Comment instaurer la gratuité scolaire

de la maternel au doctorat

Tribune libre

L’éducation est l’investissement le plus rentable dans le type d’environnement économique dans lequel nous évoluons à l’échelle mondiale. Malheureusement, notre position actuelle, ne nous permet pas d’instaurer la gratuité scolaire ni même un gel des frais de scolarité. La réalité est que nous sommes en situation de déficit et d’endettement grave. Depuis la crise de 2008, nous avons perdu plus de 147,000 emplois dans le seul secteur manufacturier et, en plus, le fédéral semble vouloir régler son propre déficit sur le dos des provinces. La seule manière de parvenir à se payer la gratuité de la maternelle au doctorat, consiste impérativement à abolir la structure fédérale sur notre territoire qui nous impose une charge dispendieuse. Cette mesure nous permettra d’économiser des $ Milliards en frais de fonctionnement en plus de nous donner une marge de manœuvre pour maximiser le développement durable de notre économie. De manière accessoire, il est possible ensuite d’envisager d’autres mesures de rationalisation comme, par exemple :
-* 1) L’universalité de la gratuité scolaire aura inévitablement comme conséquence de rendre caduc le programme de prêts et bourses. Sa disparition engendrera des économies de fonctionnement appréciables.
-* 2) Dans la mesure où l’état s’investira d’avantage dans le développement économique d’un Québec indépendant, il est raisonnable de se ménager un retour sur investissement en augmentant la part des revenus fiscaux des entreprises privées. Il serait même possible d’obliger le versement d’une partie des bénéfices versés aux actionnaires par les grandes entreprise et les multinationales à leurs travailleurs (ses).
-* 3) Un effort fiscal plus juste en fonction des revenus, soulagerait sans doute un peu la classe moyenne.
-* 4) La nationalisation des richesses naturelles dans un Québec indépendant avec une participation active mais contrôlée du secteur privé maximiserai les retombées de l’exploitation de ces richesses non-renouvelables.
-* 5) Augmenter l’efficacité et le professionnalisme de la fonction publique québécoise est une bonne idée mais en veillant toutefois à maintenir une certaine stabilité des effectifs et des ressources. Des programmes de perfectionnement et l’utilisation maximale des technologies nouvelles pourraient contribuer à l’atteinte de cet objectif dans les dix ans suivant l’indépendance du Québec.
-* 6) Rendre les députés ainsi que les dirigeants des organismes paragouvernementaux plus imputables de leur gestion est une idée qu’il faut utilisée avec précaution. Une commission spéciale permanente et indépendante pourrait être mise sur pied afin de juger des allégations de fraude.
-* 7) Abolition des commissions scolaires, décentralisation des budgets et des décisions pédagogiques au niveau des établissements permettraient sans doute une plus grande flexibilité dans l’atteinte de l’excellence et des économies qui pourraient être réinvesties dans les milieux de l’enseignement.
-* 8) L’investissement en recherche et développement au Québec est parmi les plus élevé au Canada. Une meilleure participation du secteur privée serait souhaitable. La création d’un organisme central pour breveter les résultats de ces recherches en maximiserait les retombées et assurerait la croissance de secteurs de pointe au Québec.
-* 9) Peu importe le régime dans lequel nous aurons collectivement décidé de vivre, il faudra bien tenir compte de l’augmentation de l’espérance de vie et adapter en conséquence notre système de retraite. C’est inévitable !
En conclusion, il est urgent de rationaliser notre économie et nos institutions si nous voulons maximiser notre richesse et assurer notre prospérité et celle des générations futures. Il y a cependant des coûts considérables liés à ces réformes. La seule manière d’y parvenir est de promulguer toutes les lois s’appliquant sur notre territoires, récupérer la totalité de nos impôts, et pouvoir signer tous les traités nous liants aux autres pays. Ces trois mesures de base (LIT) constituent l’essentiel de notre indépendance et représentent les mesures de rationalisation les plus importantes, significatives et fondamentales. Tant que nous accepterons de maintenir une structure fédérale qui nous appauvrie, nous ne pourrons pas procéder à la restructuration de notre économie, notre système d’éducation sociale et politique.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 avril 2012

    Après le rapatriment des juridictons fédérales, il faudra aussi examiner le niveau des économies qui pourraient être réalisées dans les juridictions canadiennes suivantes :
    Affaires autochtones et Développement du Nord
    Mandataires du Parlement
    Agriculture et Agroalimentaire
    Agence du revenu du Canada
    Citoyenneté et Immigration
    Environnement
    Finances
    Pêches et Océans
    Affaires étrangères et Commerce international
    Santé
    Patrimoine
    Ressources humaines et Développement des compétences
    Industrie
    Enveloppe de l’aide internationale
    Justice
    Défense nationale
    Ressources naturelles
    Bureau du Conseil privé
    Sécurité publique
    Commission de la fonction publique
    Travaux publics et Services gouvernementaux
    Agences de développement régional
    Services partagés Canada
    Transports
    Conseil du Trésor
    Anciens combattants
    Bien sûr, Option nationale ne possède pas les ressources et les budgets de recherche du Parti québécois mais il pourrait faire tout de même un bon travail de ce côté.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 avril 2012

    Vous dites que notre société ne peut pas se payer une économie de la détarification scolaire, étant donnés l'endettement et le déficit budgétaire de l'état.
    Je crois le contraire. Que se passe-t-il ou que fait un DG brillant dentreprise provée lorsque la courbe des charges (depenses) dépasse celle des produits (revenus) ?
    Il effectue un triple diagnostic : le système des dépenses, le système des recettes et le système visionnaire. L'erreur serait de sauter aux solutions aveugles de compression structurelle ou d'augmentation tarifaire.
    Dans notre cas, nous avons un grand besoin de diagnostic de la Société dans son ensemble. Ça fait trop d'années que nous procédons par patchages. Ça a l'air d'une société décadente. Et ce n'est pas un changement de gouvernement ni une éventuelle réalisation d'un pays distinct qui garantiraient l'acces à l'issue désirée.