En guise de réaction aux articles de Me Cloutier

C’est lapidaire et incomplet, mais qu’on me prouve le contraire à partir du terrain réel et non de la seule logique

2011 - actualité souverainiste

1) [Que l’idée d’indépendance énergétique donne naissance à un plan
articulé, d’accord->13949], mais, pour le moment, les déclarations de Landry — ou
de n’importe qui d’autre — sur le sujet sont plutôt très vagues et un peu
simples, pour ne pas dire davantage.
2) L’indépendance énergétique ne représente qu’un item dans un projet de
pays qui reste à venir, car aucun parti indépendantiste ne présente un tel
projet présentement. Par ailleurs, je ne crois pas qu’il faille proposer
publiquement une telle plateforme électorale en plein été; la préparer,
oui, mais pas la lancer au moment où presque personne n’écoutera.
3) En dépit des qualités, de l’expertise et de l’expérience de Bernard
Landry, et compte tenu de ses défauts, dont le moindre n’est pas de n’être
pas toujours solidaire au moment où il le faudrait, je ne vois pas
l’intérêt stratégique de fonder un parti indépendantiste de plus, à moins
d’une conjoncture assez improbable où ce parti, quel qu’en soit le chef,
soit réellement en mesure de bouffer ou de phagocyter le PQ et le PI. Je
ne connais personne capable de réussir cela, à moins d’un séisme politique
de magnitude 9,9.
4) Quelle que soit l’opinion qu’on puisse avoir de Bernard Landry, le
refus du PI de le compter dans ses rangs peut se comprendre : il est
évident qu’advenant son adhésion, il ne pourrait qu’en prendre très
rapidement la tête, et ce n’est pas pour se retrouver avec un chef
ex-Premier ministre péquiste que s’est créé le PI, d’autant plus que le
simple "PQ bashing" de ce dernier se transformerait alors en guerre à mort
entre le pot de terre et le pot de fer. En dépit des rodomontades du PI,
on voit bien qui est le pot de terre, et ce n'est pas le PQ, même si on
peut le regretter.
5) Tout le monde ou presque prétend souhaiter une coalition, mais aucun
parti n’en prend le chemin. «Tout le monde veut aller au ciel, mais
personne ne veut mourir», vieille chanson connue de Petula Clark... Qu’on
l’aime ou pas (et je ne le porte pas dans mon coeur), seul le PQ aurait la
capacité de jeter les bases d’une coalition avant des lustres, mais on a vu
ce qu’il en est : il ne mettra pas d’eau dans son vin, ce qu’il songerait
peut-être à condescendre s’il plongeait sous la barre des 25% dans les
intentions de vote pour une période significative. Le paysage politique
indépendantiste actuel et l’humeur de ses composantes ne plaident
certainement pas pour une coalition maintenant.
Quant à l’ADQ, qui croit
sérieusement que son appareil se collerait à un projet de pays même s’il
était menacé de rétrécir encore davantage au lavage? Il faudra plutôt
aller chercher les indépendantistes qui s’y trouvent (peut-être) encore un
à un. Une véritable coalition avec ce parti, on devrait bien s’en douter,
ne serait possible que dans les limites d’un nationalisme au mieux
confédéraliste, voie sans issue sauf sur le papier, au risque de voir sévir
M. Bousquet à la suite de cette affirmation...
Je me remettrai à croire à une coalition le jour où les états-majors du
PQ, du PI, de QS et des Verts contresigneront une déclaration commune où
ils s’engageront à ne présenter des candidats que dans les comtés où ils
devancent les autres coalisés dans les sondages. Une coalition où la
campagne électorale les opposerait partout n’aboutirait qu’à donner le
pouvoir au Parti libéral les doigts dans le nez, même avec la majorité des
votes aux coalisés : aucun intérêt! On ne fait pas l’indépendance à partir
d’une victoire morale mais à partir d’une victoire électorale, même s’il
faut ensuite sacrifier au rite du referendum, n’en déplaise à ceux qui se
croient encore en 1970 et ignorent que le Kossovo n’est ni une nation ni un
État réel mais une base militaire américaine, Camp Bondsteel, la plus
grande à l’extérieur des États-Unis, administrée par l’OTAN, c’est-à-dire
par les USA.
C’est lapidaire et incomplet, mais qu’on me prouve le contraire à partir
du terrain réel et non de la seule logique.
Raymond Poulin, indépendantiste ordinaire depuis 46 ans et tanné de voir
avorter les projets les plus mirifiques au nom de la pureté de la cause.
La pureté, parce que je suis poli, je l'ai dans le nez. Et le nez, je
l'ai... Laissez faire!
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juin 2008

    On pourrait aussi envisager de se joindre aux États-Unis, la religion catholique n’étant plus un obstacle. Là, nos industriels seraient contents à cause du grand marché.(G. Bousquet)
    M. Bousquet, les États-Unis sont déjà depuis longtemps notre plus grand marché.
    Mais d'où sortez-vous donc ?
    Ce sont d'autres marchés qu'il nous faut, afin de ne pas trop dépendre de ce marché extérieur qui représente 85% de nos exportations.
    Mais pour celà, il nous faut une structure solide, mobile, qui ne s'effritera pas une fois à l'extérieur. C'est la base des réseaux ethniques, religieux ou culturels dans la construction des institutions économiques.
    C'est cette absence de structure qui fait que nos opportunités vont directement au fédéral. Que Sarkozy, la France, passe par dessus le Québec "francophone" est un parfait exemple !
    Une confédération de l'État "francophone" Québec avec le fédéral n'y changera rien.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juin 2008

    M. Poulin,
    Relisez moi attentivement. Je n'ai pas écrit souhaiter de nous confédérer avec les États-Unis. J'ai écrit que nos entrepreneurs incluant nos industriels seraient plus favorables à une telle solution qu'à l'indépendance pure du Québec du ROC simplement...pour leurs affaires "élargir leur clientèle".
    Si vous n'avez jamais, sur Vigile, d'occasions de confronter vos idées, vous allez vous y ennuyer. Nous sortir à 100 % du Canada sera beaucoup plus difficile que de tenter de s'entendre avant une séparation. J'ai conservé cette idée jusqu'à maintenant mais je changerai si je viens à voir que l'indépendance pure et dure a plus de chances de se réaliser ce qui ne me saute pas aux yeux malgré vos savantes réflexions.

  • Raymond Poulin Répondre

    22 juin 2008

    Monsieur Bousquet,
    En ce qui concerne une confédération, voir mon article: Le plus grand obstacle à l'indépendance, qui s'adresse à vous.
    Quant à l'idée de devenir un État américain, non seulement cela ne réglerait rien, mais ce serait, cette fois, l'assimilation assurée et rapide, vous devriez le savoir. Par ailleurs, voulez-vous donc absolument vous retrouver dans un pays beaucoup plus corrompu, autoritaire et liberticide que le Canada? Vous devenez déconcertant, à la fin. Je ne vous avais jamais cru naïf à ce point, mais là... À force de vouloir conjurer l'option indépendantiste, vous allez bientôt nous suggérer, au titre de prix de consolation, de nous associer au Kossovo, peut-être???

  • Archives de Vigile Répondre

    22 juin 2008

    M. Poulin,
    L'idée de confédération devrait être plus facile à vendre parce que le Québécois moyen pense que c'est ça qu'on a déjà "ça ne devrait pas lui faire trop peur". Le thème de sa promotion pourrait être : On nous l'avait promis en 1867, on la veut maintenant, ça fait assez longtemps" et ça le rassurerait quand on lui confirmerait qu'il n'aurait pas à franchir des postes-frontières pour aller se promener ou faire des affaires dans le ROC sans douanes. «Un Québec souverain dans un Canada confédéral».
    La séquence des évèments serait ici très importante.
    1- Faudrait, dans un référendum, que l'objectif minimum à négocier de la confédération soit claire, très très clair : La monnaie et les frontières communes, la libre circulation des personnes et de la marchandise, la possible double nationalité québécoise/canadienne, les lois et les taxes séparées, les relations internationales, en parti, selon les besoins de chacun etc...
    2- Si le référendum n'atteint pas au moins, disons, 55 %, on remet les rennes de la Province Québec aux fédéralistes et on attend de meilleurs temps.
    3- Si le OUI est à 55 % et plus, on se sert du jugement de la cour suprème du Canada pour inciter fortement le ROC à négocier (ils y sont obligés si la question et la réponse sont claires). On est ici dans la full-légalité...genre.
    La force du vouloir des Québécois va faire la différence.
    Si les Québécois ne veulent pas, en assez grand nombre, de la souveraineté avec ou sans association ou de l'indépendance "pour celles et ceux qui pensent encore que ce n'et pas synonyme" ou d'une confédération ou de l'autonomie du Québec qui me semble assez près d'une confédération mais que l'ADQ ne semble plus prôner depuis la dernière élection, les souverainistes devront en prendre note et s'occuper à autre chose s'ils ne veulent pas mourir frustrés dans le "plus meilleur pays au monde" qui est quand même vivable, contrairement à la Palestine, à l'Irak ou en Afghanistan où les choses se passent très très mal.
    On pourrait aussi envisager de se joindre aux États-Unis, la religion catholique n'étant plus un obstacle. Là, nos industriels seraient contents à cause du grand marché.

  • Raymond Poulin Répondre

    21 juin 2008

    Monsieur Bousquet, depuis le début de votre campagne confédéraliste, vous oubliez un détail : une confédération doit être négociée entre États souverains, pas entre une province et le pays dont elle fait partie, de sorte qu’il faut d’abord en passer par l’indépendance — vérifiez auprès de n’importe quel juriste en droit international. Alors, si votre choix d’une confédération s’appuie sur la conviction que cette formule sécuriserait davantage la majorité des Québécois et, par conséquent, obtiendrait plus facilement leurs suffrages, c’est loupé! Et s’il faut d’abord faire l’indépendance, pourquoi, une fois réalisée, aller la diluer dans une confédération alors que tous les aménagements ultérieurs entre États voisins, comme partout ailleurs, peuvent se faire par la conclusion de traités? Et ne me ramenez pas l’exemple de la Communauté européenne, qui n’est absolument pas une confédération mais un machin pseudo-impérial dont à peu près 80% des décisions émanent de hauts fonctionnaires qui ne rendent de comptes à personne. La démocratie de la CE? Du vent! Mais ce n’est pas par Radio-Canada que vous allez l’apprendre ni même par Le Devoir, où, habituellement, un seul journaliste sait de quoi il parle, lorsque toutefois il en parle, sur cette question. Les autres se contentent de potasser les articles du Monde, de Libération et du Nouvel Observateur, qui sont atlantistes et néo-libéraux bien plus qu’ils n’en ont l’air, sauf exception. Alors ils braillent chaque fois que le peuple ordinaire, que ce soit en Irlande, en France ou aux Pays-Bas, envoie chier, par référendum, les bonzes de Bruxelles, parce qu’il sait très bien qu’il se fait f...
    Quant aux menaces de partition du territoire et autres bébelles de la même farine, il existe un moyen de s’en prémunir : la constitution d’une milice armée avant de faire l’indépendance, et on n’a même pas besoin d’attendre la décision du gouvernement québécois pour la mettre sur pied : rien, dans le système canadien, n’interdit la constitution d’une milice par qui que ce soit. Il va de soi qu’elle doit être disciplinée et fortement encadrée. Il est extrêmement difficile à une armée d’invasion d’occuper un territoire et de maintenir cette occupation lorsque la population dispose d’une milice populaire capable de pratiquer la guérilla; il n’est même pas nécessaire de disposer d’artillerie ni d’aviation, au contraire : la force d’une milice repose sur sa formation et la légèreté, la mobilité, la rapidité, les attaques surprises et le repli, la complicité d’une partie de la population. Si vous connaissez un peu la configuration physique du Québec et la géopolitique, vous pourrez constater qu’il s’agit d’un territoire plus facile à défendre que bien d’autres. Il faut à l’occupant une troupe au moins dix fois plus nombreuse que la milice. Le gouvernement canadien et la Défense nationale le savent tellement bien que, depuis les années 95, ils ont pratiquement vidé les entrepôts militaires en sol québécois de munitions et d’armes lourdes parce qu’ils sont certains qu’en cas d’une tentative de mise au pas musclée, la plupart des militaires québécois défendraient le Québec et non le Canada. Et, par expérience acquise dans le milieu militaire,je puis dire qu’ ils ont vu juste. Par ailleurs, les militaires québécois sont surtout concentrés dans l’infanterie, ce qui leur assurerait une longueur d’avance. Je suis tout à fait conscient qu’en général, les Québécois n’imaginent même pas que le seul fait de prendre les précautions normales en cas d’invasion empêche neuf fois sur dix la possibilité que cela se produise. Il y a tout de même un certain danger? Ben oui, le même que de traverser la rue Ste-Catherine le jour du boxing day. En automobile : une chance sur treize d’avoir un accident; pourtant, qui s’empêche d’utiliser une automobile pour autant? Il faut bien vivre, n’est-ce pas? Idem pour l’indépendance. Tous ceux qui tiennent à la vie à n’importe quelle condition se condamnent à vivre dans de mauvases conditions. Politiquement, nous vivons dans de mauvaises conditions, même avec notre char, notre blueberry, notre cellulaire, notre cinéma-maison et nos vacances en Floride pourrie. Du pain et des jeux, ça vous dit quelque chose, sans doute.
    Nous sommes collectivement des enfants, monsieur Bousquet, des enfants qui ont peur dans le noir et qui appellent môman. Le vrai danger ne vient pas du gouvernement d’Ottawa, il réside dans notre mentalité colonisée et annexée, et c’est là le plus grand obstacle à l’indépendance. Nous sommes des mous par fatalité historique, mais ce n’est pas irrémédiable; ce n’est pas une condamnation, loin de là, mais une constatation. On peut blâmer tant qu’on veut les chefs indépendantistes, qui ont leurs faiblesses comme tout le monde, ça n’a presque jamais constitué le noeud du problème. Je parle ici des chefs qui ont exercé le pouvoir gouvernemental, pas de ceux qui s’imaginent qu’il suffit de pratiquer l’art rhétorique pour construire un parti, prendre le pouvoir et faire l’indépendance. Viser et réussir la libération politique d’un peuple ne s’improvise pas dans un salon, dans un colloque universitaire ni même dans Vigile, et il faut y préparer le peuple en étant avec lui, pas le sermonner en lui disant de manière méprisante qu’il n’a rien compris chaque fois qu’il ne réagit pas comme on l’espère, attitude qu’on a vu trop souvent au Parti québécois, et pas toujours de la part des chefs. Des chefs dont la plupart ont négligé les activités de renseignement et la nécessité de prévoir les coups, même militaires : des scouts. Un État, comme le répète René-Marcel Sauvé, ça se défend. Le seul qui ait vraiment compris cela, c’est Jacques Parizeau et, une seule fois, René Lévesque mais pas pour longtemps. Tout le monde il n’est pas beau, tout le monde il n’est pas gentil; un rapport de force, ça se construit, longuement, patiemment, et parfois ça salit un peu les mains.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2008

    Les Québécois désirent avoir un bon travail, se marier, posséder un char avec du gaz pour le faire rouler, une maison, une piscine, un charcoal, un fond de pension et pouvoir aller en vacances.(Gilles Bousquet)
    Voilà ce que le PQ ne veulent pas leur donner et donc ne peuvent leur promettre.
    Car le 40% qui a voté NON obtient tout çà non pas du fédéral, mais du réseau économique anglo-saxon qui s'étend jusqu'aux États-Unis.
    Ce 40% ne veut pas une frontière (barrière) à ce réseau au Québec, car il n'y a aucun réseau francophone pour faire l'intermédiaire.
    Pourquoi les bonzes du PQ ne font pas ce réseau francophone ? Parce qu'ils sont eux-mêmes intégrés dans le réseau anglo-saxon.
    C'est pourquoi Marois nous dit qu'il nous faut apprendre l'anglais.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2008

    Très bon texte de M. Raymond Poulin, indépendantiste ordinaire depuis 46 ans, de ma part, souverainiste avec l'association, depuis 50 ans. Comme il l'a prévu, je place un gros bémol sur son idée que l'indépendance totale du Québec est plus réalisable qu'une confédération canadienne.
    M. Poulin, le ROC ne voudra pas de l'indépendance du Québec, ni de la souveraineté-association, ni d'une vraie confédération...point. Le ROC veut conserver le Canada comme il est là "le plus meilleur pays du monde" légèrement pollué par l'exploitation des sables bitumineux" qui rapportent gros, principalement aux Américains. Le ROC va tout faire pour ne pas que ça arrive comme nous ne laisserions pas partir facilement les trois quarts de la Province de Québec incluant tout le nord québécois réclamés par nos indiens et nos inuits, s'ils leur prenaient l'idée saugrenue de se "séparer" du reste du Québec.
    Tant que les Québécois ne voteront pas OUI clairement "avec une majorité la plus élevée possible", à une solution constitutionnelle pour une forme de souveraineté du Québec, oublions ça, ça ne se fera pas parce que le ROC va tenter de nous faire peur avec un score du genre de 50,5 % de OUI. Il pourrait tenir un référendum corsé; encourager la partition du territoire québécois avec les groupes anglophones intéressés "on les connaît; envoyer l'armée; boycotter, avec son amis Américain, les exportations du Québec etc...Sky is the limit !
    Fait que...faut voter massivement pour une solution et la seule qui pourrait obtenir un OUI fort, selon moi, est une vraie confédération parce que les Québécois voudraient très majoritairement, si bien expliqué par un chef charismatique et crédible : Un Québec souverain dans un Canada confédéré.
    Les référendums de 1980 et 1995 n'on pas passé parce que les Québécois se voyaient alors sortis du Canada, pauvres, sur le chômage, "partitionnés" avec la piastre à Lévesque à 65 sous qui avait été sortie par les fédéralistes sans que les explications rassurantes soient à la hauteur des peurs. Les Québécois désirent avoir un bon travail, se marier, posséder un char avec du gaz pour le faire rouler, une maison, une piscine, un charcoal, un fond de pension et pouvoir aller en vacances.
    Ceux qui veulent des changements ont toujours le fardeau de la preuve dans tous les domaines sauf pour les aventuriers qui sont toujours minoritaires. La force d'inertie joue ici.
    Ça va nous prendre un Moïse qui peut séparer les eaux pour nous conduire à la terre promise. Ça va peut-être UNE Moïse qui serait déjà en place, qui sait ? Sauter, oui, mais pas dans le vide. L'impétuosité n'est pas souvent bonne conseillère. On prend ça cool et on va manger des bonmnes fraises du Québec pour faire baisser le trop-plein de pression souverainiste qui est plus mauvaise pour la santé que bonne pour l'indépendance ou la souveraineté ou la confédération...Amen.

  • David Poulin-Litvak Répondre

    21 juin 2008

    Un petit commentaire sur l'idée de coalition. Je crois que cette idée est dysfonctionnelle, et ce, pour deux raisons. Premièrement, faire l'indépendance requiert un gouvernement fort, pas une coalition qui ne soit soudée que pour un moment, et qui se désouderait par la suite. Pourquoi? Parce qu'il ne faut pas seulement déclarer l'indépendance, il faut aussi fonder le pays. Pour cela, je serais, idéalement du moins, partisan d'un parti fort, qui puisse râcler les votes, et peut-être en incluant marginalement quelques factions mineures, mais sans plus. Cela requiert un leadership fort, aussi, qui se fonde directement, organiquement, sur un appui populaire.
    La deuxième raison est que notre mode de scrutin ne permet tout simplement pas de coalition, c'est un scrutin bipartisan, et rien d'autres. Ce n'est pas inimaginable, mais c'est aller à contre-courant de la logique structurelle du mode de scrutin que de croire qu'une telle alliance est possible. De plus, comme le note pertinemment M. Poulin, l'acteur-clé dans cette coalition doit être le parti qui a accès à la représentation politique, présentement, le PQ. Mais les membres de ce parti seront toujours à cheval entre faire une coalition et garder le monopole de la représentation politique pour soi. Si le PQ descend en deçà du 25%, croyez-moi, aussi, les partis d'opposition qui peuvent aspirer au pouvoir, QS et PI, seront les premiers à lui cracher dessus et à annoncer qu'ils sont le prochain grand parti au Québec. Ils joueront la game du mode de scrutin que l'on a, si critiquable qu'il soit, mais qui a néanmoins l'avantage d'assurer un gouvernement fort et des irruptions soudaines, lorsque l'un des deux grands partis s'écroule, et laisse la place à une nouvelle formation politique. Le PQ s'écroulera. Qui prendra sa place? Voilà la question.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2008

    Votre article est plein de bon sens et de réalisme. À moins d'un regroupement sur l'idée de réaliser le pays nous sombrerons dans un étapisme divisionnaire éternel. Le PI devrait mettre de l'eau dans son vin -son millésime très pur- et s'associer avec le PQ.
    Dans les deux autres partis il faut que nous entrions pour influencer la collaboration vers le pays et que les jeunes,déjà membres de ces formations, se lèvent et influencent.
    L'appel de madame Marois arrive au bon moment. Répondons-y sans tagiverssation car il n'y a pas de baguette magique pour arriver à la terre promise. il faut marcher dans le désert. Quarante-huit ans déjà que je milite,en marchant dans les dunes et ça suffit. L'angélisme massacre tous les projets.