Défenseur des droits des anglophones, Balarama Holness s’est fait refuser l’utilisation du nom Mouvement Québec après qu’un groupe de protection de la langue française a contesté sa demande devant le DGEQ.
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Candidat défait à la mairie de Montréal sous la bannière de son parti Mouvement Montréal, Balarama Holness avait annoncé son intention de créer une nouvelle formation politique sur la scène provinciale, Mouvement Québec.
Mais le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) lui a refusé l’utilisation du nom après une contestation du Mouvement Québec français (MQF), qui craignait une confusion entre les deux groupes.
«Dans ce contexte, nous vous informons que l’autorisation du parti Mouvement Québec a été refusée», affirme une représentante du DGEQ dans un courriel transmis au MQF plus tôt cette semaine.
LE VOTE ANGLOPHONE
Alors que le MQF travaille à la défense du français, Balarama Holness courtise surtout, de son propre aveu, le vote anglophone. M. Holness s’oppose notamment à la réforme de la loi 101 adoptée par le gouvernement Legault ce printemps, et affirme que le PLQ tient le vote anglophone pour acquis.
Lors de sa campagne à la mairie de Montréal, l’ex-joueur de football canadien avait également proposé la tenue d’un référendum afin d’accorder à Montréal le statut de ville bilingue.
Il avait finalement obtenu un peu plus de 7 % des voix.
BLOC MONTRÉAL
C’est donc sous le nom de Bloc Montréal que M. Holness fera campagne lors des élections générales l’automne prochain, un nom qui n’est pas sans rappeler celui du Bloc Québécois, sur la scène fédérale.
Jointe au téléphone, l’agente officielle de Bloc Montréal, Anastasia Pomares, a assuré que le nom Mouvement Québec n’a jamais été envisagé par le parti. Le DGEQ confirme pourtant dans son courriel au MQF que le nom avait été réservé, comme rapporté dans les médias.
M. Holness n’a pas répondu aux demandes d’entrevue de notre Bureau parlementaire.
Au début du mois, il affirmait au quotidien anglophone Montreal Gazette avoir choisi le nouveau nom afin de mieux refléter la «mission» de la formation, «qui est de représenter les Montréalais à l’Assemblée nationale».
«Nous reconnaissons que le Québec est distinct à l’intérieur du Canada. Mais Montréal est aussi distinct à l’intérieur du Québec», confiait-il au quotidien anglophone.