[VIDÉO] François Legault traite Gabriel Nadeau-Dubois de « woke »

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« Duplessis avait bien des défauts, mais il défendait le Québec, il n’était pas un woke comme le député de Gouin », a lancé le premier ministre au Salon bleu.


François Legault est-il la réincarnation de Maurice Duplessis? Gabriel Nadeau-Dubois est-il un woke? Les deux chefs de parti ont livré un cours 101 sur la définition des adversaires politiques à l’Assemblée nationale, mercredi.


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«[Gabriel Nadeau-Dubois] nous parle de Maurice Duplessis. Il avait beaucoup de défauts, mais il défendait sa nation. Il n'était pas un woke comme le chef de Québec solidaire», a lancé le premier ministre, mercredi, au Salon bleu.


Le chef parlementaire de Québec solidaire avait tout d’abord accusé M. Legault de faire sa «meilleure imitation» du chef historique de l’Union nationale.


Il lui reproche de se donner le rôle de «monarque» du Québec, alors que des millions d’électeurs ne se sentent pas représentés par lui. «Il s’est autoproclamé père de la nation québécoise. Je suis désolé de péter sa balloune, mais je pense qu’il faut que quelqu’un le fasse. Le premier ministre est le chef de son gouvernement, oui. [..] Mais il devrait se garder une petite gêne avant de prétendre incarner à lui seul le Québec en entier», a déploré M. Nadeau-Dubois.


Les valeurs de la nation


M. Legault a rétorqué en affirmant que, contrairement à Québec solidaire et au Parti libéral du Québec, qui sont, selon lui, «multiculturalistes», la Coalition avenir Québec défend les valeurs «de la nation québécoise», incarnées par le projet de loi 21 sur la laïcité de l’État. «Il y a une grande majorité des Québécois qui appuient la loi 21 sur l’interdiction des signes religieux pour les personnes en autorité, comme les policiers», a-t-il dit.


M. Nadeau-Dubois a clamé que le premier ministre n’est pas un roi, et ne peut pas «expulser symboliquement de la nation» les citoyens qui sont en désaccord avec la loi 21. «Ces gens-là sont tout autant des Québécois et des Québécoises», a-t-il dit. 





Gabriel Nadeau-Dubois a toutefois trébuché en affirmant que, comme souverainiste, «jouer à “ne touche pas à ma compétence” avec Ottawa, honnêtement, ça ne [l’]intéresse pas tant que ça». Il a bien tenté de se reprendre en ajoutant que son parti «veut tous les pouvoirs au Québec», car il veut faire un pays, mais la réplique a été immédiatement récupérée par ses adversaires.


«Donc, ce que Québec solidaire nous dit, là, c’est que, d’ici le prochain référendum, venez envahir nos champs de compétence, on aime ça», a lancé François Legault.


«Assez historique, comme déclaration, venant d’un chef de parti au Québec. Quand on commence à baisser les bras sur la défense de nos compétences, on commence nécessairement aussi à diluer notre identité. Déplorable», a ajouté le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, sur les médias sociaux. 



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Il reste toutefois à savoir ce qu’est un woke, exactement, dans l’esprit du premier ministre. Dans les corridors de l’Assemblée nationale, François Legault a indiqué à la presse parlementaire que «ce serait trop long» d’expliquer la définition de ce mot. Le ministre Lacombe n’avait pas envie de «s’embarquer» dans ces définitions. Le ministre Éric Caire a tenté l’humour en se demandant si ça servait «à faire des pad thaïs».


Pour le bureau du PM, il y a «plusieurs définitions» à ce terme, mais un woke, ce serait notamment «un chef de parti» qui va à l’encontre «des intérêts du Québec» en ne bataillant pas pour les champs de compétence des provinces.


Questionné à ce propos, Gabriel Nadeau-Dubois affirme, lui, qu’il «ne sait pas trop non plus ce que le premier ministre voulait dire en lançant cette étiquette», mais juge que «ce n’était pas un compliment dans sa bouche».


«C’est surtout révélateur que son appui aux conservateurs, ça ne passe pas, et il sait que Québec solidaire monte et ça le dérange», analyse le co-porte-parole.


– Avec la collaboration de Vincent Larin, Agence QMI


      




 


 



 


 






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