Bombardier: préserver sa propriété canadienne

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Pour Bombardier, le danger vient d'Ottawa

La question de l’aide financière du gouvernement pour compléter le financement du programme de la CSeries suscite un vif débat au sein de la communauté d’affaires canadienne. Si l’on en croit ce qui est rapporté dans les médias, les négociations entre le gouvernement et Bombardier semblent soumises à des pressions visant à faire modifier la structure du capital-actions de l’entreprise. Or, ce geste poserait un grave risque pour le maintien de la propriété canadienne de ce leader mondial et créerait un précédent qui pourrait toucher d’autres fleurons de notre économie. C’est une erreur que le Canada ne peut se permettre.

Dans le contexte actuel, où le prix de l’action de l’entreprise et la valeur du dollar canadien sont bas, Bombardier et ses actifs représentent une cible de choix pour les grands avionneurs étrangers. Les actions à droit de vote multiple représentent l’un des seuls remparts quant à cette possibilité et à l’activisme de certains actionnaires motivés par les gains à court terme. Transformer les actions à droit de vote multiple en actions ordinaires mettrait sérieusement à risque l’entreprise par rapport à des offres d’achat hostiles. Les Canadiens doivent s’inquiéter des conséquences qu’aurait ce changement à la structure de gouvernance.

Gage de performance et de stabilité

Des études menées par PwC, 5i Research, l’Université de Toronto et IGOPP ont démontré que la performance boursière des entreprises contrôlées par des actions à droit de vote multiple est égale, sinon supérieure à celle des entreprises à contrôle diffus. La structure de gouvernance de Bombardier n’est pas le facteur responsable des défis auxquels l’entreprise a fait face au cours des dernières années. Ces défis sont plutôt liés aux conditions qui prévalent dans l’industrie aéronautique mondiale lorsqu’une entreprise entreprend un projet aussi ambitieux que la CSeries. On peut même soutenir que la structure actuelle a permis aux gestionnaires de maintenir le cap sur la vision et les objectifs corporatifs à long terme, et ce, malgré un contexte d’incertitude.
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