Nicolas Sarkozy - Le Québec fermé sur le monde !?

L'ouverture sur quel monde?

UE - le fédéralisme en question

Dans les propos du président français Nicolas Sarkozy, propos outranciers et révélateurs d'une ignorance abyssale du mouvement nationaliste québécois, on retrouve une fois de plus cette idée d'un enfermement, d'un repli sur soi, bref d'un « manque d'ouverture sur le monde » des souverainistes. Le ministre libéral Raymond Bachand, nouveau prosélyte du fédéralisme, zélé comme seuls peuvent l'être les nouveaux convertis, en a rajouté en opérant une division entre les bons et les mauvais péquistes, soit les lévesquistes ouverts sur le monde et tolérants, et les autres, qui seraient « revanchards et rétrogrades ».
Il y a fort longtemps que j'observe que ces apôtres de l'ouverture omettent d'ajouter un qualificatif au terme « monde », soit « anglo-saxon » ou « anglo-canado-américain ». Car en fait c'est ce que la plupart d'entre eux veulent dire quand ils parlent d'ouverture. Il semble bien que pour eux une américanophilie ou une anglophilie qui s'accompagne, comme c'est fréquemment le cas, d'une francophobie, demeure une ouverture sur le monde. D'où l'indifférence de tant d'entre eux à l'égard de l'anglicisation progressive de Montréal, ce phénomène paraissant normal, comme allant de soi si on est « ouvert » à l'autre.
Si je disposais des ressources nécessaires pour faire une enquête sur ce sujet, je poserais l'hypothèse d'une plus grande ouverture sur le monde chez les souverainistes que chez les fédéralistes, mais sur l'ensemble du monde et non sur le seul monde anglo-américain. Le corollaire de cette hypothèse serait donc une plus grande « fermeture » chez les fédéralistes à l'égard du reste du monde. Je suis convaincu que le résultat étonnerait ces prêcheurs de l'ouverture qui devraient alors recourir à d'autres arguments fallacieux pour pourfendre les souverainistes.
Laurent Labrecque, Saint-Antoine-de-Tilly


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