L'ennui avec cette sortie publique de Gilbert Rozon (qui n'a pas répondu à mes demandes d'entrevue), c'est qu'elle est fondée sur une fausse rumeur et qu'elle nourrit un mythe. Un mythe, bien entretenu par le gouvernement lui-même, selon lequel le mouvement étudiant, si on ne l'appelle pas à la raison, constitue une menace. Ce mythe permet de discréditer le mouvement étudiant en l'associant à la violence.
Sur toutes les tribunes, hier, Gilbert Rozon répétait de façon paternaliste qu'il voulait essayer de faire appel à «la raison» des leaders étudiants. Il disait vouloir d'eux une déclaration claire qui «décourage ou dénonce toute forme d'intimidation et de violence pendant les festivals».
On ne peut reprocher au fondateur de Juste pour rire d'être en faveur, comme tout le monde, du dialogue et de la paix sociale. ...