Allocution de M. Nicolas Sarkozy, président de la République française, le vendredi 17 octobre 2008

France-Québec : fin du "ni-ni"?

Allocution de M. Nicolas Sarkozy, président de la République française, le vendredi 17 octobre 2008
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Mesdames et messieurs... Mesdames et messieurs, merci. Merci beaucoup. Mesdames et messieurs, j'ai bien conscience que ces applaudissements sont pour la France, et c'est en cela que je les accueille avec beaucoup d'honneur.
M. le premier ministre, MM. les anciens premiers ministres, Mme la première vice-présidente, Mme et M. les chefs de l'opposition, Mmes et MM. les députés, comme l'a demandé votre premier ministre, c'est donc sans accent que je m'exprimerai devant vous.
De cette tribune où s'exprime pour la première fois un chef de l'État de mon pays, je veux d'abord adresser à tous les Québécois le salut fraternel du peuple français. Je dis «fraternel» parce que l'histoire a fait de nous, Français et Québécois, des frères. Parce que vous tenez, vous, Québécois, une place privilégiée dans le coeur des Français, parce que quatre siècles d'une histoire, souvent tumultueuse, n'ont fait que renforcer ce lien unique qui existe entre nous et parce que c'est dans cette profonde affection réciproque qu'au fond chacun est le plus fidèle à lui-même.
Nous savons, Québécois et Français, que l'identité d'une nation, comme celle d'une personne, se fondent sur la mémoire. Je veux dire ici d'ailleurs, au Québec, comme je l'ai dit en France, que le mot «identité» n'est pas un gros mot, car, s'il n'y avait pas d'identité, il n'y aurait pas de diversité. Et à celles et ceux qui, à travers le monde, plaident pour davantage de diversité, je veux dire qu'ils n'ont rien à craindre de l'identité, car la diversité, c'est le respect des identités.
Et la belle devise du Québec, Je me souviens, comme elle serait utile aussi dans mon pays. Et nous devons effectivement nous souvenir que la Nouvelle-France, fondée il y a 400 ans, a été la première implantation permanente française hors d'Europe à un moment où les Français se consacraient, sous le grand règne de Henri IV, à la reconstruction d'un pays ravagé par les guerres de religion. Nous devons nous souvenir de ces pionniers qui sont venus chercher ici une vie meilleure, de ces héros dont la statue orne la façade de votre Assemblée, à commencer bien sûr par Champlain, le génie, le génie fondateur.
Grâce à leur audace, grâce aux relations d'amitié qu'ils ont nouées avec les nations amérindiennes, la Nouvelle-France a recouvert la plus grande partie de l'Amérique du Nord. Nous devons nous souvenir de ce qu'a dû être l'arrachement du lien avec leur mère-patrie vécu par les Français du Canada, mais aussi de ce combat farouche pour maintenir une langue, pour maintenir une culture, pour obtenir des institutions démocratiques et pour être respectés.
Nous devons nous souvenir du débarquement de Dieppe, de ces jeunes hommes, oui, du Québec, du Canada et d'autres pays qui sont venus chez nous pour donner leur vie pour la liberté, au cours de deux guerres mondiales, et qui reposent toujours en sol français. Je suis venu vous dire que le peuple de France n'oubliera jamais leur sacrifice.
Nous devons nous souvenir du parcours exemplaire accompli par le Québec au cours des 50 dernières années, de la rapidité stupéfiante avec laquelle les Québécois ont su adapter leur société, moderniser votre économie, bâtir une identité nationale fondée sur une langue commune et un projet commun. Vous n'imaginez pas que ce que vous avez fait en 50 ans en France, a fait comme impression de stupéfaction de la rapidité des résultats que vous avez obtenus.
Chers amis québécois, vous rayonnez, aujourd'hui, dans le monde entier par vos succès économiques et pas simplement par vos créations culturelles et au fond vous avez gardé la même audace que démontraient vos ancêtres dans la découverte d'un nouveau continent. Vous incarnez, par vos entreprises, vos technologies, vos universités, vos laboratoires, vos artistes, une modernité humanisée, une modernité respectueuse de vos racines comme de l'environnement, et cette modernité, vous l'incarnez et la conjuguez en français.
Alors, le 400e anniversaire de Québec a été un succès éclatant. Il a suscité une mobilisation exceptionnelle des Français ici comme en France, et je veux remercier à mon tour tous ceux qui ont participé à cette mobilisation, au premier rang desquels Jean-Pierre Raffarin, président du Comité français pour les célébrations du 400e anniversaire. Et chacun comprendra que je tienne également à saluer Alain Juppé dont la fidélité au Québec est ancienne, qui a vécu et enseigné ici et qui, si j'ai bien compris, revient à Québec pour la troisième fois. Cette année, me voilà enfoncé, mais je n'ai pas dit mon dernier mot sur l'année prochaine.
Au fond, je vous demande, amis Québécois, de voir que, derrière l'enthousiasme exprimé par mes compatriotes, il y a l'expression d'un amour profond pour le Québec et d'un sentiment d'admiration. À vous, représentants d'une nation qui est le coeur de l'Amérique française, mais aussi à tous les francophones de ce continent, qui ont dû lutter pour ne pas perdre leur identité, je veux vous exprimer, au nom du peuple de France, notre admiration, admiration d'avoir su préserver l'identité qui est la vôtre, admiration pour cette capacité à poursuivre vos rêves avec l'audace des pionniers dont vous avez gardé l'esprit.
Ce que la France sait au fond d'elle-même, c'est qu'au sein du grand peuple canadien il y a la nation québécoise avec laquelle elle entretient une relation d'affection comme il en existe entre les membres d'une même famille. Et, si j'avais à résumer mon sentiment le plus profond, qui est celui de beaucoup de Français, je dirais que les Canadiens sont nos amis, et les Québécois, notre famille. Et les peuples français et québécois sont comme deux frères, séparés un temps par le destin mais réunis aujourd'hui par un dessein commun, celui de développer leur vision originale du monde, en français, dans un monde où la vraie richesse est la diversité, un monde divers, une vision originale du monde, et de surcroît sans sectarisme, sans repliement sur soi et à l'image du Québec d'aujourd'hui, un Québec qui, sûr de son identité, n'a pas peur de s'ouvrir aux autres.
Car le message qui est le vôtre, il est grand, il est utile parce qu'il conjugue respect de l'histoire et amour de l'avenir, identité et modernité, il conjugue défense farouche de son identité, de sa langue et sa culture, mais refus du repliement sur soi. Le peuple québécois n'est pas sectaire.
Je pense que ce qu'il y a de plus original dans votre héritage - permettez cette remarque très personnelle - c'est cette capacité à être sûr de soi suffisamment pour être ouvert aux autres. Quelle leçon dans un monde où trop souvent l'identité est vécue comme un repliement sur soi, où trop souvent l'amour de ce que l'on est est vécu comme détestation des autres! Ce n'est pas le message du peuple québécois.
Mais je voudrais dire également que notre relation n'a rien à voir avec la nostalgie. Bon, peut-être c'est ma conception de la rupture, mais j'aime les anniversaires, j'aime les commémorations. Je les respecte bien sûr, et c'est mon devoir de chef de l'État. Mais être fidèle aux anniversaires et aux commémorations, c'est regarder l'avenir, pas simplement le passé. Et ce que nous avons à faire ensemble, c'est l'avenir.
Nous devons, au-delà des contacts officiels, impliquer les entreprises, les universités, les acteurs de la vie sociale, les collectivités locales. Nous devons entraîner d'autres partenaires loin de toute ingérence dans les choix faits par l'autre. C'est une relation mature, mature, entre partenaires égaux qui ont décidé de faire un chemin ensemble.
Nous sommes des partenaires égaux. J'ai bien aimé l'image du rameau, mais je sais que le rameau est devenu un arbre. Et cette fidélité qu'il y a entre nous, elle est sur un pied d'égalité, et nous n'avons pas à exclure qui que ce soit. Notre relation est cohérente avec la place que la France occupe au sein de l'Union européenne. Vous ne nous demandez pas de choisir Québec ou Union européenne, et notre relation est cohérente avec l'amitié qui lie la France et le Canada. Et c'est parce que cette relation est fraternelle, familiale, légitime, sans ambiguïté entre Français et Québécois que son approfondissement s'impose. Il faut renforcer notre coopération économique. C'est un sujet de préoccupation du premier ministre. Il a raison. Les investissements croisés, les partenariats d'affaires sont la clé de voûte. La France est aujourd'hui le deuxième investisseur étranger au Québec, et les entreprises et investisseurs du Québec sont très présents en France. Il faut aller beaucoup plus loin, car c'est sur la base de ces relations économiques que nous inscrirons durablement nos relations fraternelles et c'est sur cette base-là que nous serons à la hauteur de ceux qui nous ont précédés.
Il faut renforcer notre coopération dans le domaine des hautes technologies. Et je suis très heureux de la rencontre des pôles français et québécois de compétitivité en 2010. Que nos chercheurs travaillent ensemble, que nos chercheurs inventent ensemble, que nos chercheurs déposent ensemble des brevets en français, et, à ce moment-là, nous serons nous-mêmes à la hauteur du passé qui a été le nôtre.
Renforçons notre coopération en matière d'environnement. Et, comme le monde a besoin que tout le Canada soit engagé dans la préservation des équilibres de notre planète, eh bien, que le Québec montre l'exemple et défende cette idée que la planète est aujourd'hui en danger.
Renforçons notre coopération en matière de santé. J'attache une importance particulière à la collaboration engagée entre organismes de recherche québécois et français pour la lutte contre ce fléau qui est la maladie d'Alzheimer.
Renforçons notre coopération culturelle. Ces milliers d'enseignants français venus au Québec à partir des années soixante, ces milliers d'étudiants français actuellement au Québec, ils témoignent de quoi? De la qualité exceptionnelle de vos universités. Ce sont ces liens humains qui font la force de la relation entre la France et le Québec. Et l'Office franco-québécois pour la jeunesse, qui fête ses 40 ans cette année, accomplit un travail remarquable en ce sens.
Jamais les Français vivant au Québec n'ont été si nombreux. Eh bien, pour mes compatriotes vivant au Québec comme pour les Québécois installés en France, la question de l'accès aux professions revêt une importance absolument cruciale. Et ce fut votre première préoccupation, la première fois que nous nous sommes vus. Et nous avons décidé de négocier une entente visant à faciliter la reconnaissance des qualifications professionnelles entre la France et le Québec. Cette négociation, mesdames et messieurs, a été menée en un temps record. Elle a abouti à un texte que je signerai dans quelques instants avec le premier ministre Jean Charest. Il sera immédiatement mis en oeuvre par des textes signés en même temps par plusieurs organisations professionnelles. C'est une étape historique. À quoi sert-il de dire qu'on s'aime si le diplôme qu'on a dans un endroit où on s'aime amène suffisamment d'amour mais pas assez de droits?
Mesdames et messieurs, nous devons fortifier ce pont entre les deux rives de l'Atlantique que Champlain et les fondateurs de la Nouvelle-France ont établi. Oui, cher Jean, nous devons construire une communauté transatlantique moderne animée par un axe francophone. Nous travaillons à rapprocher les ensembles dont nous faisons partie. La France travaille, en tant que président de l'union, à faire comprendre à l'ensemble de nos partenaires que nous avons intérêt à cette communauté transatlantique entre l'Europe et le Canada. La France est votre ambassadeur, et le Québec doit être notre ambassadeur pour faire comprendre à tout le Canada que c'est l'intérêt d'avoir un pont, une communauté transatlantique.
Nous voulons rapprocher les francophones d'Amérique. C'est l'objet du Centre de la francophonie des Amériques voulu par le Québec et dont l'aménagement intérieur a été offert par la France. Et puis je veux dire également ce qu'à mes yeux représente la francophonie. La francophonie, ce n'est pas seulement une langue pour communiquer parce qu'une langue, c'est plus qu'un langage, c'est une communauté de valeurs. La francophonie, c'est une façon de penser. La francophonie, ce doit être une vision du monde. La francophonie, ce doit être pour nous, en partage, des valeurs intellectuelles et, j'ose le mot, des valeurs morales. La francophonie, ce doit être pour nous tous une certaine idée de l'humanisme, de l'universalisme, de la rationalité. La francophonie, c'est la solidarité entre le Nord et le Sud. La francophonie, c'est l'aspiration à des valeurs d'éthique et d'équité qui doivent être au coeur de la refondation du système financier international que la France veut promouvoir avec tous ses partenaires européens.
Oui, mesdames et messieurs, le monde va mal, nous devons refonder un capitalisme plus respectueux de l'homme. Et quel meilleur endroit choisir pour appeler à cette refondation que cette Assemblée, au Québec, vous, dont l'histoire témoigne de l'attachement aux valeurs de l'humanisme, de la diversité, de l'ouverture, de la démocratie et de la tolérance, un monde plus respectueux de la planète, plus respectueux des générations futures. Oui, je vous appelle à en finir avec un capitalisme financier obsédé par la recherche effrénée du profit à court terme, un capitalisme assis sur la spéculation et sur la rente. Il faut réintroduire, dans l'économie, une éthique, des principes de justice, une responsabilité morale et sociale. Il faut refonder un capitalisme sous peine de voir le système le plus efficace que l'on ait inventé être contesté et vaciller sur ses bases.
Et, si la francophonie est bien ce qu'elle doit être, c'est-à-dire l'aspiration à une politique de civilisation à l'échelle mondiale, alors, dans les circonstances actuelles, la francophonie a un rôle absolument irremplaçable à jouer. Et je veux dire ma conviction que la plus grande erreur que ferait le monde, face à la crise que nous connaissons, serait de ne voir, dans cette crise financière, qu'une parenthèse et croire qu'une fois les marchés calmés et les banques sauvées tout pourra recommencer comme avant. Eh bien, cela, la France ne l'acceptera pas, parce que ce serait parfaitement irresponsable. Que le Québec donne sa vision du monde nouveau qui va émerger des bouleversements en cours, vous qui êtes au carrefour, vous qui avez pris ce qu'il y a de mieux aux États-Unis et ce qu'il y a de plus intéressant en Europe, et pas simplement pour ce qui concerne la finance ou l'économie, mais aussi pour ce qui concerne, dans ce monde nouveau, la politique et la société. Ce monde nouveau ou bien nous arriverons à le réguler, à l'organiser, à le moraliser, et alors, de cette crise, sortira un progrès pour l'humanité, ou bien nous n'y parviendrons pas, et le chacun-pour-soi, les égoïstes, les fanatismes, la logique d'affrontement prévaudra, et alors ce monde sera peut-être pire que celui que nous avons connu.
Mmes et MM. les parlementaires, Mmes et MM. les femmes et les hommes politiques, la question qui se pose: Saurons-nous être à la hauteur des défis que nous propose le monde nouveau qui s'annonce? Ou bien nous parviendrons à nous doter des institutions nécessaires pour gérer le monde global dans lequel nous vivons et partager le pouvoir entre les anciennes puissances industrielles et les grands pays émergents ou bien le désordre du monde ira en augmentant, et personne ne contrôlera plus rien. Nous sommes en 2008, au XXIe siècle. Eh bien, au XXIe siècle, on ne peut pas continuer avec les institutions et les principes du siècle précédent. La francophonie, c'est, à l'âge de la mondialisation, la diversité culturelle opposée à l'uniformisation, opposée à l'aplatissement du monde. C'est pourquoi la francophonie restera une priorité de la diplomatie française comme elle l'est pour le Québec.
Et permettez-moi de vous dire que, dans toute ma vie politique, j'ai suffisamment été un ami des États-Unis d'Amérique, cette grande nation. Il ne s'agit pas de désigner un responsable, il s'agit simplement que, demain, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. Nous devons donc tirer toutes les conséquences avec nos amis américains, mais ils doivent comprendre aussi qu'ils ont des partenaires, qu'ils ne sont pas seuls dans le monde, et qu'ensemble nous devons regarder l'avenir, que chacun y ait sa place parce que nous avons besoin de tout le monde pour garantir la paix et la prospérité au XXIe siècle.
Alors, la France a besoin du Québec, la France a besoin du Québec qui avec courage porte haut les valeurs de la francophonie. La France a besoin du Québec qui témoigne que l'on peut allier le respect de la tradition et l'esprit de la conquête. La France a besoin du Québec qui n'a pas peur de l'avenir, qui n'a pas peur du changement, qui n'a pas peur du changement, qui n'a pas peur de l'ouverture, qui n'a pas peur de la modernité. La France a besoin du Québec qui est pour toute la Francophonie une force d'entraînement, une force de proposition, je dirais même un exemple. La France a besoin du Québec dont les entreprises participent à ce combat linguistique, quand nombre d'entreprises françaises choisissent l'anglais comme langue de travail.
Alors, sans doute, le Québec a aussi besoin de la France, de la France dont dépend l'avenir de la Francophonie, de la France qui est décidée à prendre ses responsabilités en Europe et sur la scène du monde, sans arrogance.
Mais nous disons à l'Europe et au reste du monde: Regardez-nous, Français, nous sommes en train de changer. On nous disait conservateurs, nous démontrons le contraire. On nous disait frileux face à l'avenir, nous démontrons le contraire. Mais la France veut participer à ce débat, veut porter les convictions européennes qu'il y a une autre façon d'organiser le monde. Et cette France-là, elle va aller plus loin dans l'amitié, dans la confiance avec le Canada et dans la fraternité avec le Québec.
Entre la vieille nation qui puise dans sa grandeur passée la force de son renouveau, je veux dire la France, et le jeune peuple Québécois qui a gardé l'esprit entreprenant des pionniers, notre alliance ne peut être que féconde. À une condition, c'est qu'on la tourne vers l'avenir, cette alliance, et pas vers le passé, cette alliance.

C'est vrai que, quand les Français tournent leur yeux vers le Québec, quand ils visitent cette terre magnifique, quand ils écoutent vos poètes, vos artistes, quand ils entendent la musique de sa langue, les Français éprouvent un sentiment de familiarité, comme si ces formes, ces mots, ces sons, ces paysages, les vôtres, s'adressaient à une part mystérieuse de nous-mêmes, dont nous avions peut-être jusqu'à présent ignoré même l'existence. C'est le miracle, le miracle du Québec, d'être à la fois pour tous les Français si proche et si différent.
Je suis souvent venu ici. j'aime cette terre immense où toutes les aventures humaines paraissent possibles et où tant d'humanité s'exprime au milieu de tant d'énergie. J'aime votre art de vivre, votre simplicité, votre franchise qui se traduit si bien dans votre presse. Bon, ce n'était pas dans le discours, mais j'ai lu... J'ai lu: Dans le fond, il va être aligné avec le Canada, est-ce qu'il sera capable d'aimer le Québec? Ah! quelle question.
J'aime votre hospitalité. J'aime votre gentillesse. J'aime votre amour de la vie, vous qui n'avez survécu en tant que peuple qu'en comptant sur votre courage et votre intelligence. J'aime cette terre au fond où les artistes parlent en français de beauté et de la chose la plus importante au monde, de l'amour. J'aime cette terre qui fait aimer le français à tous les peuples du monde.
Alors, aujourd'hui, Français et Québécois, nous regardons dans la même direction, et je vous propose un défi, de préparer les 400 prochaines années du fait français en Amérique. Ce n'est pas sûr, Jean, qu'on sera là, encore que... mais j'aimerais que vous compreniez que, pour moi, parler ici, devant vous, c'était quelque chose de très particulier, c'était un très grand honneur, c'était une très grande émotion. Vous êtes le visage du peuple québécois qu'aiment tant les Français. Alors, vive l'amitié entre le Canada et la France, et vive la fraternité entre le peuple français et le peuple québécois.


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