Le Québec, notre seule maison

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Le retour du « maître chez nous »


La loi 21 sur la laïcité est perçue par plusieurs comme un déni de liberté de religion protégée par nos chartes des droits. Je préfère donc adopter une attitude humaniste non triomphante. Gagner sans écraser vaut toujours mieux.


Ceux qui s’estiment brimés par la façon modérée qu’a choisie la CAQ de concrétiser la laïcité de l’État ont droit à notre compassion. Mais la loi 21 est le choix démocratique d’une société mature, majoritaire sur son territoire historique, qui a débattu de la question pendant plus de dix ans.


Maîtres dans la seule maison qu’ils connaissent sur Terre, il est normal que les Québécois veuillent encadrer le rôle de la religion dans une société allergique aux religions.


Mais dénigrer le concept de majorité est à la mode ces jours-ci. Il n’y en a plus que pour « la tyrannie de la majorité » du philosophe politique Alexis de Tocqueville. Comme si seules les minorités avaient des droits.


100 % démocrates


Impossible d’imaginer la vie démocratique sans une forme de majorité, mais pour demeurer crédible, la démocratie doit protéger les droits fondamentaux des minorités sans délégitimer la majorité.


Les tribunaux devront décider si le port d’un signe religieux pour les employés en position d’autorité est un droit fondamental.


On leur dira que l’islam, le judaïsme et le sikhisme voient les « signes religieux » comme des composantes de l’identité individuelle et de la pratique religieuse qui ne peuvent être enlevés et remis comme un bonnet de pluie.


Pardonnez-moi cette brusquerie, mais le Québec doit évaluer la situation selon ses repères et besoins, et non pas à partir d’enseignements de Frères musulmans ou de rabbins de Brooklyn.


La contestation de la loi 21 devant les tribunaux est portée par une étudiante québécoise, mais soutenue par deux organismes ontariens, dont un qui a été lié aux Frères et au Hamas. Les islamistes rôdent autour de la maison.


J’en profite, chers lecteurs, pour vous remercier de votre fidélité. Je vous quitte après sept ans de chroniques, pour relever un nouveau défi. Bon été !