Guy Ouellette réintègre le caucus libéral

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Les Libéraux désavouent l'UPAC

(Québec) Guy Ouellette revient dans le caucus libéral. Les députés de Philippe Couillard ont accepté de le réintégrer à leur équipe, mardi, malgré l'enquête policière qui continue de se pencher sur son cas.


Au terme d'une réunion des députés libéraux, la présidente du caucus, Filomena Rotiroti, a annoncé le verdict aux journalistes en début d'après-midi.


«Le caucus a décidé de réintégrer M. Ouellette», a-t-elle simplement déclaré, refusant de répondre aux questions.


«Je suis très heureux de retourner au caucus libéral», a réagi le député au terme d'une rencontre avec Mme Rotiroti et la whip libérale, Nicole Ménard.


 


Les discussions se poursuivent pour savoir si M. Ouellette pourra redevenir président de la Commission des institutions, laquelle se penche sur le projet de loi 107 qui touche le statut de l'UPAC. C'est précisément ce corps policier qui a arrêté M. Ouellette le 25 octobre dernier.


Guy Ouellette s'est lui-même retiré du caucus libéral après son arrestation. Il demandé par écrit à M. Couillard de le réintégrer à son équipe. En point de presse à son arrivée à l'Assemblée nationale, mardi, il a justifié sa requête par le long bras de fer qu'il entrevoit entre ses avocats et ceux des policiers.


«Les processus techniques qui ont été engagés par différents avocats au dossier laissent penser que ça va être très long, a-t-il expliqué. Et je ne veux pas être la victime de ces longueurs-là.»


L'ex-policier a dit ne pas croire que l'enquête policière qui le vise le disqualifie de la présidence de la Commission des institutions.


«J'ai toujours été très objectif, a indiqué M. Ouellette. J'ai 48 ans de service public, au service de la population. Je vous dirai que je ne pense pas que ça devrait me disqualifier. Les commissions parlementaires sont à la recherche de la vérité et sont le dernier rempart des citoyens du Québec pour s'assurer qu'il y ait une reddition de comptes des organismes publics.»


Le député a assuré n'avoir «absolument aucune dent» contre l'UPAC. Il s'était pourtant dit victime d'un «coup monté» de sa part lors d'un discours le 31 octobre.


Dans sa lettre au premier ministre, M. Ouellette souligne qu'avec les conditions posées par le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, sur l'accès à l'ordinateur et au téléphone cellulaire du député de Chomedey, il y aura «plusieurs étapes (qui) devront être suivies minutieusement». Tous les procureurs au dossier en sont conscients, a souligné M. Ouellette.


Pour expliquer son départ initial du caucus libéral, il rappelle la fébrilité qui a suivi son interrogatoire de six heures par la police. «Ma priorité fut d'éviter à mes collègues une position inconfortable», écrit-il.


Il raconte dans sa lettre avoir dû téléphoner à ses enfants en pleine nuit pour pouvoir récupérer son auto, et qu'il n'avait pu réintégrer son domicile parce que la police avait endommagé la serrure dans sa perquisition.


Le député a aussi dénoncé les «dommages collatéraux énormes», qui ont découlé de son arrestation. Il a dit s'inquéter aussi que sa participation à des missions à l'étranger puisse être remise en question. Il a également évoqué la «perte de revenus substantielle et importante» entraînée par la perte de ses responsabilités comme président de la Commission des institutions.


M. Ouellette a également produit une lettre de l'exécutif libéral de sa circonscription de Chomedey, qui dit «appuyer et soutenir les démarches (du député) qui demande sa réintégration au caucus libéral ainsi qu'à la Commission des institutions à titre de président».


Quelques minutes avant le point de presse de M. Ouellette, le gouvernement Couillard a annulé la séance de cette Commission, où la majorité libérale voulait choisir le député Pierre Reid comme président pour remplacer Guy Ouellette.



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