1759-2009 - 250 ans de bonheur canadian...

Fêtons notre humiliation!

C'est vrai qu'il faut avoir l'esprit ouvert, mais avec cette célébration, cette fois-ci, ce n'est pas l'esprit qu'on tente d'ouvrir mais une autre partie moins noble de notre anatomie qui nous oblige à surveiller nos arrières.

Tribune libre 2009

Je lisais ce matin une texte de Gilles Bousquet prônant pour la
célébration de la fête de notre défaite sur les Plaines d'Abraham. Je
comprends maintenant qu'à chaque fois que je dénonçais les dire et les
faire ou plutôt les non-dire et les non-faire de Mme. Marois, il y avait
toujours un Gilles Bousquet derrière pour la défendre et affirmer que
j'étais hargneux, inutilement démolisseur de P.Q. qui, comme tout le
monde sait, veut dire Province de Québec.

Il faut être volontairement aveugle ou veule pour ne pas voir que Mme.
Marois, n'a pas ce dont nous aurions besoin pour nous conduire vers
l'indépendance. Regardez-là agir, encore une fois, prendre son trou et
tenter de faire accepter aux Québécois de FËTER une défaite humiliante, un
non-sens incroyable. C'est un peu comme si je fêtais un infarctus, une
crise cardiaque, qui m'a, depuis lors, rendu dépendant des médicaments
chimiques et presque fait perdre la vie. C'est une monumentale gifle
fédérale alors Mme Marois et son valet Gilles Bousquet vont tendre l'autre
joue pour être sûr qu'ils vont se soumettre à notre sainte mère l'église
d'Ottawa!?!

Vigile est un formidable site indépendantiste où chacun a une grande
liberté de parole alors il est inévitable qu'à l'instar du peuple
Québécois, il y en ait qui tentent continuellement d'édulcorer, d'affaiblir
cette thèse de la souveraineté de peur de, par crainte de se lever debout (
oups! Un pléonasme! ) et de passer du stage de l'adolescence à l'âge
adulte. Ça c'est souffrant! ...ces gens-là nous démontrent que nous sommes
nés pour un petit pain, n'est-ce pas?

C'est sûr que c'est historique mais s'il fallait que, sous prétexte que ce
soit historique, nous devions fêter toutes les saletés, défaites et
humiliations de ce monde, cela n'aurait plus de sens. Ottawa pousse
l'odieux jusqu'à faire fêter leur victoire par ceux-là même qui ont été
conquis!!!...sous la protection bien sûr de collabos indigènes, cette race
de traîtres que l'on trouve dans toutes les colonies, tous les pays
conquis.

Au début, après la conquête, le clergé a été le collaborateur privilégié.
Les Anglais ont donné au clergé des privilèges qui leur permettaient de
nous contrôler plus efficacement. Nous étions tellement soumis à cette
caste enrobée de pourpre et de noir, nous avions tellement peur de l'enfer
et des péchés mortels qui nous y conduisaient. Il faut croire que, malgré
le temps, malgré cette vaste magouille qu'était cette clergitude
omnipotente, heureusement en train de s'évaporer lentement, le retour du
balancier, nous constatons qu'elle a laissé dans l'inconscient collectif du
peuple Québécois, une propension à la soumission et à l'émergence de petits
vers blancs qui, comme pour de la viande laissée à l'air libre, viennent la
ronger de l'intérieur...et on se laisse faire, on ne dit mot et on crie
haro sur ceux qui dénoncent cette situation embarrassante et
autodestructrice. Il y en a même qui ajoutent le baume sur la plaie béante
de certains dirigeants de la ville de Québec, ville qui sera « honorée » de
la reconstitution à grand déploiement de notre défaite sur les Plaines
d'Abraham. Quelle aberration, quelle honte! C'est vrai qu'il faut avoir
l'esprit ouvert, mais avec cette célébration, cette fois-ci, ce n'est pas
l'esprit qu'on tente d'ouvrir mais une autre partie moins noble de notre
anatomie qui nous oblige à surveiller nos arrières.
Ivan Parent
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    1 février 2009

    Réponse à M. Jean-François Boisvert
    M.Boisvert,
    Je comprends vos atermoiements au sujet des opinions de M. Bousquet mais il est difficile, voire impossible, d'enlever des chaînes à celui qui veut les conserver. Il n'y a rien à faire comprendre rationnellement, c'est une soumission indécrottable. Regardez dans Vigile, comme je le mentionnais dans mon texte, il y a les éternels rabat-joies si je peux dans ce cas parler de joie. Que voulez-vous, ici au Québec, une certaine organisation mafieuse à saveur religieuse, nous a tellement certifié que nous étions nés pour un « p'tit pain » que certaines personnes ne peuvent plus sortir de ce carcan réducteur et tentent, dans la mesure de leur possible, de redescendre à leur niveau de soumission touts ceux qui osent, qui tentent de se sortir la tête de l'eau. De toutes manières, comme je l'ai aussi mentionné, dans tous les peuples conquis, il y a eu des collabos. Certains sont plus éduqués que d'autres et essaient par des entourloupettes de philosophies ilotistes de bas étage de nous faire croire que les privilégiés vont comprendre et adhérer aux humbles demandes des pauvres colonisés que nous sommes.
    Pour ceux qui n'aiment pas ce terme de colonisé, on a qu'à observer notre reine-nègre nationale. Sa présence même est une preuve que nous sommes toujours une colonie de l'Angleterre malgré les fanfaronnades des célèbres collabos comme les Trudeau, Chrétien, Harper, Ignatieff et notre ineffable rampant Charest et sa clique de profiteurs.
    Poliment dit, nous sommes un peuple de sodomisés et, pour certains d'entre nous, contents de l'être. Alors voilà M. Boisvert, vos efforts de tenter de faire comprendre à M. Bousquet et consort sont malheureusement inutiles. Est-ce par fermeture d'esprit ou y a-t-il une petite teinte de collabo...je ne sais pas. Je sais par contre une chose, il faut continuer à dénoncer ce qui mérite de l'être, sur le ton nécessaire à sa compréhension et voguer au-dessus de ces éléments réducteurs.
    Ivan Parent

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    31 janvier 2009

    @M. Gilles Bousquet:
    M. Bousquet,
    Vous nous parlez ici de trouver une solution constitutionnelle pour assurer la pérennité de la langue française...
    Donc, une modification de l'actuelle constitution du «plusse meilleur pays du monde», à savoir le document grâce auquel nous avons perdu certains droits que nous avions, au profit du multiculturalisme que Trudeau nous a enfoncé dans la gorge... Et tout ça, au fond, pour demeurer à l'intérieur de cet ensemble appellé aujourd'hui le Canada?
    Et vous nous parlez ainsi, au moment où l'on se prépare à nous rappeller, avec une mise en scène de grande envergure, l'événement historique qui a fait basculer le destin de notre peuple...? Sans compter que depuis le dépôt du nouveau budget fédéral (avant-hier) Ottawa nous prive maintenant de plus d'un milliard de dollars dont notre économie aurait cruellement besoin (les masques sont tombés et l'histoire d'amour entre Harper et le Québec est finie)...
    J'ai de la difficulté à comprendre.
    JF
    P.S.: je vous en prie, n'allez pas, cette fois, nous parler de Gandhi, M. Bousquet. Notre peuple a, en ces circonstances, le droit le plus légitime d'être en colère, et de choisir de ne plus se laisser traiter comme les éternelles victimes de ce Canada qui n'a jamais vraiment été notre pays à nous!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 janvier 2009

    Le débat se poursuit au titre :
    1759-2009 - 250 ans de bonheur canadian - G. Bousquet - 2009 01 28
    Et la relève de la Garde sur les Plaines d’Abraham ?
    La honte n'est pas sur nous. Elle est sur celles et ceux qui n'osent plus célébrer ouvertement leur victoire sur les Armées du peuple de France, dont nous étions une partie. C'est déjà une victoire. On parle de commémoration donc. Soit !
    Commémorons...
    Mais nous pouvons faire plus, s'ils ne peuvent célébrer, nous nous pouvons.
    Nous pouvons célébrer le 250e anniversaire de notre accession au titre de peuple distinct du peuple de France, dont nous étions partie avant la Conquête. Nous ne sommes plus aujourd'hui une partie du peuple de France, nous sommes le peuple souverain du Québec. Nous le sommes parce que le Roi de France a abandonné sa Souveraineté sur ses territoires en Nouvelle-France après la Conquête et au terme de la Guerre de Sept ans. Dans l'espace-temps de la Conquête une transformation majeure s'est opérée. En nous, et malgré nous, mais elle nous fait aujourd'hui être ce que nous sommes. Un peuple démocratique et souverain, sans Souverain.
    Une douloureuse Conquête, qui nous a fait en quelque sorte naître à l'état de peuple sans Souverain. Quelle naissance ne se fait pas dans le sang et la douleur, voire la mort, certainement pas celles des humains que nous sommes toutes et tous ? Cette douloureuse naissance consacre le fait que nous sommes officiellement devenu un peuple à part entière distinct du peuple de France il y a 250 ans le 13 septembre 2009. Ça, ça se commémore, ça ça peut se célébrer même, se fêter, dans l'allégresse !
    Nous sommes le peuple souverain du Québec.
    Nous le sommes parce que nous ne sommes plus une partie du peuple de France.
    Ces commémorations de Batailles nous donnent l'occasion de nous constituer en quelque sorte aujourd'hui parce qu'elles nous font comprendre la métamorphose qui s'est produite dès après la bataille et la défaite des Armées du Roi de France. Une transsubstantiation qui nous fait transformer notre nature de peuple partie de la France en peuple distinct de celui de la France, cela, officiellement. À nous aujourd'hui, même 250 ans plus tard, de profiter de la provocation canadianisatrice pour opérer un renversement paradigmatique inédit et historique. Désormais le 13 septembre de chaque année pourra n'être plus que la commémoration britannique d'une victoire impérialiste, sa honte, en fait, mais bien pourra être une journée célébrée de notre anniversaire de naissance en tant que peuple à part entière, distinct de tout autre.
    Nous avons l'occasion de faire un geste pour opérer une rupture historique d'avec la honte et les protestations d'uasage, pour en faire la digne et fière célébration de ce que nous sommes, un peuple démocratique, pacifique et souverain. Une occasion d'accueillir en nos lieux le monde entier qui nous a vu naître et accéder au concert des nations le 13 septembre 1759, le savent-ils ? S'il ne le savent pas, ces commémorations nous donnent l'occasion de le proclamer, devant le monde entier.
    Nous pouvons nous opposer à ces re-constitutions, mais nous pouvons aussi, ou plutôt, et plutôt, ce même jour, en ce même lieu, célébrer notre accession au concert des nations, en tant que peuple distinct du peuple de France, en tant que ce que nous sommes encore aujourd'hui, le peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec. Ces commémorations pourraient nous permettre de faire un ralliement NATIONAL autour de ces célébrations et manifestations qui pourraient souligner non pas la défaite des Armées du Roi de France, mais bien plutôt notre 250e anniversaire de naissance au titre de peuple souverain du Québec. Tout le contraire de la honte ! Tout le contraire de l'asservissement et la canadianisation de la fête du 400e.
    Après la canadianisation du 400e, la québécisation du 250e
    À cette canadianisation qui nous a laissé sans voix et sans réplique en 2008, opposons la québécisation du 13 septembre 1759, qui il y a 250 ans nous a fait accéder au concert des nations en tant que peuple souverain du Québec, distinct de tout autre, y compris ceux de la France et du Canada. C'est la revanche des drapeaux. Celui du Québec caché et seulement brandi par Sir Paul McCartney sera l'emblème des célébrations de ce 250e anniversaire du peuple du Québec.
    Personnellement et pour l'heure, et en attendant de voir ce que nous pourrons préparer pour nous donner de bonnes occasions de célébrer le 250e anniversaire de l'entrée dans le concert des nations d'un peuple distinct de tout autre, le peuple souverain du Québec, le 13 septembre 1759, je considère que la position du Parti québécois permet de dénoncer la canadianisation des commémorations des batailles de Québec en 1759 et 1760, et ouvre la porte à une québécisation du 250e anniversaire du peuple souverain du Québec.
    Ne faire que protester ne construit rien. Par contre célébrer construit quelque chose de tangible, pour nous-mêmes et pour les générations qui nous suivront. Comme quoi, quelque chose s'est passé lors de ce 250e anniversaire de l'existence du peuple souverain du Québec en tant que peuple distinct de tout autre. Si nous décidions collectivement d'adhérer à telle célébrations, nous pourrions à chaque année nous donner des raisons pour célébrer ce que nous sommes, NOUS, le peuple, NOUS, le peuple démocratique et souverain du Québec. Une occasion de transformer la honte qu'on nous veux assumer en fierté que l'on décide d'affirmer !
    Ce qui le PQ a adopté comme prise de position ouvre la porte à telles célébrations. En obtenant l'annulation de ces re-constitutions, nous nous privons d'un levier unique qui nous permettrait d'opposer à la honte du Conquérant qui ne peut ouvertement célébrer sa victoire, la fierté de notre fête, la dignité de ce que nous sommes, NOUS, le peuple souverain du Québec, ce peuple qui désire vivre dans un État qui émane directement de lui, et non dans un Canada unilatéral imposé d'autorité sans jamais se nommément soumettre à notre libre volonté de peuple souverain, « libre de choisir son destin ».
    « Pour protester contre le caractère «festif» de ce qui fut plutôt une «tragédie», aucun député du Parti québécois n'assistera à la reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham.
    Du même souffle, la chef du PQ, Pauline Marois, a demandé aux gouvernements fédéral et provincial de se retirer de l'organisation de l'événement prévu cet été «pour ne pas le cautionner». »
    La Presse - 2009 01 28 - Karim Benessaieh
    Le PQ boudera la reconstitution de la bataille des Plaines
    Reste à décider ce que nous allons faire pour souligner et célébrer le 250e anniversaire de naissance du peuple souverain du Québec en tant que peuple distinct du peuple de France, distinct de tout autre. Un peuple à part entière entrant dans le concert des nations le 13 septembre 1759. Reste à proclamer notre désir de peuple démocratique et souverain de se donner un État qui émane de lui et non subir encore longtemps un État du Canada qui depuis la Conquête, depuis 250 ans s'impose sans rupture, d'autorité, sans nommément consulter le peuple démocratique et souverain du Québec.
    Mais pour cela, il faut que cette proclamation soit d'abord endossée non plus par quelques personnes, mais bien par nous tous et toutes.
    Qui veut célébrer le 250e anniversaire de notre accession au concert des nations de ce monde en tant non plus que partie du peuple de France, mais en tant que peuple à part entière, distinct de tout autre et « libre de choisir son destin » ?
    Ce que nous sommes toujours depuis le 13 septembre 1759, il y aura 250 ans cette année 2009, NOUS, le peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 janvier 2009

    M. Parent,
    Cette reconstitution de la bataille des Plaines d'Abraham et des évènements qui l'ont entourée, risque de faire plus de torts aux fédéralistes qu'aux souverainistes, selon moi. Question de point de vue.
    Vous avez autant de commentateurs fédéralistes que de souverainistes qui ont peur de ça. Faut arrêter d'avoir peur et croire au succès de ce qui peut améliorer la sort des Québécois, le nôtre.
    Quand nous serons une bonne majorité à savoir ce que nous voulons, quand nous aurons trouvé une solution constitutionnelle pour assurer la pérennité de la langue française et de notre culture particulière, Bingo ! Ça va y être.
    Pour commencer, faut éviter l'inutile agressivité envers celles et ceux qui ne pensent pas exactement comme nous, parce que ce n'est pas comme ça qu'on va faire de nouveaux adeptes, en plus, il faut supporter nos chefs à la place de les planter pour ce qu'ils disent ou ne disent pas ici et là, sauf s'il se présente un meilleur candidat pour le ou la remplacer...me semble.
    Ce n'est pas nous chefs qui manquent du désir du pays, ce sont 60 à 65 % de Québécois qui ont encore peur de laisser la proie canadienne pour l'ombre québécoise du point de vue de l'économie "le beau grand pays" et de leur identification canadienne qui leur colle encore.
    C'est la raison qui me fait pencher pour une vraie confédération comme pratique solution à nos questions.