La revue aura 100 ans en 2017. Une revue d’idées centenaire, c’est un exploit non seulement à l’échelle du Québec mais à celle de l’Occident tout entier. Il y a trois sortes de revues d’idées : celles qui ne survivent pas à la dissolution du comité de rédaction qui les a fondées (par exemple Parti pris), celles qui restent fixées dans un certain discours que l’évolution de la société rend périmé (par exemple Cité Libre), et enfin celles qui durent. Celles-là ont une personnalité bien affirmée mais elles savent aussi se renouveler à chaque époque, éclairer les enjeux du présent, trouver des solutions, mobiliser les énergies. L’Action nationale est de cette trempe depuis cent ans.
La revue a traversé un siècle sans subventions publiques. Ceux qui la font et ceux qui la lisent ont eu en commun quelques projets essentiels tout au long de ces décennies : la volonté que les Québécois s’épanouissent comme peuple de langue française en Amérique du Nord, et la volonté que le Québec ait un meilleur contrôle sur son propre destin. Il en a fallu des combats ! Et il en faut encore ! La revue a participé à tous et chacun d’entre eux. Et toujours, tous ses artisans ont été des bénévoles qui ont, chacun à sa manière, assumé personnellement le sort du Canada français puis du Québec. Ils ont payé de leur temps, de leurs idées, et même de leur argent pour que la revue accompagne notre nation et maintienne ouvertes les fenêtres de l’espoir.
Pour ses 100 ans de L’Action nationale souhaite augmenter le nombre de ses abonnés. Soutenir la revue, la lire, la faire lire est essentiel pour nourrir notre conscience nationale ; pour continuer à « penser nation », « discuter nation », « agir nation » ! Seules les nations indépendantes ont accès à l’interNATIONAL et au monde. Sans l’indépendance, le Québec sera très prochainement enfermé à double tour dans un Canada qui s’approprie son territoire, ses côtes, ses pouvoirs.
Pour aider la revue à aider le Québec, je vous invite à vous y abonner et à faire abonner vos proches.
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2 commentaires
Gaston Boivin Répondre
16 septembre 2016Vos deux citations, monsieur Lachapelle, faut-il le préciser, vont très bien ensemble et parlent d'elles-mêmes.
À l'opposé, il a le discours inverse et hypocrite de ceux, dont notre actuel premier ministre qui, sous couvert d'ouverture au monde, ne cessent de saisir l'occasion d'affirmer qu'il ne faut pas construire de murs autour du Québec, sans se rendre compte que le seul véritable mur entre le monde et le Québec, c'est celui que n'a cesse d'y construire et d'y agrandir le Canada.
Longue vie à cette revue , dont le Québec et les Québécois saluent l'existence!
François A. Lachapelle Répondre
13 septembre 2016J'aime bien cette phrase vers la fin de votre texte avec l'emphase dans le mot " interNATIONAL", je cite: « Seules les nations indépendantes ont accès à l’interNATIONAL et au monde.»
Ça rejoint une pensée de Pierre Bourgault que vous connaissez bien. La voici: « Le Canada est trop petit pour le Québec. Ce qu'il nous faut, c'est le monde. »
On retrouve cette phrase à la page 2 du journal L'aut'journal de septembre 2016 dans une publicité du député bloquiste Gabriel Ste-Marie, député fédéral de Joliette.
Vive le centenaire de la revue L'Action nationale dont je suis abonné.