Sondage exclusif - Cette étude a été réalisée par Internet auprès de 1003 personnes

Le PQ dégringole, Legault en profite

Le PQ loin derrière les libéraux, François Legault a le vent dans les voiles.

Recomposition politique au Québec - 2011

Sarah-Maude Lefebvre Agence QMI - Le mouvement souverainiste continue d’en arracher. Après la débandade du Bloc québécois en mai dernier, c’est maintenant le Parti québécois qui chute, entraînant avec lui l’appui à la souveraineté qui glisse de cinq points.
Selon un sondage Léger Marketing réalisé pour le compte de l’Agence QMI, le Parti québécois n’a plus que 24 % des intentions de vote, après répartition des indécis. Le PQ se retrouve donc 10 points derrière les libéraux de Jean Charest qui consolident leur première place.

Mais François Legault pourrait, plus que jamais, brouiller les cartes. S’il formait un véritable parti politique, l’ex-ministre péquiste pourrait espérer former le prochain gouvernement.
Les récents déboires du PQ, qui ont culminé par la démission de cinq députés, semblent avoir fortement ébranlé l’électorat souverainiste.
Un leadership mis à mal
Le leadership de Pauline Marois en prend pour son rhume puisque 49 % des Québécois et 40 % des électeurs péquistes jugent que Mme Marois n’est pas la meilleure personne pour diriger le Parti québécois lors des prochaines élections provinciales.
Aussi, la chef péquiste n’occupe que le troisième rang de la liste des personnalités politiques qui feraient le meilleur premier ministre du Québec aux yeux des Québécois, derrière Jean Charest et François Legault, qui occupe la première position.
Selon Christian Bourque, vice-président recherche de Léger Marketing, la quasi-disparition du Bloc québécois, le 2 mai dernier, a été le point déclencheur de cette chute du PQ. « La défaite du Bloc québécois, puis la démission des députés et la saga autour de l’amphithéâtre font en sorte que les forces souverainistes se cherchent. Ça témoigne d’un malaise au sein du PQ », analyse-t-il.
Legault a le vent dans les voiles
Même s’il continue de tergiverser quant à son avenir politique, François Legault a plus que jamais le vent dans les voiles.
Si elle devenait un parti politique, la Coalition pour l’avenir du Québec (CAQ) récolterait 31 % des suffrages – 35 % chez les francophones – devançant le Parti libéral de Jean Charest (27 %) et le Parti québécois (16 %).
« Près de trois personnes sur quatre (73 %) estiment que le Québec s’en va dans la mauvaise direction, souligne Christian Bourque. Les électeurs veulent un changement de cap et c’est François Legault qui incarne le plus le changement actuellement. »
Un électeur sur trois de l’ADQ, du PQ et de Québec Solidaire accorderait son vote au parti de Legault, tandis que seulement 15 % des électeurs du PLQ lui donneraient leur appui.
« François Legault pourrait coûter le pouvoir aux libéraux en ce moment. Ce que l’on a vécu avec le NPD lors des dernières élections n’est peut-être que la première phase du grand nettoyage que veut faire la population », croit M. Bourque.
La souveraineté à son plus bas
L’appui à la souveraineté s’effrite depuis la gifle reçue par le Bloc en mai dernier.
Après répartition des indécis, à peine 36 % des Québécois voteraient « oui » à un éventuel référendum sur la souveraineté. Il s’agit d’une baisse de cinq points depuis le mois de mai dernier.
La défaite du Bloc
Aussi, seulement 24 % de la population pense que la province sera un jour un pays indépendant, et à peine la majorité des électeurs du Parti québécois (52 %) y croit toujours.
« La défaite du Bloc québécois a fait très mal à l’option souverainiste. L’appui des francophones est descendu très rarement sous la barre des 40 % comme on le voit aujourd’hui », rapporte Christian Bourque, de Léger Marketing.
Peu de leaders
Par ailleurs, les politiciens souverainistes – autant les péquistes que ceux qui viennent de démissionner du PQ – ne semblent pas s’attirer la faveur de la population.
Moins de 5 % de la population croit que les Bernard Drainville, Pierre Curzi, Jean-Martin Aussant ou Lisette Lapointe incarnent le renouveau politique au Québec. En comparaison, François Legault obtient un score de 21 %, et même Mario Dumont, retiré de la politique depuis plus de deux ans, fait mieux (8 %).
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Méthodologie
Cette étude a été réalisée par Internet auprès de 1003 personnes âgées de plus de 18 ans, réparties dans toutes les régions du Québec, entre le 17 et le 20 août 2011. La marge d’erreur de ce sondage est de plus ou moins 3,1 %, dans 19 cas sur 20.


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