Faire le tour de l’actualité donne le vertige. Les contradictions se bousculent et les aberrations, voire l’hypocrisie de certains, dépassent l’entendement et agressent notre intelligence.
Quelques exemples :
- Québec a été d’une efficacité redoutable pour créer rapidement des cliniques de vaccination ultra performantes. Mais en dépit d’un budget de 54 milliards $, soit plus de 6300 $ par Québécois, l’accès aux soins de santé demeure hyper sous-performant.
- Entreprises et gouvernements s’enorgueillissent de protester contre l’invasion de l’Ukraine en boycottant les exportations russes, quitte à appauvrir leurs propres citoyens. En revanche, c’est silence radio sur les atrocités commises par la Chine sur sa population d’Ouïghours.
- L’aide d’Ottawa à l’Ukraine atteint 2 milliards $, sans compter tout le matériel militaire. Pendant ce temps, les Canadiens faisaient du camping devant le bureau des passeports.
- On nous dit qu’il n’y a aucune différence entre les hommes et les femmes, que tout n’est qu’une construction sociale à combattre. Mais, du même souffle, on nous dit qu’il faut la parité homme/femme en emploi, et des politiques pour protéger les femmes.
- Les propos à caractère sexuel en milieu de travail sont considérés comme du harcèlement. Mais parler de sexualité à des enfants du primaire et de la maternelle sans le consentement des parents fait maintenant office de « progrès ».
- Le télescope James Webb permet de voir jusqu’aux confins de l’univers, mais Ottawa est incapable de dire où se trouvent 25 800 immigrants illégaux.
Déliquescence
En 2014, Alain Bentolila publiait Comment sommes-nous devenus si cons ? Cette question semble plus pertinente que jamais ! L’auteur explique que « nous avons renoncé à cultiver notre intelligence collective... oubliés le questionnement ferme, le raisonnement rigoureux, la réfutation exigeante ». Tant de vérités en si peu de mots !
Chose certaine, la déliquescence intellectuelle et l’inculture galopante rendent les populations vulnérables face aux errances de leurs dirigeants.
L’heure est au questionnement sociétal. Mais qui en aura l’audace ?