La boucle en voie de se boucler

Pacte électoral - gauche et souverainiste

Texte publié dans Le Devoir du mercredi 8 juin 2011 sous le titre "Tout est à nouveau possible"

Tout a commencé par le recul.

Celui de René Lévesque, en 1967, avec son projet de souveraineté-association contre celui de l’indépendance du Québec tel que formulé par le Rassemblement de l’Indépendance Nationale (RIN), fondé par André d’Allemagne en 1960.

Cela s’est poursuivi, en 1968, par la dissolution du RIN, en faveur du PQ, pilotée par Pierre Bourgault, pressé par la perspective d’une prochaine prise du pouvoir, grâce à l’effet Lévesque.

Et cela, de mal en pis, avec l’invitation du PQ, en 1976, d’élire un « bon gouvernement » et non un gouvernement indépendantiste. Etc. Etc.
Avec le résultat que l’on constate aujourd’hui : la totale soumission du Parti québécois aux règles établies du système d’accession au pouvoir.
Trois députés se révoltent aujourd’hui, contre cette démarche fondatrice de leur Parti. Tant mieux. Reste à espérer qu’ils uniront leur force individuelle à celle des nombreuses forces collectives souterraines en action, partout au Québec, dont les aspirations sont plus ou moins promues par Québec solidaire.

Tout s’annonce à nouveau possible avec ce rejet de mesdames Beaudoin et Lapointe et de monsieur Curzi, de la stratégie du pouvoir au détriment de l’avènement de l’indépendance du Québec.

Je compte notamment sur Pierre Curzi, parce qu’il agit avec la sensibilité de l’artiste, celle qui bouleverse le monde. Qui se souvient des législations de Napoléon III? Qui oubliera Les misérables de Victor Hugo?

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Andrée Ferretti124 articles

  • 121 137

"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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10 commentaires

  • Michel Pagé Répondre

    13 juin 2011

    Madame,
    Dans le cas de la dernière saga d’entre-déchirement au PQ sur la question d’un projet particulier d’amphithâtre de la ville de Québec et d’un projet de loi privé ( juin 2011) visant à donner l’aval du Politique à une entente particulière nébuleuse et à la soustraire au droit de regard de la population...
    Bien pour les réaction démocratiques saines des députés..
    Mais maintenant par pragmatisme et parce que s’impose la mise en oeuvre de politiques essentielles qui gravitent autour de la cause nationaliste (renforcement et respect intégral de la Loi 101, première année du cégep en français, Commission d’enquête publique sur le crime organisé et les ramifications politiques à l’industrie de la construction…), il faudrait bien faire preuve de réconciliation positive. L’ensemble de la population veut plus de cohésion, et il n’est pas exclue que tout de cet entre-déchirement navrant qu’un sens pragmatique aurait pu faire éviter ( la mauvaise loi privée 204 allait être rejetée de toute façon ... voyez le sens politique pragmatique de Charest...) puisse être fructueux si….
    …l’épreuve navrante et déconstructrice était canalisée vers une situation constructive gagnante par une réconciliation sur la base d’un compromis et de nouvelles manières de faire la politique. Et puis il faudrait bien que le PQ gagne en pragmatisme et en cohésion ( voir sur le thème de la cohésion, http://www.vigile.net/Sur-le-theme-... ). Les péquistes passent trop de temps à s’entredéchirer sur tout et sur rien, ce qui alimente le doute et le cynisme de la population autant que les manigances et les magouilles que l’on associe au parti libéral…
    Il appartient maintenant aux démissionnaires de recoller utilement les pièces du vase brisé, car tout cela n’aura qu’ajouté à plus de cynisme de la population et à un croc-en-jambe mortel à l’objectif que vous dites vouloir réaliser si cela ne débouche pas sur une réconciliation fructueuse et constructive et ne mène pas à des changements pragmatiques réels… Sachez faire d’une prise de position théorique une action politique et poétique utile pour tous…
    Au fond ce qu'il manque c'est un esprit de cohésion et de pragmatisme...
    Par analogie, voyez: quand les gens ont cessé de chiâler dans la région du Richelieu, une corvée populaire et solidaire s'est organisée ( 11-12 juin, 17-19, juin; très positivement elle a donné lieu à des résultats plus utiles et fructieux que tous les "ce que le gouvernement devrait faire et nous donner issus de l'idéologie de l'État providence) et aller au plus important, à ce qui est essentiel.... Dans ce sens les dissensions tout azimuth au PQ (et souvent risibles, toujours source de plus de cynisme de la populaition) trouveraient une résolution utile dans un sens pragmatique de cohésion et de solidarité vers l'essentiel...

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011

    Une coalition arc-en-ciel est requise pour amener tous les souverainistes québécois à prendre le pouvoir en collégialité en vue de réaliser l'indépendance du Québec.
    Que soient finies les attaques fratricides de certains souverainistes contre d'autres souverainistes!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2011

    C’est sans doute GB qui lance sa réplique : « Une moitié de pays comme celui de M. Lévesque qui était une souveraineté-association ?/ Si le PQ insiste, à la prochaine élection pour tenir un référendum rapide,/ Québécois qui n’est plus nègre-blanc ni porteur d’eau… »
    Au lieu de penser à la mode d’antan, en termes de référendum piégé, lisons les travaux, ici même, de Danielle Fortin.
    http://www.vigile.net/Seule-la-souverainete-du-peuple
    Et si on croit que notre insouciance nous vient d’une aisance équitable dans ce pays, voyons plutôt comment on nous y maintient encore porteurs d’eau : province la plus pauvre qu’on présente comme moins chômeuse par dévolution de plus grand nombre d’emplois macdo et walmart/niveau d’éducation rétréci justement par l’attrait de ces petits salaires aux ados/déficit étatique à l’origine de ces erreurs civiques causé par les malversations dans les contrats au privé, genre ressources naturelles.
    L’espoir vient justement du fait que cette corruption tiers-mondiste suscite maintenant des vagues de changement! Ça pourrait devenir contagieux, Duceppe assommé, Bouchard vilipendé, Marois avertie par les démissionnaires… qui ne sauront tarder à répliquer.

  • Jacques Bergeron Répondre

    11 juin 2011

    Tant et aussi longtemps que les indépendantistes n'oublieront pas leurs différentes philosophies,qui sont l'apanage de pays libres, l'idéal indépendantiste ne saurait naître.Il nous semble que les démissions des quatre mousquetaires aurait pu être évitée.Il aurait fallu, pour ce faire, un peu de stratégie que les indépendantistes, de quelque parti que ce soit, ne possèdent pas.Avec la force intellectuelle, et l'engagement politique indépendantiste de ces député-e-s, on aurait dû assister à une autre démarche que celle dont nous sommes les témoins. Dans cette affaire, il est certain que notre idéal en a pris un coup auprès des Québécois-e-s à n'en pas douter.Que faire maintenant? Il leur faut trouver un moyen de revenir au parti, et dans le parti, dans lequel ils croyaient encore il n'y a pas si longtemps et oeuvrer à l'avènement du pays libre de langue française que nous recherchons,en conservant leurs convictions morales vis-a-vis des projets comme celui proposé par Agnès Maltais qui n'aurait jamais dû voir le jour sous la signature du Parti Québécois, ce qu'aurait dû comprendre Mme Marois et ses conseilles politiques.Comme plusieurs membres du «PQ» je ne suis pas prêt à fausser compagnie à ce parti pour rejoindre un parti,quel qu'il soit,défendant une philosophie avant de promouvoir l'indépendance. Si en lieu et place, toutes ces personnes, et leurs partis, se mettaient au service du Québec en consultant les Québécois-es de toutes les régions sur le genre de pays dans lequel ils souhaitent vivre; ils feraient peut-être avancer le jour de la libération du Québec et du peuple qui l'habite?

  • Michel Laurence Répondre

    10 juin 2011

    Qu'est-ce que je vous disais. Les Québécois commencent à se réveiller.
    http://bit.ly/jmBgHm

  • Michel Laurence Répondre

    10 juin 2011

    À votre place, je ne placerai pas trop d'espoir en monsieur Curzi. Lui qui dit vouloir faire de la politique autrement, n'a pas eu le courage, contrairement à monsieur Aussant, de dire la vérité. Cette vérité, elle sort du sac ce matin : Voilà qui est VRAIMENT Mme Marois - La loi 101 au cégep: Marois compte faire volte-face, malgré que cette idée fasse partie de la «proposition principale» soumise et adoptée au congrès. http://bit.ly/ls7g1x
    De plus, nous avons dépassé l'étape des frissons épidermiques et de l'émotion à fleur de peau qui ne sont efficaces qu'auprès des convaincus. Les artistes, même bons orateurs, ne pourront pas provoquer cette étincelle qui mettra le feu aux poudres. Non, il faut susciter l'indignation et la révolte, et tel que je connais les Québécois, ils sauront bien faire le ménage au Québec.
    Des actions concertées, militantes et citoyennes !
    Les Québécois ont démontré leur ras-le-bol le 2 mai dernier. Pour la première fois depuis longtemps, les francophones ET LES ANGLOPHONES ont effectué un vote de protestation. Madame Marlene Jennings qui auparavant rentrait comme une balle dans sa circonscription de l'Ouest de l'Île s'est fait battre par la candidate du NPD. C'est ça le sens du vote du 2 mai dernier. Même les anglos ne voulaient pas de Harper (les seuls qui ont élus des conservateurs sont des francophones de la région de Québec) et ne voulaient plus des libéraux.
    À nous de savoir profiter de la situation. Il faut sortir le Canada du Québec et étant à la veille des "célébrations" de la Fête nationale (j'y reviendrai), posons un geste à forte valeur symbolique : débarrassons le territoire du Québec de tous les drapeaux canadiens qui s'y trouvent !
    C'est au moment où le peuple sera mobilisé que l'intervention des artistes sera efficaces pour galvaniser les troupes, pa avant; le croire serait une erreur !

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011


    Le premier pas à faire pour faire l'indépendance, doit cmmmencer par une prise de conscience ?
    Ce que font les intellectuels présent, c'est de ne parler que pour eux-même.
    C'est bien beau de dire je suis souverainiste, mais ça veut dire quoi dans la vie de tous les jours.
    Les Québécois sont dépendant pas seulement d'Ottawa,
    Ils sont dépendants aussi au Québec de tous les autres nationalités à qui on a appris dès leur arrivé que nous étions une minorité.
    On véhicule depuis des années que les Anglophones sont minoritaires au Québec comment ça miroritaires
    Ils ont tout les belles Maisons, les belles écoles, les beaux hopitaux et même de Mègas Hôpitaux tout est payé par nous et pas personne ne se rébiffe
    Le Système Scolaire est faux ! On accepte sans maudire trois systèmes scolaires et on passe notre temps à caser du sucre sur le chef de l'Opposition qui dans le système actuel est dans l'impuissance totale
    Que vous mettiez quique vous voudrez vous serai ou
    elle sera dans me même ètaux
    d"um vieux souverainistes qui n'a pas votre instructon
    : l'orphelinat des années Tas. Dupl. c'était ce que c'était
    Amitié
    le militant d'hier d'aujourd'hui et de demain.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2011

    M. O qui écrit : « réaliser, non pas des moitiés de pays, non pays des pays sous condition, mais un pays normal pour un peuple »
    Une moitié de pays comme celui de M. Lévesque qui était une souveraineté-association ? Ça ressemblait pas mal à l'Union européenne avec moins de pays unis.
    Si l'option du PQ avait été la simple séparation, l'indépendance seule, il aurait obtenu environ 15 % des votes "Bourgault, un être très charismatique, à la tête du RIN, en obtenait pas plus que 8 %. Le PQ n'aurait simplement jamais pris le pouvoir.
    Si le PQ insiste, à la prochaine élection pour tenir un référendum rapide, après l'élection générale provinciale, sur l'indépendance sans association ni partenariat, il se peut qu'il soit porté au pouvoir à cause de la division des votes mais, il perdrait le référendum qui suivrait.
    Nous aimerions mieux que ce soit différant mais le confort du Québécois qui n'est plus nègre-blanc ni porteur d'eau, réussit trop peu à lui pomper le séparatiste.
    Si vous pensez autrement, vous pouvez avoir raison, tant mieux, je ne crois pas…personnellement que ce soit le cas.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2011

    Il ne se trouve rien, dans le texte de Mme Ferretti, de cette pantalonnade de GB. Elle rappelle tout simplement que Ti-poil a gaffé le premier et qu'une enfilade s'en est suivi, et de façon remarquable après 1995 quand la Cause se cacha piteusement derrière le "nationalisme civique".
    Les quatre se remettent à peine de l'émotion de leur saut en bungie et on voudrait les voir remonter sur la tour aujourd'hui même.
    Ils pourront se payer tout le repos nécessaire puisque maintenant, la balle est dans leur camp. Ils seront courtisés par ceux qui ne se croyaient pas indépendantistes la semaine dernière et qui viennent d'avoir une idée. Coaliser TOUS les indépendantistes du Québec demande circonspection et perspicacité. Pas de pleurs sur ce parti qui a fait son temps. Accueil à tous ses membres qui n'ont pas osé sauter. Réflexion sur la volonté de changement exprimée en ouragan le 2 mai mais qui ne demande qu'à se canaliser de façon constructive pour réaliser, non pas des moitiés de pays, non pays des pays sous condition, mais un pays normal pour un peuple normal. Que la lumière soit avec eux et tous ceux qui s'y joindront.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2011

    Mme Ferretti suggère ici que M. Curzi revienne au concept d'indépendance pure "sans association ni partenariat", le premier objectif du premier RIN.
    M. Curzi pourrait faire un retour, à la Parizeau, comme chef du PQ ou chef du PI ou, forme un nouveau parti avant la prochaine élection provinciale avec thème : On veut un pays ! ou Curzi veut un pays !
    Le parti de M. Curzi gagne et forme un gouvernement qui lance rapidement "dans l'année" un référendum sur la simple indépendance du Québec avec une question claire du genre : Est-ce que vous voulez que le Québec devienne un pays séparé du Canada ? OUI ou NON.
    Si la réponse au référendum est clairement OUI, le Québec a toutes les chances de devenir un pays en négociant correctement notre sortie du Canada mais, si c’est NON, le parti Curzi démissionne pour ne pas avoir à gouverner une simple province.
    Ce qui précède est exactement le projet de M. Louis Bernard qui s'était présenté, à la succession de Bernard Landry, mais cette idée n’avait pas été alors achetée.
    Un tel projet irait chercher les solides séparatistes "les souverainistes simples". Ça prendrait d'autres partis pour les autres options constitutionnelles pour un total d’environ 5 comme suit :
    Le parti fédéraliste est déjà là...le PLQ anglicisant.
    Le parti autonomiste-nationaliste serait la CAQ, à être formé avec ou sans l’ADQ
    Le parti pour la souveraineté-association ou partenariat ou pour une véritable confédération, genre Union européenne.
    Le parti indépendantiste avec M. Curzi, le chef, Mme Lapointe, M. Parizeau, Landry, peut-être Mme Marois et compagnie.
    Le parti de gauche à constituante, Québec solidaire, socialiste et probablement indépendantiste, si le peuple le décide autour d’une table de 500 représentants élus.