Dans le nucléaire, se donner une expertise moderne : le démantèlement

Pétro-Québec

Le gouvernement du Québec et Hydroo-Québec veulent rénover la centrale nucléaire Gentilly II. Une folie. L'avenir énergétique n'est aucunement de ce côté. Et, partout dans le monde, les coûts sont hors contrôle. Qu'est-ce que le Québec veut aller chercher de ce côté? Quand on sait que des puissances nucléaires comme l'Allemagne, la Suède et bien d'autres s'apprêtent à l'abandonner.

Pas plus tard que cette semaine, en France, une autre très grande puissance nucléaire en production électrique, voit surgir une pétition du Prix Nobel de physique 1992, Georges Charpak et de deux autres physiciens de renommée internationale, Jacques Treiner et Sébastien Balibar invitant le gouvernement français à renoncer au projet de réacteur expérimental à fusion. Avant eux, les Prix Nobel de physique de 1991, Pierre-Gilles de Gennes et de 2002, Masatochi Koshba, jadis partisans des grands ensembles nucléaires, exprimaient aussi leurs désaccords.
Avant de voir les prix de la rénovation de Gentilly II de 2 milliards$ doubler et tripler comme partout ailleurs dans le monde, y compris à Point Lepreau au Nouveau-Brunswick, le gouvernement du Québec serait peut-être mieux avisé de changer d'orientation et de choisir que se développe au Québec une expertise inexistante dans le monde, celle du démantèlement des centrales nucléaires. Non seulement éviterions-nous des dépenses folles dans des coûts incontrôlables pour une rénovation inutile car le Québec est actuellement, et le sera pour un bon bout de temps, en surplus énergétique et possède encore des capacités de développement hydro-électrique. Mais encore le Québec aura été le premier pays à démanteler véritablement une centrale nucléaire et à se doter d'une expertise terrain qu'il pourra exporter.
Ceux et celles qui voient loin et anticipent sur les évènements créent les conditions pour être du noyau de tête et s'y maintenir. En matière nucléaire le contexte québécois est particulièrement porteur. Trouvera-t-il chez ceux et celles qui assument la direction de ses affaires le leadership clairvoyant correspondant à l'opportunité qui lui est donnée?


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