Une rhétorique ouverte et accommodante

Amir Khadir et la relativité du concept de solidarité

Les propos du député de Québec Solidaire sèment l'indignation

Recomposition politique au Québec - 2011

Oui, le projet de faire du Québec un pays libre et démocratique appartient à l'ensemble des Québécois et ne peut être approprié exclusivement par aucun parti politique ni fusionné à une idéologie de gauche ou de droite. Outre l'ensemble des membres du Parti québécois, il y a beaucoup de membres silencieux du parti libéral, de Québec-Solidaire, du NPD, de l'ADQ et même du regroupement de Monsieur Legault qui sont, plus ou moins discrètement, en faveur de l'indépendance. Plusieurs se taisent parce que dans certains partis ils risquent tout simplement l'exclusion. La différence entre les partis c'est qu'un seul d'entre eux, à ce jour, est engagé sans réserve en faveur de l'indépendance. Tous les autres trouvent les moyens d'éviter, de détourner, de contourner ou de se distancier du projet. C'est tellement plus facile pour être élu de s'en tenir à des sourires que de mettre son avenir politique en jeu pour défendre la libération de son pays.
À l'instar du printemps arabe, de tous les coins du Québec, des initiatives populaires et pacifiques en faveur du rassemblement des Québécois en faveur de l'indépendance de leur pays réussiront inéluctablement à mobiliser une majorité d'entre eux, qu'ils soient de n'importe quelle origine ou parti politique. Il faudra ce jour-là confirmer par la voie démocratique ce choix collectif et un référendum démocratique sera alors nécessaire. Le Parti québécois est le seul parti politique qui s'engage à tenir inconditionnellement ce référendum. C'est quand même quelque chose ! Si le Parti québécois n'est pas élu, il n'y aura pas de possibilité de référendum.
Que propose le parti Québec-Solidaire : en gros, une démarche citoyenne débouchant sur une constituante afin de s'assurer que le projet de notre devenir collectif favorise l'orientation socialiste. Cela veut dire une forme de souveraineté "ouverte", peut-être, à la condition que le nouveau pays ait une constitution de gauche.
Qu'on soit de gauche ou de droite, il faut se rendre compte que d'associer le projet d'indépendance à une orientation de gauche ou de droite, c'est fabriquer un double-particularisme indigeste qui ne trouvera jamais de majorité à moins d'une vague qui ne tarderait pas à refluer - n'est-ce pas la propriété des vagues que de se retirer rapidement - et c'est réduire à zéro les chances de faire l'indépendance.
Déjà l'adhésion individuelle au projet d'indépendance demande un cheminement personnel et du courage de la part des citoyens, si en plus on veut leur faire avaler de force le socialisme de Québec Solidaire, avec ses connotations marxistes léninistes anachroniques, cela ne réussira jamais à rassembler durablement une majorité de Québécois. Ce discours tente d'emprisonner les Québécois dans une même rhétorique complaisante indépendantistes, gauchistes, multiculturalistes, alors que ces débats devraient être menés indépendamment les uns des autres.
Il fait aussi miroiter aux démunis que l'élection d'un gouvernement Québec-Solidaire suffirait à régler les inégalités. Aucun parti socialiste n'a jamais réussi durablement cet exploit. L'amélioration de la condition humaine d'un peuple requiert au préalable l'appropriation de son destin et un long travail sur toutes les structures culturelles et économiques de la société. Il ne se règle pas par la lutte des classes.
Ainsi, l'indépendance est un processus irréversible alors qu'il existe dans nos sociétés un va-et-vient politique entre la gauche et la droite qui assure un équilibre entre égalité et liberté.
Qu'on se donne d'abord un pays et ensuite tous les partis politiques, qu'ils soient de gauche, centristes ou de droite, auront la chance de proposer leurs programmes aux électeurs. Cela est le contraire du projet de Québec Solidaire, comme si l'on pouvait faire du socialisme un choix irréversible et permanent et de l'indépendance une position aléatoire. C'est tout-à-fait la position du NPD.
Québec Solidaire qui veut plaire à tout le monde a continuellement tergiversé avec l'idée d'indépendance. Ce parti se complaît aussi dans la laïcité ouverte et les accommodements qui sont le contraire de la véritable laïcité.
L'indépendance est un choix identitaire, de non négociable sinon on demeure dans la "gestion de la dépendance" (le mot est de Marcel Rioux qui n'était pas un homme de droite). On est pour ou contre l'indépendance mais on ne peut pas être pour à la condition de quelque chose d'autre que la démocratie et la liberté.
Un seul article dans le programme du Parti québécois qui reprendrait la vision de Jean Daniel, l'éditeur du Nouvel Observateur (No 2426) :

" la (liberté) sans (l'égalité) aboutit à la jungle des compétitions. L'égalité sans la liberté mène à l'uniformité et à la tyrannie. Ne jamais séparer non plus le souci de la création de richesse du souci de leur répartition. C'est l'homme qui reste le but de toute création."

suffirait à rassurer les militants de Québec-Solidaire. Nul besoin de la cérémonie d'une interminable, infantilisante et heureusement improbable constituante à la Québec-Solidaire qui - imaginez le plaisir de La Presse - enlisera à tout jamais les énergies des forces vives avec le projet d'indépendance.
En ce qui concerne la question de la division du vote indépendantiste, elle est bien simple : il faut examiner comment la division des deux partis politiques d'opposition à l'hôtel de ville de Montréal due à l'opportunisme aveuglant de leurs dirigeants respectifs a assuré la reconduction sans aucun effort du parti au pouvoir. Ceux qui pensent que la politique peut se faire sans stratégie risquent malgré leurs bonnes intentions d'être au même point dans un siècle.
Quant aux propos condescendants et narcissiques d'Amir Khadir la semaine dernière, à l'égard de sa contribution personnelle et assumée à la défaite de Gilles Duceppe, ils constituent une désolante erreur politique qui démontre que pour lui l'indépendance est un accessoire et non un but ultime. Ne blâmez pas ceux qui sont demeurés fidèles et solidaires à Gilles Duceppe, d'en être profondément indignés.
De mon point de vue, les improbables excuses d'Amir Khadir ne suffiront pas. Sa déclaration démontre l'impasse politique dans laquelle il se trouve coincé. Ce n'est pas la première fois. Il est encore temps pour une coalition entre l'unique député de Québec-Solidaire et le parti Québécois qui vaudrait bien le sacrifice de son parti s'il arrivait à faire ajouter une clause de solidarité sociale au programme du parti Québécois. Autrement, il risque de s'isoler de plus en plus dans des actions narcissiques et caricaturales.


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17 commentaires

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    9 juin 2011

    @ Gabriel Proulx, co-porte-parole du Parti communiste du Québce (PCQ).
    Monsieur Proulx, vous voilà maintenant socialiste.
    Si c'est verser dans l'illogisme que d'avoir un point de vue différent d'une idéologie MLF désuète, je veux bien être à vos yeux illogique. L'idée me plaît et je peux vivre avec. Je suis même prêt à porter un T-shirt avec le mot ILLOGIQUE écrit dessus. Je pourrais aussi être envoyé au Goulag pour rééducation et ensuite publier ma biographie à New York et j'aurais du succès. Ne vous fâchez pas, je blague ! Je vous ai dit le respect que j'ai pour vous, votre parti et vos camarades et je maintiens cette position pas du tout illogique. De mon côté, je refuse la lutte des classes et la division de la société qui en résulte autant que le capitalisme sauvage qui divise la société tout autant et je pense qu'on peut corriger les injustices sociales telles que la pauvreté et l'exclusion sans faire la révolution mais il faut travailler fort pour y arriver et aussi avoir de l'aide. Quand vous méprisez mon jugement vous faites fausse route et vous discréditez un ami. Ce que j'aime des gens de gauche, c'est qu'ils ont du coeur et que derrière leur choix politique il y a de l'indignation. La vie dans une dictature communiste est pourtant un enfer privé de liberté.

  • Gabriel Proulx Répondre

    9 juin 2011

    Non, monsieur Tétreault, c'est vous qui faites erreur.
    Je suis socialiste et membre de QS (qui n'est malheureusement pas socialiste au moment où j'écris ces lignes) et je ne suis pas nécessairement d'accord avec l'idée de la constituante comme outil pour atteindre l'indépendance, je le reconnais, mais ce serait par contre formidable pour déterminer la suite des choses, les lignes directrices de la constitution définitive d'un Québec indépendant (suite à la constitution temporaire sur laquelle les forces indépendantistes et souverainistes devront s'entendre avant un vote à l'Assemblée nationale sur une déclaration unilatérale d'indépendance du Québec, suite à une élection générale sur le thème claire de l'indépendance du Québec qui donnerait aux forces indépendantistes la double majorité). La «gouvernance souverainiste» de Marois et de sa clique de pro-lucides soumis aux grands médias (tous fédéralistes et oui, cela comprend aussi Quebecor de PKP, qui possède également la très francophobe Sun Media), cela ne nous mènera jamais à l'indépendance nationale tant souhaitée. Au mieux, peut-être qu'Ottawa donnera un jour au PQ de la clique de Marois, les commandes d'une république de bananes, complètement soumise économiquement et diplomatiquement aux intérêts d'Ottawa et de Washington! Passer d'une colonie à un protectorat, ce n'est pas une grande différence, quand bien même qu'on aura notre hymne nationale et un siège à l'ONU! Le peuple québécois forme une nation avec un potentiel beaucoup plus élevé que ça!
    Malheureusement, vous versez dans l'illogisme et l'anticommunisme primaire en vous réfugiant dans une propagande de peur à la même saveur que celles utilisées par les fédéralistes contre l'indépendance lors des précédents référendums. Vous cherchez à effrayer en évoquant une «théocratie marxiste féministe» imaginaire, vous obstinant à mélanger la gauche et les fédéralistes, un raccourci intellectuel des plus faibles. En fait, c'est bien l'état capitaliste qui forme une théocratie, avec ses fables des «chances égales à la naissance» et son dogme de la croissance éternelle! Aujourd'hui, afin de masquer les crises économiques successives* et le chômage, l'état capitaliste se repli, comme la Rome décadente en son temps, sur «le pain et les jeux», le but étant que la petite populace oublie ses problèmes en encourageant des sportifs déconnectés de leur réalité quotidienne et élevés par les grands médias au rang de quasi demi-dieux.
    *Notez que le capitalisme s'effondre à tout les 15 ans environ, puis vient le temps de le «relancer» en donnant l'argent des pauvres et de la classe moyenne aux plus riches qui, selon le dogme capitaliste officiel de la pensée magique, sont censés «créer des emplois et de la richesse». En réalité, le capitalisme occidental serait un retentissant échec s'il n'avait pas la capacité de piller les innombrables ressources des peuples des anciennes colonies. Cela mène au stade suprême du capitalisme : l'impérialisme.

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    7 juin 2011

    @ ssauvé : Monsieur Votre syllogisme basé sur une prémice astrologique ne me fera pas avaler votre constituante à la sauce LotoQuébec. Imaginez 500 jurés choisis au hasard se faisant haranguer par le prêdicateur moraliste Amir Khadir auraient tôt fait de nous faire sombrer dans une théocratie marxiste léniniste féministe fédéraliste de surcroit. Très peu pour moi.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    7 juin 2011

    Navré de couper court à vos discussions mais le fond de l'histoire est celui-ci.
    La crise économique avec un grand "C" est à quelques milles de nous. Cette crise profitera à ceux qui détiennent et abusent de leur pouvoir. Desmarais et Charest s'en donnent à coeur joie. Ils ont excellé dans l'art de diviser pour regner. DONC, IL EST IMPERATIF QUE D ICI les 12 PROCHAINS MOIS, on se donne les moyens de remettre le peuple au pouvoir. COMMENT ?
    En faisant tabula rasa des partis actuels.
    En créant un parti arc-en-ciel qui regrouperaient tous les députés nationalistes Québecois (Fédéral et provincial).
    En créant une assemblée constituante (+- 500 citoyens au hasard comme un juré)ni de droite, ni de gauche. Sa direction: Fixer les indicateurs et les cibles de souveraineté (santé, environnement, économie, etc.
    Pour le reste, navré de vous l'écrire....mais un temps précieux est perdu.

  • Gabriel Proulx Répondre

    2 juin 2011

    @ Maude Levasseur
    Vous n'avez apporté aucun élément nouveau à votre discours et je maintiens mon affirmation quant au fait que votre petite campagne contre Amir Khadir et Québec Solidaire sur ce site, est basée sur un tissu de mensonges.
    Vous affirmez : «Amir Khadir a été membre et est toujours membre du parti communiste», ce qui est totalement faux. Étant moi-même membre de la direction du Parti communiste du Québec (un parti résolument indépendantiste, contrairement à ce que vous affirmez en vous basant sur du vent), je peux témoigner du fait qu'Amir Khadir n'est malheureusement pas membre de notre parti et ne l'a jamais été. Son père est un ancien membre, ce qui est une grosse différence.
    Vous lancez ensuite ceci : «C’est le parti communiste qui dirige QS et son président est M. Benoît Renaud de l’UFP.» ... Je répondrai en remettant en question la pertinence de ce «lien» : Benoît Renaud n'est pas membre du PCQ et l'ex UFP, ce n'était pas le PCQ. L'UFP signifiant «Union des Forces Progressistes», le PCQ, faisant partie des forces progressistes, s'est à l'époque joint à cette union. Depuis, l'UFP a fusionné avec l'Option citoyenne de Françoise David, afin de créer Québec Solidaire. Ce n'est que plus tard que le PCQ a été reconnu comme «collectif officiellement reconnu» au sein de ce parti. Je vous ferai remarquer que le groupe nommé «décroissance conviviale» figure au nombre des collectifs reconnus de QS et que même si je ne suis pas nécessairement d'accord avec leurs idées, je ne me suis pas opposé à leur intégration parmi les collectifs reconnus. Québec Solidaire a ses défauts d'organisation, mais la présence de collectifs en son sein n'en est pas un. Nommez-moi un seul membre de la direction qui soit membre du PCQ, juste pour voir. Nous au PCQ, nous ne faisons pas de noyautage hypocrite dans QS, contrairement à certains trotskystes malhonnêtes, sectaires et minoritaires, issus d'un groupe nommé «Gauche Socialiste».
    Pour le reste, je ne m'attends pas à ce que mon commentaire, qui sert surtout à éclaircir les faits que vous déformez devant tout le monde, vous fasse changer d'avis. Je n'en demande pas tant à une personne qui semble s'abreuver aux fantaisies libertariennes de chasse aux sorcières communistes d'Éric Duhaime, ce petit fasciste sioniste adorateur du régime d'Augusto Pinochet.
    Je fais référence à cela afin de vous montrer que votre campagne de propagande est vaine, infantile et indéfendable, après que M. Oscar Fortin ait exposé aux lecteurs de son article du 25 mai intitulé «Une coalition s'impose entre QS et le PQ», toute l'étendue du révisionnisme historique auquel vous vous adonnez sur ce site, notamment sur le cas de l'histoire du Chili, que vous avez honteusement sali dans le cadre de votre campagne de peur contre Amir Khadir, QS et le PCQ.
    En quoi votre tissu de mensonges sert-il la cause de l'indépendance, madame Levasseur?

  • Gabriel Proulx Répondre

    2 juin 2011

    @ Gérald McNichols Tétreault
    Vous me semblez être un individu raisonnable et je crois, en y repensant, que j'ai peut-être confondu une certaine émotivité de votre part, avec une attitude rancunière. Il n'empêche qu'en dehors de notre adhésion commune à l'indépendance de notre nation, il se peut que nos différences idéologiques, bien présentes dans votre texte, nous fassent nous entrechoquer. C'est normal.
    Mes propos sur «la rage dans les yeux» et le blâme irresponsable jeté sur QS pour la défaite du Bloc, doivent être interprétés comme une critique plus large de ceux qui pourraient se reconnaître dans ma dénonciation. Cela ne s'adressait pas à vous particulièrement. Ce que je lance, c'est un appel au dialogue et un arrêt des concours de «lancers de boue» qui semblent faire rage en ce moment dans le mouvement souverainiste, comme l'ont malheureusement démontré des interventions récentes, comme celles de Raymond Archambault ou de Maude Levasseur, sur ce forum même. Quand je parle de «souverainistes» dans ce commentaire, c'est pour faire référence à ces indépendantistes fermés au débat qui, bien qu'ayant appuyé le Bloc aux dernières élections fédérales, pensent à tort qu'ils vont «aider» la cause indépendantiste en semant la bisbille et la division un peu partout, comme si leurs insultes étaient censées prouver que le PQ doit conserver l'exclusivité de l'indépendance et que ceux qui ont un problème avec le discours de droite néolibéral de ce parti n'ont qu'à se la fermer et rentrer dans les rangs, en attendant que «nos élites» se décident un jour à «arrêter le niaisage» et à faire l'indépendance.
    Aux indépendantistes de droite qui voudraient reprocher à Québec Solidaire le choix de son orientation à gauche et/ou sa création en elle-même, je répondrai que le PQ devrait cesser de s'aligner sur la droite néolibérale des lucides dans le but hasardeux d'aller piquer quelques autonomistes mous à l'ADQ, un parti de droite fermement fédéraliste. Il faudrait plutôt se concentrer sur la réforme de notre anachronique mode de scrutin, ce qui éliminerait la notion même du «vote utile». Malheureusement, les élites du PQ ne semblent pas vouloir voir l'embûche que constitue ce système pour l'accession à notre indépendance.

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    29 mai 2011

    @ Monsieur Gabriel Proulx, co-porte-parole du Parti communiste du Québec (PCQ) et membre de Québec Solidaire:
    Première précision : Nonobstant le fait que je n'adhère pas à votre parti, à son analyse et à son projet politique, je respecte la sincérité et je salue avec respect votre implication politique et celle de vos camarades du PCQ et j'affirme que chaque parti politique a le droit d'exister et d'être reconnu à la condition qu'il respecte les règles de la démocratie, des droits de la personne, de la liberté d'expression et qu'il ne s'adonne pas à la violence. J'ai lu dans les textes publiés par votre parti l'engagement de respecter ces conditions. Chaque parti politique, quelle que soit sa taille, apporte quelque chose à la vie démocratique. Chaque citoyen qui s'implique dans l'un de ces partis participe à l'édification de la société et mérite notre respect. Je ne suis donc pas en guerre contre l'existence du parti communiste du Québec ou l'existence de Québec Solidaire d'autant plus qu'ils appuient le projet de faire du Québec un pays libre et démocratique. J'ai aussi constaté dans ma recherche que le PCQ avait donné son appui au Bloc Québécois dans un article que vous avez publié sur site officiel du PCQ en tant que co-porte-parole de ce parti le 26 mars 2011.
    Deuxième précision : Ce que je dénonce c'est le double-discours des partis qui se prétendent indépendantistes alors qu'ils posent une condition à l'effet que le projet de ce pays incorpore au préalable la suprématie leur propre vision politique ou de leur idéologie, qu'elle soit de gauche ou de droite. Je suis personnellement d'avis que les idéologies emprisonnent les personnes tout autant que les régimes politiques qui les soutiennent ou les nations qui maintiennent d'autres nations en subordination. Mon message est que l'urgence est d'être "maîtres chez-nous" et de laisser ensuite les citoyens de notre nouveau pays libre et démocratique choisir librement et démocratiquement des orientations politiques qui seront données. Ce long et laborieux débat ne pourra être entrepris qu'après l'indépendance. Les orientations adoptées seront forcément aléatoires et ne conviendront que pour un temps. Chaque génération pourra apporter librement sa contribution à la lente édification du pays qui est l'objet même de son existence et qui sera l'affaire de toutes les générations de Québécois qui se succéderont les unes aux autres tant qu'existera le pays. Bien entendu, ces orientations ouvriront la porte aux défis qui attendent le Québec aux chapitres de son rôle à venir sur la scène internationale - on n'a qu'à penser à la honte que représente le refus canadien de participer aux plans de relance de la Tunisie et de l'Égypte - de la résolution de l'immense scandale que représente la pauvreté et l'inégalité des chances dans notre société, de l'échec des politiques du multi et de l'inter-culturalisme et de la laïcité ouverte, à la création de la richesse à la condition qu'elle prenne en compte ses modes de redistribution et aussi la conservation et dans bien des cas la restauration de notre environnement naturel, matériel et culturel tellement mis à mal par le développement sauvage de nos villes et régions au cours du 20e siècle et qui sévit toujours. Tous ces débats seront possibles dans un pays libre et démocratique. Pourtant, privés que nous sommes de notre pays, nous nous trouvons dépourvus du contrôle requis pour résoudre ces préoccupations et combien d'autres. Le résultat est que ce que le Québec s'écarte de plus en plus de ce que nous sommes et de nos désirs.
    Troisième précision : Ce que je reproche particulièrement à Québec-Solidaire et à Amir Khadir en particulier, dans la période actuelle, c’est leur façon de prioriser un jour l’indépendance, projet auquel des grands leaders comme Lévesques, Parizeau, Duceppe, Godin et tant d’autres ont consacré leur vie et le lendemain d'assumer publiquement sa participation au sacrifice de l'un d'entre eux, en l'occurrence Gilles Duceppe. Pour moi cela représente la trahison de la "solidarité" dans le combat.

    À Monsieur Gendron que je salue et qui fait le voeu que passe mon indignation envers Monsieur Khadir, je réponds que j’attends une solide remise en question personnelle de la part du co-porte-parole de Québec Solidaire, dont la récente allusion au fait d’aller chercher l’appui de Jack Layton à notre projet de pays éloigne encore plus du mouvement indépendantiste historique. En effet, je considère que jamais nous ne devrons demander à des leaders fédéralistes la permission de faire notre pays. Il est possible qu'avec leur expérience outaouaise certains députés du NPD finissent par rallier la cause indépendantiste mais les avis de Jack Layton autant que celles de Stéphane Dion ou de Steven Harper m’indiffèrent complètement. Nous n’avons rien à leur demander, rien à attendre d'eux.
    C'est à l'ensemble des nations du monde que nous nous devrons présenter notre projet de pays libre et approuvé démocratiquement par une majorité de Québécois, voilà notre seule obligation. Je ne tolère pas que Monsieur Khadir s'approprie à la fois le monopole de la soi-disante pureté des principes de notre projet collectif de pays qu'il entend détourner au profit de son idéologie de gauche. Je constate qu'il oeuvre à détruire un à un les leaders politiques indépendantistes et le seul grand parti politique qui ont consacré l'essentiel de leurs parcours à la cause de l'indépendance pour les remplacer par des leaders spontanés nés des alliances de Monsieur Khadir. Faisant cela, il ne réalise pas la marginalisation qu'il fait subir au projet d'indépendance du Québec et cela pour des raisons que j'ai expliquées dans mon texte principal.
    Pour conclure
    Je me méfie instinctivement des leaders qui se travestissent dans la pureté de supposés principes surtout lorsqu'il ne s'agit en fait que de contrôles administratifs que l'on peut ajuster par un processus parlementaire à la condition que cela respecte la transparence et que les citoyens comprennent bien ce qu'on est en train de faire. Quand Monsieur Khadir annonce d'avance qu'il va bloquer, on se rend compte qu'il cherche à étirer au maximum son pouvoir personnel qui devient un contre-pouvoir alors qu'il ne représente qu'un seul siège au Gouvernement et une très grande popularité médiatique. Les lois du Québec sont votées par les députés élus par l'Assemblée Nationale qui a le pouvoir et la légitimité de les amender, de les abroger et d'en adopter de nouvelles. Les élus rendent des comptes au moment des élections et dans le système politique actuel c'est à ce moment que les électeurs évaluent leur travail. Où se trouvait la pureté de Monsieur Khadir quand il s'agissait de trahir la "solidarité" personnelle qui aurait dû l'amener à respecter le leader indépendantiste qu'est Gilles Duceppe. De qui était-il le représentant lorsqu'il a posé ses actions politiques spontanées basées sur des convictions personelles ? Son opposition au projet de loi en discussion à Québec sur le projet de Colisée n'est-il pas en rapport avec la bataille que mène Québec Solidaire aux grandes corporations ? Faudra-t-il saborder les réussites économiques du Québec pour laisser le champ libre aux sociétés étrangères qui contrôlaient jadis tout sur notre territoire ? Quand on sanctifie les principes avec l'appui d'une partie de la presse bien pensante qui ne cherche qu'à broyer du politique, on en vient à oublier la raison d'état qui est aussi de protéger les intérêts nationaux et non pas de soumettre un pays à la dictature des prêcheurs de versets canoniques. Les projets et les pays se construisent au fil des générations par les forces vives d'un pays. On a vu des générations de politiciens censeurs et éteignoirs écraser la libre pensée, arrêter le progrès ou couper de façon obsessionnelle dans les budgets pour se lamenter ensuite que les Québécois avaient perdu leur motivation au travail (ils se sont même dits lucudes); on en a vu d'autres qui prenant les risques de se tromper parfois, ont consacré des tranches de leur vie à mettre les Québécois au travail afin de laisser des contributions durables à la vie des citoyens et à la construction du pays. C'est quand même mieux que d'acheter du matériel militaire. Comment dans le contexte actuel les projets de grands travaux en 1931 durant la Grande crise économique, du métro de Montréal, de l'exposition universelle de 1967, des grands barrages et les Jeux Olympiques de 1976, seraient seulement envisageables puisqu'il a fallu enfreindre toutes les règles en usage à une époque pour en établir de nouvelles afin d'y parvenir ? Bien certainement il y a eu des erreurs, mais si on cherche la perfection on se condamne à ne plus jamais rien entreprendre.
    Je vous rappelle qu'au lendemain du discours de Barack Obama ou celui-ci en appelait à la construction d'un immense réseau de TGV qui relierait les principales villes américaines à certaines villes canadiennes, Régis Labaume fut l'un des seuls politiciens québécois à se rendre immédiatement aux États Unis pour arrimer se projet. Où dormaient les autres politiciens du Québec ? Dans l'intérêt de quelle autre province canadienne le projet qui favorisait de relier New-York et Boston à Québec et Montréal a-t-il été laissé sans réponse ?
    Nous avons des parlements justement parce que la loi pour être juste et pertinente doit être régulièrement adaptée. Les dictatures et tyrannies réfèrent toujours à des orthodoxie. Le parlement est là pour veiller à ce que cette adaptation se fasse de façon éclairée. Tous les députés devraient être égaux. (à suivre)

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2011

    M. Gabriel Proulx
    Vous dites en vous adressant à moi : "(...) dont le commentaire est un tissu de mensonge (...) Amir Khadir n'a jamais été membre du Parti communiste".
    Amir Khadir a été membre et est toujours membre du parti communiste. Il a été un des candidats vedettes de l'UFP en 1997, (membre du Rassemblement pour l'alternative progressiste RAP, un des ancêtres de l'UFP). En 2000 il était et est le porte parole de l'UFP et en 2006 le groupe de Françoise David d'Option cytoyenne a fusionné avec UFP et l'UFP est devenu Québec solidaire. C'est le parti communiste qui dirige QS et son président est M. Benoît Renaud de l'UFP. Donc 2 portes-paroles, l'un pour Option cytoyenne Françcoise David et l'autre Amir Khadir pour UFP.
    Vos collectifs c'est de la foutaise du camoufflage et déjà en mars 2011 les confrontations sont devenues plus radicales par rapport à l'anciene Option citoyenne. Mme David est en vacance et elle risque d'y demeurer longtemps car elle a perdu le contrôle apparent de son système mal organisè.
    M. Laurent Dubois
    Pour votre information et pour tout, lors de la fusion d'Option cytoyenne de F.D., le DGEG (directeur des élections du Québec) a considéré que QS est le nouveau nom de :
    "l'Union des forces progressistes, tout comme l'Union des forces progressistes était le nouveau nom du Parti de la démocratie socialiste, lui-même le nom modifié du Nouveau parti démocratique du Québec." ce qui veut dire que l'UFP faisait parti du NPD à ses débuts et ses transformée et de manière formelle le Québec solidaire est la continuation du NPD Québec selon l'estimation du DGEQ lors des discussion pour la fusion.
    Ça suffit l'hypocrisie de QS et de leurs clans (collectifs) et de leur accusations contre ceux ou celles qui les dénoncent. Le parti communiste continue sa progression au Québec et il nous prend pour des caves.

  • Laurent Desbois Répondre

    29 mai 2011

    Françoise David semble pouvoir prendre le choix LIBERAL
    Françoise David de QS lance un appel « contre les conservateurs »
    27 mars 2011
    http://www.cyberpresse.ca/actualite...
    « Ce parti va totalement à l’encontre des valeurs de la société québécoise, soit la justice sociale, la défense de la culture et de la langue française, l’égalité entre les hommes et les femmes, le développement d’une économie verte et le respect des droits de la personne. »
    « C’est le seul choix qu’on ne peut pas prendre »
    Françoise David semble pouvoir prendre le choix LIBERAL.
    Et la souveraineté dans cela ????
    Avec la même logique, aux prochaines élections au Québec, Françoise David va lancer un appel « contre l’ADQ »
    J’oubliais QS ne divise pas le vote !!!! MDR
    De plus en plus, elle me fait penser à Trudeau pour qui "un NON, c’est un OUI" !!!!
    N’oublions pas que chaque vote donne une subvention de 2$ au parti politique pour lequel vous avez voté.
    Soutenez vos convictions !
    Françoise David nous incite à financer le parti LIBERAL ou encore mieux, le NDP,,, ce parti ulta centralisateur et fédéraliste !!!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2011

    @ messieurs McNichols-Tétreault et Proulx,
    Effectivement, monsieur M-T a fait dans l'indignation indignée, ce qui a quelque peu hérissé monsieur Proulx... Néanmoins, vos commentaires précédent celui-ci montre que vous avez le soucis de procéder par le débat plutôt que par l'invective démagogique.
    Le point de vue de monsieur Proulx diffère étonnamment de celui de Paquet, un autre membre de QS qui a écrit sur Vigile hier. Monsieur Proulx, vous êtes le genre de militant de QS avec qui la discussion peut s'avérer enrichissante et constructive. C'est la gauche que j'aime.
    Quant à monsieur M-T, je doute pas de la qualité de sa contribution à venir, une fois l'indignation ramenée à un plus juste niveau...
    Au plaisir de vous relire tous les deux

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    27 mai 2011

    @ Gabriel Proulx
    Mon texte n'est peut-être pas aussi bien ficelé que le vôtre j'en conviens mais la façon dont vous l'interprétez m'étonne. Vous parlez de rancune, moi je ne connais pas ce mot ni ce sentiment mais je ressens une profonde indignation. Les propos d'Amir Khadir sur son vote personnel contre Gilles Duceppe dans son comté en sont la cause. Je comprends aussi l'indignation de Raymond Archambault. Amir Khadir s'est disqualifié à mes yeux en écrivant ses mots. L'indignation est un sentiment qui ne se contrôle pas je le regrette et je ne suis pas le seul à l'avoir ressenti.
    Nulle part, je n'ai affirmé comme vous l'écrivez que QS était responsable de la débâcle du Bloc Québécois. Je ne me suis jamais même posé cette question et je n'ai même jamais dit un mot de ce que vous appelez la "débâcle" du BQ. Peut-être en lisant mon texte vos interrogations personnelles se sont-elles mélangées à mes idées.
    Contrairement à ce que vous dites, je n'avais pas la rage dans les yeux en écrivant mon texte, j'en ai pesé chaque mot. Le portrait que vous faites de moi tient de la projection.
    Le débat actuel est nécessaire. Toute société a besoin de conflits politiques pour exister et si vous pensez que la construction d'un pays se fait sans débat, sans colères, sans heurts, vous vous trompez. IL est temps que nous sortions de ce que Marie-France Bazzo appelle "le beau gros compromis mou" qui nous fait accepter tout ce qui est inacceptable autour de nous. Au contraire, le présent débat fait ressortir toutes sortes d'imprécisions et de non dits et il rend visible les motivations, les agendas et priorités de chacun. Le ménage est nécessaire et cela concerne tous les partis politiques.
    Rien n'arrêtera le projet de faire du Québec un pays libre et démocratique.

  • Gabriel Proulx Répondre

    27 mai 2011

    Bonjour,
    Je suis indépendantiste depuis que je suis politisé et pourtant, je suis en profond désaccord avec ce texte rancunier et mal ficelé.
    Je suis membre de QS et du PCQ depuis que j'ai 18 ans, mais je n'ai jamais vraiment critiqué le PQ, que je vois comme un parti avec lequel nous devrons un jour faire coalition, dans le dernier droit électoral qui nous mènera vers l'indépendance et logiquement, vers la création de notre constitution officielle. Par contre, j'ai toujours eu en horreur l'élitisme mal placé de certains, dans les hautes sphères du PQ, qui ont comme sport national de faire des concessions à l'ennemi (les fédéralistes sont nos seuls vrais ennemis, vous vous souvenez?) et de cracher sur leur base militante. La trahison des élites frileuses du PQ contre les militants loyaux du RRQ, ça vous dit quelque chose?
    Québec Solidaire est peut-être maladroit dans sa démarche parfois, mais je vous rappellerai que son programme politique est encore en construction et qu'il y a donc beaucoup de place pour des améliorations.
    Vous affirmez, la rage dans les yeux, que QS serait «responsable» à lui seul de la débâcle électorale du Bloc Québécois. Pourtant, connaissant bien mon parti, je dirais qu'environ la moitié seulement de ses militants ont pu être tentés de voter NPD. Cela donnerait environ 6% sur les près de 43% de votes qu'a recueilli le NPD lors des dernières élections. Il me semble qu'il en manque beaucoup... Pour votre information, le PCQ a appelé à voter pour le Bloc, parti pour lequel j'ai milité fièrement durant les deux dernières campagnes fédérales.
    Peut-être devriez-vous regarder sérieusement du côté de vos élites pour la dernière débâcle. Une de mes tantes, une fervente indépendantiste qui a toujours voté pour le PQ, n'a voté qu'une seule fois pour le Bloc, la première fois qu'ils se sont présentés. Depuis, elle vote pour les sociaux-démocrates du NPD, parce que selon elle, la trop longue longévité du Bloc est devenue une «grosse nuisance» pour l'indépendance. Je ne suis pas d'accord avec elle sur ce point, mais il semblerait qu'elle n'est pas la seule à penser comme ça. Je crois que certaines personnes, au PQ, devraient méditer là-dessus et repenser leur stratégie de relations publiques (désolé, mais ce n'est pas le maire «Labeaume 1er» qui va vous aider à faire l'indépendance).
    Enfin, j'aimerais m'adresser à madame Maude Levasseur, dont le commentaire n'était qu'un tissu de mensonges. Pour commencer, Amir Khadir n'a jamais été membre du Parti communiste. Son père l'a été, il y a quelques années de cela. Ensuite, QS n'a jamais «fusionné» avec le PCQ. Le PCQ est un collectif officiellement reconnu à l'intérieur de Québec Solidaire, ce qui n'est pas du tout la même chose. Vous insinuez également que le PCQ serait fédéraliste, ce qui est totalement faux. Le PCQ s'est officiellement séparé du Parti communiste canadien en 2005. L'une des raisons était le refus de Toronto de nous laisser appuyer publiquement l'indépendance du Québec.
    En passant, le PCQ prône publiquement, pour accéder à l'indépendance de notre peuple, la stratégie de la déclaration unilatérale d'indépendance suite à une élection dont les forces indépendantistes sortiraient grandes gagnantes avec la «double majorité». Pourquoi le PQ s'obstine-t-il donc à vouloir jouer avec les règles imposées par les colonialistes du fédéral?
    Pour conclure, j'aimerais souligner la futilité abyssale de tels débats, avec ces intervenants démagogues sectaires qui refusent toute possibilité de s'allier un jour avec d'autres partis indépendantistes au nom de la lutte pour l'indépendance du Québec. Ce n'est pas en envoyant tout simplement promener 12% de l'électorat indépendantiste québécois que le PQ se protègera des assauts sauvages des grands médias et de la grande bourgeoisie, profondément hostiles au peuple québécois et à l'indépendance du Québec.
    Gabriel Proulx
    Saint-Eustache,
    Militant indépendantiste membre de Québec Solidaire et du Parti communiste du Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mai 2011

    ==Khadir devrait savoir que notre indépendance politique Québecoise n'est ni à gauche ni à droite mais au centre et vers l'avant dans notre ouverture au monde
    ==Que notre indépendance politique Québecoise n'est pas sexiste comme son parti féministe mais pour tous les hommes toutes les femmes et tous les enfants, donc pour tous les citoyens du Québec
    == Que notre indépendance politique Québecoise n'est pas fédéraliste, surtout pas centralisatrices à la NPD Canada ,et surtout pas à un but essentiellement économique , comme il le suppose
    == Que notre indépendance politique Québecoise n'a pas à copier les supposés constituantes comme il souhaitait pour la Révolution Iranienne détournée par les Mollahs et surtout pas des constituantes essentiellement économiques .
    == Que notre indépendance politique Québecoise ne soit pas une coalition mais un projet partisan comme il le propose sans presque jamais en parler et surtout pas en invitant comme il fait les Québecois à voter fédéraliste et de ce fait ccontre la loi 101 et plur la loi C20
    TÉTRAÈDRE

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2011

    Il ne faut pas oublier aussi que QS a fusionné avec le Parti communiste dont faisait parti Amir Khadir. Lors de la fusion, des discussions sur l'indépendance du Québec furent laborieuses car le Parti communiste était totalement en désaccord. Depuis le Parti communiste a tassé QS dans le coin pour mettre à sa tête de façon subtile le représentant du Parti communiste, Amir.
    Il ne faut pas oublier que le Parti communiste se cherche une extension partout où il passe et il s'est trouvé une niche dans le parti d'extrême gauche de QS. Beaucoup des membres du QS du départ étaient contre cette fusion et le Parti vert ne s'est pas fusionné à cause de celà.
    Il faudrait revenir au fondement de QS pour comprendre l'avancée du Parti communiste. Quelqu'un de l'intérieur du mouvement pourrait se prononcer là-dessus car je suis certaine que beaucoup ont quitté le parti à cause de cette fusion.
    Mme Marois n'a pas intérêt à fusionner ni se rapprocher de cette entité secrète et mal organisée. Il faut plutôt dénoncer et analyser leur système sur tout ses angles.

  • Rhéal Mathieu Répondre

    25 mai 2011

    Monsieur McNichols Tétreault,
    Je suis totalement d'accord avec votre analyse et je vais vous révéler quelque chose. J'ai déjà discuté de la question avec Amir lui-même à l'automne 2009.
    J'étais accompagné de mon camarade Jean-Claude Pomerleau qui écrit ici-même sur Vigile, et nous avons rencontré Amir, à notre demande, dans son bureau de député sur la rue Mont-Royal.
    Amir nous a dit deux choses, la première étant de nous expliquer le pourquoi de la constituante. Croyez-le ou non, cette idée provient de l'obsession qui habite Amir depuis l’échec de la révolution en Iran, son pays d’origine.
    Il a été traumatisé du détournement de la révolution populaire anti-impérialiste iranienne, au profit de la caste religieuse intégriste et extrémiste. Ce détournement d’un immense mouvement de masse au profit d’une petite élite réactionnaire l’a marqué profondément.
    Depuis ce temps, il entretient le fantasme qu’une constituante inscrivant la volonté populaire dans une constitution aurait pu empêcher ce renversement de l’histoire.
    Amir accorde à une constitution une valeur sacrée et un pouvoir de protection que seul Allah possède, puisqu'une constitution n'est ni plus ni moins qu’un bout de papier, reconnaissant par écrit et « de jure » le statut d'un État.
    Il a une conception idéaliste de la constitution qui, en réalité, sans rapport de force, n’a aucune valeur, pas plus qu'un référendum d'ailleurs. C’est comme ça dans la vraie vie. Quant bien même les Palestiniens voteraient à 100% pour la reconnaissance de l'État palestinien, Israël ne les reconnaitra pas parce qu'ils n'ont pas de rapport de force.
    Et Amir transpose cette expérience au Québec, en pensant qu’une constituante « de gauche et indépendantiste » coulerait dans le béton ces principes pour des siècles et des siècles.
    Et le processus d’une constituante, tel que décrit par QS, est une garantie de division des forces et de suicide pour l’indépendance du Québec.
    L’autre chose qu’il nous a dit, c’est qu’en 2008, avant l’élection, QS et le PQ se sont rencontré pour discuter d’une entente électorale. Amir lui-même a rencontré Pauline elle-même pour en discuter. Finalement, le PQ aurait rejeté l'idée. En conséquence, Amir a été élu et QS a rendu possible que trois députés libéraux soient élus dans des comtés qui, sans la présence de QS, étaient acquis au PQ.
    Il faut en tirer des leçons.
    Rhéal Mathieu.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2011

    Vous écrivez : «Il fait aussi miroiter aux démunis que l’élection d’un gouvernement Québec-Solidaire suffirait à régler les inégalités. Aucun parti socialiste n’a jamais réussi durablement cet exploit.»
    Aucun parti de droite n'a jamais réussi non plus!
    André Meloche

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2011

    Le motton dans le gruau de la constituante proposée par Québec solidaire, sur le futur constitutionnel du Québec, est le suivant : Qui va être appelé à y siéger ? Nommé par qui ? Seulement chez les souverainistes de gauche ? Syndicalistes ou propriétaires d'entreprises et nos Anglos...écartés ? Qui ?
    Est-ce que huit millions de Québécois pourraient s'y exprimer ? Pour une conclusion éparpillée ?