Les frontieres nordiques du Québec et la question autochtone

Mathieu Jacques a vu juste

Tribune libre

Fred Labrie - Un petit mot en réaction au [texte de Mathieu Jacques paru dans leDevoir->29963] cette semaine: Juste! M. Jacques nous rappelle qu'aucun parlementaire Québécois n'a réitéré les demandes territoriale ancienne du Québec lors de la création du nunavut... LA chose ne semble pas un enjeux pour nos politiciens. Même si vraisemblablement, cette partie du territoire donnera sur le nouveau lien maritime internationale, la chose n'est pas encore assez importante pour gagner le prochain mandat...
De l'autre côté du canal cependant, on semble bien concevoir l'importance de la question territoriale nordique. Et surtout, de l'importance de cerner le Québec par ce côté... Aujourd'hui, nul n'est besoin de remonter à la création du Nunavut pour s'en rendre compte. Le fédéral vient de signer, il y a un an à peine, un accord connu sous le nom du Cree offshore agreement, dans lequel le gouvernement canadien reconnait des droits de chasse et de développement sur toutes les iles québécoises de la baie james. Y aurait-il du pétrole, de l'or, de la pêche commerciale que toutes nos ambitions se trouveraient maintenant contrées par cet accord... Commode non? Et là encore, le texte est passé quasi inaperçu au Québec...
La courte vue des politiciens québécois ne me surprend plus. Plus aucun d'eux n'a une vision stratégique de l'avenir et leurs intérêts à court terme semble empiéter dangereusement sur l'intérêt publique...


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2 commentaires

  • Frédéric Labrie Répondre

    25 août 2010

    Cher monsieur, je reconnais que mes conclusions ne sont pas très développées. Je cherchais seulement à attirer l'attention sur "ces affaires là". Je ne peux malheureusement prétendre à quelque expertise que ce soit sur la géopolitique nordique. Seulement, une lecture superficielle du document en question m'a mis la puce à l'oreille.
    Habitant la réserve de Chisasibi depuis quelques années, c'est une notice de référendum postée au centre commercial du village qui avait attiré mon attention. On y trouvait un résumé aussi peu développé que celui que j'en fais dans mon commentaire en en reprenant l'essence. ( Cependant, je ne parle pas au même ''nous'' que celui figurant sur l'affiche.)
    Cela dit, ce qui m'indigne n'est pas tant le fait que les cris aient obtenu de nouveaux droits mais bien le peu d'écho que ce traité a pu avoir au sein de la population québécoise... En tant que nationaliste, je suis nationaliste pour tout le monde... Je suis même heureux pour eux. Je me demande cependant si le fédéral serait aussi empressé auprès des cris si la question de l'indépendance du Québec ne se posait plus aujourd'hui.
    Je n'ai pu m'empêcher de sourir dernièrement lorsqu'un de mes élèves est venu me demander si son peuple pourrait un jour avoir son propre pays. Nous venions justement de parler de la loi sur les indiens du Canada et l'avions justement comparée à la loi coloniale qui a prévalu en afrique... Je crois que cet élève a ressenti précisément, lors de cette leçon, ce que les Québécois ressentent depuis si longtemps, en tant que prisonniers d'une cellule trop confortable et qui apréhendent le risque de prendre leurs jambes à leur cou pour crisser leur camp du bang...
    Je lui ai quand même répondu que tout était possible. Que patience est la mère de toutes les vertus ( bien qu'en regardant ce que le PQ en fait, ce serait bien de ne pas trop en abuser...)Il devra travailler fort à l'école pour devenir avocat, docteur, ingénieur ou administrateur et encourager les siens à faire de même. L'attente ne sert à rien si ce n'est qu'à se préparer pour le grand jour!
    Pour en revenir au traité en question, j'aimerais moi aussi, entendre un véritable expert nous renseigner sur les conséquences réelles de cette entente! Je ne suis malheureusement pas celui-là.

  • Tremblay Sylvain Répondre

    25 août 2010

    Voici le lien corrigé, qui n'était pas adéquat au début de votre article:
    Grand Nord - La frontière oubliée du Québec / Mathieu Jacques. Le Devoir, 24 août 2010
    Un article intéressant de ce m. Jacques, mais peu développé, et votre signalement ne l'était pas tellement plus non plus, malheureusement. Faire allusion à l'entente fédérale-Crie sans explication et en tirer des conclusions dont les causes ne nous sont pas soumises ne nous amène à rien. C'est préjuger que nous sommes tous au courant de ces affaires là et que nous comprenons tous très bien.
    Qui connaît le nord du Québec, le pays des Inuit, des Cris et des Innus? Personne, à part ceux qui y habitent et ceux qui y ont des amis ou de la famille, ceux qui y vont à la chasse ou à la pêche ou tout simplement en touriste, ceux qui y ont une relation de travail, et, finalement, surtout, les spécialistes de toutes sortes qui y ont un intérêt quelconque ou précis, comme ce serait supposé être de le cas de nos députés et ministres québecois, entre autres, notamment. Ce que vous faites bien de rappeler.
    Ce n'est pas anodin. Quand ces questions reviennent de temps à autre sur la place publique, personne ne sait à quoi s'en tenir, et on s'en remet d'habitude aux spécialistes, les politiciens y compris, de sorte que ce sont eux, ces spécialiste de tout acabit, qui disent aux politiciens ce qu'il faut faire. Et on a les politiques qu'on mérite comme résultat: la perpétuation de la politique d'apartheid canadien en regard des gens de descendance amérindienne ou esquimaude au pays du Québec. De là la perte de contrôle de ces régions et le peu de considération accordé à l'intégrité de notre territoire, et par là même, ses limites.