Le PQ dans sa mouture actuelle est susceptible, s'il prend le pouvoir, de faire de la gouvernance provinciale pendant les deux mandats habituels.
Un examen de la donne présente à l'aulne des leçons de l'histoire, sans pensée magique, favorise cette conclusion plus que toute autre.
Dans cette éventualité, l'épanouissement de la nation québécoise a-t-il quelque chose d'essentiel à gagner ? Depuis un bon moment, à ce chapitre, un peu comme si l'élastique intra-fédéral avait été étiré au maximum, les gouvernances provinciales libérale et péquiste, dans leurs résultats, sont plutôt semblables.
Une défaite péquiste conduirait par contre à un probable dernier mandat libéral ou, qui sait, à une autre situation de gouvernement minoritaire, ou encore, ce qui est difficilement envisageable à l'heure actuelle, à une victoire d'un autre parti.
Cela pourrait permettre au PQ de se renouveler -- ou à quelque chose d'autre de le remplacer -- en perdant beaucoup moins de temps que s'il s'incruste au pouvoir provincial pendant deux mandats, suivis de deux autres mandats libéraux.
Cela fait quatre mandats de perdus, contre un seul, selon ces hypothèses très plausibles.
Et, mieux encore, ce seul mandat perdu pourrait encore être sauvé si le PQ renouvelle ses positions dès maintenant.
Nic Payne
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5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
19 septembre 2009M. Payne
Votre texte est à la hauteur de l'événement auquel j'ai aussi assisté: le Moulin à Paroles. Pendant toutes ces lectures, le niveau atteint par les lecteurs et le public a mis en exergue toute l'insignifiance et la vénalité des détracteurs de cet événement.
La Presse a des problèmes de rentabilité dit-on?....c'est que le public lecteur doit commencer à comprendre que cette épaisse feuille de chou n'offre pas de réelles informations pertinentes et honnêtes mais est un véhicule papier de la propagande fédérale comme Radio-Canada est un véhicule électronique de cette même propagande. C'est curieux, personne dans ces boîtes ne semble se rendre compte que leur public pourrait vouloir justement autre chose que de la propagande.
Est-il sur le point de s'éclipser ce phénomène de la pensée fédéraliste à savoir que nous sommes un peuple de moutons, de serviteurs prêts à gober n'importe quoi?
Un article comme le vôtre apporte un éclairage fort pertinent.
Ivan Parent
Archives de Vigile Répondre
19 septembre 2009Votre raisonnement est, je crois, rigoureusement exact. Dans Vigile, j'ai toujours été perçu comme un anti-PQ notoire, j'ai même intitulé un de mes textes Je suis un méchant brise PQ, qu’on se le dise ! Vous aurez compris que ce titre était en dérision, non pas des personnes qui me lisent, mais de l'opinion fausse que certains ont eu sur mes pensées et intentions. J'ai repris sur tous les tons et de diverses manières l'idée que le PQ, tel qu'il est, n'est définitivement pas la voie vers la souveraineté, l'indépendance. Il doit y avoir à l'intérieur de ce parti une transformation majeure en commençant par l'exécutif. Pour avoir assisté à l'inoubliable Moulin a Paroles récent, j'ai constaté que les Québécois sont mûrs pour une prise en main. J'ai vu Mme. Marois lire son texte comme les autres, c'est peut-être une impression toute personnelle, mais je n'ai pas senti cet accent de vérité qui aurait dû être présent pour électrifier la foule. La lecture de Bernard Landry a été, elle, bien sentie, très bien perçue et applaudie. Le contraste a été frappant. Même Benoît Bouchard, pourtant un ancien ministre fédéral qu'on ne peut certes pas accuser de "séparatisme", a eu une lecture moins superficielle que celle de Mme. Marois.
Bref, si les membres en règle de cette formation politique veulent rejoindre la base active et redevenir crédibles, c'est le temps ou jamais. Avant les prochaines élections provinciales, c'est le temps pour la PQ de se renouveler. S'il le fait, bravo et je redeviendrai militant mais pour l'instant, je ne tiens pas à voir Mme. Marois, première ministre de la PROVINCE de Québec. Si c'est le cas, alors PQ voudra dire Province de Québec
Ivan Parent
Michel Guay Répondre
19 septembre 2009Le Parti Québecois doit prendre le pouvoir et tenir un référendum dans l'année de cette élection en indiquant bien à la population que la gérance d'une province coloniale ça ne l'interresse pas et que si la population ne lui donne pas le mandat de réaliser l'indépendance ce sera une démission en Bloc du PQ et du Bloc
Car malheureusement les Québecois se sécurisent dans le fédéralisme avec le PQ et le Bloc et refusent ensuite de voter pour l'indépendance en codamnant le PQ etle Bloc de gérer l'ingérable et en les accusant d'être des minus
Gilles Bousquet Répondre
19 septembre 2009M. Payne, nul n'est sur du futur mais, le PQ de Mme Marois a déjà annoncé que, s’il prend le pouvoir, il va poser des gestes de souveraineté comme adopter une constitution québécoise et instituer une citoyenneté québécoise aussi et va confronter le fédéral, ce qui pourrait créer des crises, sur le rapatriement de pouvoirs etc. Les crises, comme l'a dit, iln'y a pas si longtemps, M. Parizeau, c'est utile pour la souveraineté du Québec. "Ce n'est pas M. Charest qui va tenter la chose".
Il ajoute : «Si le PQ renouvelle ses positions dès maintenant.».
Quelles positions ? Placer la souveraineté au centre ? Déclarer qu’on va tenir un référendum rapidement si on est élu ? Dire plus souvent que la souveraineté du Québec, c’est l’affaire à faire tout de suite ? On aurait une majorité assurée de OUI ainsi ?
Selon votre conclusion, faudrait souhaiter la réélection de M. Charest, donc voter Libéral, pour en être plus certain, à la prochaine élection. Ne comptez pas sur moi pour faire ça M. Payne.
Vous suggérez aux Québécois d’adopter la politique du pire ce que dénonce M. Duceppe même s’il est vrai que plus on se sentirait mal dans le Canada, plus on devrait vouloir en sortir. Faudrait alors demander au ROC de nous flageller un peu pour aider notre souveraineté.
Archives de Vigile Répondre
18 septembre 2009Parizeau a dit qu'il fallait une crise. Il a raison.
Seul le PLQ peut provoquer cette crise en étant reconduit au pouvoir encore et encore..
L'alternance est la pire chose. C'est le statu quo éternel !
Il faut provoquer la crise.
Que le PLQ soit reconduit. Que le peuple soit pillé !
Il va finir par bouger.
Là, il est berçé. Il dort.