Bilinguisme: Pauline Marois persiste et signe

La SSJBM croit plutôt que plus la maîtrise de l'anglais est élevée, plus le cégep anglophone est attirant

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PQ et bilinguisme



Hugo Fontaine - Malgré l'opposition de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM), qui croit qu'un renforcement de l'enseignement de l'anglais au primaire et au secondaire augmentera l'afflux vers les cégeps anglophones, Pauline Marois souhaite toujours mettre de l'avant l'objectif que tous les Québécois soient bilingues à la sortie du secondaire.


«Je crois que tous les parents croient bon et demandent que leurs enfants apprennent une deuxième langue, voire une troisième langue, dit Mme Marois. Et si ces enfants connaissent mieux l'anglais au secondaire, peut-être auront-ils moins le goût d'aller suivre un cours en anglais au cégep.»
«Il faudrait d'ailleurs être plus exigeants envers les cégeps anglophones pour que les étudiants en sortent avec une meilleure connaissance du français, a ajouté Mme Marois. L'un ne va pas sans l'autre.»
Il reste que le projet suscite certaines inquiétudes.
Par voie de communiqué, la SSJBM et son président ont indiqué que la thèse voulant que les allophones soient poussés vers les cégeps anglophones en raison de la faiblesse de l'enseignement de l'anglais dans les écoles secondaires francophones «est une spéculation gratuite qui ne s'appuie sur aucune étude». La SSJBM croit plutôt que plus la maîtrise de l'anglais est élevée, plus le cégep anglophone est attirant.
Par ailleurs, Pauline Marois proposera à nouveau la semaine prochaine d'ajouter à la Charte québécoise des droits et libertés une clause interprétative reconnaissant que le français est la langue commune. Cette proposition était incluse dans le projet de loi péquiste sur l'identité, présenté l'automne dernier.
«Je crois que ce pourrait être intéressant de rouvrir le débat, si le premier ministre et le chef de l'opposition sont d'accord.»
Si le débat linguistique se poursuit de plus belle au Québec, il prend parfois une tangente que n'apprécie guère Mme Marois. «C'est très malsain, parce que le gouvernement a caché des études et cela insécurise les gens.»
Pauline Marois a répondu aux questions des journalistes après un discours prononcé hier à Montréal dans le cadre du colloque «Bâtissons l'avenir», organisé par Force Jeunesse et le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.
La chef du Parti québécois a offert aux quelque 200 jeunes de 18 à 35 ans un discours à saveur économique, dans lequel elle a parlé d'intervention ciblée de l'État, de création de richesse et d'une limitation de l'augmentation de la dette.
Elle a aussi rappelé l'importance pour le Québec de «rendre attrayant l'investissement privé», en abolissant la taxe sur le capital et en diminuant le fardeau fiscal des entreprises.
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Pauline Marois (Photo Patrick Sanfaçon, La Presse)
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