Un récent article du journal Le Devoir laissait entendre que les québécois souhaitaient à 71% que le gouvernement du Québec offre une proposition constitutionnelle au ROC. Or, il n'est pas question qu'un gouvernement québécois fasse quelques propositions constitutionnelles que ce soit. Ce serait le meilleur moyen de se faire dire NON et une belle occasion de se faire mépriser.
Nous assistons en ce moment à une régression collective face à des décisions fondamentales et définitives qui se doivent d’être prises par les québécois. C’est une réaction normale dans la mesure où depuis 1995, la pédagogie indépendantiste a été absente et du fait qu’il n’y a pas encore de leaders suffisamment connus pour guider le peuple.
Nous devrons pourtant, un jour ou l’autre, réaliser et admettre que notre rapport de force à l’intérieur de ce régime fédéral n’existera plus jamais. Les québécois devront comprendre aussi que notre position actuelle entraine une désindustrialisation massive et dramatique qui nous condamne à la pauvreté. Nos impôts sont actuellement massivement détournés par le fédéral vers des projets créateurs d’emplois dans les provinces anglophones. Seule l’indépendance est en mesure de stopper cette hémorragie.
Le jour où nous affirmerons notre souveraineté face à Ottawa, ce sera le ROC qui nous suppliera de négocier des aménagements dans un éventuel traité. D’ici là, il faut garder le cap sur l’Indépendance. Il ne faudra surtout pas se laisser berner par les mirages du NPD. Il faudra rester lucide quoiqu’il arrive d'ici à la prochaine élection au Québec.