Vous avez tout mon appui, Madame Marois!

Tribune libre 2008


Vous avez tout mon appui et, si les « belles-mères » qui ne cessent de se faire valoir à force de jacassements qui heurtent mes oreilles de militant viennent à bout de vous, c’est aussi de moi qu’ils seront venus à bout. De moi et de milliers d’autres militants de la base qui ne savent plus où se cacher lorsque les flèches fusent de toutes parts…

Ces grandes gueules qui se présentent tels des paons sur la place publique ne remplaceront JAMAIS le militant poseur de pancartes, celui qui joue le rôle de téléphoniste ou de chauffeur, bref, celui qui accomplit toutes les humbles tâches dévolues aux bénévoles. Je suis de ceux qui s’astreignent à faire ce qu’il faut parce qu’ils croient au plus profond de leur cœur à la venue d’un nouveau pays.

Et qui donc travaille le plus fort pour convaincre la population?

Ceux qui critiquent ouvertement la réforme scolaire (encore associée à Pauline Marois) et qui demandent un moratoire sans rien proposer en retour?

Ceux qui désirent que l’on mette en place un registre référendaire afin de perpétuer dans la population que c’est la voie royale qui mènera à la souveraineté alors que le peuple a exprimé à de nombreuses reprises et très majoritairement qu’il ne voulait plus entendre parler de cela?

Ou ces chialeux de service qui conservent leur maquillage télévisuel afin de passer le plus souvent possible de caméra en caméra pour jeter leur fiel et semer le désarroi dans les troupes?

Certes pas !

À ces vedettes je redis de prendre la parole À L’INTÉRIEUR des instances pour faire valoir leur point de vue, là où cela fera vraiment avancer le débat.

Monsieur Landry (le potentiel grand vizir qui voudrait tant être l’ex-nouveau vizir), dont la fatuité frise la démesure et qui tient un langage ampoulé pour dénigrer la cheffe en place devrait se taire. Après les dernières élections, je l’invitais, lui et ses petits amis du SPQ libre à rentrer dans leurs terres. J’ai effectué un autre rappel à l’ordre, il y a de cela quelques semaines. Hélas, sans résultat probant ! Je crois bien que le vieil adage tient toujours : Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre

Monsieur Lisée dont j’admire la capacité d’analyse et avec lequel je partage un grand nombre d’idées pourrait très bien se présenter à un poste électif pour les faire approuver par une majorité de militants. Monsieur Facal, dont la force intellectuelle et l’indépendance d’esprit le servent admirablement, pourrait appuyer clairement la cheffe du parti et reconnaître qu’il y a de quoi être « tanné » du chœur des pleureuses péquistes qui passent le plus clair de leur temps à chialer pour chialer. Hé oui! Vous avez deviné que je faisais allusion aux représentants du SPQ libre (qui ont fait « chanter » Landry pour occuper une place exagérément importante au cœur des instances).

Tiens, je leur donne un conseil amical : Courez à toutes jambes vers Québec Solidaire où je suis convaincu que Françoise et Amir seraient heureux de vous accueillir. Surtout, n’oubliez pas d’apporter dans vos bagages votre vision passéiste sur le plan syndical et économique.

Malgré tout, on s’entendra facilement pour reconnaître que tous ceux que j’ai nommés ne sont pas des plus démunis sur le plan intellectuel. Cependant, pour ce qui concerne la stratégie, on repassera! J’en ai assez, Madame, de ces ténors intellos qui jouent les gérants d’estrade et qui refusent de s’en tenir aux instances du parti pour faire valoir leur point de vue.

Ne nous y trompons pas! Nous n’assistons pas à des incidents de parcours, mais à des tentatives délibérées et systématiques de saper (encore une fois) l’autorité de la cheffe au nom de la « démo_crassie » et de la liberté de parole des gueulards de service.

Le pire de tout cela est que lorsque le poste de chef est libéré, trop souvent par écœurement (la petite histoire du PQ est éloquente en cette matière), ces gens-là demeurent sur leur position en attendant le Grand Soir. Est-ce ainsi que l’on fait le nécessaire pour hâter la venue de l’État du Québec ?

Il me semble que trop souvent dans le passé (et cela s’avère aussi dans le présent), chaque fois que le PQ effectue une remontée auprès de la population, ces grands stratèges s’arrangent pour que notre cause fasse du sur-place et pis encore, qu’elle recule. Pourtant, la cause de l’indépendance n’est-elle pas plus grande que le plus gros de ces ego?

Ces Messieurs ne sont pas contents ? Comme je le laissais entendre ci-haut : Pas de problème, car plein d’autres partis seraient heureux de les accueillir.

Meuh non!
Ils ne le feront pas!

Ils ne le feront pas, car ça prend du courage pour quitter le doux ronronnement de ce parti qui permet, que dis-je, qui s’auto-pelure-de-bananise dans un processus masochiste et atavique remontant à la période même de sa fondation.

So, so, so, solidarité? Dans leur cas, ce serait plutôt, sot, sot, sot, rien à foutre de ce qui peut arriver!

Le Parti Québécois est un parti idéologique, un parti de coalition regroupant des gens de gauche comme de droite. L’intérêt commun de ce regroupement doit être de travailler à la venue d’un nouveau pays, pas de mousser sa candidature au cas où…

Le combat de l’indépendance mérite que l’ego s’efface devant le bien commun. Est-ce votre avis, messieurs les tenants du « moi, moi, moi »? Si la réponse est non, vous vous partagerez la dépouille de ce parti porteur d’un grand idéal.

Si c’est oui, gouvernez-vous en conséquence et sacrez-nous patience !


Serge Longval,
Longueuil


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