Vocation d'un destin national au Québec

Grandes lignes d'une indépendance de statut

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!

Depuis plusieurs années, j'ai de plus en plus la conscience d'une vocation particulière. Autant par les engagements assumés que par les lignes de conduite préconisées, je tiens à une indépendance de statut. Dans la présente situation du Québec, je ne puis consentir à ce qui dépasse les termes mêmes d'une certaine Option Sourde que j'ai pressentie par la force des choses.
Contradictoirement, nous avons été amenés à rencontrer au cours de notre histoire certaines lignes de force politiques. La loi de l'alternance politique faisant, nous avons assisté à une succession politique d'événements en apparence sans continuité temporelle. La Révolution tranquille nous a amenés à expérimenter ces prépositions dites contradictoires et nous n'avons pas encore été amenés à les confronter dans une synthèse productrice de sens tout autant que d'émancipation toujours à faire. Parfois de façon révolutionnaire, le plus souvent en suivant une tendance conservatrice, nous avons été amenés à réaliser certains devoirs nationaux. Parfois dans l'indécision, nous avons persisté, cependant nous avons répondu au critère de survivance de notre nation.
Arrivant au terme d'un cycle politique, nous sommes à même d'assister à une certaine nécessité de nous remettre en question. Rompant avec les régimes en vigueur, nous pouvons tout autant modifier rapidement le statut établi, cependant nous sommes toujours aux prises avec une certaine précarité de notre condition nationale. Aux prises avec une certaine tentation de tout jeter par-dessus bord, nous constatons également que certains fossoyeurs sont à l'oeuvre. Qu'ils soient imaginaires ou de la plus pure réalité politique, il n'en reste pas moins que nous avons à nous émanciper collectivement d'une certaine tutelle.
Aux lucides, les solidaires ont répondu présent. À l'instar de deux options précédemment établies, l'Option Sourde tient à rétablir les faits. Le travail vient de commencer, il n'en tient qu'à nous collectivement de le poursuivre. Indéniablement, nous avons à prendre position. Un certain sens du compromis est de mise. Par le fait même, nous devons démontrer un sens de la solidarité pluriel et de nature à ébranler les bases mêmes du système en place.
L'opportunité du dernier budget provincial nous a permis de voir certaines forces toujours à l'oeuvre. Par une large proportion, le principe des propositions budgétaires a été rejeté. La légitimité du gouvernement a été remise en question. Peu importe le sort réservé au budget en cours, quelque chose d'inévitable est survenu. Une certaine ligne de fracture sociale et politique a été déclarée. Nier ce fait n'y changera rien : le Québec n'est plus le même.
Suivant les lignes de force historiques de notre contrée, la nation québécoise a démontré une force de résilience extraordinaire tout au long des épreuves vécues. N'en pas tenir compte est, au pis aller, repousser l'inévitable et/ou encore défier l'épreuve de l'histoire collective du Québec. Il viendra bien le jour où les forces vives de la nation seront emballées par la hauteur du défi posé. Nous pourrons assister au passage du témoin historique.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    Bonjour, M. Presseault,
    Vous avez entièrement raison! Le Québec a atteint la ligne de fracture entre le social et le politique. Le peuple souverain se doit de renverser ce gouvernement qui n'a plus aucune légitimité. Il faut se mobiliser de toute urgence.

    Le texte de M. Pierre Serré, ici sur Vigile,
    nous expose clairement comment Jean Charest s'acharne, depuis 2003, à détruire nos institutions collectives, à privatiser nos leviers économiques, à bafouer notre cohésion sociale.
    Un ouvrage très pertinent met en lumière les rouages de notre subordination au régime sournois et illégitime qui prévaut dans ce pays. Il s'agit de:
    Le Québec et le fédéralisme canadien.
    auteur: Réjean Pelletier
    éditions : PUL
    Lawrence Tremblay.