Nous savons que depuis des mois, voire même quelques années, tous les ingrédients étaient réunis pour faire une recette explosive. Vous saviez M. Charest que toutes vos magouilles, que tous vos tours de passe-passe au détriment des québécois ne pouvaient qu’aboutir là.
M. Charest, quand vous avez décidé de donner nos ressources aux plus offrant, de donner notre pétrole d’Anticosti, de « privatiser » et gérer en secret Hydro-Québec, vous saviez que vous prépareriez un cocktail dangereux. M. Charest vous avez décidé de ne pas écouter le peuple, de vos baser sur votre « supposée » légitimité élue avec 24% de l’électorat-voteur. M. Charest, quand vous avez décidé avec votre projet partisan de Pan Nord de passer par-dessus tout le monde, sans encore une fois porter oreille aux québécois, M. Charest vous saviez que la bouilloire commençait à chauffer.
M. Charest, rien ne vous a arrêté, vous aviez pourtant bien des petites lumières rouges qui s’allumaient partout, et vous n’avez pas voulu les voir. M. Charest quand le peuple voulait une commission d’enquête sur la construction et sur les dessous du monde municipal, encore là vous n’avez pas écouté, vous avez laissé l’eau se corrompre. M. Charest quand des journalistes ont mis à jour les collusions, les irrégularités, voir même les illégalités dans le financement des partis politiques, la corruption flagrante, vous avez encore fait le sourd niais.
M. Charest, quand vous avez décidé de tolérer les gazières et les minières, vous foutant de l’environnement et des redevances au Québec, encore là le peuple a crié et vous n’avez pas encore voulu écouter.
M. Charest, avez-vous déjà écouté les québecois ?
M. Charest, quand vous avez décidé d’augmenter les droits de scolarité, vous vous êtes foutu des étudiants et des contribuables. M. Charest, vous avez réveillé une masse dormante. M. Charest, quand vous avez réalisé que votre hausse des frais de scolarité ne passerait pas, vous n’avez toujours pas écouté les québécois, vous vous entêtez indéfiniment à gouverner sans l’avis du peuple. Vous savez que la bouilloire des québécois surchauffait, que tout était sur le point de sauter.
M. Charest, pour calmer tout ce cumul d’insatisfaction social, vous avez décidé de voter une loi spéciale, la loi 78. Vous saviez quand votant cette loi vous risquiez d’allumer la mèche qui ferait tout exploser. Et encore là, vous n’avez pas écouté le peuple, vous avez préféré jouer avec le feu. Quand on joue avec le feu, M. Charest, on risque de se brûler, c’est ce qu’il vous ait arrivé.
M. Charest, vous avez réveillé un géant dormant, vous avez réveillé notre jeunesse, nos professionnels, nos travailleurs, nos syndicats, nos chômeurs, nos aînés, nos femmes au foyer, nos amis des premières nations,… M. Charest vous avez allumé une mèche ininflammable, une mèche impossible à stopper, la mèche du nationalisme, la mèche du patriotisme… la mèche de la solidarité du Québec! M. Charest, vous avez déclenché une réaction en chaîne, un effet domino, la réaction de la libération du peuple québécois.
M. Charest, votre électorat, soit 24% des québécois ayant le droit de vote, n’est plus… Les jeunes qui ne votaient pas, sont maintenant prêts, plus que jamais, à voter contre votre parti, et contre vous-même. M. Charest, nos aînés n’ont plus peur de vous, de vos mensonges à leur égard, nos aînés sont prêts à voter contre votre parti. M. Charest avec vos répressions policières abusives, avec votre très mauvaise gestion du conflit social généralisé, vous avez réveillé un lion dormant. Vous êtes en train d’enseigner à nos jeunes l’art de manifester, l’art de résister, et avec votre acharnement maladif, nos jeunes sont sur le point d’apprendre l’art de la guérilla civile…
Plus rien venant de votre gouvernement M. Charest a l’approbation du peuple, car vous avez perdu la confiance de la grande majorité. Plus aucune loi, décisions, suggestions, projets, etc. venant de vous et de votre gouvernement charmera les québécois, car tous, M. Charest, ont vu votre vrai visage, ce visage de la honte… Et l’international commence aussi à le voir… Vous êtes dans la merde M. Charest.
Bravo M. Charest, vous avez réveillé le Québec tout entier, merci M. Charest ..!
Michel Dion