Après un bon départ, Jean-François Lisée cause la surprise en ravissant la deuxième place dans la course à la direction du Parti québécois, derrière Alexandre Cloutier qui consolide toutefois son avance.
Lorsqu’il s’est lancé dans la campagne, plusieurs observateurs ont vanté les qualités intellectuelles de M. Lisée, mais peu s’attendaient à le voir rallier les militants.
Avec 15 % des intentions de vote chez les sympathisants péquistes, il coiffe au poteau Véronique Hivon, qui reste à égalité statistique avec lui grâce à un appui de 14 %.
Pour M. Lisée, le sondage Léger Le Journal-Le Devoir confirme une remontée de neuf points de pourcentage depuis mai. «Jusqu’à maintenant, le seul qui pense à l’extérieur de la boîte, pardonnez l’anglicisme, c’est Jean-François Lisée et ça semble être payant pour lui», indique Christian Bourque, vice-président de la firme de sondage Léger.
Il reste cependant loin derrière Alexandre Cloutier, qui rallie 37 % des troupes péquistes, une embellie de 10 points depuis mai.
Ce précédent sondage faisait état des possibles candidatures de Bernard Drainville et Jean-Martin Aussant, qui, depuis, ont confirmé qu’ils ne seraient pas sur les rangs.
Fait à noter, M. Cloutier est aussi le candidat le plus populaire chez les électeurs caquistes, courtisés par le PQ. «L’écart se creuse entre Alexandre Cloutier et peu importe qui se retrouve deuxième. Mais on est loin d’un couronnement potentiel», souligne toutefois M. Bourque. Martine Ouellet ferme la marche avec 7 % des intentions de vote.
Meilleur deuxième
Le mode de scrutin préférentiel, choisi par le Parti québécois, pourrait favoriser le «meilleur deuxième». Tous les militants pourront sélectionner leur candidat favori, mais aussi leurs deuxième et troisième choix.
À chaque tour de scrutin, l’aspirant obtenant le moins d’appuis sera éliminé et les voix de ses sympathisants seront reportées vers les candidats toujours dans la course, jusqu’à ce que quelqu’un obtienne une majorité absolue.
À ce jeu, M. Lisée pourrait jouer les trouble-fête. «C’est le phénomène Stéphane Dion, qui était le deuxième choix de tout le monde [lorsqu’il a été élu chef du Parti libéral du Canada en 2006]. C’est un scénario qui n’est pas impossible», indique M. Bourque.
Le quart des électeurs péquistes ne se sont pas encore fait une tête.
Référendum
Les militants péquistes sont divisés concernant la tenue d’un référendum.
Si le PQ s’engageait à ne pas tenir de consultation publique sur l’indépendance d’ici 2022, 25 % d’entre eux seraient davantage incités à voter pour la formation politique, contre 28 % qui voteraient pour le parti s’il promettait un référendum.
Parmi les personnalités politiques suivantes, laquelle ferait le meilleur chef pour le Parti québécois ?
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