Le droit à une pleine défense exige que les avocats défendent des monstres. La justice l’exige. N’empêche que j’ai sourcillé en apprenant que le gouvernement Trudeau avait nommé juge à la Cour fédérale un avocat, John Norris, qui a passé une partie de sa carrière à défendre des terroristes allégués, notamment Omar Khadr, l’homme de 10 M$.
Un grand nombre de terroristes allégués ou condamnés au Canada ont été représentés par lui. Gratuitement ou au tarif de l’aide juridique s’il le fallait. Norris, passionné par les questions de libertés individuelles, a contesté les certificats de sécurité imposés à des non-citoyens soupçonnés d’appartenir à Al Qaida.
John Norris a aussi représenté Raed Jaser, un des deux terroristes qui voulaient faire exploser un train de Via Rail, Suresh Sriskandarajah, un membre des Tigres tamouls, Mahmoud Jaballah et Mohammed Zeki Mahjoub, soupçonnés d’appartenir à Al Qaida, Asad Ansari, de la cellule terroriste torontoise « groupe des 18 », Hassan Almrei, qui a admis avoir participé autrefois au djihad en Afghanistan et dont Alexandre Trudeau s’est porté garant devant la cour.
Un choix personnel
Les avocats qui défendent des meurtriers ne sont pas pro-meurtre et loin de moi l’idée que Me Norris est sympathique à la cause terroriste, mais la relation entre un avocat et son client est très intime. Un intérêt soutenu pour ce type de criminalité est nécessaire pour en faire une spécialité juridique.
Comme on dit, ça regarde mal. Justin Trudeau affiche trop de désinvolture face au terrorisme. Il croit que le Canada devrait accueillir à bras ouverts les djihadistes qui rentrent au pays. Il a été vu dans des mosquées problématiques et a toléré qu’un ex-terroriste sikh soit invité à la réception du Canada à Delhi.
Et voilà qu’il nomme l’avocat d’Omar Khadr juge. Était-ce nécessaire vu la controverse ?