Le PQ en panne

L’insondable profondeur du vide

Et pendant ce temps, fédéralisme renouvelé (!) à l’horizon

Chronique de Richard Le Hir


Six semaines après un congrès où Pauline Marois a vu son leadership plébiscité par 93,08 % des membres, le PQ est en panne. Cherchez-le, il est nulle part. Excusez-moi, j’allais oublier, il est à Québec, happé par le vortex qu’a su créer le maire Labeaume autour de son projet de Colisée nouveau. Je ne m’avancerai pas sur la question de savoir s’il s’agit d’un enjeu majeur pour la région de Québec, je laisse ça aux gens de Québec. Mais ce n’est pas un enjeu majeur pour le Québec tout entier, loin de là.
Constituent des enjeux majeurs pour le Québec l’intégrité du fonctionnement de l’appareil étatique telle qu’elle est mise en doute par le détournement de son action au profit de pouvoirs plus ou moins occultes et la dépossession qui en résulte, le démantèlement sournois des acquis de la révolution tranquille, le contrôle des Québécois sur le développement de leurs richesses naturelles, le maintien du contrat social tel qu’il s’incarne dans nos systèmes de santé et d’éducation, la suprématie du bien commun sur l’intérêt individuel, et sa capacité d’autodétermination pour choisir librement son avenir.
Sur ces enjeux majeurs, que ce soit en raison d’un excès de confiance inspiré par le succès de son congrès, ou qu’il ait été figé de stupeur devant les résultats de l’élection fédérale du 2 mai dernier, le PQ a été étrangement silencieux et passif ces dernières semaines. Aucune critique du régime digne de ce que réclame pourtant la gravité de la situation. Pas même quelques paroles pour rassurer les troupes. On se souvient pourtant des mots qu’avait su trouver René Lévesque, au soir du référendum de 1980 et d’une défaite crève-coeur, pour relancer immédiatement l’espoir. Mais Lévesque, malgré tous ses défauts, était un vrai leader.
Tous les indépendantistes, quoiqu’ils puissent penser du PQ et de son chef, doivent avoir à coeur le succès du PQ, car il est encore, pour le moment, leur meilleur espoir pour enfin débarrasser le Québec de Jean Charest et de sa clique de vampires qui lui sucent le sang goutte à goutte pour mieux l’affaiblir. Et tous les indépendantistes ne demanderaient pas mieux que de pouvoir se rallier au leadership de Pauline Marois s’ils pensaient pouvoir lui faire confiance.
Hélas, cette confiance n’est pas là, et les indépendantistes ne semblent pas les seuls à manifester des réserves devant son leadership si l’on en juge par les , malgré toutes les réserves qu’ils peuvent inspirer. Alors le PQ, solidaire à 98,3 % de Pauline Marois, risque la plus grande dégelée de son histoire aux prochaines élections s’il ne parvient pas très rapidement à regagner la confiance de ses alliés naturels et des Québécois. La leçon de la déconfiture du Bloc Québécois est on ne peut plus claire à ce sujet.
Cela et le fait qu’une vingtaine d’organismes indépendantistes soient parvenus à surmonter leurs différences et leurs divergences (et Dieu sait à quel point nos réflexes peuvent être gaulois) pour constituer le réseau Cap sur l’indépendance devrait pourtant servir au PQ et à Pauline Marois de signal qu’ils n’ont plus le monopole ni du discours ni de la stratégie indépendantistes et qu’ils risquent très rapidement de se faire voler leur marque de commerce et leur clientèle naturelle s’ils ne précisent pas très rapidement à quelle enseigne ils logent. Comme on vient de le voir au fédéral, lorsque le vent se met à souffler au Québec, il souffle très fort.
Devant l’imminence d’une tempête, la sagesse commande de consolider tout ce qui peut être emporté par le premier coup de vent, et le PQ et Pauline Marois ont beaucoup de consolidation à faire. Je leur souhaite sincèrement, sans la moindre arrière-pensée, de réussir, d’autant plus que se profile désormais une nouvelle menace, celle d’une ultime tentative de sauver la fédération.
En effet, comme par hasard (!), paraissent aujourd’hui les résultats d’un sondage dans le Globe and Mail et Le Devoir nous apprenant qu’une forte majorité (en démocratie, 58 %, c’est une forte majorité) de Canadiens sont désormais « disposés à amender certains éléments de la Constitution pour obtenir sa ratification par le Québec. De ce nombre, 66 % sont Québécois et 55 % sont des Canadiens habitant ailleurs au pays. »

Devant la réapparition du risque de sécession du Québec, quelqu’un (ce n’est pas indiqué qui, mais on s’en doute) ressort du placard où l’on croyait l’avoir enfermé en jetant la clé le mirage pour certains et le spectre pour d’autres du fédéralisme renouvelé ! Au véritable espoir de l’indépendance, on tente encore une fois d’opposer l’espoir bidon de l’accommodement, question de gagner encore du temps (on connaît la durée d’un cycle de pourparlers constitutionnels) et de compter sur les tendances démographiques pour venir à bout de notre résistance.
Les indépendantistes voient tout de suite le piège et connaissent l’enfermement auquel les condamne l’acceptation d’une main tendue aussi peu désintéressée. Reste à savoir ce qu’en diront Pauline Marois et le PQ. Bizarre tout de même comme ce rameau d’olivier fait l’affaire du « nouveau » parti en voie de création pour remplacer le PLQ que même ses partisans savent fini. Tellement bizarre même que c’en est éminemment suspect. C’est plutôt de la grande stratégie, de la très grande stratégie, dont les Québécois risquent encore une fois de faire les frais.
Timeo Danaos et dona ferentes.*
* « Je crains les Grecs, même quand ils apportent des cadeaux », un vers du poète romain Virgile qu’on emploie pour signifier qu’il y a des gens à qui l’on ne peut faire confiance, en référence au cheval que les Grecs avaient offert aux Troyens (le Cheval de Troie).


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21 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juin 2011

    En lisant tous ces commentaires, je me dis nous ne sommes pas assez unis pour faire un pays.
    La gauche, la droite et puis quoi encore. Tous pour le pays du Québec,avec Madame Marois ( j'ai confiance en elle ). Ensuite nous nous donnerons les partis politiques que nous voudrons. Nous nous laissons manipuler par les journalistes, qui ont détruit le Bloc et maintenant nous avons un héros national avec Amir Khadir...ce n'est pas très sérieux. Nous savons très bien que l'équipe du Parti Québécois est extraordinaire. Que voulons-nous de plus ? En avant les braves, tous pour le pays du Québec !

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juin 2011

    Je suis en train de faire de la place dans mes classeurs et je suis tombé sur un vieux message de presque trois ans d'âge que j'avais adressé au PQ(Info@PQ.org) qui n'a jamais eu de réponse sauf un accusé de réception poli me disant qu'il serait transmis aux personnes concernées.
    Pourtant,dans ces temps de grisailles et à l'approche de notre fête nationale,il me semble que sa mise en application pourrait nous apporter un miroir identitaire important et légitime plutôt que l'insondable profondeur du vide du PQ à laquelle nous assistons comme vous le dite si bien M. Le Hir.
    Alors voici ce que je leurs écrivais le 10-08-2008:
    ''Bonjour.
    Je fouinais hier sur le site de Radio-Canada et me suis rendu compte que les archives sont maintenant disponibles en échange de rémunérations financières depuis 2006.
    http//www.radio-canada.ca/ventesdarchives/commander­_form.asp?n=1&langue=1&btn=commander
    Je me suis souvent demandé comment il se faisait que nous,québécois,n'avions pas accès aux fabuleuses prestations de nos artistes lors des soirées de notre Fête Nationale antérieures,filmées majoritairement par la SRC.
    Nous avons eu droit aux Dames de coeur,à la P'tite vie,les filles de Caleb en coffrets,mais pas aux révélations artistiques de nos artistes qui sont le reflet d'un peuple parait-il?
    Ne serait-ce pas une bonne idée de sortir ce coffret des meilleurs moments des quarante dernières années de notre St-Jean qui semble à première vue maintenant accessible.
    Cela nous appartient en tant que nation et je veux boire de cette eau.
    Cela fait parti de nos racines,et nous devons les arroser.Le temps presse.
    Et ne serait-ce pas une bonne énergie à insuffler en période ou les sondages donnent Charest vainqueur une troisième fois d'affilé.
    Je veux revoir les Yvon Deschamps,Diane Dufresne,Félix Leclerc,Claude Léveillé etc etc et revivre le message qu'ils nous léguaient.
    En espérant que cette suggestion puisse contribuer à réactiver la flamme nationaliste que le parti québécois s'est toujours donné comme devoir de maintenir allumée. ''
    Alors si des membres du PQ ont encore le droit de lire Vigile.net,3 ans plus tard,je remet ma suggestion en ligne grâce justement à Vigile.net.
    Que la force soit avec vous!

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juin 2011

    J'avoue qu'après les élections du 02-05 passé j'ai été plusieurs jours à ne plus savoir ce qui m'arrivait,à me demander si le sang me coulait encore dans les veines.
    Comme après un feu de forêt je me demandais si quelque chose de plus fort allait repousser .
    Et non ce ne fut pas Mme Marois de qui la vie me fit son premier cadeau.
    Pour moi en tout cas ce fut d'Amir Khadir.
    Un discours vivant sur la braderie de nos richesses naturelles contre un ancien premier ministre vendu aux multi-nationales pétrolières et gazières.
    Un discours bien senti bien argumenté,enflammé énergisant qui apporta ce baume sur mes blessures et me donna le courage de continuer.Un débat de fond a eu lieu publiquement ce 31-05-2011 sur ce hold-up et la notion de pays souverain y était associé avec insistance
    et surtout,cela au plus creux du silence poste-élection du 02-05-2011.
    J'ai senti alors qu'une grande force venait de se manifester au bon moment,là ou çà compte vraiment.
    Et pour ceux et celles qui se demandent encore si le courant passe toujours dans leurs veines...
    Couler comme Rivière,Le plus Beau Voyage
    http://www.youtube.com/watch?v=D_TdAAIIs8M

  • @ Richard Le Hir Répondre

    29 mai 2011

    Réponse @ Maude Levasseur,
    En tout respect, Mme Levasseur, je crois que vous n'avez pas bien lu mon article.
    J'ai pourtant écrit :
    "Tous les indépendantistes, quoiqu’ils puissent penser du PQ et de son chef, doivent avoir à coeur le succès du PQ..."
    Et "Je leur souhaite sincèrement, sans la moindre arrière-pensée, de réussir...".
    Je crois qu'il est possible, même entre indépendantistes, de se dire ce qu'on pense sans pour autant devenir un traître à la cause.
    Je crois pour ma part qu'il n'y a rien de plus dangereux pour une cause que l'unanimisme béat. Ce n'est pas parce qu'on ne parle pas des problèmes qu'ils n'existent pas, et moins on en parle plus ils deviennent dangereux. Lorsqu'un avertisseur de fumée retentit chez vous, c'est peut être très désagréable, mais c'est pour vous laisser savoir qu'il y a un risque de danger. Prendriez-vous la chance de retirer les piles de votre avertisseur pour éviter d'être dérangée ?
    La critique, si elle est mesurée et justifiée, est saine. Et je crois être très largement resté dans les limites de la mesure. Pour ce qui est de justifications, je vous suggère la lecture de la chronique de Michel David dans Le Devoir, infiniment plus mordante que mon texte http://www.vigile.net/Les-niaiseux .
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2011

    M. Le Hir je crois que vous tirez des conclusions hâtives et comme président du RIN je vous croyais faire la promotion de l'indépendance, mais je crois que votre groupe fait plutôt office de "Belles-mères (beaux-pères)" du PQ.
    On s'est en partie débarassé de ceux-là, pas pour les remplacer par d'autres. Je voulais m'inscrire à votre groupe mais je viens de décider de m'en abstenir car je croyais que le nouveau RIN s'engageait à défendre l'indépendance et non de critiquer ses amies et amis.
    Je n'arrive plus à comprendre les souverainistes qui font tout pour se manger entre eux. Je suis très, très, très déçue!...

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2011

    Je suis d'accord avec l'un des commentaires: il n'y a sur Vigile que des critiques anti-PQ (et le doctrinaire et omniprésent Christian Montmarquette, représentant officiel de QS). Ça tanne. Et c'est la raison pour laquelle j'évite de plus en plus ce site qui manque décidément d'équilibre. Aussi bien lire La Presse, à ce compte.

  • Jocelyn Boily Répondre

    28 mai 2011

    Je suis d'avis que le site vigile est démocratique et permet à tous de s'exprimer.
    Les gens de la gauche s'obstinent, échangent, argumentent, essais de se placer dans l'échiquier mais au moins ont des opinions qu'ils partagent. Par contre que font les gens de la droite à part de déblatérer sur la gauche et de dire qu'ils se chicanent.
    Bien non j'adore ce site car on a la place pour s'exprimer et de dire notre opinion souvent partagée mon comment enrichissante.
    Qui suis-je dans ce débat élitiste et opportunisme? Je suis pour le respect de l’opinion des personnes qui s’expriment et qui osent s’impliquer. Je suis pour que les travailleurs gagnent un salaire décent et comparable dans l’ensemble de la société. Je suis pour que les dirigeants d’entreprises respectent les travailleurs qui leur font réaliser des profits.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2011

    L'échec de Meech a démontré de manière parfaite que la Constitution de 1982 est le Cheval de Troie laissé P.E. Trudeau. La mécanique d’amendement ou de réforme est tellement complexe qu'elle est (la Constitution) irréformable. Donc aux chevaliers d'un fédéralisme renouvelé qui font dans leurs culottes à l'idée d'une croissance de l'appui à la souveraineté du Québec, sachez que votre cheval est très malade et qu'il n'a surtout pas envie de galoper.
    Et quand à nous, visons bien droit en ayant le Cap sur l'indépendance: ce nouvel outil nous fera parvenir à l'émergence de notre pays, avec ou sans le PQ.
    A bon entendeur, salut!
    De Soulanges,
    Normand Perry

  • Marcel Haché Répondre

    28 mai 2011

    Les articles anti-P.Q. et anti Marois ne manquent pas sur Vigile. Et bien des commentaires, les plus hargneux, viennent d’une « gauche » pour qui le P.Q. ne sera jamais assez à gauche.
    S’il suffisait de mettre du contenu « social » dans la souveraineté, s’il suffisait de doubler le taux horaire du salaire minimum, croit-on que les indépendantistes auraient attendu la venue de Q.S. pour s’y mettre ? Étions-Nous donc tous dans la noirceur avant la venue de Q.S.? Est-ce que Q.S. serait devenue un tel phare que c’est autour de ce parti marginal qu’une coalition devrait se faire?
    Voilà donc un parti, Québec-Solidaire, qui fait appel du pied à tous les « progressistes » du P.Q. pour qu’ils rejoignent leur parti, qui verse pour cela, souvent, comme ici Richard Le Hir, dans le plus pur bashing à l’égard du P.Q. ou de Mme Marois—le nom de Charest n’est pas mentionné une seule fois dans votre texte Richard Le Hir--, mais qui souhaiterait en retour que le seul parti capable de ravir le pouvoir aux libéraux, se joigne à lui dans une quelconque coalition électorale, au nom de la Cause, la Cause souverainiste, qui passerait pourtant elle-même largement après le thème de l’augmentation du salaire minimum.
    Avec des amis semblables, avec un ami comme vous Richard Le Hir, Mme Marois n’a plus besoin d’ennemis. Les libéraux eux-mêmes pourraient faire alliance avec le P.Q. à moindre mal, et les solidaires auraient bien raison de dire que le P.Q. et le P.L.Q., c’est du pareil au même. Seulement voilà : Québec-Solidaire ne fait pas 10% de l’électorat. C’est le cas particulier de l’extrême gauche souverainiste, depuis 50 ans, qui clame encore sa vielle formule que la souveraineté sera à gauche ou ne sera pas.
    Avec de pareilles sornettes et de pareilles pratiques, l’extrême gauche persiste dans son splendide isolement, se rassure même de son sectarisme.
    Vigile ne doit pas être instrumentalisé dans une machine de guerre anti-souverainiste. Plus l’élection provinciale s’approche, le plus on verra que l’ennemi est en face… et dans le dos, comme à l’élection du 2 Mai.

  • Claude Girard Répondre

    27 mai 2011

    Oubliez tout changement à la direction qu'a prise Mme Marois et la direction du PQ en vue des prochaines élections. 2 mai ou non, elle a clairement choisi de former le prochain gouvernement coûte que coûte en proposant ce qu'elle considère comme le meilleur moyen d'y parvenir dans les circonstances actuelles, un programme de gouvernance provinciale centriste plus ou moins nationaliste.
    Le PQ redeviendra peut-être indépendantiste plus tard mais pour le moment, il ne l'est pas, raison tactique oblige. Cela réussira-t-il? Rien n'est moins sûr puisqu'il est loin d'être certain que les électeurs lui feront confiance tout en mécontentant sa base nationaliste. D'où la crainte d'un déplacement massif chez le stationnement de Québec Solidaire. Depuis le balayage néo-démocrate du 2 mai, il est devenu évident que QS n'est absolument pas indépendantiste et que ce parti ne rêve désormais qu'à la construction d'une vaste coalition socialiste pan-canadienne. Si vous n'avez pas lu la confession d'Amir Khadir à cet effet dans LeDevoir, c'est écrit en toute fin de son texte.
    Le PQ ne doit pas pour autant disparaître et il est fort probable que les indépendistes n'aient pas d'autre choix que de voter pour Pauline lors du prochain scrutin. Que faire d'autre? En attendant, je crois qu'il faut investir le seul mouvement encore indépendantiste au Québec, Cap sur l'indépendance. Sinon, quoi? Un putch par Gilles Duceppe? Cessons de rêver en couleur.

  • Yves Rancourt Répondre

    27 mai 2011

    Monsieur Le Hir,
    Vous avez peut-être raison de dire que le PQ risque la plus grande dégelée de son histoire aux prochaines élections mais, en tout respect pour vous, vous ne nous apprenez rien. Vous savez tout aussi bien que moi que, lorsque l'oligarchie le veut et que les médias s'y mettent( on l'a vu encore lors de la récente élection fédérale), on peut faire disparaître du paysage politique en moins de deux le leader souverainiste le plus populaire du Québec et un parti politique jusques là très bien perçu dans l'opinion publique. Comme on peut vendre à la population en quelques jours un personnage politique jusques là à peu près inconnu au Québec.
    Il est évident qu'un pareil scénario pourrait se reproduire avec le PQ et sa cheffe, et ce même s'ils performaient d'ici là à la hauteur de nos attentes et tenaient tous les beaux discours que vous souhaitez qu'ils tiennent.
    La question pour moi n'est donc pas de savoir si ça peut se reproduire mais plutôt si c'est bien ce que nous, souverainistes, souhaitons? En voyant ce que je vois sur ce site, il m'arrive parfois de croire que même ceux qui devraient le plus appuyer ce parti la souhaitent cette dégelée. On a attribué la défaite du Bloc le 2 mai à bien des facteurs extérieurs mais, de mon humble point de vue, les pires coups sont venus de notre camp!
    Mes salutations respectueuses.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2011

    Les Québécois en ont soupé des vieux politiciens manipulateurs qui ne travaillent que pour leur poches.
    Au fédéral les Québécois ont craché sur le Parti Libéral, le parti Conservateur et ont voté pour des poteaux inconnus car ils voulaient faire parvenir un message clair au reste du Canada.
    Le prochain message aussi clair sera pour les politiciens Québécois et les vieux partis auront toute une surprise comme la surprise du Bloc.
    Le peuple Québécois est maintenant pret a dire oui au grand changement.
    Qui profitera de cette volonté de changement ???

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2011

    M.Le Hir,
    Selon les sondages, Mme Marois n'attire pas les faveurs des Québécois. Les causes de ce désaveu sont multiples. Pour moi, elle manque de punch et les dossiers auxquels la population s'intéresse sont peu défendus par le PQ.
    Celui s'ayant le plus distingué est Scott McKay dans le gaz de shale.
    Après l'avoir dit, on fait quoi..changer de chef à 2 ans d'une élection..
    Comment anéantir l'effet Legault face à l'impopularité de Mme Marois ?
    C'est là qu'entre en jeu le rapport de force et celui qui possède cette force, c'est Gilles Duceppe.
    Quel est le seul chef d'un parti souverainiste que les fédéralistes et leurs médias médiocres n'ont pas réussi à faire plier et en à ternir l'image, c'est Gilles Duceppe.
    Quel est celui capable de faire sortir de l'indifférence tous les Québécois et les rallier à la cause du Pays du Québec, c'est Gilles Duceppe.
    Les jeunes souverainistes, telle Catherine Dorion et ceux qui ont écrit le livre "j'aurais voté oui mais j'étais trop petit" pourrait faire partie de l'équipe rapprochée de celui-ci.
    La crédibilité de Gilles Duceppe qui pourrait s'impliquer dans le bradage de nos ressources naturelles et par le fait même la destruction du territoire et de l'environnemnet.
    Un dossier que la population a sur le coeur depuis 2 ans sans oublier la corruption tout autour. Peut-être que cela irait jusqu'à provoquer une élection, la voix du peuple se manifestant dans les rues partout au Québec.
    Y a-t-il quelqu'un sur Vigile ayant ses entrées auprès de lui, ou peut-on avec le réseau "Cap sur l'Indépendance" lui en faire la demande officielle.
    Lise Pelletier
    membre du Rassemblement pour l'Indépendance Nationale

  • Jean-Pierre Bouchard Répondre

    27 mai 2011

    Madame Marois ne sait pas réagir à la défaite du 2 mai du BQ.
    Mme Marois exerce un leadership sans flamme qu’elle tente de compenser par un jovialisme de mauvaise actrice.
    Khadir de QS lui enlève le tapis de l’opposition officielle avec l’histoire du Colisée.
    P.Marois ne détient pas les convictions, le panache d’un chef de parti depuis le début. G.Duceppe lui est supérieur est tombé le 2 mai entres autres face au manque de leadership souverainiste et autre du PQ depuis 8 ans. Marois en deçà des capacités de Duceppe mène présentement le PQ au désastre.
    Direction Marois : désastre en vue.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2011

    Toute la clique du camp fédéraliste met déjà la table pour le possible futur parti de François Legault, ce dernier, leur nouveau pion, se fera le temps venu le nouveau défenseur du fédéralisme renouvellé... En effet le parti Québécois doit parer la menace dès à présent. Il n'est pas trop tard mais le temps presse pour madame Marois et son équipe. Il faut qu'elle apprenne à assumer un leadership fort, combatif et vigoureux de toute la mouvance indépendantiste au Québec. Le temps de l'attente passive est révolue, le passage à l'action est impératif.
    Tant qu'à Québec Solidaire, je n'y crois pas. Ils ne sont que des indépendantistes de façade. Pour eux l'indépendance du Québec n'est pas une priorité, ce qui leur importent c'est que la gouvernance soit de gauche, qui plus est une go-gauche à gogo. Que le Québec ne demeure qu'une simple province canadienne n'a aucune importance pour eux. De plus les deux chefs de Québec Solidaire, madame David et monsieur Kadhir, incarne cette gauche caviar avec laquelle les québécois n'ont pas beaucoup d'affinitées.
    L'indépendance du Québec d'abord!
    Jacques L. (Trois-Rivières)

  • Stéphane Sauvé Répondre

    27 mai 2011

    "Et tous les indépendantistes ne demanderaient pas mieux que de pouvoir se rallier au leadership (?) de Mme. Marois."
    Je n'ai pas vu ce leadership M. Lehir, mais pas du tout, de ses vacances dans le sud alors que le Bloc se faisait manger tout rond, à ses insipides envolées à l'assemblée nationale.
    Pour l'heure, je ne retiens que ceci: C. Blanchet est son mari, il est manifestement influencé par Desmarais à travers des valets de service comme Sirois. Tant et aussi longtemps que l'on ne me rassurera pas sur les influences de Blanchet sur Marois, je ne toucherai pas avec une perche de 200 pieds l'idée d'accepter Marois comme chef du PQ.
    C'est un mouvement citoyen à l'échelle du Québec qui permettra de faire tomber les colonnes du temple. J'aime beaucoup cette idée d'un projet de pays et un pays de projet...reste maintenant, à travers Cap sur l'indépendance, de mettre sur pied une plate-forme de communication et de collaboration sur le Net (Démocratie v.2.0)qui permettra de facon effective a connaitre et arrimer les besoins et les offres des forces souverainistes.

  • Stéphane Russell Répondre

    27 mai 2011

    S'il faut absolument que le discours d'un mouvement indépendantiste soit de gauche pour passer, alors c'est que les québécois ne sont plus intéressés du tout par l'indépendance, une autre cause leur est prioritaire. Est-ce le cas? Je ne crois pas. Mais je crois que tout le monde s'entend pour dire que l'heure est à faire un sérieux ménage des idées.
    Depuis longtemps, un segment important des francophones du Québec sont bien trop «gentils» pour prendre position, indécision que plusieurs exploitent à leur profit. Ça ne date pas d'hier: à la fin des années '80, beaucoup de ceux-là votaient Trudeau au fédéral et Lévesque à Québec. En 2011, leurs enfants ont votés pour un NPD fédéral social démocrate centralisateur et sympatiques à la cause nationale du Québec. Si ça ce n'est pas «niaiser avec la poque», je ne sais pas ce que c'est, mais ça commence à nous coûter cher en titi.
    Ce dont le mouvement indépendantiste a besoin pour éviter le sort réservé au Bloc, c'est d'engagement ferme, et non une sorte de mixité brouillonne avec le socialisme. Que le PQ assure la coalition des indépendantistes et qu'il s'engage sans détour à enclencher l'indépendance du Québec advenant que les députés indépendantistes soient élus par une majorité de voix (50%+1) - un référendum aux 4 ans -, quitte à perdre les prochaines élections (mieux ça que de servir les girouettes fédérantistes). Qu'on pousse la gauche qui parasite le mouvement à se mette en place un nouveau parti DISTINCT à Québec, un NPD-Québec nationaliste-fédéraliste-centralisateur-asymétrique-pro-autodétermination (qui parlait de question claire déjà?). Et tant pis s'ils passent! Au moins, on va leur léguer les éternels indécis qui nous font tourner en rond.
    Ceux qui croient que d'éviter de prendre position c'est être «gentils», ceux-là devraient lire la Bible. Agir par manque de conviction y est signalée clairement comme une faute. Il va bien falloir cesser d'être gentil un jour et se décider: fédéralisme ou indépendance. Ou continuer d'être gentil, avec tout la barbouillage qui vient avec.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2011

    Monsieur Montmarquette, c'est trop facile de rassembler votre idéologie politique en un seul mot ; la gauche.
    On prête à la gauche l'anti-nationalisme, comme on prête le nationalisme à la droite. Le corporatisme à la droite comme aux syndicats de gauche.
    S.V.P. soyez clair, et évitez les étiquettes faciles.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2011

    "Ce n’est pas l’indépendance qui changera le plus profondément les choses.
    C’est la gauche !"
    Ça me fait marrer, parce que nous sommes encore au débat gogauche et droidroite. Le pire, c'est que M. Montmarquette trouvait que c'était trop cher payé 20$ pour un souper spaghetti pour financer QS.
    Vous croyez faire un pays comme ça, "la gauche"? Mort de rire!

  • @ Richard Le Hir Répondre

    27 mai 2011

    Réponse @ Christian Montmarquette
    Et vous croyez que la gauche a un avenir quelconque dans notre régime fédéral ?
    L'indépendance est le moyen de mettre en place un régime qui correspondra aux aspirations des Québécois, qu'il soit de gauche ou de droite, et ce sera mieux que la situation actuelle où les Québécois ayant majoritairement à gauche lors de la dernière élection fédérale se retrouvent pourtant dans l'opposition.
    Le jour où un gouvernement de "gauche" se fera élire au Canada, il n'aura plus de "gauche" que le nom. Admettez tout de même que les chances sont meilleures au Québec qu'il puisse être un peu plus à gauche.
    Du reste, le clivage droite-gauche n'est plus tellement d'actualité à l'heure où certains observateurs parmi les plus éminents s'accordent déjà à dire que la question n'est plus de savoir si le capitalisme est mort, mais bien plutôt de savoir par quoi il va être remplacé. Voir http://www.vigile.net/La-solidarite-nationale-seul
    Richard Le Hir

  • Christian Montmarquette Répondre

    27 mai 2011

    Ce n'est pas l'indépendance qui changera véritablement les choses.
    - C'est la gauche !
    «..Tous les indépendantistes ne demanderaient pas mieux que de pouvoir se rallier au leadership de Pauline Marois s’ils pensaient pouvoir lui faire confiance.»
    Faut pas charrier Monsieur Le Hir.
    Le temps ou le PQ pouvait se prétendre capable de réunir la gauche et la droite au nom de la «sainte» et «monolithique» cause nationale» est bel et bien révolu.
    L'indépendance, c'est bien joli....
    Mais, ce n'est pas ça qui changera profondément les choses pour le peuple et les gens ordinaires.
    Imaginez un Québec indépendant dirigé par Jean Charest, Lucide Bouchard ou Mario Dumont...
    Le petit peuple se fera rouler de la même manière, mais, en français et sous un autre drapeau !
    - La belle affaire..
    Ce n'est pas l'indépendance qui changera le plus profondément les choses.
    C'est la gauche !
    _______________________
    Christian Montmarquette
    Québec solidaire
    Montréal