Disons-le clairement et franchement, car il n’y a pas d’autres mots pour décrire la situation : ce qui s’est passé au cégep Lionel-Groulx hier est une honte, un scandale, une infamie.
Les membres de la direction du collège se sont conduits comme des larves (et je m’excuse auprès des larves pour cette comparaison peu flatteuse).
LES PLEUTRES
Au lieu d’aider les étudiants qui ont obtenu une injonction à entrer dans leur cégep pour étudier (c’est-à-dire : pour recevoir les services qu’ils ont dûment payés et auxquels ils ont droit), les membres de la direction du collège ont plié l’échine devant les manifestants masqués qui leur barraient le chemin.
Honte à vous, madame Monique Laurin, directrice-générale.
Que tout le monde le sache : quand les plus démunis de VOS étudiants (démunis, car abandonnés de tous) se sont fait intimider, harceler, menacer, vous n’avez RIEN FAIT pour leur venir en aide.
Comment pouvez-vous vous regarder dans le miroir ?
Pourtant, l’injonction est claire : la direction du collège pouvait prendre tous les moyens nécessaires, y compris demander l’aide de la police, pour permettre aux étudiants d’étudier.
Vous avez décidé de ne rien faire.
Vous avez décidé de céder devant la menace.
Vous avez décidé d’abandonner vos étudiants.
Vous avez décidé de permettre à une bande de brutes MASQUÉES de bafouer la loi au vu et au su de tous.
Honte à vous, madame Laurin. Vous êtes indigne du poste que vous occupez.
CÉDER À L’INTIMIDATION
Comme mon amie Joanne Marcotte m’a écrit, hier : va-t-il falloir que des citoyens ordinaires fassent le travail que les administrations de cégeps et d’universités, trop pleutres, trop molles, trop peureuses, refusent de faire ?
Va-t-il falloir qu’on se rende devant les institutions d’enseignement visées par les injonctions et qu’on escorte nous-mêmes les étudiants qui veulent étudier ?
Et ils sont où, les artistes qui, il y a trois mois, dénonçaient l’intimidation sur toutes les tribunes ?
Vous êtes où, Jasmin Roy, Stéphane Bellavance, Julie Le Breton, Laurent Paquin, Marie-Mai et tous les autres ?
Ça fait trois mois que des étudiants de cégep et d’université se font régulièrement intimider par des individus masqués et armés, et ça fait trois mois qu’on ne vous entend pas.
Avez-vous peur d’être mis au ban de votre communauté si jamais vous avez l’audace — ô crime, ô scandale — d’appuyer un vert ? Cédez-vous, vous aussi, à l’intimidation ? Prenez-vous votre trou ?
Penchez-vous la tête en espérant que l’orage se passe — pour, une fois la crise résorbée, sortir de votre cachette et pleurer à nouveau sur l’intimidation ?
AU-DESSUS DES LOIS
Quant aux profs qui portent fièrement le carré rouge (au lieu de rester neutres) et qui harcèlent LEURS étudiants qui veulent étudier, vous êtes une honte pour votre profession.
Qu’allez-vous faire quand les classes vont reprendre ? Avez-vous pensé à ces étudiants qui vont se retrouver devant vous, alors que vous les avez insultés ?
« Il n’y a aucun droit de grève dans la loi (encadrant les associations étudiantes). Les associations n’ont aucun droit formel de forcer un étudiant, contre son gré, à pratiquer le boycottage de ses cours », a écrit le juge Jean-François Émond de la Cour supérieure.
La loi, vous vous en foutez ?
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