Clarté référendaire : Trudeau ne veut pas comparer le Québec au Royaume-Uni

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Pee-Wee Trudeau vient de se faire voler sa matraque par les Britanniques

Les électeurs britanniques ont voté jeudi dernier pour le retrait de leur pays de l'Union européenne (UE) dans une proportion de 51,9 %. Dans le cas d'un référendum au Québec, un tel résultat serait-il suffisamment clair pour qu'Ottawa l'accepte?
Justin Trudeau n'a pas voulu s'aventurer sur ce terrain. À ses yeux, la clarté britannique n'est pas nécessairement exportable au Canada.
« C'est très difficile de transférer des leçons référendaires d'une juridiction à une autre », a-t-il déclaré mardi en conférence de presse au parlement, après sa rencontre bilatérale avec le président mexicain Enrique Pena Nieto.
« Nous respectons l'ensemble des règles du jeu que la Grande-Bretagne a mises pour son référendum, et de tisser des liens ou des parallèles avec une situation au Canada, je pense que ce n'est pas particulièrement utile », a poursuivi M. Trudeau.
Le premier ministre canadien, qui avait affiché sa préférence pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE, a reconnu la validité du choix des Britanniques dès le lendemain.
Le camp indépendantiste en a pris bonne note.
Le Bloc québécois a rapidement saisi la balle au bond, concluant que Justin Trudeau venait ainsi d'envoyer le signal qu'une majorité de « 50 % plus un » suffisait à valider une décision référendaire au Québec.
Par la bouche de son député Luc Thériault, la formation indépendantiste en a profité pour ramener sur le tapis une demande de longue date : l'abrogation de la loi sur la clarté référendaire.
Cette loi a été adoptée en 2000 sous le gouvernement libéral de Jean Chrétien dans la foulée du dernier référendum sur la séparation du Québec, en 1995. La consultation s'était soldée par une courte victoire du « Non » (50,58 %) sur le « Oui » (49,42 %).
La loi n'établit aucun seuil précis à la reconnaissance d'un résultat dans le cadre d'un référendum, stipulant tout au plus qu'une majorité claire à une question claire est requise.
Pendant la campagne électorale, le premier ministre Trudeau avait été pressé de se prononcer sur ce qui serait, selon lui, un pourcentage acceptable. Il n'a jamais donné de réponse claire à cette question.


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