En passant par Ottawa

Billet de Caroline


Changer de pays,

c'est changer de vie.

Ce n'est pas simple.

C'est pourquoi,

la société d'accueil a le devoir d'aider

les nouveaux arrivants

à la comprendre

et à faciliter leur intégration.
Au Québec, intégrer les immigrants signifie

leur donner accès à des cours de français

leur fournir une aide pour la recherche d'un emploi

d'un logement, d'une école.
Dans Le Devoir du 1er novembre

Kathleen Lévesque écrit :

« L'immigration a généré des profits de plus de 83 millions de dollars
pour le gouvernement du Québec en 2005-06, dont la presque totalité
provient des fonds fédéraux dédiés à l'intégration des immigrants. »
Pour Stephan Reichhold de la table de concertation

des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)

« Le gouvernement québécois accueille plus d'immigrants année après année.

Le gouvernement fédéral lui verse les sommes nécessaires pour l'intégration sociale,

linguistique ainsi qu'à l'emploi de ces nouveaux venus,

mais Québec ne les consacre pas entièrement à ces activités. »
Depuis la fermeture des centres d'orientation et de formation

des immigrants (COFIS)

et des carrefours d'intégration

la francisation et l'intégration des immigrants

semblent être devenues le cadet des soucis du gouvernement.

Les immigrants eux-mêmes ne ressentent pas l'urgence

d'apprendre le français.

Les professionnels ne s'inscrivent plus aux ateliers

de recherche d'emploi.

Selon une formatrice, ils ont perdu espoir de trouver un travail

dans leur domaine.
Pour le Brésilien Ricardo et sa femme,

« les gens qui s'inscrivent au cours de français

ne sont pas motivés. Ils viennent pour l'argent.

Je passe cinq heures par jour en salle de classe

et j'ai le sentiment de ne rien apprendre. »
Les enseignants de leur côté notent des baisses de fréquentation

ou de surpopulation des classes.

« Je me suis retrouvé avec trente élèves dans une cafétéria

déplore l'un deux.

Il m'a fallu les empiler les uns sur les autres.

C'était tellement broche à foin. »

Certains se sont vu imposer une visite à Ottawa

dans le cadre des activités d'intégration à la société québécoise !
Le taux d'absentéisme et d'abandon, signale un professeur,

serait aussi très élevé :

« Beaucoup de Chinois, entre autres,

quittent pour aller à Concordia.

Les statistiques, c'est bien beau.

Il va falloir qu'on s'arrête pour vérifier les résultats. »
Le manque de matériel pédagogique

constitue un autre problème :

« Quand ils ont fermé les COFIS

ils donnaient les livres, les cahiers, les cassettes

à pleine main parce qu'ils n'avaient pas de place pour les mettre. »
« Des ordinateurs flambant neufs ont été livrés

et ont traîné deux ans dans un sous-sol »

rapporte un technicien.

« Quand est venu le temps de les utiliser

ils étaient déjà dépassés. »

« Chaque année l'aide fédérale croît de 20 millions de dollars

alors que les résultats sont de moins en moins intéressants »

souligne Stephan Reichhold.

« Tout le monde convient

de l'importance d'intégrer les immigrants

or, s'étonne-t-il, l'article de Kathleen Lévesque

n'a suscité aucune réaction.

Je ne sais pas ce qu'ils attendent au PQ.

Que ça dégénère davantage ? »
Bonne question.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 3
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