«Une sacrée soirée!» - Paul McCartney

Québec 2008 - autour du 400e

par Régis Tremblay
«This was the mother of all week-ends!» C’est avec enthousiasme que Paul McCartney a commenté, hier, «la mère de toutes les fins de semaine», celle où il a fait une apparition- surprise au Shea Stadium de New York le vendredi 18 juillet, avant de s’envoler vers Québec, où l’attendaient 270 000 spectateurs sur les plaines d’Abraham, dimanche.
«C’est incroyable de penser que ces deux grands événements ont eu lieu dans une même fin de semaine! Tout cela me semble irréel : le vol en catastrophe vers New York, l’arrivée en trombe au Shea Stadium, puis le grand spectacle de Québec, le surlendemain. Québec a été un moment vraiment spécial et absolument inoubliable. Ce fut aussi pour moi une belle occasion d’améliorer mon français!» peut-on lire sur le site officiel de McCartney (www.paulmc cartney.com).

«Avec ces gros shows, vous ne savez jamais exactement à quoi vous attendre. J’avais appris que quelques personnes n’étaient pas très contentes qu’un Anglais s’immisce dans les célébrations de Québec la française. Mais la musique demeure un langage international qui rapproche les peuples. Ce fut fascinant (amazing)! La foule a été incroyable. Au cours des jours précédents, les prévisions sur le nombre de spectateurs ne cessaient d’augmenter : nous avons d’abord entendu parler de 70 000 personnes, puis de 120 000, de 150 000 et enfin de 250 000. Sur scène, la vue était extraordinaire : il y avait du monde partout, dans toutes les directions», se souvient McCartney.
«Nous avons connu une sacrée soirée! Personne ne voudrait qu’une telle nuit prenne fin... Il y avait une marée d’Union Jacks (drapeaux britanniques) et un grand nombre de bannières que j’essayais de lire. Les spectateurs faisaient scintiller leurs petites lumières au coucher du soleil : l’effet était saisissant! J’ai vraiment connu un bon moment avec toute la gang!» a répété Sir Paul, qui n’a pas oublié la petite leçon de langue québécoise que lui a prodiguée Viviane Brassard.
Les manchettes
Ce séjour à Québec est décrit en détail sur le site officiel du chanteur : «Paul McCartney était the talk of the town. Une radio locale s’est rebaptisée Paul McCart­ney FM. La Paulmania faisait les manchettes de la presse locale et nationale. Pendant le spectacle, McCartney a donné une version toute spéciale de la chanson Michelle, que la foule a reprise en français. Tout le monde connaissait les paroles par cœur. La foule entière s’est jointe à Paul pour entonner un vibrant Hey Jude. Le public est devenu hystérique lors­que Paul a fait flotter le drapeau québécois. Le jour suivant, Paul était partout à la télévision, il faisait la une de tous les grands journaux canadiens. À l’international, plus de 2600 articles ont circulé. L’é-vénement a été couvert par le London Times, CNN, BBC,
Rolling Sto­ne, Billboard, L’Express et Le Nouvel Observateur. Les rap­ports officiels dénombrent 270 000 spectateurs.»
Souvenirs du Shea Stadium
Deux jours plus tôt, Paul Mc­Cartney avait fait une apparition- surprise au spectacle de fermeture du Shea Stadium de New York. «Pendant mes répétitions en vue du spectacle de Québec, Billy Joel m’a demandé de le rejoindre sur la scène du Shea Stadium. Avec tous mes préparatifs pour Québec, cela ne me semblait pas possible, mais j’avais de si forts souvenirs du Shea Stadium que j’ai pris l’avion dans la journée de vendredi...»
On sait que c’est dans ce même stade que les Beatles ont donné le spectacle le plus mémorable de l’histoire de la musique pop, le 15 août 1965.
«J’ai atterri à l’aéroport JFK vers 22h. Quand les portes de l’avion se sont ouvertes, j’ai été escorté par la police et les agents de sécurité de l’aéroport, afin d’accélérer les procédures. La police m’a déposé au stade 11 minutes plus tard. Sans aucune préparation, je me suis emparé du micro et je me suis mis à chanter I Saw Her Standing There! Pour moi, il était 4h30 du matin. Ce fut une expérience délirante!»



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