Voyage de Trudeau en Inde: entre théorie du complot et sabotage

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Trudeau accuse le gouvernement indien d'être responsable du fiasco

Justin Trudeau défend un haut représentant de son gouvernement qui a suggéré que des factions à l'intérieur du gouvernement indien aient voulu saboter la visite du premier ministre canadien en Inde la semaine dernière.


Lors de sa première participation à la période des questions depuis qu'il est revenu au Canada, mardi, les députés de l'opposition ont bombardé de questions le premier ministre sur Jaspal Atwal - un sikh de la Colombie-Britannique reconnu coupable de tentative de meurtre contre un ancien ministre indien en 1986 - qui a reçu des invitations pour assister à des événements avec M. Trudeau en Inde.


Dans une séance d'information organisée par le Bureau du premier ministre, un représentant du gouvernement a laissé entendre que la présence de M. Atwal avait été planifiée par des factions au sein du gouvernement indien voulant éviter des rapprochements entre le premier ministre Narendra Modi et le gouvernement canadien, dont ils doutent des convictions pour une Inde unie.


Mercredi, le ministère des Affaires étrangères de l'Inde affirme que le gouvernement indien n'a nullement été impliqué dans les invitations faites à Jaspal Atwal d'accompagner le premier ministre Trudeau.


Raveesh Kumar, porte-parole du ministère des Affaires étrangères indiennes, écrit dans un communiqué que ni le gouvernement, ni les agences de sécurité indiennes n'ont quoi que ce soit à voir avec ces invitations à des réceptions à Mumbai et à New Delhi.


M. Kumar ajoute que toute prétention du contraire est sans fondement et inacceptable.


Mardi, les conservateurs ont dit croire que celui qui a impliqué les factions indiennes dans les invitations était le conseiller en sécurité nationale de Justin Trudeau, Daniel Jean, et ils ont exhorté le premier ministre à dire s'il est en accord avec cette "théorie du complot".


M. Trudeau a défendu ce responsable, le décrivant comme un fonctionnaire professionnel, non partisan, qui offre des conseils judicieux. Il a ajouté que lorsqu'un haut diplomate et représentant de la sécurité disait quelque chose, "c'est parce qu'il sait que c'est vrai".


M. Trudeau a tout de même accepté l'offre de démission de la présidence du caucus libéral de la région Pacifique du député d'arrière-ban Randeep Sarai, qui s'est attribué la responsabilité de l'invitation de Jaspal Atwal à des événements en Inde.


Le premier ministre s'est entretenu tard mardi avec M. Sarai.


"Je veux m'excuser de nouveau pour mon rôle dans les récents malheureux événements", a dit le député par communiqué, ajoutant qu'il exercerait "un meilleur jugement" à l'avenir. Il a dit se retirer du caucus de la région Pacifique pour ne pas être une source de "distraction".