Fraser réagit à un éditorial virulent du National Post

«C'est pour que tous les élèves qui étudient le français puissent savoir à quel niveau ils en sont, explique M. Fraser. Personne n'a parlé d'en faire une obligation pour tous.»

Délire du POST

Hugo Fontaine - Dans un éditorial publié hier, le National Post a attaqué de front le Commissariat aux langues officielles et le commissaire Graham Fraser, qualifiant de «fantaisie» l'idée d'une seule culture bilingue, dénonçant le «harcèlement» du commissaire et soulignant l'inutilité du Commissariat.

L'éditorial, intitulé Speaking of waste... («Parlant de gaspillage...»), fait suite à un article de CanWest News Service dans lequel le commissaire Fraser saluait l'idée d'instaurer un test national de français langue seconde.
Dans son court éditorial, le Post réagit en indiquant que «l'idée que nous faisons tous partie d'une seule grande culture bilingue - et qu'il est faisable d'enseigner les deux langues à tous les Canadiens - est une fantaisie que personne n'accepte. Sauf M. Fraser.»
«Cette semaine, M. Fraser a poussé sa campagne de harcèlement vers les enfants de la nation, en déclarant que le Canada a besoin d'un nouveau test national pour évaluer leur niveau de français», écrit-on un peu plus loin.
L'éditorial rappelle ensuite l'existence d'un plan d'action fédéral dont l'objectif est de doubler le nombre d'élèves canadiens bilingues à la sortie du secondaire d'ici 2013.
Le Post conclut en disant que ce plan ne serait rien d'autre qu'une «coûteuse perte de temps pour des millions d'enfants canadiens». Et que cela symbolise l'inutilité du Commissariat aux langues officielles.
Un malentendu
Graham Fraser croit qu'il y a eu malentendu. L'idée d'un test national n'est pas la sienne et provient plutôt du Conseil des ministres de l'Éducation, a-t-il précisé lors d'une entrevue avec La Presse.
«J'ai été appelé à commenter et je pense que, compte tenu du succès de tests standardisés dans certaines commissions scolaires, c'est une bonne idée.»
«C'est pour que tous les élèves qui étudient le français puissent savoir à quel niveau ils en sont, explique M. Fraser. Personne n'a parlé d'en faire une obligation pour tous.»
L'éditorial mentionne aussi que le Commissariat veut obliger tous les fonctionnaires à être bilingues, «même à Moose Jaw».
«Selon ma lecture de l'éditorial, le Post ne comprend pas la politique sur les langues officielles, dit M. Fraser. Le but n'est pas de faire en sorte que tous les Canadiens soient bilingues.» La politique vise plutôt à protéger les minorités linguistiques et à s'assurer que les Canadiens puissent recevoir des services gouvernementaux dans la langue de leur choix.
Le commissaire croit fermement en l'utilité du poste qu'il occupe. «Ce n'est pas un poste qui traite de fantaisies. C'est un poste qui est redevable au Parlement et qui indique aux parlementaires jusqu'à quel degré le gouvernement fédéral a rempli ses obligations légales.»
Quant à l'objectif de doubler le nombre de diplômés bilingues au secondaire, M. Fraser indique que l'idée bénéficie d'un large soutien. «Je crois qu'il y a un consensus que ce serait une bonne chose que les élèves aient la possibilité - pas l'obligation - d'apprendre l'autre langue officielle.» Il cite en exemple la proposition lancée cette semaine par Pauline Marois, qui voudrait que tous les Québécois soient bilingues à la sortie du secondaire.
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Speaking of waste
National Post : Saturday, February 09, 2008

Canada isn't a bilingual country. For proof, visit Calgary, Toronto, Chicoutimi or Halifax. Rather, it is a country with English parts, French parts and a few enclaves where the two languages mix. The idea that we are all part of one grand bilingual culture -- and that, moreover, it is even feasible to teach everyone both languages -- is a fantasy that no one seriously accepts. Except one: official-languages commissioner Graham Fraser. The staff at the Office of the Commissioner of Official Languages, being required to justify a $10-million-plus budget, bide their time by producing hand-wringing reports about the imperiled state of bilingualism. A common theme is forcing public servants to speak both languages -- even if they live in, say, Moose Jaw.
This week, Mr. Fraser took his harassment campaign to the nation's children, declaring that Canada needs a new national test to gauge their fluency in French. Kids who did well would get badges. The multi-million-dollar plan, Mr. Fraser says, would help Ottawa double the number of bilingual high-school graduates by 2013.
The plan is a pipe dream. The trend is in the other direction: According to 2006 census results, 23% of Canadian teens aged 15 to 19 are bilingual, down from 24% in 2001. English is the language of a globalized world. Though it would be nice if most Canadian students were bilingual, it is hardly essential. If implemented, the new proposal would be nothing more than an expensive time-waster for millions of Canadian children. As such, it symbolizes how pointless Mr. Fraser's office really is.
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