Politique américaine

Tarifs douaniers de 25%, vraiment?

Des enfants en mal d’amour

Tribune libre

D’entrée de jeu, à ce que je sache, Joe Bident est toujours le président des États-Unis jusqu’au 20 janvier 2025, date où le président désigné Donald Trump sera assermenté à titre de 47ième président des USA. En attendant, fidèle à ses déclarations explosives, le républicain, à mon humble avis, a lancé une grenade au Canada et au Mexique sans pour autant retirer la goupille puisqu’il n’en a pas le pouvoir. Conséquemment, je serais porté à croire que sa menace d’imposer des tarifs douaniers de 25% sur l’ensemble des exportations canadiennes et mexicaines n’est qu’un ballon d’essai qui lui servira de base de négociation.

De ce fait, je suis d’avis que les têtes dirigeantes des pays visés par l’avertissement laconique du Grand orange doivent faire preuve de vigilance sans pour autant verser dans la panique d’autant que les Américains se verraient placés, le cas échéant, dans l’obligation de débourser une partie de la facture sur les importations. À suivre…

Des enfants en mal d’amour

La scène se déroule dans un hôpital pédiatrique qui accueille des jeunes en soins palliatifs atteints d’un cancer incurable:

Louis me regarde…

-Ça ne va pas?

Il me fixe profondément…

-Tu as mal?

Il devient triste.

-Je puis faire quelque chose?

Il me fait signe d’approcher.

-Dans trois mois, je ne serai plus!…En attendant, aime-moi!

Une scène tirée de la vie réelle qui démontre à quel point un jeune, à l’article de la mort, implore de l’amour comme dernier bienfait de la vie. Une scène semblable à celle que vivent des centaines de milliers de jeunes québécois quotidiennement qui entrant à la maison sans personne pour les accueillir et qui se réfugient presque machinalement au coeur de la violence des médias sociaux. Des jeunes imprégnés d’une morosité pitoyable qui les condamne à l’isolement et au repli sur soi. Enfin bref, des jeunes en mal d’amour.

Notre société évolue constamment. Or est-ce toujours dans la bonne direction? Malgré ses avancées phénoménales dans toutes les sphères de notre société, l’intelligence artificielle arrivera-elle à créer un jour la chaleur de deux êtres humains qui se serrent l’un contre l’autre pour exprimer leur amour l’un envers l’autre?

J’ai souvenir encore d’un vieux professeur de mathématiques qui se donnait corps et âme pour le succès de ses élèves. Il réussissait, grâce à son désir incommensurable de communiquer son amour des mathématiques, à attirer notre attention et notre ouverture aux méandres des mathématiques. Mais par dessus tout, il aimait ses élèves sans réserve. J’ai souvenir encore de mon grand-père qui, malgré son âge avancé et son corps meurtri par le poids des années, me trimbalait dans une vieille brouette en bois en chantant «Le p’tit bonheur» de Félix Leclerc.

Avons-nous oublié aujourd’hui l’énorme portée affective de tous ces petits gestes gratuits qui illuminent spontanément le regard des enfants et les transportent sur un nuage empli d’amour? Les enfants sont dotés d’une capacité d’émerveillement spontanée qui les transporte dans un monde féerique où l’amour règne en roi. De ce fait, peut-être serait-il bénéfique, voire salutaire pour eux que nous, les adultes, retrouvions occasionnellement nos coeurs d’enfants…


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2100 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    30 novembre 2024

    Des enfants en mal d’amour.


    Bonjour M. Marineau,


    Depuis maintenant un an officiellement, je tente de sensibiliser nos décideurs sur un besoin : l’enseignement de «l’amour, l’art d’aimer» aux adolescentes et adolescents à même leur cursus scolaire du secondaire. 


    C’est un long cheminement personnel qui m’a fait découvrir ce besoin : tous les humains de la planète veulent être aimés ou veulent aimer, mais il y a d’énormes confusions sur le besoin, confusions qui sont dues à un manque de connaissances de base sur «l’amour, l’art d’aimer». 


    La montée vertigineuse des violences de toutes sortes est à contrer par cet enseignement; mais je vous confesse que je crains qu’il soit trop tard. 


    Cependant, je pense qu’en ultime tentative pour faire baisser les violences ou les tares sur le simple respect de l’autre, les sociétés doivent investir dans cet enseignement auprès de nos futurs adultes de demain afin de changer ce monde, et aider à le rendre meilleur ou du moins, arrêter ses catastrophes humaines.


    Ci-joint mes 3 premières conférences sur le sujet que vous pourrez lire sur mon blogue : http://francoischampoux.wordpress.com/ 


    L’amour, l’art d’aimer; conférence 1, 23 décembre 2023


    L’amour, l’art d’aimer; conférence 2, 23 décembre 2023


    L’amour, l’art d’aimer; conférence 3, 12 septembre 2024


    C’est sans prétention que j’invite chacune et chacun à lire ces conférences; le besoin pour notre jeunesse est criant et aussi pour les sociétés des humains.


    Une quatrième conférence sera écrite d’ici quelques mois.


    François Champoux, Trois-Rivières