Patrick Bourgeois se défend d'avoir été l'instigateur de toute provocation. « Le réseau n'a jamais fait appel aux armes. C'était une violence partagée », précise-t-il, concernant certains propos tenus par ceux qu'il appelle des « extrémistes ». Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche
Jean-François Néron - (Québec) Le Réseau de résistance du Québécois (RRQ) se réjouit de l'annulation de la reconstitution de la Bataille des plaines d'Abraham. Son porte-parole, Patrick Bourgeois, souligne que son mouvement pourrait maintenant élaborer une programmation parallèle pour commémorer 1759 selon une vision toute québécoise.
Si le gouvernement du Québec avait voulu souligner ce pan d'histoire, le RRQ aurait pu y donner son aval. Dans les circonstances actuelles, ni la forme, ni le fond de la programmation ne pouvaient satisfaire les indépendantistes.
«Le fédéral a un agenda de propagande. Il était inadmissible qu'il touche à 1759, fait valoir M. Bourgeois (...) Il trouve ça bon, M. Juneau, de faire un carnaval et de danser sur les tombes de nos ancêtres. Nous avons fait tomber leur construction bancale (...) C'est une victoire du mouvement souverainiste », ajoute-t-il.
La Commission des champs de bataille maintient certaines activités au programme comme l'édition d'un livre, la tenue d'une exposition, de journées thématiques et de colloques ainsi que la diffusion d'Informations sur Internet.
À ce propos, M. Bourgeois compte avoir la programmation à l'oeil.
« Nous allons suivre ça de très près. S'il le faut, on va corriger le tir », soulignant que le RRQ avait discuté de la possibilité de monter une programmation parallèle d'où serait exclue la vision canadienne anglaise de la bataille.
C'est pas nous
En conférence de présence, le président de la Commission des champs de bataille, André Juneau, a justifié l'annulation de la bataille parce qu'il « était impossible d'assurer la sécurité du public en raison des propos incendiaires » des dernières semaines.
M. Bourgeois se défend d'avoir été l'instigateur de toute provocation. « Le réseau n'a jamais fait appel aux armes. C'était une violence partagée », précise-t-il, concernant certains propos tenus par ceux qu'il appelle des « extrémistes ». Il y en avait des deux côtés. Mois aussi, j'ai reçu des courriels de menaces : "Si tu mets les pieds à Québec, on te tire? », donne-t-il en exemple.
Au passage, il écorche aussi certaines radios de la Capitale. « Les radios poubelles à Québec, c'est épouvantable. On m'a traité de Taliban », s'offusque-t-il.
Enfin, il a défendu le cinéaste Pierre Falardeau dont certaines déclarations ont suscité la controverse. «On va leur en faire une célébration. On va en organiser une. Tu vas voir qu'il y en a qui vont se faire brasser le cul. Les touristes à Québec, j'en ai rien à crisser. Arrêtez de rire de nous autres, c'est terminé», avait-il dit à la Presse Canadienne.
« Falardeau, c'est mon ami. Il fait dans l'image. Et ces images sont parfois moins appropriées. Si on avait manifesté, il serait venu avec nous, mais il n'aurait pas tiré de pierres. Il aurait été très discipliné », conclut M. Bourgeois.
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