Retour au pouvoir du PLQ ?

La patrie est en danger

Devant la menace existentielle, un seul choix stratégique possible

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Si les indépendantistes n’ont d’autre choix réaliste que de soutenir le PQ, il n’en reste pas moins que ce soutien doit se mériter

Dans le cadre du congrès sur la Convergence nationale qui se tient en ce moment à Montréal, Le Devoir a recueilli les propos inquiétants du sociologue Guy Rocher qui, devant la division des opinions nationalistes, redoute un retour au pouvoir du Parti libéral du Québec « assez longtemps pour miner le projet indépendantiste et ancrer le Québec dans le Canada dans le but d’en faire une province comme les autres ».
Émanant d’un observateur aussi averti de la société québécoise depuis plus de quarante ans, ce message ne peut être pris à la légère et devrait plutôt inciter les indépendantistes de toutes les tendances à se solidariser, le nez bouché s’il le faut (c’est mon cas), derrière le Parti Québécois, seul parti à avoir des assises suffisamment larges et un historique suffisamment long pour avoir des chances d’empêcher que ne se produise ce que Guy Rocher redoute tant. En effet, les indépendantistes trouveront toujours plus facilement à se faire entendre du PQ que du PLQ et de son clone de la CAQ, taillé sur mesure pour les besoins de l'Empire Desmarais.
La situation actuelle est si grave que je n’hésite pas à reprendre l’appel à la mobilisation sur le thème de la patrie en danger que lançait Yves Michaud dès 1997 devant la SSJB et dans les colonnes du Devoir (demeuré dans les archives de Vigile), et à relire ce texte aujourd’hui, je me rends compte qu’il est bien davantage à l’origine de la manoeuvre assassine de l’Assemblée nationale sous la dictée de Lucien Bouchard que les propos antisémites dont il allait être faussement accusé par celle-ci trois ans plus tard.
Michaud incarnait la résistance alors que Bouchard prêchait la résignation en prétextant l’absence de conditions favorables, comme s’il n’avait pas disposé de tous les moyens de les créer. Et lorsqu’il eut complètement chloroformé les Québécois et semé la zizanie au PQ, il abandonna ses fonctions de premier ministre, sachant fort bien qu’à court terme le pouvoir échapperait à son successeur.
En effet, jamais les milieux d’affaires n’auraient-ils alors accueilli comme ils l’ont fait Bouchard dans leurs rangs s’ils n’avaient pas eu la conviction que le PLQ prendrait rapidement le pouvoir après son départ. Ayant gagné ses épaulettes, maluron, malurette, il acquérait le statut de vedette. L’homme qui avait terrassé l’hydre séparatiste. Et tout son comportement par la suite montre qu’il a cherché à se montrer à la hauteur du statut qu’on lui reconnaît dans ces milieux. C’est l’homme qui livre la marchandise... Jusqu’aux gaz de schistes... À la CAQ... Et à ce qu’il nous reste encore à découvrir...
Si j’éprouve le besoin de revenir sur le cas Bouchard, c’est pour souligner une fois de plus le rôle qu’il a joué dans l’exacerbation des tensions entre les indépendantistes, que ce soit celles qui reposent sur le clivage droite/gauche, ou celles, encore plus corrosives, qui opposent les « pressés », aussi appelés « caribous », et les « réalistes », prêts à tous les accommodements, fussent-ils déraisonnables.
Si les indépendantistes n’ont d’autre choix réaliste que de soutenir le PQ, il n’en reste pas moins que ce soutien doit se mériter par une détermination sans faille à réaliser l’indépendance dans les meilleurs délais (ce qui ne veut pas dire se précipiter tête baissée dans l’échec), et par la plus grande cohérence dans l’action.
Or force est de constater que, sur ces plans, le PQ laisse à désirer.
Depuis son élection le 4 septembre dernier, le PQ a toujours attendu d’être acculé au pied du mur pour affirmer ses convictions indépendantistes. Aucun Québécois ne va faire confiance à un parti qui semble douter de la pertinence, de la légitimité, et de la nécessité de son option.
Quant à la cohérence dans l’action, le PQ semble ignorer ce dont il s’agit. Et comme plusieurs observateurs l’ont noté (la dernière en date étant la journaliste Josée Legault, pourtant sympathique au PQ), la responsabilité en incombe directement à la première ministre. Soit qu’elle n’a aucune idée de la direction à prendre et elle navigue, avec pertes et fracas, à vue, soit qu’elle est très mal entourée.
Avant que ne s’accrédite de façon définitive l’idée de son incompétence, elle a tout intérêt à faire le grand ménage autour d’elle et à s’entourer d’une équipe de collaborateurs aguerris, habitués à naviguer par gros temps. Non seulement son propre avenir en dépend-il, mais aussi celui du Québec et des Québécois. En effet, on tremble à penser que les craintes de Guy Rocher pourraient se réaliser.
À l’heure actuelle, le PQ doit tout faire pour assurer sa réélection, sans renoncer à sa raison d’être. Comme toujours lorsqu’une question existentielle se pose, il faut identifier le dossier qui peut faire la différence et concentrer tous ses efforts dessus. Or, comme en 1962, ce dossier est celui de l’énergie. Pas n’importe quelle énergie, l’hydroélectricité.
Pour une raison bien simple. C’est notre force, et il suffit de regarder autour de nous pour s’en convaincre. Aucun de nos voisins ne bénéficie d’un tel avantage. À chaque fois que nous consommons de l’électricité produite au Québec, c’est du pétrole que nous ne consommons pas. Du pétrole en provenance du Moyen-Orient, d’Amérique du Sud, d’Afrique, et même éventuellement d’Alberta.
Pourquoi encourager la création d’emplois ailleurs avec notre argent, donc s’appauvrir, quand on peut en créer chez nous et s’enrichir ? Lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 1976, le PQ a rapidement adopté une politique de l’énergie dont l’objectif principal était de réduire notre dépendance à l’endroit du pétrole (essentiellement pour des raisons de sécurité d’approvisionnement à l’époque), en réduisant la part du pétrole dans notre bilan énergétique, et en augmentant celle de l’hydroélectricité (à l’époque, il n’était guère question d’éoliennes ou d’énergie solaire).
Aujourd’hui, le Québec a une capacité excédentaire de production d’électricité en raison des mauvais choix et des mauvaises décisions du gouvernement Charest. Ce que nous ne consommons pas ici s’en va ailleurs, à rabais, pour créer des emplois ailleurs, et pour que des gens s’enrichissent ailleurs. Sommes-nous donc à ce point masochistes ?
Le gouvernement Marois a annoncé son intention de favoriser l’électrification des transports en commun. Ce projet, un très grand projet, mobilisateur comme il en existe peu, mérite l’appui de tous les Québécois.
Moins de pollution, moins de pétrole et de gaz en provenance de l’extérieur du Québec, plus d’investissements au Québec, plus d’emplois au Québec, et des emplois de qualité par surcroît, plus de richesse au Québec, et, en prime, la possibilité de prendre le contrôle de notre destin.
Le reste peut attendre, et les chances qu’on l’obtienne n’en seront que meilleures.
Comme le disait la chanson, « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux », et réaliser ainsi le rêve qui est en train d’échapper aux Américains. Avoir le droit de rechercher le bonheur (The right to pursue happiness comme l’énonce leur Constitution), c’est bien beau, mais nous, nous avons les moyens d’y parvenir. C’est encore mieux. Qu’importe le droit s’il n’est qu’illusion.
Et en conclusion, pour paraphraser une célébrité mondiale bien connue chez nous*, « Vive le Québec, libre et indépendant ! ».
* Dans son appel du 18 juin 1940, De Gaulle conclue sa déclaration sur ces mots : «Vive la France, libre et indépendante ! »


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37 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juin 2013

    Ouin, sauf que le PQ ne fait RIEN pour électrifier quoi que ce soit.
    Je préfère encore QS qui n'en manque pas une pour pourfendre les industriels.

  • François A. Lachapelle Répondre

    2 juin 2013

    Encore une fois, Monsieur Le Hir a allumé une discussion importante, majeure. De plus, je crois que tous les commentaires qui s'ajoutent au bas du texte original illustrent la fécondité projetée par ce texte si magistralement intitulé "La patrie est en danger".
    Je retiens un extrait du premier commentaire d'Émilie B., je cite: " La libre expression, mal utilisée, est plus nuisible parce qu’elle répète souvent les mêmes propos inutiles, ici étant que tous les commentaires négatifs sont repris et retournés contre nous par l’ennemi."
    Beaucoup de courage est exprimé dans le texte original de Monsieur Le Hir et dans plusieurs commentaires. Ajoutons au mot courage deux autres mots: la recherche de la vérité et de l'honnêteté.
    Revenant à l'inquiétude d'Émilie B. à savoir que "nos ennemis" sont habiles à retourner les commentaires négatifs contre nous, que peuvent faire "nos amis" avec toutes les réflexions de Monsieur Le Hir et des centaines de lecteurs et commentateurs ?
    Le mot démission de Madame Marois est évoqué. En faisant appel aux 3 mots "courage", "vérité" et "honnêteté", ne serait-il pas pensable que Madame Marois débatte de la possibilité de sa démission lors d'un lac à l'épaule fait dans la dignité avec des participants non-élus à raison de 3 personnes par comté ( 125 X 3 = 375 participants). Le choix des 3 personnes pourrait se faire au hasard à la pige dans un bassin de citoyennes et citoyens pré-inscrits ayant utilisés un bulletin d'inscription sur lequel ces personnes motivent leur désir de participer à ce lac à l'épaule.
    Si Madame Marois veut vraiment l'avènement du Pays du Québec, elle devra convaincre majoritairement les 375 participants qui se prononceront à la fin de ces quelques jours par vote secret. Rappel: courage-vérité-honnêteté !

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    M. LeHir, je suis en accord avec vos propos. Le PQ est le véhicule capable de nous amener au Pays. La difficulté est le capitaine. Mme Marois a, certe des compétences et de l'expérience, ceci à n'en pas douter. Mais son retour en politique a été un défit d'être davantage la première femme a prendre le pouvoir à Québec que de mener le Québec vers son indépendance. Charest a été tellement médiocre que Mme Marois est passée.
    Elle a réussi à écarter les indépendantistes du PQ et non les moindre. Je ne dirai pas ce qui a déjà été répété sur tous les tons ce qui cloche au PQ. Pour moi c'est un chef capable de mettre à leur place ceux qui veulent une gouvernance souverainiste plutôt qu'un parti qui a les outils pour enclencher un référendum. Je crois que Gilles Duceppe est un homme qui pourrait faire le travail et surtout si PKP est dans son entourage. Désolée mais Mme Marois et sa garde rapprochée doivent laisser la place et ça urge.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    Moi je crois que plusieurs lecteurs indépendantistes sont tombés
    Dans la propagande fédéraliste en s'attaquant au Pq. On ne rend
    Même pas compte qu'on est désinformé par grava et radio CSN et le reste.
    Donc on doit voter Pq et il faut obliger Marois à promettre
    Un référendum. Sinon on la débarque. L'ennemi a éliminer
    C'est la caq car elle empêche le Pq à devenir
    Majoritaire. C'est pour cela que le Pq est revenu
    Plus à droite et ne peut promettre de référendum.
    Tant qu'on sera trois partis, le Pq est bloqué.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    @ Stephenstein
    La division du PQ en diverses tendances n'est pas nouvelle. Vous avez donc parfaitement raison de voir une tendance «mondialiste» qui manoeuvre en son sein pour en dominer l'agenda. Vous serez sans doute d'accord avec moi pour dire que la tendance indépendantiste claire n'a jamais prédominé dans ce parti de toute façon. Ce constat étant fait, la promotion de la tendance indépendantiste au sein et à l'extérieur de ce parti demeure une voie praticable où les indépendantistes peuvent rivaliser avec les autres réseaux pour faire monter leur influence. Ce n'est sans doute pas pour rien que Vigile revient souvent sur cette phrase :
    «Nos divisions font tellement le jeu de nos adversaires que le moment est venu de se demander s’ils ne sont pas parvenus à nous infiltrer pour les attiser. Vigile»
    Les divisions ne sont pas seulement hors pq mais aussi à l'interne, ce qui explique en partie la paralysie de Marois comme celle de ses prédécesseurs, y compris le départ précipité de Jacques Parizeau. Une situation à laquelle l'arrivée d'un Duceppe aux commandes ne changerait pas grand-chose selon moi.
    L'idée d'une convergence indépendantiste m'apparaît porteuse mais je crois que cette convergence aurait plus de succès en misant sur un appui populaire (à réunir) que sur les initiatives en marge des partis politiques. Un centre de référence politique de l'indépendantisme hors parti demeure indispensable car, sans gouvernail, le projet d'indépendance a atteint ses limites.
    Gilles Verrier (GV)

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    @ M. Stepheinstein
    Pour avoir un Québec international, il faut sans doute être un pays. Je crois que c'est plutôt comme ça qu'il faut voir le message de Mme Marois. N'oubliez pas qu'elle est à la tête d'un parti souverainiste qu'elle a bâtit avec M. René Levesque, quand même c'est pas rien.
    On ne peut pas diviser son discours au gré de notre humeur. Pensez-vous que ceux qui l'écoutaient(CORIM) étaient des parfaits imbéciles? S'ils ont invité une Première ministre qui dirige un parti indépendantiste, ils sont assez capables de comprendre qu'elle n'a pas besoin de parler de souveraineté à toutes les secondes pour faire le lien entre ce qu'elles dit et ce qu'elle est.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    Ce n'est pas Marois et le PQ qui font problème, c'est la division des souverainistes. Quand ce sera compris on mettra nos forces, nos connaissances et nos énergies à bâtir un pays. Démolir pour construire ce n'est pas une recette gagnante. Si les souverainistes continuent comme ça ils vont tourner en rond toute leur vie.
    On pourrais tu un moment donné travailler ensemble et cesser de s'emmerder les uns les autres. Moi je rêve d'un vigile qui s'enligne sur la réussite de notre projet de pays en soulignant comment on est capable, comment on est ingénieux, qu'est-ce qu'on a comme qualité et quelles sont les atouts qu'on a pour réussir etc. Soyons génial et positif et renforçons nous dans nos convictions que nous allons réussir un coup de force réalisable, si on s'enligne dans la même direction.
    De plus, il faut apprendre à faire avec les chefs et avec les qualités et les défauts de ceux et celles qui nous représentent et arrêter de se mettre à leur place pour gouverner. Les gérants d'estrade moi j'en peux plus, c'est trop facile et subjectif pour donner des résultats concluants, c'est une perte de temps et d'énergie.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    En fait, M. Le Hir, je crois que c'est John James Charest qui court le plus grand danger. Voici les raisons :
    La CAQ ne vas pas renverser le PQ avant 12 mois, au moins. La commission Charbonneau (portion publique avec délateurs) et l'UPAC (arrestations et procès criminels des NON-délateurs) auront le temps de remonter la pyramide des organisations criminelles.
    Comme Union Montréal et le PRO des lavallois, le PLQ sera particulièrement exposé par les révélations des délateurs .
    J'ai la profonde conviction que les financiers de l'Empire vont tenter, dans un premier temps, de protéger l'image du PLQ et de sauver ce parti en sacrifiant la brebis frisée, James John Charest. Ils placeront les projecteurs sur le chef de gang Charest de la même façon qu'ils ont placé les projecteurs sur le caïd Vaillancourt .
    Dans un deuxième temps, si cette dernière stratégie échoue,
    les financiers derrières les marionnettes, sacrifieront le PLQ dans son ensemble.
    Ils placeront leurs fonds, leurs réseaux et leurs médias massivement au service de la CAQ. Ils présenteront, aussi, une belle image de Québec Solidaire et de M. Aussant.
    Comme fédéralistes de centre-gauche, j'accorderai, bien sur, mon vote au PQ. Je souhaite sincèrement que les souverainistes, de gauche ou de droite, fassent la même lecture que moi. Il s'agit d'une élection, bien sur, et non d'un referendum.
    Je souhaite aussi que le Parti Québecois prenne l'engagement ferme , durant la prochaine campagne électorale et advenant un gouvernement majoritaire, de modifier la loi électorale du Québec et d'instaurer une forme de représentation proportionne des votes.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    Comme ancien représentant des entreprises manufacturières, vous devez Mr LeHir reconnaitre la force du réseautage et des brassages d'idées que le milieu des affaires peut avoir entre leurs mains. Aussi, sa capacité d'évaluation des tendances politiques dans le long terme pour servir leurs intérêts.
    La présente faiblesse du gouvernement souverainiste péquiste sous Pauline Marois était prévisible d'avance!
    Suis-je devin? Un doctorat caché sur des études des tendances souverainistes qui se sabordent par la cupidités des représentants politiques?
    Rien de cela! Seulement un visionnement d'une présentation de la candidate et chef du PQ Pauline Marois devant le Conseil des Relations Internationales de Montréal (CORIM) en mai 2012. Je rappelle que le CORIM est un 'offshoot' du Council of Foreign Relations de New York et de Londres. Donc de tendance mondialiste.
    Mme Marois y a donné une présentation de sa vision d'un Québec qui est tourné vers les collaborations et représentations (visibilités) internationales. Seulement 3 ou 4 fois elle prononcé le mot 'souveraineté'.
    Et qu’elle a été le thème martelé au dernier conseil général du PQ le 11 mai dernier? QUÉBEC INTERNATIONAL!
    Ou était Jean-François Lisée avant d'être élue? Au Centre d'Études des Relations Internationales de l'Université de Montréal (CÉRIUM).
    On prépare la prochaine vente de feux vers des clients à l'international au PQ, pas l'indépendance!
    Maitre chez nous? Plutôt une vulgaire et insignifiante succursale du Nouvel Ordre Mondial!

  • Stéphane Sauvé Répondre

    29 mai 2013

    Monsieur Le Hir,
    Votre dernier commentaire m'a touché. Vraiment.
    Oui pour le PQ mais doit-on absolument prendre le bateau ET le capitaine ?
    Si les supporters du PQ était aussi persistants à bien conseiller Mme. Marois ou encore à l'influencer pour offrir son poste à quelqu'un d'autres, nous n'en serions pas là.
    C'est surréel, au lieu de convaincre une personne à quitter son poste, vous vous acharnez à essayer de convaincre des milliers de personnes de se boucher le nez et voter pour elle. Car c'est malheureusement bien de cela qu'il s'agit, on ne vote pas pour le PQ mais pour celle qui lui donne sa couleur actuellement. Et le peuple ne fait pas confiance à Marois.
    ____
    En réponse à Emilie:
    Émilie: "Moi je souhaiterais que vigile élimine tous les messages qui parle contre PQ jusqu’à la prochaine élection. Réponse: Wow, vous vous inspirez de Mme. Marois, c'est effectivement ce qu'elle a fait à certaines assemblée d'investiture ou Congrès régional (http://www.vigile.net/Post-Mortem-Citoyen-du-Congres ). J'ai moi-même essuyé les critiques acerbes par les pro Marois lors de ces assemblées. Vous voulez taire toutes les critiques du PQ (de fait, de Marois) sous prétexte que l'on doit choisir entre le pire et le moindre mal. Si Vigile est lu, c'est justement parce qu'on peut y lire les pour et les contres.
    Émilie: "J’entends déjà les hauts cris pour la libre expression. Il y a des fois pour arriver à nos fins, il faut brimer la liberté des uns pour en donner à d’autres. Réponse: ET qui sont ces "autres" ? Vous ? Que faites-vous de la majorité de la population qui n'écoute plus Mme. Marois ? Que faites vous de Parizeau, Landry, Ausant et bien d'autres ténors qui croient que Madame Marois a fait ce qu'elle pouvait et qu'il était temps de passer le flambeau ?
    Emilie: "La libre expression, mal utilisée, est plus nuisible parce qu’elle répète souvent les mêmes propos inutiles, ici étant que tous les commentaires négatifs sont repris et retournés contre nous par l’ennemi. Réponse: L'ennemi, Madame, est plus près de vous que vous pourriez le croire. Votre amie, n'est peut-être pas celle que vous croyez.
    Emilie: "Sur vigile les commentaires négatifs contre le PQ ont été répétés sans relâche et c’est toujours la même chose finalement." Réponse: Ce pourrait t'il que si ces commentaires sont toujours les mêmes, c'est que quelqu'un quelques parts, fait toujours les mêmes erreurs ?
    Emilie: "La parole est d’argent et le silence est d’or. Les souverainistes doivent apprendre à se taire au bon moment et c’est maintenant le bon moment." Et si je vous disais, que c'est justement le temps où jamais d'aider le PQ à poursuivre dans sa voie pitoyable, pour qu'on en finisse une fois pour toute, et qu'une fois le capitaine partie, l'on ait un navire amiral digne de ce nom ?

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    On est vraiment une bande de crétins de séparatistes, on est bombardés de désinformations par les on sait qui,, et on tombe dans les pièges(a caribous) toultemps. Tanpis pour nos enfants et notre orgueil.
    Merci Mr Le Hir de quand même essayer, et oublions nos reves pour enfin retomber vivre notre destinée,l'assimilation,qui va bon train a Montréal et dans le reste du pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    Qui habet aures audiendi audiat
    Sauf pour M. Thériault, Le petit phœnix, F. Lemay, Jean-Pierre Bélisle, Lise Reid et S Sauvé, je ne vois guère ici un très grand sens de réalisme.
    Je n'ai rien à ajouter à mon intervention précédente, ce que j'avais à dire a été écrit, et j'en ai la conviction la plus profonde.
    Ce n'est pas le PQ qui a besoin de rédemption, mais bel et bien l'indépendance nationale du Québec dans l'opinion publique!
    Tabula rasa!
    Normand Perry.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2013

    @MR Normand Perry
    Ou avez vous pris que le P.Q. avait l'intention de signer la constitution canadienne,avec J.F.Lisee dans les rangs du P.Q.
    HUUMMMM Cest dur a croire.Merci a l'avance de preciser.
    ''sa gouverne souverainiste avec balbutiement d’intention de signer la constitution canadienne''

  • Alain Maronani Répondre

    29 mai 2013

    C'est un peu la situation...
    Pile je gagne, face tu perds....
    Si la PM s'accroche au pouvoir, ce qu'elle fait, elle est sure d'entrainer son parti dans une Bérésina aux prochaines élections.
    Pas de majorité, pas de programmes, pas de lois, une crise économique sans fin, meme la langue n'est plus un élément mobilisateur, un immobilisme qui favorise l'opposition.
    Si la PM décide de risquer sa chance, pourquoi pas une vrai loi 14...,elle va en payer le prix immédiatement lors de la prochaine élection, les électeurs sont dégoutés, la commission Charbonneau n'affaiblit pas suffisament le PLQ, le syndrome "tous pourris" est là...ON, QS et les autres vont se servir sur les décombres...ou le cadavre au choix.
    David du Devoir a raison il n'y aura aucun front commun aux prochaines élections, personne ne veut dégarnir ses caisses électorales, un effet pervers du financement public des partis, la compétition des égos...., les appels sur Vigile ne changeront strictement rien a ceci...pas plus que les commissions sur la souveraineté, les coalitions ou autres conférences de ce genre. Qui s'intéresse à ces colloques sinon les convaincus, les militants ?
    Un putsch interne au PQ, remplacement de Pauline, serait immédiatement exploité par l'opposition...style "en temps de crise on ne peut faire confiance à ces gens, etc...".
    Plus préocupant, la situation fiscale du Québec est inquiétante, les recettes du gouvernement sont en chute libre, le déficit commercial est le plus large jamais enregistré en terme de % de PIB, la création d'emploi est faible et le chomage en augmentation, les recettes provenant de la vente d'électricité ne connaitront aucune amélioration pour les 10 prochaines années, a cause de l'exploitation des énergies a base de schiste (gaz, pétrole), rien qui ne permettent des aventures électorales, des avancés audacieuses...
    La population est divisée et probablement le prochain gouvernement quel qu'il soit, risque également d'etre minoritaire...immobilisme probable.
    Ceux qui pensent à Duceppe doivent etre aveugles, on ne gagne pas avec un perdant...recyclé, et je ne vois pas PKP risquer ses munitions dans cette aventure.

  • Martin Perron Répondre

    28 mai 2013

    Je partage aussi votre opinion M. Le Hir. La patrie est en danger et nous risquons vraiment de perdre comme peuple jusqu'au contrôle de notre gouvernement provincial. L'avidité des puissants capitalistes fédéralistes et mondialistes n'a plus de fin. La menace que ces puissants s'accaparent du bien commun d'une façon définitive par le truchement du politique est bien réelle. Nous n'avons plus les moyens en 2013 et pour les années à venir de ne pas avoir de gouvernements ouvertement souverainistes à Québec tant la situation est critique au niveau de l'accaparement des ressources et de la manipulation de l'opinion publique au moyen des médias. On fabrique la vérité aujourd'hui, celle qu'on veut que les gens croient et ça marche.
    J'ai voté Option nationale la dernière fois mais je me rallie au Parti québécois parce que je vois bien que n'avons plus les moyens d'être divisés. Puis là, je pense au Danemark, un pays avec une population homogène (pas de multiculturalisme) de 5,5 millions d'habitants, un taux de syndicalisation qui dépasse 75% avec la gratuité scolaire complète pour les études supérieures. Et encore bien d'autres bonnes mesures sociales qu'on nous fait croire impossibles ici par lavage de cerveau comme des prestations d'assurance-emploi d'une durée de deux ans à 90% du salaire gagné avant la perte d'emploi (hello Mr.Harper?), un revenu de base garanti de 100$ par jour pour ceux qui sont inaptes au travail (Allo Mme Maltais?), un système de soins de santé gratuit et universel avec un taux élevé de satisfaction pour son efficacité, alouette! Pourquoi ne pas inviter l'ambassadeur du Danemark comme le Vermont l'a fait ce mois-ci ou son consul pour une tournée de quelques assemblées municipales ou autres réunions du genre, histoire de montrer aux Québécois tout ce qu'on manque parce qu'on nous ment sur nos possibilités incroyables, hé ho! où sont les ressources naturelles du Danemark comparées à ce que notre formidable territoire nous offre?

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    J'approuve totalement les propos de Émilie B..
    Je viens sur le site à tous les soirs pour lire les mêmes rengaines contre le PQ qui ne sont finalement que le reflet de notre impuissance vis-à-vis de notre option qui piétine pour le moment. La négativité est un signe de faiblesse qui contribue à nous affaiblir davantage. Ça semble vraiment un trait typique du PQ que de se tirer dans le pied continuellement. Aucun autre parti politique n'agit de la sorte.
    Allons, soyons positifs!!! Combien de vigiliens ont participé à l'exercice de convergence la fin de semaine dernière ?

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    Moi je souhaiterais que vigile élimine tous les messages qui parle contre PQ jusqu'à la prochaine élection.
    J'entends déjà les hauts cris pour la libre expression. Il y a des fois pour arriver à nos fins, il faut brimer la liberté des uns pour en donner à d'autres.
    La libre expression, mal utilisée, est plus nuisible parce qu'elle répète souvent les mêmes propos inutiles, ici étant que tous les commentaires négatifs sont repris et retournés contre nous par l'ennemi.
    Sur vigile les commentaires négatifs contre le PQ ont été répétés sans relâche et c'est toujours la même chose finalement. Pourquoi se priver du PQ au pouvoir si on peut le faire. Car diviser nos forces, ça parle tout seul ça mène nul part et ça ne fait que causer de la souffrance et du désespoir.
    Qu'est ce qui fait la force de l'adversaire? c'est qu'il ne doutent pas d'eux continuellement et qu'ils n'expriment pas leurs émotions à tout vent sur la place publique. Ils sont aussi de bons tricheurs mais je n'irais pas jusque là.
    La parole est d'argent et le silence est d'or. Les souverainistes doivent apprendre à se taire au bon moment et c'est maintenant le bon moment.

  • Yves Rancourt Répondre

    28 mai 2013

    Oui, vous avez bien raison, monsieur Le Hir, la patrie est en danger. Et, en pareils moments, alors qu'il faudrait se regrouper pour reprendre l'offensive et se concentrer sur l'essentiel, soit sauver la patrie, de "bons patriotes", enfermés dans leurs réflexes provincialistes, tournent le dos au gouvernement souverainiste qui représente notre seul espoir, parce qu'ils sont en désaccord avec lui sur des décisions de nature "provinciale" qu'il a prises. Au lieu de se concentrer sur l'essentiel, ils le jugent sur l'accessoire, souvent sur la base de mesures sans importance pour notre avenir collectif.
    Pendant que la maison brûle, il y en a qui ont les yeux fixés sur les murs et en critiquent la couleur! Voilà oû on en est.
    Salutations à vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    Le problème potentiellement mortel du Parti-Québécois n'est nul autre que Pauline Marois elle-même. Son incapacité chronique à prendre des décisions sensées, son absence totale de flair politique, ses gaffes à répétition, son entêtement à maintenir en place certains ministres qui n'ont pas d'allure et surtout des discours qui tombent toujours à plat, couleront son gouvernement. Le PLQ dans ces conditions sera aisément réélu.
    Pour toutes ces raisons, elle doit démissionner et laisser sa place à Gilles Duceppe et ça presse !

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    À notre époque où la valorisation de l’individualité n’a presque plus de limites, il est difficile d’attirer spontanément des appuis lorsque l’appel est lancé de «voter stratégique». Beaucoup se croient grandis de voter selon leurs convictions même si ça ne rapporte rien. Mais je me demande sérieusement s'il ne faudrait pas sacrifier la satisfaction de voter pour le parti avec lequel on a le plus d’affinités pour, en revanche, manifester notre existence collective en occupant les sièges de l'Assemblée nationale ? C’est le seul choix qui s’offre à Nous, semble dire Richard Le Hir.
    Il est vrai qu’une multitude d’actes individuels, aussi bien argumentés soient-ils, ne reformeront jamais la moindre volonté collective si ces actes sont dispersés comme un cœur en fébrilation. Ceux qui sont bien politisés semblent croire parfois que leur vote personnel peut changer quelque chose dès qu’il exprime une conviction profonde. Nenni. Si l’on pense en termes de redressement national, le vote n’est plus une affaire personnelle mais collective.
    Le geste patriotique le plus innovant que je puisse imaginer à l’aube de la prochaine élection serait que Jean-Martin Aussant, sans renoncer à l'instrument politique qu'est Option nationale, favorise stratégiquement le vote universel en faveur du PQ. Idem pour le PI, QS et autres. Ce serait renouer avec la cohésion nationale, sans rien lâcher. Un geste de maturité politique imposé par les circonstances. Toutes nos forces en ressortiraient gagnantes.
    GV

  • Serge Jean Répondre

    28 mai 2013

    Un vote d'abordage? Oui! car c'est le seul vaisseau traditionnel (Parti Québécois) à l'enseigne « souverainiste??? » que le peuple connaisse; donc déjà médiatisé et tout de même entré dans les moeurs conscients et inconscients politiques des gens, si je peux m'exprimer et écrire ainsi.
    Et comme vous l'écrivez monsieur Le Hir, eh bien OUI le vaisseau coule, et dans ce triste et pathétique naufrage il faut logiquement s'accrocher au dernier billot flottant, même s'il est à demi pourri; ALORS OUI À UN VOTE MASSIF ET STATÉGIQUE D'ABORDAGE ET NON DE SOUMISSION!
    À bien y penser tous les indépendantistes en cavale ont dans ce qui parait s'annoncer un désastre pour la nation, plutôt une incroyable chance de prendre le contrôle du seul vaisseau disponible dans l'occurence, connu du peuple. On règlera nos comptes à la timonerie ensuite.
    EN AVANT TOUTES! EN AVANT TOUTES! EN AVANT TOUTES! QUÉBEC PREND TON PAYS! À L'ABORDAGE!!!!!
    Serge Jean

  • Stéphane Sauvé Répondre

    28 mai 2013

    Monsieur Le Hir,
    Votre dernier article m'a davantage convaincu de ne pas voter PQ.
    Machiavel écrivait il y a de celà plus de 500 ans, qu'«en politique le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal.» Et le moindre mal dans le cas qui nous occupe, est de mettre le PQ au pouvoir. C'est du moins, ce que vous nous suggérez, lorsque vous nous invitez à nous pincer le nez et voter pour ce parti.
    La question reste donc à savoir, si s'enligner pour le PQ est vraiment le moindre mal ? Je ne crois pas.
    Madame Marois n'a pas ce qu'il faut, vous l'aurez déjà entendu. Demandez aux gens autour de vous, ils vous le diront. C'est d'une évidence ronflante. Or dans le contexte, au lieu de demander qu'elle se sacrifie à la cause, et qu'elle démissionne, les derniers supporters du PQ demandent que l'on se ferme les yeux et la bouche, se pince le nez, que l'on se saborde et que l'on donne notre vote au PQ. Et se faisant, on espère que l'entêtement de madame Marois à rester en poste sera sans conséquence.
    De fait, son obstination révèle un vilain défaut et une facheuse tendance: son incapacité d'être à l'écoute de ce qui est requis dans les circonstances (son conformisme politique l'aveugle) et son insatiable goût pour le pouvoir. Les Québécois demandent plus et mieux.
    On nous demande de nous enligner derrière une cheffe qui n'a pourtant, ni l'inspiration, ni la cohérence, ni le courage (sinon celui de s'accrocher à son trône), ni l'humilité, ni le charisme et ni l'équipe pour gérer un pays. C'est pas fort.
    La garder comme Cheffe, reviendrait à donner aux opposants à l'indépendance, l'occasion de nous dire: "Regardez ce que fait un parti indépendantiste: rien de cohérent et conséquent pour le peuple". On brule l'une de nos dernières cartes.
    Je vous rappel que le statut minoritaire était un avantage pour le PQ dans le contexte d'une CAQ fragile et d'un PLQ sans chef. L'occasion n'a pourtant pas été saisie.
    On a manqué la fenêtre d'opportunité, pour la fort simple raison que ce Parti avec Marois en tête, navigue sans une vision claire et sans une conviction ferme du "comment" on se donne un pays.
    La décision de créer un rapport de force par une gouvernance souverainiste aurait pu être la bonne, si cette gouvernance avait transpiré cette conviction et cette inspiration. Mais non, tel ne fut pas le cas. Mou, mou, et mou...c'est tout ce qui me vient en tête pour décrire ce parti.
    Le PQ s'est embourbé dans la voie du clientèlisme comme rarement il l'a fait par le passé. A la lumière des derniers mois, Mme Marois ne peut que récolter ce qu'elle a sèmé. La tiédeur de ses appuis...
    Ce dont nous avons besoin aux prochaines élections, c'est d'un PQ minoritaire, ou un PLQ minoritaire, pour qu'enfin le PQ puisse se renouveler en profondeur. Ce sera le début d'autres choses.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    28 mai 2013

    Réponse @ tous les intervenants
    Élu député d’Iberville sous la bannière du PQ et nommé au conseil des ministres à un poste kamikaze contre toutes mes réserves et objections en 1994, j’ai vécu sur la première ligne la campagne référendaire de 1995 et essuyé de front toutes les attaques et les coups bas du camp fédéraliste. J’ai également encaissé de plein fouet celles de notre propre camp auxquelles j’avais eu, par inexpérience, la naïveté de ne pas m’attendre.
    Quelques semaines après l’avènement de Lucien Bouchard à la charge de premier ministre, ne sachant que trop bien le genre d’homme qu’il était et dégoûté de ma courte mais très intense expérience, j’ai quitté le caucus du PQ pour siéger comme indépendant jusqu’à la fin de mon mandat.
    À la fois pour des raisons professionnelles et des raisons de santé, j’ai entrepris une longue cure de désintoxication de la politique, tant mon expérience avait été violente. Je n’ai voté à aucune des élections provinciales (et oui, nous en sommes encore là) de 1998 à 2012.
    Il y a trois ans, en analysant la conjoncture internationale, j’ai vu que les conditions redevenaient favorables pour l’indépendance même si les Québécois en semblaient totalement inconscients, repliés qu’ils étaient sur leur nombril et leurs petites chicanes.
    Dans une série d’environ 400 articles publiés sur Vigile, je me suis appliqué à vous convaincre que l’espoir était encore permis en tentant de vous expliquer du mieux que je pouvais ma lecture de la situation et en vous pointant du doigt les faits sur lesquels j’appuyais mes conclusions.
    Je crois, sans fausse modestie, avoir contribué à la relance de notre option.
    J’ai en outre publié deux livres qui expliquent comment des prédateurs comme Paul Desmarais et Charles Sirois tentent de s’approprier nos richesses collectives et d’étouffer tous nos espoirs d’accéder un jour à l’indépendance.
    La politique n’est pas affaire de sentiments. Elle est l’art du possible, et aujourd’hui, nous avons le choix entre remettre nos espoirs aux calendes grecques ou tenter d’avancer le plus possible maintenant. J’ai en commun avec les prédateurs que je dénonce la faculté de distinguer très clairement où se trouve mon intérêt. À la différence d’eux, je mets au premier rang le bien commun avant l’intérêt personnel.
    Et à l’heure actuelle, n’en déplaise à ceux qui sont prêts à sacrifier le bien commun au nom d’un idéal platonicien déconnecté de la réalité, c’est encore le PQ, malgré tous ses défauts dont j’ai moi-même été la victime jusqu’au plus profond de mon âme, qui est le mieux en mesure d’assurer le bien commun dans l’immédiat, non pas de manière absolue, mais de manière relative par rapport aux autres choix qui s’offrent à nous.
    La conjoncture économique pour les mois et les années qui viennent s’annonce très difficile. Souhaitez-vous vraiment laisser les rênes du pouvoir pendant cette période à des gens qui ne s’en serviront qu’à leurs fins personnelles ?

    Richard Le Hir

  • Lise Reid Répondre

    28 mai 2013

    Le parti québécois a perdu son âme.Jamais ce parti
    ne nous conduira à l'indépendance, parce qu'il n'y
    croit plus tout simplement. Moi je continuerai à
    voter option nationale.

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    28 mai 2013

    La différenciation qui s’est produite au PQ et la mitose politique qui s’en est suivie, notamment avec la création d’Option Nationale, procède de causes tout autant lointaines que profondes et réelles.
    Les indépendantistes qui ont quitté ce « navire amiral » l’ont fait en toute connaissance et le cœur enfin léger, après s’être « bouché le nez », comme vous dites, depuis plusieurs élections.
    J’en ai trop vu, depuis l’époque du «ciel bleu » et de «l’enfer rouge », pour être inquiété le moins du monde par les scénarios catastrophe et les déclarations alarmistes réduisant le destin de notre patrie à un vote stratégique pour garder en vie ce véhicule sans âme qu’est devenu le PQ.

    Vous êtes bien indulgent de résumer la problématique au seul entourage de Madame Marois.
    Avant d’inciter par la peur les « indépendantistes de toutes les tendances » à se renier et revenir au bercail péquiste, n’y aurait-il pas lieu de faire reposer en tout premier lieu le fardeau du mea culpa sur les épaules de ceux qui ont abandonné l’option pour la gouvernance.
    Et au plus vite avant le référendum écossais de 2014 qui pourrait bien servir d'éteignoir final.
    JPB

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    28 mai 2013

    Le point faible de l'argumentation de monsieur Le Hir, ici, c'est que la reprise du pouvoir par le PLQ est absolument inévitable sur un horizon de dix ans.
    Le problème n'est donc pas le PLQ, mais le PQ qui a abandonné en douce le projet souverainiste uniquement pour se faire élire et réélire dans une boucle sans fin (et sans utilité). La convergence des forces souverainistes existaient au sein même du PQ avant que ses dirigeants actuels n'en provoquent la désintégration en abandonnant le seul projet qui, dans cet univers, fasse l'unanimité parmi les souverainistes.
    Plus le temps passe et moins nous avons le pourcentage. Mais le PQ continue à se tourner les pouces.
    Jean-Jacques Nantel, ing.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    Je n ai pas à me boucher le nez puisque je ne vote plus PQ.
    Beaucoup de vieux de mon âge , militants de la première heure n`y croient plus, trop souvent déçus, après avoir mis temps et argent plusieurs années.Les jeunes disent çà c`est le passé, oublie ça.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    La cause indépendantiste doit passer par une forme de rédemption pour regagner de l'appui et de la notoriété publique : qu’est-ce qui me fait dire une telle chose? La conclusion du Congrès de la Convergence nationale le week-end dernier, où visiblement une certaine forme de malaise était perceptible chez plusieurs devant l’absence d'un engagement profond et formel de la part du principal et, en apparence incontournable parti souverainiste PQ et de sa chef, absente!
    Mais qui dit rédemption, dit sacrifice (c'est le sens de ma dernière phrase dans le texte en lien).
    Depuis qu'il a prit le pouvoir en septembre 2012, le PQ avec ses multiples trahisons, sa gouverne souverainiste avec balbutiement d'intention de signer la constitution canadienne, avec un chef qui n'a jamais eu, n'a pas et n'aura jamais un jugement de la raison critique que tout chef d'État se doit d'avoir, le PQ est devenu le sacrifice que requiert la rédemption de la cause indépendantiste.
    Grimpez dans les rideaux, criez au scandale, faites toutes sortes de pirouettes: à la fin du jour c'est devenu une vérité qui crève le regard serein de toute personne ayant le sens du réalisme.
    N'invoquez pas à la défense du PQ qu'il est un gouvernement minoritaire, c'est peine perdu comme argument en ce qui me concerne: ni la CAQ ni le PLQ n'étaient (et ne sont toujours pas) en position de précipiter le Québec en une élection hâtive.
    Le PQ avait (et a) toujours le loisir de défendre les idées fondamentales de son programme (à la limite de l'acceptable pour une partie de la gauche de l'électorat) tout en bâtissant une véritable "fièvre" indépendantiste, surtout avec tous les dossiers du gouvernement conservateur qui nuisent carrément à tous les québécois. Mais non, une véritable stratégie de la terre brûlée est pratiquée par cet infâme gouvernement, le plus médiocre de toute l'histoire de ce parti. René Lévesque doit être train de fumer 10 paquets de cigarettes par jour dans sa tombe de Sillery tellement c'est honteux à sa mémoire tout ce que fait le PQ depuis le 4 septembre 2012.
    Je l'affirme avec force et vigueur: le PQ doit être sacrifié pour que la rédemption de la cause indépendantiste soit possible, sans quoi oublions-ça mes amis, s'en est fait de la nation québécoise comme pays indépendant!
    Il est temps qu'un réveil brutal soit provoqué et c'est ce que je veux faire de manière ultime!
    Il est minuit moins cinq, réveillons-nous en sortant de nos illusions!
    Normand Perry.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    Cette phrase qui affirme que "les indépendantistes n’ont d’autre choix réaliste que de soutenir le PQ" est à mon sens le principal obstacle à l'indépendance en ce moment et c'est cette phrase qui semble être la ligne directrice de vigile.net. Tant aussi longtemps que Vigile.net va soutenir cette idée que tout doit passer obligatoirement par le PQ, l'indépendance ne se réalisera pas. Vous affirmez voter pour le PQ en vous bouchant le nez, mais depuis combien de temps ? et surtout pendant combien de temps allez-vous le faire ? car sachez que pour plusieurs cela fait plus de 10 ans qu'ils votent pour le PQ en se bouchant le nez, pour certains cela fait depuis 15 ans, même 20 ans et à Québec Solidaire, j'en ai croisé dernièrement qui ont voté pour le PQ en se bouchant le nez pendant plus de 30 ans et tout cela dans l'attente de voir le pays un jour.
    Vous devez comprendre qu'à partir d'un certain temps l'odeur devient tellement insupportable qu'ils finissent par rompre le cordon ombilicale définitivement avant de mourir étouffé dans l'isoloir et qu'à partir de ce moment aucun retour en arrière devient possible pour eux, car leur rupture vis-à-vis le PQ devient presque de l'émancipation, tellement qu'ils ont même un sentiment de libération en faisant leur deuil vis-à-vis le PQ. Actuellement, il est évident que le PQ a perdu l'appui de la jeunesse, ce qui signifie qu'au fur et à mesure que la population va vieillir, le PQ va continuer sa descente au enfer et c'est à mon sens inévitable. Toute votre action en ce moment n'a pour seul effet que de ralentir la mort du PQ retardant ainsi la renaissance du mouvement indépendantiste tel qu'un phœnix.

  • Francis Déry Répondre

    28 mai 2013

    Pas sûr que le Parti Libéral soit en mesure de prendre le pouvoir. Il y a beaucoup de choses à fouiller chez Couillard.
    En particulier ses liens avec Porter.
    Tant qu'à aller dans un autre parti que le PQ, je crois que je vais favoriser le Parti Égalité 2.0.
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2013/05/26/003-parti-egalite-nouvelle-formation-anglophones-montreal.shtml
    Et oui, je vais côtoyer Howard Galganov et un parti fortement sionisé. C'est la meilleure chance pour l'indépendance du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    Voici le lien pour lire le dossier concernant Josée Legault.
    http://archives.vigile.net/ds-souv/jl.html
    Petit extrait d'un article:
    "Josée Legault n'a jamais caché ses opinions. «Il faut que le pouvoir devienne aussi un instrument de la souveraineté», a-t-elle réitéré hier. Si le PQ reprend le pouvoir pour un troisième mandat, c'est pour faire un autre référendum et le gagner. «Ce n'est pas pour gouverner seulement une province à l'intérieur du Canada et s'empêtrer dans des querelles fédérales-provinciales intestines et interminables.» Son point de vue n'a pas primé. «Ça fait un an et demi que nous avons un nouveau gouvernement de M. Landry, et la majeure partie de ce temps-là a été passée à ne pas reprendre une promotion active de la souveraineté», constate-t-elle."
    5 décembre 2002.
    Voyez-vous, elle avait entièrement raison. En 2013, le PQ ne parle pas plus de faire du Québec un pays. Il n'a toujours pas de réelle stratégie. Et je vous ferez remarquer que c'est en n'en parlant pas qu'il n'a pas pris le pouvoir de façon majoritaire depuis 2003.
    En voulant diriger une province, le PQ a laisser la place à la création de Québec solidaire. Puis en ne parlant pas de souveraineté, le PQ a laissé de la place à Option nationale.
    Soyez francs, en quoi le PQ se diffère-t-il de la CAQ (pas à nos yeux, les lecteurs de Vigile et les citoyens politiquement actifs) aux yeux de M. et Mme Tout-le-monde?
    Les deux partis disent qu'il faut faire un ménage avant de penser à faire un pays. Les deux sont plutôt à droite, on en a eu la preuve depuis le 4 septembre.
    Bref, je crois que ça va être un échec, le PQ ne va pas prendre le pouvoir. S'il se faisait un hara-kiri et que le meilleur du PQ et de son organisation se joignait à Option nationale, il y aurait de l'espoir.
    Pauline Marois va s'accrocher jusqu'à la défaite qui s'en vient, c'est écrit dans le ciel.
    L'avenir du Québec est entre les mains des députés péquistes. S'ils restent au PQ avec Marois, ils prendront le blâme de l'assimilation tranquille du Québec. Vous ne serez pas tous d'accord, mais c'est ainsi.

  • Marcel Haché Répondre

    28 mai 2013

    "Le reste peut attendre, et les chances qu’on l’obtienne n’en seront que meilleures." Richard Le Hir.
    C'est exactement de cela qu'il s'agit. Nous sommes à une génération près d'abdiquer, peut-être deux. C'est pas si compliqué : les indépendantistes doivent être plus raisonnables que leurs partis.

  • André Vincent Répondre

    28 mai 2013

    Je ne crois pas à une quelconque alliance, du moins pas avant la peochaine élection. Voir la chronique de Michel David de ce matin, ce gars est lucide. Froidement lucide.
    Pour le reste, on dit très exactement la même chose vous et moi, que les niveaux de langage qui sont différents.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    Flache à gauche, vire à droite.
    Désolé. Je suis plus indépendantiste que jamais mais, j'ai perdu la foi en le PQ. De Morin à Boisclair, en passant par Bouchard, Maltais, Brassard, Chevrette et bien d'autres, le PQ a toujours été noyauté de l'intérieur et je ne crois plus depuis 1995 que le PQ veut faire la souveraineté. Il est devenu un parti de pouvoir, exactement comme le PLQ.
    Comme des milliers d'autres, lors des dernières élections, j'ai continué à voter pour le PQ en me bouchant le nez à deux mains. C'est fini. Je vais voter pour ON dont je suis devenu membre. On ne va pas gagner, on le sait mais franchement, la crainte que le PLQ en profite n'est plus suffisante pour me convaincre de voter "stratégique" car le PQ ne fait pas mieux que le PLQ alors, tant qu'à être perdant sur tout les tableaux, autant voter avec mes réelles conviction pour le seul parti qui partage ma priorité première: Faire l'indépendance du Québec, PEU M'IMPORTE LE PRIX. Après, on verra.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2013

    M. Le Hir,
    Assurer l’avenir du PQ comme du Québec, ça passe au moins par 2 mesures qui tardent à se FAIRE :
    1- Ouvrir « notre » fenêtre médiatique, la seule possible, Télé-Québec, en mandatant politiquement ce réseau national d’informer en émissions d’affaires publiques et bulletins de nouvelles les Québécois sur l’actualité et leur avenir.
    Déjà, cela garantirait d’une couverture médiatique objective par rapport aux médias en guerre contre l’indépendance et la gouvernance péquiste elle-même. Cela permettrait fortement de conscientiser la population sur les enjeux socio-économiques de l’indépendance du Québec (les vidéos de Jean-Jacques Nantel constituent un bon repère de faits concrets à exposer au peuple).
    2- La seconde mesure, pour assurer une force du vote de l’ethnie québécoise et de ses alliés par adoption : fermer le robinet de l’immigration. Cette urgence, ce qui m’étonne en terme comptable de cette gouvernance toute en concept déficit-zéro de mesures, ne semble pas évidente pour le PQMarois. Pourquoi, donc ?!
    Sans ces mesures, voter pour le PQMarois, c’est attaquer mon intelligence de citoyen et d’honnête stratège des communications.
    M. Le Hir, vous faites ressortir notre triste réalité de voteur-perdant : voter par défaut d’avoir mieux et contre les oppositions fédéralistes à tout prix, non pour un parti qui défend haut et fort la cause.
    Même pour voter, nous ne sommes pas libres : le PQMarois est désormais néolibéraliste mondialisant, anti-social-démocrate, et désidentitaire, tout ce qu’il y a de plus libéral. Voter pour ce parti, s’il ne change pas la donne, c’est aussi être masochiste. Nier frénétiquement, comme certains ici, la gauche et la droite, fait sans doute partie d’un déni qu’il n’y a plus que de la droite, désocialisante et prédatoriale pour nous conduire à toutes les dépendances sauf une démocratie véritable.
    Voter n’est plus démocratique, c’est éviter le pire de la déstructuration monétaire et multinationale d’une nation par l’ultralibéralisme invasif. Nous entrons dans la phase réductrice, régressive, non plus progressive de l’humanité à travers notre nation. Sauter dans ce vide, M. Le Hir, cela ne se fait pas en criant PKP !
    À remettre toujours notre intelligence et celle du peuple à plus tard et entre les mains d’un parti négateur, nous allons tous et toutes virer fous.
    L’horloge du PQMarois tourne à l’envers de toute victoire, à lui de l’ajuster pour marquer la marche d’un peuple vers son avenir, vers l'avant et nettement à gauche de ses mesures anti-sociales, marchandes et politiquement désorientées.
    Cristal de Paix

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2013

    Très bon texte, monsieur Le Hir. Malheureusement, je doute que les autres partis souverainistes aiment leur Patrie au point de se boucher le nez pour s'allier au PQ. Surtout pas QS pour qui l'odeur du PQ semble trop forte et pour qui, somme toute, l'indépendance n'est pas une priorité. QS préfère le retour du PLQ et son objectif est de battre le PQ aux prochaines élections. Un parti de Rêve, QS!
    Je vous souligne une grave erreur, en passant: Josée Legault n'est nullement sympathique au PQ, au contraire. Elle prend un malin plaisir de le dénigrer dans ses articles biaisés et souvent malhonnêtes. Rancœur de s'être fait congédier par le PQ, fort probablement. Voir vos archives de 2002 "Départ de Josée Legault".
    Ce que vous suggérez pour sauver la patrie serait l'idéal, la seule façon de parvenir à notre indépendance, mais...

  • Laurent Desbois Répondre

    27 mai 2013

    Les calendes grecques
    Michel David , 28 mai 2013
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/379231/les-calendes-grecques
    La veille, le nouveau président de Québec solidaire (QS), Andrés Fontecilla, avait administré une douche froide aux participants à un atelier qui explorait les possibilités d’une quelconque entente électorale, en concluant son intervention par une autre de ces diatribes anti-Parti québécois qui sont devenues la règle à QS. Ses propos étaient si déplacés dans les circonstances qu’un membre de son propre parti l’a poliment rappelé à l’ordre.