Rapport Grenier

La démocratie est morte en novembre 95 au Québec

Le fait qu’aucune preuve ne soit disponible n’efface pas le fait lui-même

Tribune libre - 2007



Tous le savaient, maintenant c’est officiel : le camp fédéraliste a fraudé pour gagner. Pour ma part, je m’indigne du comportement de notre premier ministre qui a qualifié l’affaire de « pétard mouillé ». Il aurait dû rougir de honte et dénoncer les malversations dont fait état le rapport Grenier ainsi que toutes les autres. ( Celles sur lesquelles le juge Grenier reste muet, faute de preuve, faute de juridiction…)

On ne le dira jamais assez : Le Québec devrait être un pays maintenant, puisque le vote a été faussé, puisque des milliers de personnes inscrites sur les listes électorales au référendum sont venues voter le jour du love-in avec la complicité d’air Canada et du gouvernement fédéral, avant de disparaître dans leurs provinces de résidence.

Le fait qu’aucune preuve ne soit disponible n’efface pas le fait lui-même. Un crime abominable a été commis; celui d’avoir détourné la démocratie Québécoise et d’avoir privé le peuple Québécois de l’avenir qu’il aurait dû choisir librement.

On ne le dira jamais assez : Les fédéralistes ont utilisé notre argent pour une vaste campagne de propagande échelonnée sur plusieurs années après le référendum. Leur objectif avoué était de nous entrer dans la gorge une appartenance que nous avions rejetée dans les faits et de maintenir au Québec, l’élection d’un certain nombre de députés fédéralistes. On ne le dira jamais assez, cela s’appelle UNE OCCUPATION.

Nous ne le dirons jamais assez : l’utilisation de ces moyens malhonnêtes constitue une forme d’oppression d’une nation majoritaire envers une nation minoritaire. Elle fait naître en droit international le droit à l’autodétermination. Truquer la démocratie est une forme de violence ayant pour effet de nier l’existence d’un peuple et de le dépouiller de son identité, de sa liberté de penser, ce qui porte atteinte à sa dignité et à son intégrité.

Nous ne le dirons jamais assez, la commission Grenier est effectivement un pétard mouillé : un tel exercice n’aurait jamais dû être frappé d’ordonnances de non publication ni procéder à huis clos! C’est le destin de tout un peuple qui a été trahis dont il est question. Les fédéralistes avaient donc des comptes à rendre PUBLIQUEMENT! Le peuple avait le droit de juger ses bourreaux par lui-même… Si un tel exercice, aussi bidon soit-il, a pu révéler un dépassement frauduleux de 13.5% des dépenses autorisées, imaginez combien une enquête publique aurait pu révéler de plus. En attendant, l’impuissance témoignée par le juge Grenier lié au fait qu’il n’avait qu’un mandat « provincial » est déjà une preuve que les Québécois n’auront jamais accès à la vérité en tant que simple province d’un occupant fédéral.

Cette impuissance à faire la lumière sur le financement occulte des fédéralistes est également la preuve que l’étapisme et la consultation référendaire est une stratégie perdante, puisqu’elle sous-tend que toutes les parties au débat agissent de bonne foi. L’expérience nous prouve que ça n’a pas été le cas en 95 et une sagesse minimale devrait nous prévenir que ce ne sera jamais le cas… Si les Québécois votent pour un parti indépendantiste aux prochaines élections, il aura alors la légitimité voulue pour mettre en œuvre son programme! Le peuple aura parlé!

On ne le dira jamais assez! CRIONS-LE!

Frédéric Labrie, citoyen du Québec


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