PQ: Le salut vient de la droite!

Et si la CAQ sauvait le PQ finalement!

( En amputant les tumeurs qui le rongent)

Tribune libre

PQ, LE SALUT SE TROUVE À LA DROITE!
Et si la CAQ sauvait le PQ?
Contrairement à bien d’autres, j’ai vu d’un très bon œil l’arrivée de François Legault sur la scène politique Québécoise avec la création d’un parti ultra-libéral. J’applaudis même à chaque défection d’un péquiste en sa faveur. Je suis un militant du PQ frustré par la tendance droitiste et affairiste de plusieurs politiciens dans ce parti. Pour paraphraser M. Bock-Côté, le PQ avait depuis très longtemps perdu sa crédibilité aux yeux de ceux que le folklore de la droite n’excite vraiment pas.
En fait, chaque fois que le PQ s’est fourré le nez dans la droite, il y a perdu des plumes : les années Bouchard et le déficit zéro, l’approche comptable de Legault, M. Boisclair et ses propos bienveillants à propos du capital qu’il fallait ‘’soulager’’.
Bon débarras! Voilà ce que ces départs du PQ pour la CAQ m’inspirent. Sincèrement. Je souhaite même que François Legault monte un peu plus dans les sondages pour inciter tous ces opportunistes, tous ces carriéristes, tous ces centristes qui portent à droite, de même que tous ceux pour qui l’indépendance n’est pas une priorité, à foutre le camp. Qu’ils nous redonnent notre parti! Ca donnera peut-être plus de place aux vrais péquistes, ceux qui veulent parler de langue, de laïcité, d'identité...
Je ne peux m’empêcher d’appuyer M. Bock Côté qui souhaite, dans sa chronique du Hournal de Mourial, un virage nationaliste identitaire du PQ. Avec quelques bémols cependant : le nationalisme d’aujourd’hui, plus précisément celui qui mène à l’indépendance, passe par la gauche économique. L’identité nationale au Québec s’est construite sur nos réalisations collectives, sur l’appropriation d’un État par son peuple.
Contrairement à ce qu’affirme M. Côté, je ne suis pas un bénéficiaire de l’État, j’en suis un propriétaire et c’est cette propriété qui est au cœur de mon identité nationale. Les Anglais, les Français et même les Américains ne peuvent plus en dire autant. Ils sont des peuples qui au nom d’une certaine liberté individuelle, au nom d’une certaine lutte à la ‘’technocratie et à la bureaucratie’’ ont consenti gaiement à la spoliation de leurs avoirs nationaux. Ce sont des peuples sans État…
À quoi sert un projet national si ce n’est qu’à nous assurer, collectivement, du plein contrôle sur notre destinée. Et comment ce but pourrait-il être atteint sans la propriété collective d’un certain nombre de leviers économiques? Comment pourrais-je m’identifier à un État sans réel pouvoir?
Je suis fier d’être Québécois, de payer certaines factures comme l’eau et l’électricité à des organismes d’État, conscient qu’en tant que propriétaire, leurs bénéfices me reviendront. J’en ai mare d’entendre certains se scandaliser du fardeau fiscal des Québécois. À tout prendre, le fisc est plus honorable que l’entreprise privée en ce qui a trait à la distribution de certaines ressources et à la prestation de certains services. Moi, je l’aime bien notre bureaucratie! (Elle paie ses impôts au moins… On ne peu pas en dire autant de certains PDG…)
Frédéric Labrie


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2 commentaires

  • Guillaume Labelle Répondre

    20 janvier 2012

    je ne l'écris pas souvent, mais excellent article, j'approuve!

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2012

    Monsieur Labrie,
    Nationalisme culturel et historique plutôt que civique plus social-démocratie sur le plan économique. Voilà !
    Je partage entièrement votre vision des choses.
    Bravo, bravo, bravo ! Et encore bravo ! Vous frappez en plein dans le mille !
    Le seul problème, c’est que cette excellente combinaison de nationalisme culturel et de social-démocratie économique, c’est manifestement celle autour de laquelle les grands médias à la solde du capital et d’Ottawa ont organisé une sorte de conspiration du silence, tant ils sont conscients que rien n’est potentiellement plus mortel pour l’ordre colonial établi.
    Cette conspiration-là, il faut à tout prix chercher les moyens de la briser.
    L’Action nationale de Robert Laplante, l’Aut’Journal de Pierre Dubuc et Le Québécois du RRQ semblent être passablement sur la même longueur d’ondes que nous. À mon humble avis, il importe que des représentants de ces trois groupes se réunissent au plus sacrant pour réfléchir à tout ce qu’ils pourraient faire ensemble.
    Luc Potvin
    Verdun