Et si?...

L'Ombre de Monsieur

Pacte électoral - gauche et souverainiste

Il y a de ces moments où l’on ressuscite malgré soi!
Je ne peux m’empêcher de réagir aux derniers évènements politiques québécois.
Pathétiques. Oui, Mme la « députée préférée » de Monsieur, pathétiques. Mais je n’en ai pas la même lecture que vous.
Surprenantes, et pathétiques, ces défections d’élus du peuple. Et du Parti québécois. Car Lisette Lapointe, Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Jean-Martin Aussant ont été élus par ceux qui ont fait le choix d’appuyer ce parti. Et que ce qu’ils dénoncent ou suggèrent aujourd’hui, prenant prétexte d’une situation complexe et délicate, autour du leadeship de Pauline Marois, ils n’ont pas eu le courage de se présenter au micro et de le dénoncer ou le mettre sur la table lors du Congrés d’avril du PQ. Ce faisant, ils auraient évité que s’installent et durent la méprise ou les abus qu’ils sous-entendent cette semaine... Pourquoi ne l’ont-ils pas fait alors, dans leur si grand souhait de démocratie??? Quel jeu ont-ils joué? Les avait-on alors muselés? Sans doute leur fallait-il une tout autre tribune et de tous autres appuis que celle et ceux de leurs collègues et de leurs militants? Ou d’autres projecteurs7 De quoi sustenter leurs égos? Ou leurs ambitions? De surplus, ces quatre « braves » purs auraient-ils pris la même position si elle les eut obligés à se représenter devant l’électorat? Pour réclamer un nouveau mandat de confiance? Permettez-moi d’en douter. Dans une telle éventualité, le statut et les avantages sociaux de député doivent réfréner un peu le souci de démocratie. Je suis de ceux/celles qui ne comprennent pas cette latitude qu’ont les élus politiques de se déclarer soudainement indépendants. Et ce, de leur propre chef. De leur propre autorité. Comment dites-vous déjà, Mme Lapointe? Autorité... outrancière? Peut-être les électeurs de votre comté sont-ils derrière vous mais j’ai des doutes que les quatre bassins d’électeurs soient tous en accord avec vos dissidences. Les gens ne vous élisent pas exclusivement pour votre personne, si reluisante soit-elle. Je crois que vous avez abusé de votre pouvoir de député. Comme Amir Khadir a abusé de celui, grisant, que lui ont procuré les circonstances, avec l’excitation, évidente chez-lui, que donnent ces soudains trips de puissance.
Et derrière tout cela, n’y a-t-il pas aussi l’ombre de Monsieur?... Même les journalistes l’ont relevée. Juste le conjoint de Madame? Vraiment?... Un grand bonze, plutôt, à qui l’on donne un peu trop, de l’intérieur, le bon Dieu sans examen de conscience.
Il y a un bon moment déjà que, après l’avoir longtemps estimé, appuyé, supporté, voire presque vénéré pour sa congruence et sa constance, je me suis mise à douter de Jacques Parizeau. Il y a plus d’un an, il me semble. Lorsque je l’ai vu et entendu faire une sortie-jambette de beau-père à Pauline Marois. Je n’ai pu alors m’empêcher de faire des liens... et je les refais à nouveau aujourd’hui avec encore plus de conviction. Cet homme-là, dirait-on, n’a pas vraiment renoncé au Pouvoir! Et sa « députée préférée » lui donne l’illusion de l’exercer encore. Et la tentation d'en abuser dans l’ombre. Il semble qu’il apprécierait voir Gilles Duceppe, comme chef du PQ. Il s’entend bien avec lui alors que Pauline Marois lui échappe. Il ne la contrôle pas! M. Aussant croit que Pauline Marois n’a pas le « tirant » voulu?... Je crois que M. Aussant se trompe. Et je suis encline à penser que, dans le fond de son âme, il le sait. Pauline Marois est patiente. Et elle prend le temps qu’il faut pour avancer. Vers une réalité dont le geste d’hier de M. Aussant, et ceux des trois autres, nous ont éloignés. Solidaires? Non, dans les circonstances, ils ne l’ont pas été. Je souhaite les voir faire maintenant preuve à leur tour d’humilité et regagner leurs sièges d’élus du PQ, à l’invitation de Mme Marois,
L’histoire se répète, dit-on. En tous cas, au PQ, ou plutôt chez les soi-disant vrais indépendantistes du Québec, elle bégaye! Et à l'instar des démissionnaires, je souhaite que les choses se fassent cette fois différemment. Que nous n’assistions pas au jour de la marmotte.
J’ai cru revoir, devant les mines des actuels frondeurs, le scénario du grand geste de Jacques Parizeau, lors du Congrès du PQ de 1984, entraînant ensuite dans son sillage les « purs et durs » qui portent si bien leur nom. Jacques Parizeau a alors, je le crois maintenant, torpillé le PQ de René Lévesque. Et blessé René Lévesque à mort. Et je me demande si... cette fronde retirée de l’histoire, nous ne serions pas aujourd’hui dans un Québec indépendant. Que René Lévesque aurait obtenu après l’échec du beau risque avec Mulroney! Lévesque n‘avait pas nécessairement la réputation d’être démocrate avec ses collègues mais il l’était avec la population. Et cette population le savait. Même ses opposants. Là où Bourassa n’a pas osé, en 1991, un Lévesque intact l’aurait fait! Et les Québécois auraient suivi.

Je souhaite maintenant de la force à Mme Marois et ses troupes. J’espère seulement que la réalité actuelle servira au bout du compte aux meilleurs intérêts de ce Parti de la Souverainté. Et je crois que ses représentants, Mme Marois en tête, auront la volonté, l’intelligence et le souci de démocratie nécessaires pour faire flèches de ce bois sacrifié. Quant aux indépendants-tristes... J’ai peut-être envie d’être dure à leur endroit mais c’est que je ne comprends pas, malgré leurs explications, les choix de Curzi et Beaudoin. À cause du Congrés d’avril où ils sont restés silencieux sur leurs états d’âme. Ou avant, ou après, dès qu’ils ont cru que... Quant à Lisette Lapointe, il y a longtemps que je la vois venir. L’Élysette lui manque, peut-être? Pour ce qui est de M. Aussant, je crois son choix naïf. Et ses sanglots me consolent un peu...
Personnellement, je continue de croire que Pauline Marois pourrait nous conduire très habilement et sûrement à l’Indépendance. Si nous le voulons. J’ai des raisons sans failles de croire qu’elle n’est mue ni par l’orgueil, ni par l’ambition et/ou l’amour du pouvoir. Elle veut le pouvoir? Tiens donc, nous les avons élus pour ça! Nous la voulons l’Indépendance! Pour s’émanciper, il faut d’abord en avoir les moyens.
Quant à l’Amphithéâtre et aux Nordiques, il y a sans doute, quoi qu’on en dise, de la dualité Québec-Montréal là-dessous. Et ma crainte, c’est de voir le projet confié finalement à l’automne, à Bell ou alter, ou à la Pègre, pourquoi pas, pour mieux satisfaire ces GROS BONNETS dominants et ainsi encore damer le pion à l’un des nôtres. Dans l’art de se tirer dans le pied, et de briser nos propres ailes, y’a pas à dire, nous sommes champions!


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27 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011

    A "Monsieur"
    « Là où tant d'hommes ont échoué, une femme peut réussir.»

    Talleyrand

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011


    Pathétiques ! vraiment ! ...que c'est illogique !........... je suis franchement "assommée" de tout ce qui se passe présentement en politique . Vous exprimez fort bien ce que je pense moi-même Mme Hébert .
    Mais en parlant de Mme Lisette Lapointe , vous dites : "Peut-être les électeurs de votre comté sont-ils derrière vous ? ..............J'ai été en tant qu'électrice depuis fort longtemps , "derrière celui ou celle qui -représentait-le Parti québécois ou le Bloc québécois ...mais j'ai aussi voté en tant que membre pour "LA" chef du Parti .J'en ai marre de tous ces "trip" d'ego .

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011

    L'oeuf ou la poule? On tue le PQ avec une surproduction d'attaques venant de ses principaux adhérants...en principe. Le monde regarde ça aller et va se tourner ailleurs si une masse critique d'indépendantistes dit que le parti ne vaut rien. S'en suivra une désaffection de l'électorat qui sera suivi d'autres attaques. Et à la fin, les attaquants diront qu'ils ont et qu'ils avaient eu tout vrai.

  • Pascal Audry Répondre

    11 juin 2011

    Je suis complètement en désaccord avec vous madame Hébert.
    Si l'on posait la question aux électeurs des quatre démissionnaires qui osent se tenir debout, fidèles à leur conviction, je ne suis pas certain qu'ils auraient la même lecture de la situation que vous.
    Lapointe, Curzi, Beaudoin et Aussant ne représentent pas la vieille façon de faire la politique, mais bien le contraire. La raison d'être du PQ, ce n'est pas de la gouvernance provinciale, ni de l'attente des "conditions gagnantes".
    Vous parlez d'égo, quand c'est sans doute celui de madame Marois qui est surdimensionné.
    J'appuie le geste. Ces hommes et ces femmes se tiennent debout. Ils représentent davantage la démocratie et l'indépendance du Québec que le PQ sous Marois.
    Vous semblez également insinuer dans votre texte que ces défections sont en quelque sorte un "putsch" de monsieur Parizeau. Quelle erreur. À mon avis, le PQ ne fut véritablement indépendantiste que lorsque Parizeau en était chef.
    Au plaisir,

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2011

    Mde Hébert qu'elle Clarté et Quelle honnêteté que votre
    article et de courage !
    Merci Merci Merci
    Mde Marois a droit à notre gratitude pas à des insultes parce qu'elle aurait omis ...

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2011

    Salut Michel Laurence!
    La gouvernance souverainiste; c'est pire que l'étapisme, c'est carrément le beau risque d'un Lévesque débousolé et d'un Pierre-Marc Johnson qui voulait à tous prix devenir premier of Quebec .
    Je suggère donc au groupe Loco Locas de composer une nouvelle chanson intitulée:'' Libérez-nous des péquouistes!''
    Jamais le PQ ne fera l'indépendance du Québec! Il est devenu la nouvelle Union-Nationale agonisante!

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2011

    Ils ne l'ont pas fait parce qu'ils sont de ceux et celles qui croyaient encore que le PQ était encore réformable de l'intérieur. L'affaire de l'amphithéâtre n'est que la goutte qui a fait déborder le vase.
    Il y longtemps que les membres, les militants, les députés et même la chef du PQ ne dirigent plus ce parti. Ce sont les ramasseux de fric, les feseux d'élections, les attachés politiques, les carriéristes, les opportunistes de toutes sortes qui mènent madame Hébert.
    Lorsque tu fais de la politique en allant tout le temps dans le sens du vent, que tu dis ce que le monde veux entendre et que tu tiens un discours populiste, tu vide ton parti de ses meilleurs éléments. Lorsque le PQ sera devenu une coquille vide comme l'ex-Union Nationale et cela s 'en vient plus vite que vous pensez; il sera trop tard du moins pour lui.
    Ce débat n'a rien à voir avec le fait que Marois soit une femme, ce n'est pas la bonne personne point!

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2011

    Je suis totalement d'accord avec vous Mme Hébert. Vous avez les bons mots pour le dire, et vous agissez en vraie souverainiste.
    J'appuie M. Dubois ci-haut dans son commentaire il résume bien ma pensée. Merci M. Dubois, ce sont des militants comme vous et Mme hébert qu'on veut lire si on veut avoir un pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2011

    Je venais d'écrire un commentaire de remerciements à tous mais... je l'ai effacé par mégarde. D'une certaine façon cela vaut peut-être mieux! Il commençait pas: "OUF! Et dire que c'est moi qui serais émotive!!!
    Je ne le recommencerai pas. Mais plusieurs commentaires m'inciteront à réfléchir encore et encore; à poser des questions et à tenter des réponses pour ceux qui m'en ont posé... Merci à chacunE et à bientôt!
    Nicole Hébert

  • Jean-Renaud Dubois Répondre

    9 juin 2011

    Merci Madame de réfléchir si bien.
    En tout cas beaucoup mieux que le responsable du site qui se permet de copier le style photos du Suburban News.
    Je regrette presque d'avoir contribué à Vigile qui se sert de mots que je ne répéterai pas. Moi qui avait pensé que ce lieu était rassembleur ! C'est à croire que c'est devenu un lieu de défoulement.
    Ces gens que vous appelez "purs et durs" font fuir de peur même les souverainistes patients et même les jeunes qui ne se reconnaissent pas dans certains excessifs qui se lisent écrire.
    Ils ne s'aperçoivent même plus que cette amertume qu'ils véhiculent depuis de trop nombreuses années est contre-productive ; et qu'on ne peut revenir sur un passé que l'on ne peut changer. Je fais allusion spécialement à Nestor Turcotte qui traîne sa hargne sur tous les sites sans même plus contribuer. Dans tous les sens du mot !
    Notre famille appui la souveraineté du Québec depuis 1982. Même si on ne fait pas d'action politique, on peut dire que nous sommes politisés.
    Parlons de Pauline :
    Elle n'a pas le flair du "Tricheur" (Bourassa) ni du "Déconstructeur" en chef de la Nation québécoise : Jean Charest. Qui l'a conseille donc pour être obligée hier d'avoir à s'excuser ?
    Elle n'a que sa "droiture" et une très grande expérience à mettre en partage. Et elle est capable d'admettre qu'elle s'est trompée. C'est bien peu (la droiture) en politique de nos jours, n'est-ce pas ? C'est bien mieux d'être un beau parleur comme Jean Charest : il nous représente si bien comm le dit Denise Bombardier.
    Ce gouvernement est tellement pourri, que les québécois pensent que tous les politiciens sont pareils ! LaFontaine avait bien raison dans sa fable : "les animaux malades de la peste". Oui, le mal qui répand...
    Un excellent chroniqueur écrivait mardi que Pauline Marois est là seulement pour gouverner " c'est trop APPARENT même ", disait-il. Ouah! Imaginez les autres, si lui le pense ? Avec des amis comme cela tu n'as pas besoin d'ennemis.
    Pourquoi "apparent" pour une femme et pas pour un homme : pourtant tous les chefs ou presque ont soulevé les mêmes doutes ? Et pourquoi ce procès d'intention à son endroit ?
    -- Parce que Jacques Parizeau a abandonné sa place - il y a 16 ans - alors que les québécois avaient tant besoin de lui ?
    -- Parce que Lucien Bouchard a foutu le camp - il y a 10 ans - en disant, entre autres, que l'on avait insulté la communauté juive !?!
    -- Parce que M.Landry a été choqué de recevoir 76% d'appui de ses membres et est disparu en coup de vent ?
    -- Parce que André Boisclair avait échoué lui aussi après nous avoir caché sa dépendance... même en chambre ?
    Trop apparent disait-il ; et la souveraineté peut-être un jour ?
    C'est oublier bien facilement le passé - la multiplication des partis qui a débuté sous Lucien - et la descente aux enfers du PQ jusqu'à l'arrivée en 2007-08 d'une personne sans charisme mais battante ; qui a accepté de faire le ménage de la maison et de préparer généreusement le parterre pour le suivant.
    Continuez Mme Hébert...et laissez dire les excessifs.
    Jean-Renaud Dubois
    sainte-Adèle
    N.B.
    Depuis plus de 30 ans la souveraineté se situe autour de 40% : mais c'est un 40% beaucoup plus solide qu'avant (lire la nouvelle question posée depuis 2007 : « Voulez-vous que le Québec devienne un Pays ? »

  • Gabriel Proulx Répondre

    9 juin 2011

    Un texte revanchard et pleutre, voilà ce que nous pond là madame Hébert!
    S'en prendre ainsi à Jacques Parizeau, le dernier grand premier ministre du Québec, qui nous a conduits aux portes de l'indépendance, malgré toutes les magouilles et autres tricheries du camp fédéraliste : en voilà du grand pathétique! Il faut dire que c'est presque une tradition chez certains souverainistes mous, de se ranger derrière des traîtres (Bouchard) et d'autres mous (ceux qui ont suivi le traître Bouchard) pour s'en prendre lâchement à des indépendantistes courageux qui ont osé déplaire aux grands médias, dont aucun de leurs représentants ne doivent être considérés comme «l'un des nôtres», étant tous fédéralistes.
    Après Jacques Parizeau en 95, qui a fait l'erreur de dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas, les mous et les autres pleutres bien pensants n'ont pas hésité à trahir, sans poser de questions aux fédéralistes notoires qui les ont d'abord sali, Yves Michaud (d'abord diffamé par Libman du B'nai Brith et Bergman du PLQ), puis Patrick Bourgeois (diffamé par Samson du «Journal de Québec» de Quebecor, le maire Labeaume, le PLQ et quelques «souverainistes» mous) et maintenant, en 2011, voilà qu'ils s'attaquent une nouvelle fois à Parizeau! Certaines personnes, malheureusement, n'apprennent jamais...
    Pour ce qui est de l'amphithéâtre (caprice de Québec), je me fiche qu'il soit exploité par le fédéraliste Péladeau ou le président du Mexique! Le peuple, à l'extérieur de la ville de Québec, dont le maire autoritaire se prend pour le roi d'une cité-état à qui l'on doit des cadeaux, a été forcé de dépenser 200 millions de dollars de ses taxes pour leur bâtir leur foutu nouveau Colisée (les remerciements de «Québec City» se font attendre, mais les crachats, eux, pleuvent), alors qu'ils s'attendent à en baver, ceux qui oseront essayer de nous enlever notre droit universel de contester devant les tribunaux un contrat municipal-privé qui sent mauvais!
    Gabriel Proulx,
    Saint-Eustache

  • Michel Laurence Répondre

    9 juin 2011

    4 juin 1837 – Une grande assemblée patriote réunit 3000 personnes à Québec sous la présidence d’Augustin-Norbert Morin. Il y en aurait combien aujourd'hui pour aller écouter Pauline Marois à Québec sur les Plaines ?

  • Michel Laurence Répondre

    9 juin 2011

    L’appui des Québécois envers l’indépendance stagne, ou diminue même, depuis 1996 (1996 = 46,5 %, 2011 au mieux 44 %). Voilà l’effet PQ sur l’appui au pays. http://bit.ly/kY4o3G

  • Michel Laurence Répondre

    9 juin 2011

    Le seul véritable problème du PQ, c'est le Plan de "gouvernance souverainiste" que Mme Marois et son entourage ont forcé dans la gorge des péquistes (dont je ne suis pas) lors du dernier congrès du PQ. Ce plan est en fait de l'étapisme pur à la Claude Morin resservi à la sauce 2011 avec des mots de 2011. Un genre de sépulcre blanchi.
    Aussant a raison. C'est celui des quatre qui a été le plus clair et le plus honnête : Marois (et son plan) ne permettront jamais de faire du Québec un pays. On aurait aimé que les trois autres soient aussi clairs, que, pour une fois, ils fassent ce qu'ils prêchent, de la politique "autrement".

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    9 juin 2011

    Votre texte, Madame Hébert, contient des éléments intéressants et c'est troublant d'avoir à contredire certaines de vos affirmations tant vous me semblez sincère et convaincue de l'indépendance, mais n'est-ce pas pousser un peu fort le recours à la chiromancie que d'accuser Jacques Parizeau d'avoir causé la mort de René Lévesque.
    Personne ne pourra reprocher à Jacques Parizeau les longues années passées à attendre la prise du pouvoir de 1976, la longue marche entreprise à la fin des années 1980 et d'avoir ramené en 1995 l'indépendance au plus haut score jamais enregistré. Le nom de Jacques Parizeau figurera pour l'éternité sur la liste des patriotes du Québec.
    Avec Monsieur Parizeau, les gens savaient à quoi s'en tenir. Peut-être avez-vous raison à propos des réelles intentions de Madame Marois dont vous semblez être assurée des intentions profondes concernant la mise en oeuvre du projet d'indépendance du Québec. Comment alors se fait-il que tant de personnes maintiennent des doutes ? Avouez qu'il y a certainement et à tout le moins, un problème de communication du côté de Madame Marois si tel est le cas. Imaginez alors l'effet de ce doute sur l'électorat qui est encore plus éloigné d'elle que sa députation. Alors c'est à elle de convaincre parce que la confiance est rompue par 15 années de déceptions. L'élimination ou l'assimilation forcée de ceux qui doutent ne fera qu'aggraver la situation. La balle est présentement dans son camp, mais si elle ne trouve pas le moyen de réagir adéquatement, rapidement et de façon structurelle et non superficielle, la dégringolade du parti Québécois va s'accélérer et il faudra mettre le projet d'indépendance en sécurité ailleurs. La chef du parti Québécois fait face ces jours-ci au plus important défi de sa carrière politique. L'avenir du parti Québécois est entre ses mains
    LA NOUVELLE FAÇON DE FAIRE DE LA POLITIQUE
    Je pense que ce slogan vide de sens (qu'on peut lire sur n'importe quel contenant de savon) et hypocrite est tout simplement l'introduction dans nos cerveaux d'un cheval de Troie instituant un tribunal moral dans la politique qui sert à éliminer sans procès les adversaires. C'est prétendre que les "nouveaux politiciens auto-accrédités" qui sont au nombre d'un seul pour le moment seraient plus purs et vertueux que les anciens. C'est ainsi que Tartuffe, le faux dévot qui faisait à chacun la morale et jouait au pauvre martyr, sema la zizanie dans la maison d'Orgon dont il ne cherchait qu'à s'emparer, chassant son fils et s'appropriant sa femme et sa fille. En citant Molière, Monsieur Bouchard a été plus utile à nous qu'aux minières lors de sa dernière prestation en Commission parlementaire.
    Le procès de la pureté amorcé par Monsieur Khadir envers les leaders de la société québécoise à l'exception de certains décédés qui ne lui font donc pas ombrage, et dont il s'approprie allègrement les citations, est en train de nous mener à un mouvement d'épuration. Et dire qu'il s'est trouvé des personnes pour reprocher à VLB son texte sur les névrosés que nous sommes. Si proche du but que nous étions encore il y a quelques semaines, (c'était sans compter sur la stratégie de nos adversaires) il aura été si facile de nous faire tomber par la manipulation de nos faiblesses, dans le piège de l'autodestruction. Là dessus, Madame Hébert, je suis pleinement d'accord avec vous.
    Il y a une atmosphère délétère de lynchage dans nos propres rangs. Tout le monde soupçonne tout le monde. Le doute a été semé. Après Gilles Duceppe, le 14 mai, suivi de Raymond Archambault, puis de Pierre Karl Péladeau (qui n'a pas hésité en 2010 à supporter et diffuser ce moment d'indépendance qu'a été l'extraordinaire Moulin à Parole), la liste des victimes s’accroît de jour en jour.
    Alors je proteste contre le fait que vous y ajoutiez encore les noms de Jacques Parizeau et des quatre démissionnaires dont l'esprit, la sensibilité et la sincérité sont essentiels à la force de notre mouvement, pas plus que je voudrais y voir celui de Pauline Marois que vous défendez avec sincérité. Elle a raison de les rappeler auprès d'elle parce que leur retour est nécessaire à la réalisation des correctifs à apporter à la stratégie du parti Québécois.
    Beaucoup d'indépendantistes sont inquiets et même désespérés par les temps qui courent. Ils ont tort. Des changements structuraux sont nécessaires à la victoire. Nos leaders, à notre image sont peut-être parfois maladroit comme cela nous arrive tous, la pression cannibale des médias sur eux est un autre piège, mais je n'ai aucun doute sur leur sincérité.
    Demandons-nous qui a mis le feu, amusons-nous de notre faiblesse passagère et surtout tirons nous une fois pour toute de ce piège. Essayons dans l'ordre de sauver ce qui peut encore l'être, autrement nous construirons tous ensemble une nouvelle route. Rien ni personne n'arrêtera le projet de faire du Québec un pays libre et démocratique. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011

    Pas d'accord avec vous ni avec Monsieur Sauvé. Votre partisannerie vous aveugle et vous perdez tout sens critique.
    Votre attaque à l'endroit de Jacques Parizeau est mesquine et dégueulasse. Cela me fait littéralement vomir, car Parizeau est le seul dans ce parti à avoir pris le taureau par les cornes et avoir mis le cap sur l'indépendance.
    Pauline Marois, au contraire, dès son arrivée à la tête du PQ en 2007 s'est empressée de jeter aux poubelles le "projet de pays" voté par les militants de la base lors du Congrès de 2005, a modifié l'article 1 (réaliser la souveraineté du Québec) pour la 1ere fois dans l'histoire de ce parti et envoyé dans les limbes le référendum, contrairement au programme et en violant les statuts. Faut le faire.
    Mais vous n'étiez pas là pas plus que M. Sauvé. Vous parlez à travers votre chapeau car vous ne connaissez rien de l'histoire de ce parti ni de ses programmes depuis sa fondation. Absolument rien. Vous n'êtes pas crédible et votre opinion n'est basée que sur l'émotion et non pas sur une analyse serrée des faits. On perd son temps en vous lisant et vous n'apportez rien au débat.
    Pierre Cloutier

  • Nic Payne Répondre

    9 juin 2011


    Parizeau, fossoyeur de l'indépendance ? Pourquoi pas. Vous conviendrez cependant qu'il s'agit-là d'un point-de-vue difficile à défendre puisque l'histoire, jusqu'ici, le place plutôt dans le rôle de celui qui est passé le plus près de l'objectif.
    Quoi qu'il en soit, je n'ai aucune raison de contester la légitimité de ce que vous dites, même s'il s'y trouve pas mal de fantaisie; Lévesque au pouvoir en 1991, disons que c'est assez audacieux.
    Un constat s'impose cependant, au fil de vos interventions, comme de celles d'autres qui défendent ici systématiquement la discipline partisane péquiste : Beaucoup de monde se trompe. Les indépendantistes qui n'adhèrent pas à la gouvernance souverainiste se trompent. Parizeau se trompe. Landry se trompe. Des députés de fort calibre comme Beaudoin, Lapointe, Curzi et Aussant se trompent. Les milliers d'indépendantistes qui appuient QS se trompent. Les milliers de Québécois qui n'appuient pas le PQ, même s'ils sont favorables à la souveraineté du Québec, se trompent. Une analyste rigoureuse et non-affiliée à Gesca, Josée Legault, se trompe, et ce depuis des années. Cinquante jeunes allumés, motivés et instruits qui contestent les orientations péquistes se trompent. Les Jeunes Patriotes se trompent.
    Et on ne fait pas que se tromper. Les uns sont malhonnêtes ou mal intentionnés, les autres divisent, certains sont machos et d'autres encore ont de trop gros égos.
    Tout cela, pendant que le PQ et sa direction sont dans le droit chemin.
    Je ne dis pas que ce ne soit pas possible, mais, permettez-moi de plaider respectueusement pour un peu plus de nuance.
    En vous saluant,
    N.P.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011

    Merci, madame Hébert.

  • Luc Bertrand Répondre

    9 juin 2011

    Madame Hébert, ce n'est pas d'hier que remonte le problème de loyauté au Parti québécois. En fait, il y a deux questions qu'il faut se poser: Qui doit loyauté à qui? Vaut-il mieux se pincer le nez et rentrer dans les rangs plutôt que de faire dissension et quitter?
    Le problème remonte à la création même du Parti québécois. Celui-ci rassemblait les souverainistes de deux tendances: les tenants de la souveraineté-association, une forme de confédéralisme Canada-Québec, et les indépendantistes purs et durs, dans le sens de faire l'indépendance d'abord et envisager des formes d'association ensuite et, surtout, seulement si nécessaire.
    Pierre Bourgault et les militants du RIN, défenseurs de la deuxième tendance, ont été les premiers à devoir quitter le navire, la direction du PQ étant totalement fermée à leurs idées. Ces gens ont eu beau revenir au PQ comme simples militants, la direction les a marginalisés dans son obsession de prendre le pouvoir, choisissant même de séparer la cause (et les moyens) de la prise du pouvoir.
    Je ne m'éterniserai pas sur le pathétique parcours de la démocratie dans ce parti vis-à-vis les purs et durs. Il faut cependant retenir le refus catégorique du PQ de revoir sa stratégie pour faire l'indépendance et sa définition de la citoyenneté québécoise lors de la Saison des Idées, lors du congrès de 2005, de la course à la direction de la même année ainsi que sous la direction d'André Boisclair et Pauline Marois. Le pourquoi? Toujours les considérations électoralistes à courte vue. Et ce, au mépris des militants qui n'aspirent qu'à conduire le Québec à sa pleine liberté politique et des électeurs qui reçoivent un mauvais message. En effet, comment croire à la nécessité de faire l'indépendance quand on se permet de faire les plus belles promesses, même en sollicitant un mandat de gouverne provinciale?
    Je reviens donc à mes deux questions du début. La loyauté de qui? Pour qui (ou quoi)?
    Pour bien des militants, le Parti québécois a pour mission fondamentale de faire du Québec un pays. Depuis la coupure avec l'idéologie du RIN et la marginalisation des purs et durs, les faits démontrent que ce n'a jamais été le cas, hormis sous la direction de Jacques Parizeau de 1988 à 1995. On a, bien sûr, pris soin de répéter ce faux mantra aux membres du parti pour conserver la base militante, mais, dans les faits, le PQ n'aura appliqué, surtout depuis 1996, que des politiques davantage du ressort de la défunte Union nationale.
    Il ne s'agit pas, selon moi, autant d'une question de loyauté que de franchise ou d'honnêteté. Les militants doivent loyauté au chef, à condition que ce chef reste loyal au programme de parti. Or, les seules fois où ce programme n'a pas été censuré par la direction, il a été invalidé ("renérendum" de 1981) ou non respecté (depuis le congrès de 2005) par le chef. Les militants ont donc été floués par leurs dirigeants. Si un vote pour le PQ ne sera jamais un vote pour l'indépendance, comment blâmer les souverainistes de quitter ou bouder le parti?
    La question de loyauté se pose donc ainsi: les vrais indépendantistes se disent indépendantistes d'abord et péquistes ensuite (et encore!). Depuis 1996, il conviendrait plutôt de dire que la direction du PQ (et les candidats acceptés pour les élections) est péquiste d'abord et souverainiste ensuite, sinon "au besoin".
    Je vous demande donc de me dire à quoi, finalement, aura servi au Parti québécois de favoriser la prise ou le maintien du pouvoir au détriment de l'indépendance? Qu'aura donné aux militants leur ralliement aux diktats de leurs chefs ou leur silence après 43 ans d'existence du parti? Où est le progrès de l'idée de l'indépendance auprès de la population depuis 1995?

  • Yves Rancourt Répondre

    9 juin 2011

    Bonjour madame Hébert,
    J'aime beaucoup lire vos textes madame. Vous dites les choses simplement, sereinement, avec les nuances qui s'imposent, dans le respect des personnes et il est visible que les points de vue que vous apportez font suite à une bonne reflexion. Et en plus vous le faites positivement, en espérant sans doute humblement faire avancer notre cause nationale.
    Mes salutations respectueuses.

  • Marcel Haché Répondre

    9 juin 2011

    Quant à moi, Jacques Parizeau est complètement déconnecté de la réalité du peuple et des gens ordinaires, et s’avèrera être le fossoyeur de la cause indépendantiste si celle-ci continue sa dérive.
    Ce ne sont pas les parlementaires qui Nous ont trahis dans l’affaire de l’amphithéâtre, c’est plutôt une vielle génération d’indépendantistes, dans le déni le plus détestable, qui trahissent les nouvelles générations, qui trahissent les jeunes, oui, oui, qui TRAHISSENT au moment précis où le Pouvoir est à portée de la main.

  • Jeannot Duchesne Répondre

    9 juin 2011

    Avec le taxi du P.Q. le grand détour est moins contraignant et le compteur est plus payant. On est bien sur nos assises, si on est élu tant mieux si non blablabla...

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011

    Entièrement d'accord avec votre commentaire qui me semble clair et très à point, Bravo !
    J'avais aussi une grande admiration pour M. Parizeau mais, s'il ne fait pas attention, il va perdre ses admirateurs, c'est déjà commencé. Il a fait le coup d'une mutinerie à Lévesque en 1984 et le fait faire maintenant à Marois par son épouse, aux impurs de la souveraineté, pas assez pressés par les référendums, même si perdus à l'avance.
    Il a été plus pressé pour acheter l'industrie de l'amiante, juste avant que ça plante, que pour construire un nouvel amphithéâtre pour les Nordiques.
    S'il cherche des mouches à Mme Marois, nous pouvons lui en trouver en retour.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011

    Bravo et merci, madame Hébert!
    Je vous ai lue et vous relirai sans doute demain afin de m'imprégner encore davantage de votre LUCIDITÉ, en espérant que d'autres en feront autant.
    Cordialement,
    Denyse Richard

  • Stéphane Sauvé Répondre

    9 juin 2011

    Madame,
    Entre l'ombre de Parizeau sur Lapointe, et Claude Blanchet (Desmarais) sur Marois, je préfère et de loin celle de Parizeau.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011

    ==Madame Marois peut être une excellente administratrice mais est un piètre chef n,ayant pas le charisme essentielle aux libérateurs de nations
    == Dans ce qui se passe au Québec et avec l'impopularité de John James Charest et ses commandités collecteurs de fond le Parti Québecois devrait déjà aller chercher plus de 60% des électeurs et non pas moins de 30% et moins du 45% des électeurs qui se disent indépendantistes .
    == Voilà ce qui énerve tout le monde pro -indépendance et donne des arguments aux fédéralistes pro-dépendance .
    == Je rêve d'un retour des 4 démissionnaires et de l'adhésion de Duceppe au Parti Québecois et aussi de Bernard Landry . Et peu importe si Pauline Marois reste chef en autant qu'elle délègue au maximum vers les charismatiques
    == Nous devons constater que les fédéralistes( Charest, Delteil, Legault) et faux indépendantistes ( Khadir , Tremblay ) se divisent de plus en plus et qu'il est temps ou jamais de faire le plein indépendantiste au sein du Parti Québecois en prévision des prochaines élections .
    == J'espère que Pauline Marois comprend cela sinon ce sera la débâcle pour notre option de pays francophone onusien
    TÉTRAÈDRE

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011


    D'accord avec vous madame Hébert. Il faut que Pauline
    Marois tienne le coup et elle le fera. Jean Charest a
    intérêt à la voir en position de force, soit dans
    l'opposition, soit comme première ministre.Sa crédibilité
    en dépend. Celle de Pauline Marois aussi.

    La crédibilité, voilà l'essentiel en politique. Ce qui
    compte, ce n'est pas ce que les grands esprits prennent
    pour la vérité mais ce qui est cru. Car ce qui est cru
    est plus proche de la réalité que les grandes thèses
    savantes des cuistres en politique.
    Talleyrand avait raison.
    JRMS