«Oser choisir maintenant»

La démographie mènera le Québec vers un gouffre

Le Québec se dirige tout droit vers une crise des finances publiques en raison de sa situation démographique, crise qui ne pourra être évitée que si des correctifs sont apportés dès maintenant en augmentant les impôts, les taxes et les tarifs.

Gouvernement Charest - à la remorque...



Le Québec se dirige tout droit vers une crise des finances publiques en raison de sa situation démographique, crise qui ne pourra être évitée que si des correctifs sont apportés dès maintenant en augmentant les impôts, les taxes et les tarifs.
C'est là l'avertissement sévère lancé jeudi par un groupe d'universitaires dans un livre intitulé «Oser choisir maintenant» où ils prévoient, dans un scénario optimiste, un déficit de 54 milliards $ en 2051 si aucun changement de cap n'intervient d'ici là.
Les auteurs, qui comprennent le professeur en fiscalité Luc Godbout de l'Université de Sherbrooke et l'économiste Pierre Fortin de l'UQAM, expliquent que le choc démographique prévu depuis de nombreuses années s'amorce à compter de maintenant avec l'arrivée, en 2007, des premiers baby-boomers dans la soixantaine.
Ils rappellent que, d'ici 25 ans, la population des 65 ans et plus aura augmenté d'un million alors que celle des 15 à 64 ans aura diminué de 500 000. Ainsi, le groupe d'âge qui nécessite le plus de services, notamment en santé, atteindra un sommet alors que celui qui finance ses services par le biais de ses impôts sera à un creux historique.
La conséquence évidente est incontournable, selon les auteurs: le gouvernement du Québec aura le choix soit de s'endetter de façon démesurée, soit de couper les services ou encore d'augmenter les impôts, les taxes et les tarifs.
Ils estiment que la dernière solution s'impose et qu'une augmentation des impôts, taxes et tarifs doit s'amorcer maintenant pour éviter, d'une part, que le choc soit insoutenable plus tard et, d'autre part, une grave iniquité intergénérationnelle qui placerait tout le fardeau sur les épaules des générations suivantes.
Les auteurs estiment cependant que le choc pourrait être atténué par l'avantage hydroélectrique dont dispose le Québec et un règlement du déséquilibre fiscal, entre autres, mais assurent que de tels facteurs atténuants ne compenseront jamais le manque à gagner sans une augmentation des revenus fiscaux de l'État.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé