« Effet » Couillard, « Effet » David: « Effets morbides »…

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Quand le vase déborde

… et mortifères.
Pardonnez-moi d’abord la longueur de cet édito-ci. Mais, quand le vase déborde…
Oui, je sais… je devrais, pour ce qui concerne l’ « Effet » David, me taire et me montrer respectueuse et « solidaire » de celles et de ceux qui choisissent cette « option »; sous le prétexte qu’ils/elles sont aussi indépendantistes.
Mais je ne le ferai pas.
Lorsque j’ai eu devant moi la photo de Françoise David s’apprêtant à donner la main à Philippe Couillard, dans le dos de Pauline Marois, j’ai eu un « effet » choc. « Dans le dos » est ici la métaphore d’une réalité qu’avait depuis longtemps pressentie et perçue Pierre Falardeau. Québec solidaire est le « joujou » des fédéralistes. Un joujou fort utile pour eux en chaque « temps opportun ». Et QS choisit avec qui il veut bien se compromettre. Pas avec le PQ.
Les « effets » Couillard et David : deux « EFFETS », morbides qui se donnent la main. Qui concluent en silence, mais tout est dans le regard et dans le sourire, un pacte de non-agression. Au détriment de qui ? De Pauline Marois ? En réalité non. Au détriment du Québec.
Allons donc, me dira-t-on! Qu’allez-vous chercher là ? Madame David, la « raison même », la « dignité » même, ai-je lu; une telle « femme de principes » peut-on entendre…
Inutile pourtant de chercher longtemps, c’est l’évidence même. Soyons clairs : Françoise David, comme Amir Khadir, veulent la peau politique de Pauline Marois et celle du PQ, peu en importent les conséquences sur le sort de la « belle province »… Oh! On fait l’apologie de la souveraineté! Paroles, paroles, paroles, pour la galerie… Car pour QS, pas d’urgence, il suffit d’envisager que les descendants de ce peuple la fassent, cette souverainté, en 2050 ou plus tard, quand ils seront toutes et tous « de gauche »… s’ils existent encore! Pour l’instant, on fait obstruction au mal, à l’imperfection, à la droite, à Satan Péladeau…
Le passé est pourtant garant de l’avenir. Pauline Marois, quoi qu’en disent ses détracteurs, dont QS, est une social-démocrate d’action bien plus sûrement que la femme de droite que l’on veut laisser croire. On n’a qu’à revoir sa feuille de route. Et c’est, indubitablement, une femme de parole, sans être femme de « paroles », même si on peut le regretter en certaines occasions, comme ces trompeurs débats…
Non, le « bla-bla » n’est pas le « fort » de Pauline Marois. Elle est essentiellement la femme d’action et d’équipe – passez donc un peu ses troupes en revue – que peuvent reconnaître ceux et celles qui savent voir et distinguer le vrai du faux. Par contre, il faut bien constater que Mme David, elle, est très, très habile à manier les paroles. Et à la dialectique. Elle l’est même « dangereusement ». Pour vendre de l’illusion. Et les QuébécoisEs sont si enclinEs à se laisser berner par les paroles… Quand on ajoute cette faiblesse à leur propension à l’auto-destruction - car on finit par se dire devant de tels phénomènes : peur du référendum, apologie du Canada, « achat » compulsif actuel de la langue anglaise,… que c’est bien de cela qu’il s’agit : d’autodestruction, et l’on s’interroge…
Quand on constate que cette femme David – comme son parti – ne se soucie guère de la protection de nos valeurs – égalité, laïcité, solidarité – en refusant la Charte, ni de rassembler, de travailler vraiment, et non pas qu’au niveau des mots, à une société « inclusive » – dans le sens exact du terme – on s’inquiète de voir tellement de personnes boire ses paroles. Surtout la jeunesse, qui semble lui donner, ce qu’elle ne fait plus guère, le bon Dieu sans confession…
Désolée de ce que certainEs verront dans mes propos du non-respect pour une femme par ailleurs respectable voire, pour certaines actions, admirable. Mais… Solidaire du Québec, Mme David ? Je ne le crois pas.
Et, pour l’intérêt d’une telle projection, je me permettrai d’envisager un étonnant scénario* : si, le 7 avril, ce déroutant peuple québécois refusait de faire confiance au PQ pour la suite des choses – pourtant si bien engagées avec lui -, ne vaudrait-il pas mieux, plutôt que de voir l’élection du Parti libéral, que ce peuple nous refasse la surprise de mai 2011 avec le NPD, et prenne QS à ses propres mots… ? Un gouvernement de Québec solidaire ! Fascinante hypothèse! Mme David devrait imiter M. Couillard et préparer dès maintenant la transition… Bonne chance!
Une fois ce fait établi, notre position pourrait enfin être : « Allez-y, Québec solidaire, montrez-nous comment vous allez nous organiser en un tournemain cette société de gauche, féministe, socialiste, riche, égalitaire et équitable, en tassant tout ce qui a un petit « relent » de droite, et en même temps, dans un premier mandat, nous concocter un Livre blanc – peut-être pas, pas nécessaire, vous avez tellement les réponses par devers vous – nous tenir un référendum – peut-être pas nécessaire non plus - et nous déclarer illico cette indépendance nationale… Oui. Comment ? »
Oh! que ce gouvernement devrait alors savoir patiner…
Mais, soyons bonne princesse, peut-être pourrait-on quand même lui accorder, pour ce faire, un généreux 18 mois. Il faut bien se montrer équitables.
Alors. Le 7 avril, on verra ce qu’on verra…
Nicole Hébert


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