Tirs amis chez les libéraux: Pierre Paradis accuse son collègue des Finances de laisser trainer le dossier du vin québécois en vente libre.
Le projet de loi devant permettre la vente de pinard québécois dans les dépanneurs, épiceries et restaurants fait du surplace sur le bureau de Carlos Leitao depuis novembre dernier, a dénoncé le ministre de l’Agriculture lors d’une mêlée de presse lundi.
«Le porteur du ballon c’est le ministre des Finances. Depuis novembre passé il reste un seul sujet à régler [...]. Le ministre des Finances doit trancher entre une signature qu’il a déjà apposée à un document et le lobbying de la SAQ», a lancé M. Paradis à la presse parlementaire.
Leitao se la coule douce?
Il affirme que le projet de loi, attendu par les vignerons du Québec, a obtenu en novembre la signature de Lise Thériault, vice-première ministre et responsable de la régie des alcools, du ministre des Finances Carlos Leitao et de lui-même. Depuis, le dossier s’enlise.
Ce dernier soupçonne les forces occultes de la Société des alcools. «Les produits du terroir québécois pourront être vendus directement dans les épiceries. La SAQ, malgré le rapport Robillard, s’oppose à ce que ce soit directement dans les épiceries», a-t-il déclaré.
Le ministre Leitao se traine-t-il les pieds? «Si le dossier n’a pas été monté sur son bureau par son chef de cabinet, des fois c’est le chef de cabinet qui se traine les pieds», a ajouté M. Paradis.
Certaines sources se demandent par ailleurs si le secrétaire général associé de Philippe Couillard ne serait pas étranger au blocage. Pietro Perrino, rappelle-t-on, est un ancien membre du conseil d’administration de la SAQ.
Le projet de loi sur les produits québécois devrait tout de même être déposé d’ici la fin du mois de septembre, selon nos informations. Le Bureau parlementaire rapportait en août que les vignerons et les producteurs artisanaux du Québec pourront offrir leurs alcools directement dans les épiceries et les restaurants sans passer par la SAQ ou son réseau de distribution.
L’hydromel, le cidre, le vin de glace et toutes les boissons fabriqués à partir de fruits sont visés par ces nouvelles dispositions. Les détenteurs d’un permis de distillateur artisanal pourront également former des coopératives et y vendre leurs produits.
-Avec la collaboration de Geneviève Lajoie
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