Gros coup de chapeau aux jeunes

Vous m’impressionnez

Élection Québec 2012 et le Conflit étudiant


Gros coup de chapeau à vous les jeunes parce que je ne désespère plus. En fait, vous m’impressionnez.


Vous m’impressionnez par ceux que vous avez choisis pour être vos porte-parole. Quel flegme, quel calme, projettent les Desjardins, Nadeau-Dubois et Bureau-Blouin quand elle et ils présentent à la population les objectifs de votre grève! Et comment vous entendez procéder pour la suite des choses.
Vous m’impressionnez parce qu’à chaque occasion qu’Hervé Kempff vient à Montréal, vous remplissez les amphithéâtres pour l’entendre condamner les oligarchies financières en train d’entrainer l’humanité vers un gouffre écologique sans rémission. Pour l’entendre également houspiller contre cette ploutocratie quant à son peu de sensibilité pour les écarts démesurés de richesses que, par sa gloutonnerie, elle génère.
En février dernier, vous m’avez impressionné d’avoir été si nombreux et si studieux au congrès de fondation d’Option nationale. Vous que l’on disait ne plus être intéressés à la politique! Ni à l’indépendance du Québec! Samedi dernier, vous m’avez encore impressionné lors de cette rencontre à la Brasserie Le Patriote que vous, jeunes « onistes » montréalais, aviez organisée à la veille de deux élections complémentaires. Et, ceci, même si vous saviez que les dés étaient pipés pour votre parti dont les médias semblent résolus de ne pas trop parler de son chef.
Vous m’impressionnez car vous redonnez surtout espoir à un bonhomme avec ses soixante-dix-neuf printemps dans les artères. Vous m’impressionnez parce que je retrouve chez vous, le même élan, la même fougue, la même détermination que nous avons eu dans les années soixante quand les Lévesque, Laurin, Bourgault, D’Allemagne et Chaput ont libéré la parole. Ont décidé de parler des vraies affaires. C’est ce que fait tellement Jean-Martin Aussant que vous appréciez tant.
Vous m’impressionnez parce que vous restez de marbre devant certains baby-boomers, chroniqueurs au Journal de Montréal, et éditorialistes à La Presse qui, au grand contentement des PKP et des Desmarais de ce monde, tentent, jour après jour, de discréditer votre combat. À ce jour, le plus perfide d’entre eux est devenu Joseph Facal depuis qu’il s’est permis de faire de la futurologie. En transformant Amir Khadir en un Mao d’un éventuel Kébékistan.
Vous m’impressionnez parce que, samedi dernier, au colloque des IPSO, les grands acteurs de la Révolution tranquille qu’ont été les Guy Rocher et Jacques Parizeau ont tous deux approuvé votre démarche, le premier nous révélant que, quand il siégeait à la Commission Parent, il a été un des rares commissaires à défendre la gratuité des études universitaires. Et qu’il n’a pas changé d’idée depuis.

Vous m’impressionnez parce que le grand monsieur qu’est Jacques Parizeau, en ce même samedi de grâce, s’est dit outré du discours de ceux qui vous combattent en comparant la dette du Québec avec celle de la Grèce. « Nous payons 3% d’intérêt sur nos emprunts alors que le gouvernement grec en paie 17% » s’est exclamé courroucé celui qui fut le meilleur ministre des Finances et un des meilleurs premiers ministres que le Québec a connus.
Vous m’impressionnez et c’est pourquoi, le 22 juin prochain, je serai dans la rue, avec des milliers d’autres de la génération des Guy Rocher et des Jacques Parizeau. Afin de vous signifier notre entier appui. Ne lâchez pas.


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1 commentaire

  • Daniel Roy Répondre

    12 juillet 2012

    Moi aussi je serai dans la rue le 22, comme tous les 22 précédents depuis le mois de mars.
    J'aurais une question:
    Est-ce qu'un psychologue ou un anthropologue aurait l'obligeance de répondre à la question suivante: pourquoi certaines personnes ont-elles une haine contre le carré rouge, contre la défense du français et contre l'indépendance du Québec? Est-ce l'influence des radios poubelles? Est-ce l'influence des fédéralistes qui ne pensent qu'à l'argent? Est-ce le syndrome de Stockholm? Est-ce le manque de confiance en soi? Est-ce l'ignorance? Et qu’elle stratégie devait-on adopter pour amadouer ces gens? Les exemples de réticence face à l'amélioration du français se dévoilent dans les commentaires aussitôt que l'on suggère d'éliminer le joual ou les anglicismes des pages de Facelivre. Les exemples d’opposition à l'indépendance frisent souvent l’autoflagellation. On dit, mais qu’est-ce que la souveraineté va changer? On n’est même pas capable de gérer notre propre province. On ne fera pas mieux. Concernant le carré rouge, des gens se font intimider comme mentionné dans l'article suivant:http://www.ameriquebec.net/actualites/2012/07/11/quebec-insulte-et-menace-a-un-ashton-a-cause-du-carre-rouge-9014.qc