Élection historique

Tout se jouera sur le deuxième choix

L'heure des choix responsables

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Chronique de Jean-Claude Pomerleau

De prime abord, éliminons la possibilité de voter en faveur d'Alexandre Cloutier, le candidat de l'establishment, des islamistes et de... Radio-Canada. Son élection serait fatale pour la suite des choses. Il ne reste donc que Mme Ouellet et M. Lisée comme choix viables pour les électeurs.
Le programme de Martine Ouellet, que plusieurs voient à tort comme le seul à assumer ouvertement l'option souverainiste, a pourtant plusieurs failles. En voici deux principales :
La reprise du pouvoir en 2018
La stratégie de Martine Ouellet pour reprendre le contrôle de notre État repose sur une proposition qui ne passe pas le test de la réalité la plus élémentaire, soit celle de réunir les 40 % de souverainistes derrière le Parti Québécois, alors que Québec Solidaire a fait connaître clairement son intention de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions lors de la prochaine élection. Il n'y a donc aucun pacte possible avec QS. Il est temps d'en faire le constat, ce qu'a déjà fait Pierre Dubuc, de L'Aut'Journal - lequel appuie pourtant bizarrement Martine Ouellet.
Le mode d'accession à la souveraineté
Sa proposition est de mettre en place une constituante dans le but de produire la constitution d'un État indépendant, qui serait ensuite présentée lors d'un référendum. Cette proposition est directement tirée du programme de Québec Solidaire. Comme cet exercice serait ouvert à tous, ceux qui s'opposent à l'indépendance ne manqueraient pas une occasion de le faire dérailler. Sans compter ceux qui, frustrés de ne pas y voir inscrit expressément leur programme politique dans la constitution, s'en dissocieraient même s'ils sont souverainistes. Cette proposition d'assemblée constituante ouverte à tous représente un frein supplémentaire à la mise en place de l'indépendance du Québec. Comme mode d'accession à la souveraineté, la proposition de Mme Ouellet demeure belle sur papier, mais problématique dans sa réalisation concrète.
Mais si pour vous la conviction et la détermination de Martine Ouellet l'emportent sur toutes autres considérations - peu importe si son plan pour la prise du pouvoir et le mode d'accession à la souveraineté ne passent pas le test de la réalité - je vous demande de réfléchir à votre deuxième choix.
Dites-vous bien que ce deuxième choix a une portée historique et ne doit pas se faire au détriment des intérêts réels de la cause souverainiste et de la Nation. Nul besoin de camper dans un irrédentisme nocif et malsain. Il faut voir plus loin que le bout de son nez. Cette élection historique va se jouer sur le deuxième et possiblement sur le troisième décompte.
J'insiste, il n'y aura pas de second ou de troisième tours, car il s'agit d'un élection préférentielle.
Comme l'indiquent les sondages, l'élection se jouera fort probablement entre MM Lisée et Cloutier. D'où la question qui tue : voulez-vous qu'Alexandre Cloutier, un homme incapable de sortir du cadre de pensée imposé par nos adversaires, devienne le chef du Parti Québécois ?
Cet homme, encensé par un islamiste et dont la candidature est promue par l'establishment mou et les médias fédéralistes ne doit en aucun cas accéder à la direction du vaisseau amiral de l'indépendance.
Je m'adresse ici aux partisans de Mme Ouellet: peu importe votre humeur, il sera impératif d'inscrire Jean François Lisée comme deuxième choix lors de ce scrutin et de ne jamais choisir Alexandre Cloutier sur le bulletin de vote.
Certains souverainistes - les référendistes datistes - prétendent que M. Lisée a abandonné la cause en reportant le référendum d'un mandat. C'est là confondre le référendum et la souveraineté. En fait, Mme Ouellet et M. Lisée ont deux lectures différentes du contexte et de la situation; ce qui mène à des plans et des échéanciers différents, mais avec le même objectif. Ces deux candidats devraient donc se trouver dans les deux premiers choix de tous ceux qui ne veulent surtout pas d'Alexandre Cloutier à la direction du Parti Québécois.
Cette élection est historique, car elle déterminera la capacité du Parti Québécois à reprendre le pouvoir afin de mener le Québec vers l'indépendance. Nous ne pouvons pas laisser le PQ aux mains d'un homme qui adopte systématiquement le discours et la vision du monde de l'ennemi. Alexandre Cloutier signifierait la lente agonie du Parti Québécois et mènerait à l'anesthésie généralisée, voire la mort.
Tout se jouera sur le deuxième choix.
Nous sommes à l'heure des choix responsables.


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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 décembre 2016

    Bonjour M Pomerleau,
    Comment puis-je vous contacter de façon privée pour vous offrir mon aide pour vos projets de communication?
    Merci

  • Marcel Haché Répondre

    5 octobre 2016

    C'est la première fois depuis 1973... que des candidats à la chefferie ont des chances de sortir le P.Q. du rêve.
    Ceux qui se cramponnent à leur oreiller ne seraient-ils pas de ces loosers qui auraient peur de gagner ?
    J'en suis un looser.J'attend depuis longtemps que le P.Q. gagne, non pas pour tenir un autre référendum perdu, qu'il gagne tout simplement et que Nous gagnions Nous aussi.C'est ma conviction que le prochain vote à la chefferie est tout à fait historique.Méchant pensez-y bien...

  • Robert J. Lachance Répondre

    5 octobre 2016

    « Comme l’indiquent les sondages, l’élection se jouera fort probablement entre MM Lisée et Cloutier. »
    Au troisième décompte, pas au deuxième selon mon suivi de la campagne aux fichiers sur son financement de la DGEQ au 27 septembre. Pour me rendre à hier, je complète avec mon suivi sur Facebook des « en parlent », des mentions cumulées « j’aime » et des nouvelles mentions de la semaine.
    Au tableau joint, vous avez en première colonne la part des candidat.e.s en % des dons pour la campagne, en deuxième la part sur le montant total. M. Lisée gagne dans les deux colonnes. Mme Ouellet gagne ensuite en nombre de donateurs, M.Cloutier en montant des dons. En troisième colonne, PIF pour pile d’information Facebook, je suggère une correction à ajouter à une moyenne des deux colonnes précédentes.
    Au premier décompte, Lisée est en tête, pas de surprise depuis cet article de Bryan Breguet
    http://www.tooclosetocall.ca/2016/10/1-semaine-faire-dans-la-course-au-pq.html
    La surprise est Mme Ouellet en deuxième, une roue en arrière de M. Cloutier pour le financement au 27 septembre mais toute une bicyclette d’avance pour la performance de ses supporteurs sur Facebook, que je salue en passant.
    Position éphémère, M. St-Pierre Plamondon est éliminé. Quel sera le deuxième choix de ses électeurs ? J’ai supposé à 60 % M. Lisée, 30 M. Cloutier et 10 Mme Ouellet. À ce compte, M. Cloutier passe en finale plutôt que Mme Ouellet.
    J’ai laissé la suite à votre discrétion; j’ai répartis le 30,6 % des deuxièmes choix des partisans de Mme Ouellet en premier choix en proportion des pourcentages du deuxième décompte. Il serait étonnant que le gagnant soit autre que M. Lisée.
    Autrement qu’indiquent les sondages, l’élection se jouera fort probablement entre MM Lisée et Cloutier. Le résultat relèverait en troisième décompte des deuxièmes choix des partisans de Mme Ouellet comme premier choix.

  • Lise Reid Répondre

    5 octobre 2016

    A.C. ne sera sur aucun de mes choix...et pour cause...

  • Florian Jutras Répondre

    4 octobre 2016

    Les efforts de promotion de l'indépendance ont rencontré deux murs principaux.
    Le référendum et le politique.
    Le référendum est un piège que les adversaires ont vite fait de refermer sur nous.
    L'indépendance politique et le langage et les débats politiques ne rejoignent qu'une minorité de Québécois.
    L'indépendance se fera par la base et pour la base ou ne sera pas.
    Le P. Q pour réaliser l'indépendance doit se tourner vers la base non principalement pour la convaincre mais pour la mobiliser. On s'engage plus dans ce qu'on fait que dans ce que les autres pensent.
    Qui peut être le meilleur chef pour le PQ ? Celui ou celle qui peut le mieux amorcer ce virage et développer des ateliers d'indépendance dans tous les lieux et champs du vivre ensemble québécois.
    Mobiliser avant de convaincre. Mobiliser pour relever les défis du futur. L'indépendance multiforme avant le référendum. Faire le pays avant de le dire. Rallier avant de voter et non rallier pour voter. Le Québec et ses régions avant son parlement.

  • Louis Lapointe Répondre

    4 octobre 2016

    Seuls les partisans de Paul St-Pierre Plamondon ne voteront pas de façon stratégique à compter du deuxième tour. Dans tous les autres cas, le vote déterminant risque d’être celui du troisième tour. Voyons pourquoi.
    Imaginez que vous êtes un partisan d’Alexandre Cloutier et que vous ne voulez pas que votre vote aille à Lisée. Au deuxième tour vous devez donc voter pour un candidat qui n’a aucune chance de battre votre candidat afin de minimiser les risques. Au deuxième tour vous votez donc pour Paul St-Pierre Plamondon qui perdra au 1er tour et au troisième vous votez pour Martine Ouellet qui risque d’être éliminée dès le deuxième tour.
    Suivant la même logique, si vous êtes un partisan de Lisée, vous votez pour St-Pierre Plamondon au deuxième tour et Ouellet au troisième.
    Si vous êtes un partisan de Martine Ouellet, vous aussi vous votez pour St-Pierre Plamondon au deuxième tour et là arrive la minute de vérité, vous devez choisir entre Lisée et Cloutier au troisième tour.
    Donc, sauf dans le cas des partisans de St-Pierre Plamondon, si tout le monde vote stratégique, le vote important risque de devenir celui du troisième tour. Lisée ou Cloutier.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2016

    Je crois que les trois types qui se présentent ne méritent pas de représenter le
    parti de René Lévesque. Ils devraient se présenter plutôt pour la CAQ. pas plus.
    Les Desmarais, GESCA, TVA et tous ces apparatchik du PQ, sans compter les
    misogynes ont tout fait pour recaler Martine Ouellet. Je pense, entre autre, à cet
    insipide et mal élevé de Luc Lavoie (vivement feu Jean Lapierre!) qui déconne
    Sur les ondes de LCN avec Paul Larocque. C'est pathétique le sort qu'on
    réserve encore aux femmes en politique en 2016.Je trouve cette Martine
    extraordinaire. Elle a tenu le coup envers et contre tous. Encore hier, aux débat
    à Québec, JFL a osé lui dire (à propos du bilinguisme qu'il a voulu instaurer à la
    STM. "Tu vas arrêter de m'achaler avec ça!!".
    Je n'en reviens pas comme les hommes surtout, au Québec manque d'audace
    et d'envergure. On a mangé deux grosse claques en avril 2014 et le 2 mai
    2016. Il faut pas se laisser avoir comme ça par deux opportunistes qui ont
    seulement le goût du gros "trip" politique. L'heure est grave. Sachons saisir
    notre chance d'avoir un pays quelque part dans 6 ans. Pas plus tard.
    Votons Martine Ouellet. Osons nous assumer une fois pour toute.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2016

    @ Gaston Carmichael, 4 octobre 19h41
    « Et, si Lisée est notre premier choix, que devrait-on inscrire comme deuxième choix ? »
    Plamondon.
    ***
    @ « J.-C. Pomerleau au sujet des positions de Martine Ouellet ou envers un autre candidat sont non fondées. Tout simplement et éclairé.e par de bons conseillers, chaque candidat peut toujours ajuster son tir, ses priorités »
    Imaginez seulement si Martine Ouellet devait prendre la décision de reporter le référendum, l'effet sur le parti.
    D'autre part sur le référendum, je penses avoir fait la démonstration qu'il ne mène pas nécessairement à la souveraineté, à cause du braquage antidémocratique d'Ottawa, à moins d'avoir bâti le rapport de force favorable avant de passer à l'acte :
    http://vigile.quebec/Le-piege-referendaire-comment-s-en
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2016

    Et, si Lisée est notre premier choix, que devrait-on inscrire comme deuxième choix?

  • François A. Lachapelle Répondre

    4 octobre 2016

    J'avoue que mon choix du ou de la prochaine chef du Parti québécois n'est pas évident. L'important pour le-la nouveau.elle chef est de rallier le plus grand nombre de Québécois.es à une vision renouvelée du Québec.
    La vision actuelle que les Québécois ont de leur pays est spoliée par les néo-libéraux du Gouvernement Couillard, en droite ligne de l'héritage Charest depuis 2003.
    Puisque la politique évolue rapidement, les craintes d'immobilisme exprimées par J.-C. Pomerleau au sujet des positions de Martine Ouellet ou envers un autre candidat sont non fondées. Tout simplement et éclairé.e par de bons conseillers, chaque candidat peut toujours ajuster son tir, ses priorités. La souplesse n'est pas exclue de la stratégie politique que ce soit celle de l'un ou l'autre des candidats.
    Concernant le refus des Québécois.es de voter à un prochain référendum, il y a beaucoup de manipulations sur ce sujet qui n'ont pas grand valeur. Je cite cet extrait du livre LE CODE QUÉBEC aux Éd. de L'Homme, 2016: « La majorité des Québécois préfèrent ne pas choisir ... Trois mois avant le référendum de 1995, la plupart des Québécois ne voulaient pas de référendum. Cela ne les a pas empêchés de voter pour le Oui à 49,4%. »
    Je miserais ma chemise que cette répétition du refus des Québécois devant un prochain référendum est une stratégie fédéraliste.