Par Richard Gervais, le 31 mars 2011
Pauline Marois affirmait avant-hier qu’un éventuel gouvernement du Parti québécois n’hésiterait pas à utiliser les fonds publics pour promouvoir la souveraineté. Mais ça ne veut rien dire puisqu’elle appelle « gouvernance souverainiste » la gestion parfaitement provincialiste du Québec ! Si ça voulait dire quelque chose, la chef du parti aurait d’ailleurs pris la peine de critiquer la politique passée du parti qui refusait férocement d’affecter les fonds publics à cette fin. Un tel changement l’imposait, mais il n’y a pas de changement. Il y a simplement plus d’hypocrisie et d’abus de termes.
Surtout, ce n’est pas promouvoir l’indépendance qu’il faut, c’est la déclarer. Et ça ne prend pas des fonds publics pour ça, ça prend le pouvoir. Encore faut-il vouloir l’utiliser pour ça. Prétendre « promouvoir la souveraineté » en excluant d’emblée l’exercice de son mandat de représentation pour la faire voter à l’Assemblée nationale, c’est de la poudre aux yeux. Pour le dire autrement, on a besoin non d’une pédagogie, mais d’une politique indépendantiste. Le pouvoir doit servir à faire l’indépendance et non à organiser un troisième référendum.

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6 commentaires

Archives de Vigile Répondre
6 avril 2011
Seul le Parti indépendantiste propose la Déclaration unilatérale d'indépendance comme point 1 de son programme. Clair, net, direct, légal, légitime, démocratique et transparent.
Stéphane Sauvé Répondre
31 mars 2011
Navré pour ce commentaire un peu pêle-mêle mais faute de temps, ce sera mieux que rien (en t k je crois)
Que doit-on attendre de plus pour comprendre ? Les règles du jeux ne sont bonnes que pour nous ? L"adversaire se sert de ses règles pour nous "tabasser"...
1. 1982 Rapatriement de la constitution où le Québec est exclu ;
2. Vol du Référendum de 1995 ;
3. 2001 - 2011 : Vol des ressources du Québec sous le triumvirat - Bouchard, Desmarais Charest ; et,
4. 2005-2011: Démantèlement de l'État et des moyens pour protéger notre culture.
A tous ceux qui croient que nous devons faire la promotion de la souveraineté, je vous répond ceci:
Oui pour la promotion de la souveraineté, mais dans la mesure où celle-ci:
1) est réalisée en complément à une action permettant aux citoyens d'avoir mainmise sur le processus de réalisation de la souveraineté
(exemple: Cap sur l'indépendance http://www.capsurlindependance.org/ ,
assemblée constituante http://www.portail-bas-st-laurent.ca/quebecvote/TravauxEnCours.htm ,
vigiles à Québec et montréal : http://www.jesignequebec.com/detail-proposition.php?id=69 - http://marsdeuxmilleonze.wordpress.com/
Publication en ligne pro Québec : http://www.ameriquebec.net/grands-themes/lindependance-du-quebec etc; et,
2) permet d'entrée de jeu aux Québécois de contribuer à la définition et à l'identification des cibles et indicateurs de souveraineté. Une fois cette participation citoyenne large et profonde obtenue, nous déclarons au ROC avoir trouvé l'aval des Québecois sur la direction à prendre pour mieux s'assumer et révéler l'ensemble de nos talents. Faire du Québec un pays, arrivera par la force des choses si nous parvenons, comme l'avait commencé Parizeau avec l'étude sur la création de notre devise, à terminer les plans "architecturaux" de notre pays, et surtout établir les bases de cette souveraineté, c'est à dire fixer nos cibles et les moyens d'évaluer notre niveau d'atteinte de cette souveraineté (souveraineté alimentaire, économique, politique, culturelle, environnementale, etc.)
La souveraineté n'est pas une option, c'est une nécessité.
Et attention, se mettent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, ceux qui envisagent d'abord la souveraineté par une une affirmation et reconnaissance du Québec comme un pays. - C'était surement le temps dans les années 80 et 90, mais devant ces tromperies successives de l'adversaire (les règles du jeu n'ayant pas été respectés- ex: référendum de 95), nous devons passer à la vitesse grand V pour protéger le Québec des rapaces de la finance. C'est notre survie qui en dépend.
Si on continue d'attendre la permission pour aller de l'avant avec notre potentiel, c'est la misère à grande échelle qui nous attend.
Des mesures fermes, très fermes sans la violence sont requises et la résistance civile si les attaques de l'establishment se poursuivent.
A observer ce qui se passe au fédéral et surtout au provincial sous Charest et toutes ces discussions de salon, dans les blogs, radio, etc, j'ai l'impression que nous sommes tous en train de nous faire baiser par tous les trous inimaginables et qu'on leur fournit le balais pour le faire. C'est insensé! Nous avons peur...
Le système financier est au bout de son élastique. Que croyez vous qu'il arrivera lorsque l'hyperinflation arrivera ? N'y pensons pas trop longtemps....
Ouep, vous avez absolument raison, ce ne sera pas rose si cela arrive. Et ceux qui sont au pouvoir resteront au pouvoir. Je me rappel d'une entrevue de Charest par Infoman à Pékin, durant les Olympiques, ou Charest disait à la blague ("Ouin, c'est sûr que ce serait plus facile si j'étais dictateur" Cette boutade en dit long, surtout avec ce que l'on voit dernièrement sous sa gouverne.)
Croyez-vous vraiment, que Harpeur et Charest (et Desmarais) ne savent pas ce qui se profile à l'horizon ? L'intégration nord américaine (* voir référence plus bas) est déjà en cours. Fort heureusement, des états américains sont en train de résister à cette dynamique, et le Québec (actuellement se sont les syndicats qui auront besoin de complémenter leur groupe par d'autres groupes d'intérêts) devra se joindre à cette résistance avec toute la force d'un mouvement citoyen, digne de ce nom.
Bon courage et inspiration à tous, nous en avons besoin. Et de grâce, mettez de l'eau dans votre vin. On s'est assez chamaillés...
PS: Dernière journée pour consulter et appuyer le projet d'assemblée constituante : http://www.portail-bas-st-laurent.ca/quebecvote/Index.htm
* Si le continent nord- américain a un produit intérieur brut de 11 000 milliards de dollars américains par année, les Etats-Unis en produisent à eux seul 9 000 milliards. Il semble donc que l’intégration nord-américaine soit d’abord et avant tout étatsunienne (Ténier, 2003 et Girault, 2004). Source: www.leppm.enap.ca/leppm/docs/Rapports_Economie/Rapport_1_economie.pdf
http://www.rqic.alternatives.ca/RQIC-fr.htm
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2011

Le Parti Québécois doit promouvoir l'Indépendance lors d'un premier mandat au pouvoir, suite à une défaite libérale par exemple. Pendant ce premier mandat, ils devront reprendre en main tous les dossiers gouvernementaux en plus préparer leur plateforme reliée à l'Indépendance et le Québec.
Le deuxième mandat accordé au PQ sera interdépendant de la question suivante : Accordez-nous un deuxième mandat si vous êtes d'accord avec notre plateforme. Une élection électorale portant au cœur le projet d'Indépendance.
En ce sens, Promouvoir l'Indépendance d'abord, et la déclarer ensuite après un vote de confiance envers la population suite à un deuxième mandat.
C'est mon avis ...
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2011
@ monsieur Gervais
Comment voulez-vous que des fédéralistes fassent l'indépendance du Québec? Impossible! Je le dis et je me répète: depuis le bris de contrat avec le gouvernement fédéral qui a rapatrié unilatéralement la constitution du pays sans l'accord du Québec en 1982, le gouvernement provincial (hic!) peut déclarer unilatéralement son indépendance comme le Kosovo l'a fait dernièrement. À la prochaine élection, le PQ pourrait agir dans ce sens mais il ne le fera pas étant un parti fédéraliste et collaborateur de Bay Street. Il m'a fait plaisir. INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
André Gignac pour un Québec indépendant, libre et républicain !!!
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2011
Vous écrivez : «Pauline Marois affirmait avant-hier qu’un éventuel gouvernement du Parti québécois n’hésiterait pas à utiliser les fonds publics pour promouvoir la souveraineté »
Pas exactement, Mme Marois a dit que son gouvernement va étudier, avec les fonds publics, ce que serait la souveraineté du Québec…pas la promouvoir, ce qui ne serait pas éthique.
Même élu démocratiquement, le PQ ne peut pas déclarer l’indépendance du Québec, même s’il était élu avec plus de 50 % des votes, à moins de l’avoir annoncé comme tel, avant l’élection générale mais comme il n’y a qu’environ 40 % de souverainistes, selon les derniers sondages, la question ne se pose même pas.
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2011
une indépendance ça ne se promeut pas. Ça se déclare.
Pourquoi?
Parce qu'un peuple est toujours souverain et que l'acte par lequel il entérine ce fait est une déclaration (DUI)unilatérale par définition.
La question n'est pas que nous soyons plus ou moins nombreux à le brailler, mais que nous arrivions à le faire entendre dans le concert des nations.
Un seul suffit ex le Général de Gaulle!!!
JPGilson