L’étapisme renouvelé avec une constitution

Tribune libre - 2007

La tendance actuelle au Québec depuis presque un an déjà semble être
nationaliste sans que nécessairement cela profite au camp indépendantiste.
L’ADQ propose une constitution dans son programme et relance l’idée avec
les futures conclusions que l’on fera de la commission Bouchard-Taylor
tandis que Daniel Turp du Parti Québécois en a une de tablettée depuis
longtemps.
Donc, une constitution pourrait facilement voir le jour au Québec étant
donné que deux partis sur les trois principaux y songent. Si l’on se fie
aux sondages de la dernière année, l’on peut présumer assez facilement que
le prochain gouvernement sera péquiste ou adéquiste (probablement
minoritaire) et que l’autre sera du côté de l’opposition, pourquoi ne pas
en profiter pour fabriquer une constitution qui serait votée à l’Assemblée
nationale.
Là où le PQ pourrait renouveler sa façon de faire l’indépendance sous
forme d’étape, puisqu’ils y tiennent, c’est de proposer aux Québécois à
l’élection subséquente de modifier cette constitution pour en faire celle
d’un pays sous forme de référendum national en même temps que l’élection
elle-même, cela a l’avantage de ne rien coûter de plus aux contribuables
que le prix d’une élection.
Du coup, les Québécois déjà habitués à une constitution verraient
peut-être d’un bon œil de pouvoir la modifier par un vote, et pour les
politiciens, le débat sur la question nationale prendrait une autre
tournure.
En même temps, cette constitution pourrait avoir un effet rassembleur dans
le camp indépendantiste car elle est un geste de souveraineté en soi, ce
que nombres d’indépendantistes demandent depuis longtemps. Puisqu’elle
inclurait une citoyenneté québécoise, cette constitution du coup
augmenterait en même temps le sentiment patriotique d’être Québécois, ce
qui n’est pas mauvais.
Le PQ a décidé de mettre la mécanique de l’accession du Québec à son
indépendance de côté, et bien, tant pis, moi j’ai envie d’en parler.
Nous connaissons tous la façon que le PQ a toujours vu de faire
l’indépendance par un référendum, nous avons un parti qui est sur le point
de naître avec une toute autre mécanique, soit celle de faire le pays par
une élection, aujourd’hui, j’en propose une autre pour ouvrir le débat sur
la mécanique de l’accession du Québec au statut de pays.
Puisque Pauline veut que l’on parle de souveraineté, et bien, parlons-en!
Puisque Pauline se fait un devoir d’écouter les Québécois, et bien, j’en
suis justement un !
Christian Pelletier

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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2007

    Une Constitution du Québec entrerait innévitablement en conflit de légitimité avec la Constitution canadienne. Le peuple du Québec aurait donc à trancher entre une Constitution imposée et rejeté à l'unanimité par L'Assemblée Nationale et une Constitution du Québec adopté par une majorité (claire), précisant les termes politiques et juridiques de notre état nation.
    Établir un rapport de force entre les deux états sur ce point précis ne pourrait être que bénéfique à la cause souverainiste.
    jcpomerleau