Dégelée du Bloc, crise du PQ : Vive l’indépendance !

2011 - actualité souverainiste


Si la démission de Pierre Curzi, Lisette Lapointe, Louise Beaudoin et Jean-Martin Aussant secoue tant le Parti québécois, c’est certes parce que les quatre démissionnaires étaient haut placés. Mais c’est surtout parce que ces démissions surviennent dans un parti déjà fragile, faiblard et incohérent dans sa direction et son orientation. Du point de vue du leadership et des priorités de la nation (indépendance, français, intégration des immigrants, énergies stratégiques, etc.), le PQ de Pauline Marois est très en dessous des réquisits du moment.
S’agissant de l’indépendance en particulier, son insignifiance est parfaite : ce parti ne sert plus de toute évidence qu’à faire attendre à rien. Désespérer des « conditions gagnantes », voilà ce que Pauline Marois et ses amis promeuvent avec conviction. C’est cet attentisme débilitant qu’ils veulent faire passer sous le clinquant label de « gouvernance souverainiste ». Désaimanter la question nationale de son aboutissement naturel, l’indépendance, ne peut pas donner autre chose que ce parasitage, cette duperie, ce niaisage. Sous la démission des Curzi, Lapointe, Beaudoin, Aussant, il y a le fait que le Parti québécois n’est plus le véhicule de l’indépendance, comme l’ont conclu ouvertement certains. Au contraire, le PQ encombre la route de l’indépendance de son souverainisme de comédie.
Idem pour la dégelée subie par le Bloc québécois au fédéral. Il commençait à être temps que pète la duperie consistant à faire élire des souverainistes dépourvus de politique souverainiste. Rappelez-vous la déclaration de Gilles Duceppe le soir d’une élection très favorable à son parti il y a quelques années (bien sûr, ça se passait au « fédéral », mais c’est la même chose au « provincial » avec le PQ) : « les gens ont élu des souverainistes, déclarait-il, ils n’ont pas voté pour la souveraineté ». Dites donc, quand est-ce qu’on va élire des indépendantistes d’équerre avec leur option ! Le chef souverainiste ne se rendait même pas compte qu’il résumait ainsi avec brio des décennies de contorsionnisme péquisto-bloquiste. Bien sûr, Duceppe voulait plutôt, sur le coup, devant les journalistes qui l’interrogeaient, désénerver les Canada lovers. Mais justement, c’est là toute l’affaire de ces deux partis. Ah, le soin qu’ils mettent à bobo-béquer les fédéralistes ! Les partisans les plus innocents ou les plus perfides, au choix, appellent ce dorlotage une stratégie pour l’indépendance (ne pas réveiller le lion qui dort). Faites-nous rire. Une stratégie, ça suppose un combat. Or, au PQ de Pauline Marois, il est où le combat pour l’indépendance ? Il y a bien un étiquetage (« gouvernance souverainiste ») et quelques invocations (le « pays »), mais d’action pour l’indépendance, de politique indépendantiste, niet.
La crise au PQ n’est pas étrangère à la dernière dégelée électorale du Bloc à Ottawa. Le Bloc constituait un rouage majeur de la stratégie référendaire péquiste (référendum au Québec, défense de nos choix à Ottawa). Or Marois, sans évacuer à jamais le référendum, l’a quand même reporté indéfiniment, rendant boiteuse la justification du Bloc à Ottawa. À l’inverse, la dégelée du Bloc ébranle un PQ toujours néanmoins associé à la stratégie référendaire. Juste avant l’élection fédérale, Pauline Marois et Jacques Parizeau exhortèrent les Québécois à voter Bloc. Ils présentaient le coup quasiment comme un devoir national. Aujourd’hui, ils ont l’air fou, mais au lieu de prendre acte du rejet de la soi-disant stratégie référendaire par l’électorat, ils se chicanent sur ses modalités. Tous les deux sont de la sorte en retard sur les attentes de la nation qui, ayant tiré, elle, les leçons du vol référendaire de 1995, ne veut pas, et pour cause, d’un troisième référendum.
Ainsi, les lignes de fracture qui menacent actuellement le Parti québécois ne sont pas nécessairement les bonnes. Le débat sépare deux camps référendistes alors que c’est le référendum lui-même qui fait problème, comme passage prétendument obligé. Il y a d’un côté, ceux qui veulent un référendum préparé, y compris déjà quand on est dans l’opposition. C’est le sens du discours de Parizeau livré la semaine dernière à l’assemblée des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO). De l’autre, ceux qui veulent peut-être un référendum, mais indéfini et indéfiniment reporté — reporté précisément à un moment où on n’aurait pas besoin de le préparer puisque les conditions seraient d’elles-mêmes gagnantes ! On reconnaît là Marois et ses fidèles. Référendisme actif d’un bord, référendisme passif de l’autre, mais toujours le référendisme avec sa dévaluation du mandat de représentation des élus indépendantistes.
Car il faut au contraire et précisément prendre au sérieux la démocratie représentative. C’est par son moyen que va se faire l’indépendance. Elle ne va pas se faire par référendum, ni par la rue. À qui revient-il en effet de faire l’indépendance ? Aux représentants du peuple à l’Assemblée nationale, qui la déclareront par une loi dûment votée. C’est tellement vrai que même un OUI référendaire resterait sans effet si les élus ne votaient pas eux-mêmes l’indépendance. La question nationale relève donc entièrement de la démocratie représentative. Le fiasco péquisto-bloquiste vient du refus historique d’assumer comme il se devait ce mandat de représentation et d’avoir prétendu qu’il fallait plutôt procéder par référendum.
Pas par référendum, ni par la rue, dis-je. En effet, le danger qui guette par ailleurs la renaissance du mouvement populaire pour l’indépendance à laquelle nous assistons — pensons à « Cap sur l’indépendance » par exemple — réside dans la même minimisation du pouvoir représentatif comme moyen indispensable pour faire l’indépendance. Un mouvement populaire, c’est bien et il faut saluer la nouvelle effervescence qui règne ces temps-ci, mais c’est insuffisant. Surtout, le mouvement risque de conduire au découragement s’il n’est relayé politiquement au niveau de la plus haute instance démocratique du peuple québécois. Il faut une formation politique capable de traduire le mouvement en décision à l’Assemblée nationale. Dans la conjoncture, Cap sur l’indépendance est sans doute nécessaire pour faire débloquer la situation. Mais il mène dans un cul-de-sac en prétendant que l’indépendance va se faire en dehors de la lutte des partis. Il est faux de dire, comme le fait son porte-parole Gilbert Paquette, que la question nationale n’est pas une question partisane. L’indépendance, au contraire, a des ennemis politiques et c’est essentiellement la lutte des partis qui la tranche. Elle relève tout à fait de la démocratie représentative qui est lutte de partis. Qu’on reprenne la bataille pour l’indépendance en dehors du PQ, c’est très bien, vu la déchéance de ce parti, mais on s’en va tout droit vers l’échec en faisant croire que l'indépendance va se faire en dehors de la lutte partisane en général. Décoller sans prévoir atterrir conduit à l’écrasement. Or l’atterrissage en cette matière, c’est à l’Assemblée nationale qu'il se fait, pas dans la rue.
Or, pourquoi s’en remettrait-on pour cela à un Parti québécois délaissé par les forces vives de l’indépendance et qui détourne le mouvement national de son aboutissement naturel ? En revanche, la formation politique la plus conséquente et la plus clair sous ce rapport est à coup sûr le Parti indépendantiste (P.I.). Que la rue s’active pour l’indépendance, bravo, mais plus que la rue, c’est le pouvoir que doivent prendre les indépendantistes ; et l’utiliser pour déclarer l’indépendance. Le seul parti dûment constitué qui propose cela et dont l’orientation et le programme reposent sans défaillance là-dessus, c’est le P.I.
On a trop tendance — atavisme péquiste aidant — à tenir l’indépendance pour une affaire très compliquée, exigeant une mobilisation monstre de la nation, une pédagogie hors du commun dans tous les foyers sans exception, des consultations à n’en plus finir, des appuis internationaux quasi miraculeux, un alignement des astres exceptionnel, mettez-en. Là contre, citons Nic Payne :

« Toujours cette manie [chez les « souverainistes »] de présenter la chose qu’on ose à peine nommer [l’indépendance] comme une entreprise titanesque qui consiste à se fabriquer un pays de bout en bout, en soumettant sa conception aux lubies et désirs des uns et des autres, et en s’enferrant dans toutes sortes de processus dilatoires. Du projet de pays [PQ] au pays de projets [QS], on est encore et toujours dans la grande quincaillerie des projets éthérés plutôt que sur la vraie question : l’indépendance politique, ou le maintien de la domination canadian. À cette heure, les indépendantistes sont donc toujours plus ou moins laissés pour compte. La propension intrinsèque des Québécois à l’émancipation nationale, même si elle est parfois latente ou inconsciente, gît toujours là, plus forte que toutes les gauches, les droites et les centres qu’on nous propose, prête à être aiguillée et menée à son plus noble aboutissement. » (Vigile, 7 juin 2011.)

De toutes les formations indépendantistes, seul le P.I. n’a pas l’esprit gâté par cette exagération, qui n’est d’ailleurs que défaitisme déguisé. Le P.I. a beau être de taille modeste, il existe bel et bien et il a l’avantage sur les « gros » partis d’être, lui, à la hauteur des réquisits de la lutte nationale. Il n’est pas vrai que les Québécois soient orphelins d’un véritable parti indépendantiste. Le P.I. est là, dûment constitué, et la crise du PQ devrait lui être profitable, pour le plus grand bien de la cause indépendantiste elle-même. L’option référendiste, même active (Parizeau), et l’option sans-partiste (Paquette), bien que rafraichissantes en regard de l’insignifiance péquiste actuelle, sont insuffisantes et surtout trompeuses.


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2011

    Monsieur Cloutier,
    Au Parti indépendantiste, ce que vous souhaitez (« une constitution québécoise approuvée par consultation populaire ») ne fait pas du tout problème. Bien au contraire, c’est déjà dans le programme du parti, dont voici l’extrait pertinent. Une fois le P.I. élu et l’indépendance déclarée, il y a : « Adoption par l’Assemblée nationale de la Constitution provisoire (initiale) de l’État du Québec libre et indépendant (incluant la création de la Cour suprême du Québec). Mise sur pied d’une assemblée chargée, à la suite de consultations populaires, d’élaborer un projet de constitution permanente à soumettre au peuple par référendum » (www.parti-independantiste.org).
    Peut-on donc maintenant compter sur vous pour faire connaître plus largement le P.I., ainsi que son chef ? Cela répondrait à votre seconde préoccupation.
    Richard Gervais

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2011

    Monsieur McNichols-Tétrault,
    Je vous invite, et par la même occasion toute autre personne de « Québec pays libre et démocratique », à consulter le site Internet du P.I. (www.parti-independantiste.org) où l’on trouve en particulier le programme du parti. Vous pouvez par ailleurs poser vos questions au parti via info@parti-independantiste.org . Le chef, Éric Tremblay, notamment, est tout à fait parlable, je vous assure.
    Cela dit, mon article ne s’oppose pas à la mobilisation populaire pour l’indépendance (au contraire, je salue la mobilisation en train de renaître). J’y soutiens plutôt que :
    1) Sans relayeur politique, autrement dit sans parti politique disposé, une fois au pouvoir, à faire voter l’indépendance à l’Assemblée nationale, cette mobilisation échouera et par suite engendrera déception et cynisme (preuve : histoire du PQ).
    2) Confier ce relayage au Parti québécois, c’est s’obstiner à le confier à un parti qui le refuse obstinément (refus d’assurer son leadership, c’est-à-dire de représenter les Québécois sur la question nationale) et c’est donc continuer de faire ce qu’on fait depuis des décennies avec le succès que vous savez.
    3) Le relayeur idoine, c’est le Parti indépendantiste, parce que c’est précisément sur cette idée de base que repose son existence. Ce parti, officiellement fondé en 2008, doit en effet sa raison d’être, son orientation et son liant à l’idée que la question nationale est toute entière justiciable de la démocratie représentative : ce sont les représentants dûment élus du peuple qui la tranchent (l’indépendance est un acte du Parlement, une loi votée par l’Assemblée nationale selon les règles).
    Richard Gervais

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2011

    Le gros problème du PI est double :
    1 - Son chef est un inconnu et dans la démocratie de représentation, basée sur la politique spectacle avec des vedettes, c'est une faille majeure. Un parti politique c'est une marque de commerce sur le marché. Cela prend du temps à s'imposer.
    2 - Faire une déclaration d'indépendance par une simple majorité des sièges, constitue un obstacle majeur pour bon nombre de "souverainistes" mous et modérés. Il faut les convaincre que cette déclaration sera immédiatement suivie d'une constitution québécoise approuvée par consultation populaire. C'est très émotif, vous savez et la peur fait le reste.
    Pierre Cloutier

  • Marcel Haché Répondre

    20 juin 2011

    M. Gervais
    L’indépendance est impossible si un gouvernement québécois n’est pas indépendantiste. Ce n’est pas une affaire de députation, coalisé ou pas coalisé, d’une immense manifestation du tout le peuple dans la rue, d’une constituante comme d’une grande messe, n’importe quoi et tout ce que vous voudrez, le point le plus déterminant, le seul point au fond, c’est le gouvernement (et sa gouvernance)
    Si le gouvernement est majoritaire et légitime, il peut procéder. Mais ce n’est pas parce qu’il « procéderait » ici légitimement que le succès de son opération serait garantie.
    Nous ne sommes pas en périphérie de l’Empire. Le Québec est au cœur du continent nord-américain. En périphérie, les déclarations d’indépendance se transforment en lutte de reconnaissance. Ce ne serait pas le cas du Québec. Certainement pas. La situation des indépendantistes québécois est unique au monde et un gouvernement québécois indépendantiste le serait aussi. Penser qu’un gouvernement indépendantiste n’aurait pas à arrimer ses babines à celles du gouvernement fédéral canadien est hautement fantaisiste.
    Il y aurait donc un immense avantage à considérer une élection référendaire à partir d’une position de force, celle de gouvernement, plutôt qu’un référendum, (un troisième… avec au surplus un électorat complètement réfractaire à cette idée), si on veut bien remarquer qu’au soir d’une élection référendaire gagnante, ce ne serait pas encore l’indépendance, mais la voie toute tracée pour y arriver.
    L’hydro ne fut pas nationalisé au soir des élections de 1962.Il y eut APRÈS des négociations, mais à partir d’une position de force. Jamais un référendum ne pourra plus permettre à un gouvernement souverainiste, ou indépendantiste, l’obtention une position de force.
    Le référendum est devenu une arme obsolète. Et l’arme sera simplement plus obsolète encore en 2020.
    Si le P.Q. remisait maintenant de façon définitive l’arme du référendum, il serait vite accusé de « s’union-nationaliser » par les durs de l’indépendance. S’il s’engageait, au contraire, à en tenir un « bientôt » pour une troisième fois—ce serait une troisième et dernière faute historique, pas seulement de le tenir, mais de simplement le promettre—les durs y verraient encore avec raison poindre le référendisme.
    Et si…et si un nouveau Gouvernement Souverainiste, ou indépendantiste, de gouvernance souverainiste ou pas, si pour une fois ce gouvernement essayait consciencieusement de bien décoder ce qui proviendrait d’Ottawa, de lire dans la tête de l’ennemi, avec d’autres moyens que ceux utilisés naguère par Claude Morin…si ce gouvernement souverainiste avait assez de cran pour attirer le « fédéral » dans son jeu, plutôt que de se placer immédiatement lui-même dans son orbite, comme il l’a fait déjà en 1980 et 1995, peut-être qu’il s’apercevrait que le gouvernement d’en face, le «fédéral », n’est plus à la remorque du West Island, quelque chose alors, peut-être, sans doute, serait possible.
    Nous serions alors dans la realpolitik (des gouvernements) et Nous serions sérieux. Notre gouvernement parlerait la langue internationale.
    La gouvernance précèdera toujours la Déclaration, s’il doit y en avoir une. Et il devra y en avoir une…Nous aurions tort de minimiser la portée de la gouvernance, dusse-t-elle s’appeler gouvernance souverainiste, du simple fait qu’elle recherche elle aussi une position de force, c’est-à-dire le Pouvoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2011

    L'analyse est intéressante, c'est la solution qui ne porte pas à terre: 0,13% des voix aux dernières élections pour le PI. Ce n'est pas à vouloir plus intensément que ses trois partisans vont convaincre.
    Construire un parti n'est pas simple. Le PI a le problème des indépendantistes de droite qui n'arrivent pas à mobiliser précisément parce qu'ils insistent pour nier le pouvoir populaire. "Donne moé le pouvoir, m'as t'arranger ça moi!".
    Soit, nous n'avons pas besoin de référendum pour déclarer l'indépendance, mais nous avons besoin d'un appui populaire pour la réaliser.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2011

    Vous avez raison, les pressés de la souveraineté qui veulent quitter le PQ ou qui l'ont déjà fait, s'ils ne sont pas de la gauche de gauche, ont le choix de joindre le PI qui est pressé aussi.
    Ça risque de nous faire 3 partis pour les souverainistes de différentes tendances et stratégies : Si à la prochaine élection générale provinciale, tous les souverainistes déclarés se divisent en 3 parties égales, ça donnerait environ 14 % de votes à chaque parti mais, si les mous s’en allaient du côté de la CAQ de Messieurs Legault et Sirois, il y aurait encore le 25 % de durs, qui ont voté Bloc le 2 mai, divisé en 3, donnerait 8 à 9 % chacun.
    Bravo ! Ça va très bien, sur le bon côté, Vive l'indépendance séparée en 3 !
    En passant, qui connaît la suggestion de M. Parizeau pour le moment du prochain référendum ? Pendant le premier mandat ? Au deuxième ? Quand ? Ou s’il faut aussi attendre des conditions favorables ?

  • Isabelle Gérin-Lajoie Répondre

    20 juin 2011

    Je suis loin d'être d'accord avec les propos de l'article de Gervais qui indique qu'"Il commençait à être temps que pète la duperie consistant à faire élire des souverainistes dépourvus de politique souverainiste. Les gens ont élu des souverainistes, déclarait Duceppe, ils n’ont pas voté pour la souveraineté ».
    Cette déclaration est pourtant, au contraire des dires de Gervais, l'essence même d'une lutte sans relâche pour protéger les droits des québécois, cher monsieur Gervais. Et c'est peut-être même grâce à Gervais que nous sommes encore ici à palabrer sur la souveraineté...
    Je n'ai pas eu le goût de lire le reste de l'article, je n'aime pas lorsque les gens profitent des malheurs des uns pour se créer son propre petit bonheur...
    Car ce n'est pas de cette façon qu'un peuple peut prendre haut et fier sa propre liberté!
    Isabelle Gérin-Lajoie

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juin 2011

    Je ne comprends pas comment la députation nationale décrète l'indépendance sans qu'AVANT il faille élire un nombre suffisant de députés avec un programme qui indique que le premier acte de la législature sera de déclarer l'indépendance et obtenir un large vote favorable à cette option Si nous sommes capable d'obtenir ce vote il est tout aussi possible d'organiser un référendum...On ne peut s'abstraire qu'une négociation doive s'engager avec le Canada d'abord AVANT que toute autre reconnaissance, d'autres entités politiques, soit possible. Je ne vois pas le gouvernement canadien concéder quoi que ce soit sans un référendum avec une question claire et une majorité claire, le tout accompagné d'une campagne politique de préparation à cette démarche. Il existe actuellement de nombreuses entités qui ont déclarés des indépendances et qui ne bénéficient d'aucune reconnaissance internationale (et d'aucun pouvoir..) Il faut pouvoir agir également économiquement et les sociétés ne cesseront pas d'envoyer leurs impots à Ottawa pas plus que les cotisations d'assurance chomage, tant et aussi longtemps que les règles du jeux n'auront pas été changées. Je ne vois pas Ottawa renoncer a ses privilèges ET obligations dans le cadre des accords internationaux déjà signés (transports aériens et maritimes, diplomatie, OTAN, UNESCO, etc...) à la suite d'une déclaration de la représentation populaire, sans référendum.
    Penser que le PI grace a une potion magique va s'abstraire de ces obligations relève de la politique fiction...Il existe un seul véhicule pour réaliser l'indépendance c'est le PQ. UN vote pour le PI fractionne le mouvement indépendantiste et ramène les horloges à zéro..
    Ma question pourrait-être la suivante;
    Si les indépendantistes (PI) sont aussi nombreux que le laisse supposer votre chronique, expliquez-moi donc pourquoi ils n'ont pas pris déjà le contrôle de ce parti ?

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    19 juin 2011

    Je partage à peu près tous ce que vous dites surtout à propos de la représentativité de l'Assemblée Nationale, sauf en ce qui concerne l'opposition que vous formulez à l'endroit de la notion de projet de pays et de mobilisation des Québécois. Je savais peu de choses du "Parti indépendantiste" et je comprends mieux maintenant ce qui distingue le projet de parti politique "QUÉBEC PAYS LIBRE ET DÉMOCRATIQUE" que nous sommes en train de préparer et qui verra le jour si le parti Québécois ne réussit pas à se reprendre. Il sera toujours temps d'engager des négociations avec le Parti indépendantiste mais la consultation des Québécois, la réflexion collective sur le projet de pays étendue aux villes, villages et aux nations autochtones sont des mesures essentielles. Vous passez aussi sous silence la notion de souveraineté du peuple québécois, qui doit aussi trouver une réponse. Vous pourrez retrouver un condensé de la réflexion en cours sur le site Facebook QUÉBEC PAYS LIBRE ET DÉMOCRATIQUE. Espérant que nous aurons la chance de collaborer.
    http://www.facebook.com/pages/Qu%C3%A9bec-pays-libre-et-d%C3%A9mocratique/210346775653356