Jean Charest cultive le cynisme envers les politiciens André Riedl et Pierre Michel Auger

JJC - chronique d'une chute annoncée

Les députés transfuges Auger (à gauche) et Riedl (au centre) en compagnie du premier ministre Charest. Photo PC
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Les Québécois et les experts se demandent pourquoi les citoyens ont perdu confiance dans la politique. Ce cynisme a provoqué un taux de participation anémique aux dernières élections générales et, malgré ce sombre constat, ce sont les citoyens qui ont le pouvoir de faire cesser ces manigances en ne cautionnant plus les agissements du Part libéral du Québec.
Le cas de Pierre Michel Auger et de André Riedl, deux transfuges qui sont passés de l'ADQ au Parti libéral du Québec en 2008, est une autre preuve que Jean Charest cultive le cynisme envers les politiciens. Un autre exemple flagrant des manigances partisanes que les Québécois veulent voir cesser et qui doivent disparaître de notre paysage politique.
Le 23 octobre 2008, Jean Charest s'est présenté avec deux nouveaux députés du Parti libéral du Québec. À sa droite, André Riedl, député transfuge élu adéquiste dans Iberville, à sa gauche, Pierre Michel Auger, élu sous la bannière de l'ADQ dans Champlain en 2007.
Ce jour du 23 octobre 2008, Riedl et Auger tenaient un discours rempli de faux sentiments en affirmant se joindre aux libéraux pour les idées, pour une vision, pour travailler à construire l'avenir du Québec. Ils évoquaient de beaux principes qui n'étaient, finalement, que fumisterie. Alors qu'ils se tenaient devant les journalistes pour annoncer leur décision, c'est l'appât du gain et les récompenses promises par les libéraux qui constituaient leur vraie motivation. Nous en avons eu la preuve au cours des dernières semaines.
Le 23 juin 2009, après avoir mordu la poussière aux élections du 8 décembre dernier, Pierre Michel Auger a été nommé vice-président à la Régie du bâtiment du Québec. Et le 12 août 2009, André Riedl, lui aussi battu le 8 décembre, a été nommé membre du conseil d'administration de la Société générale de financement. Deux postes très bien payés dont la nomination est purement partisane, sans égard aux compétences.
Aujourd'hui, les citoyens de Champlain et d'Iberville connaissent enfin les vraies raisons qui ont poussé ces hommes à les trahir, à renier les convictions qu'ils semblaient porter sous la bannière adéquiste et à accepter de joindre les rangs du PLQ.
Pierre Michel Auger et André Riedl peuvent dorénavant être classés parmi ces politiciens qui auront utilisé la confiance que leur avaient confiée leurs concitoyens pour se négocier une place au soleil. Et le Parti libéral du Québec aura, une fois de plus, démontré qu'il est prêt aux pires manoeuvres pour acheter des sièges. Pour les libéraux, le pouvoir de l'argent doit triompher, peu importe si c'est la démocratie qui doit en payer le prix.
Cet épisode malheureux traduit avec éloquence les raisons fondamentales qui motivent les adéquistes à militer et à défendre leurs convictions. Voilà le genre de manoeuvres que l'ADQ veut et va toujours combattre. L'ADQ croit dans le Québec et dans les Québécois. C'est pourquoi nous sommes convaincus que les citoyens méritent qu'on leur dise la vérité, que les politiques doivent viser l'intérêt de la population et non celui des lobbies ou des amis du parti, que nous avons le devoir de briser ces vieilles habitudes qui empestent la corruption.
Les vieux partis, autant libéraux que péquistes, sont l'incarnation de cette dérive. Ils représentent dans toute son éloquence le genre de politique qui sévit au Québec depuis quelques décennies et qui provoque un tel bris de confiance entre les Québécois et la classe politique. L'ADQ est encore et toujours le parti qui incarne le changement et l'espoir d'un renouveau dans la politique québécoise.
C'est lorsque les Québécois sont témoins des tromperies des libéraux, de ces jeux de coulisses foncièrement malhonnêtes et déconnectés de leurs intérêts, qu'ils deviennent cyniques envers les politiciens. C'est lorsqu'ils constatent que certains politiciens utilisent leur position pour servir leurs intérêts personnels, au détriment de ceux qui les ont élus, que les citoyens décident de bouder notre démocratie et de rester chez eux le jour du vote.
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Sylvie Roy, chef de l'Action démocratique du Québec


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