Une opération carte postale et un camion publicitaire pour la campagne anti-CAQ et anti-PLQ

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Les syndicats se mobilisent contre Couillard et Legault

La coalition syndicale à l’origine d’une campagne d’affichage anti-CAQ et anti-PLQ délaisse la pose de pancartes électorales pour se consacrer à la distribution de cartes postales. De plus, les électeurs de plusieurs circonscriptions comme Taschereau à Québec verront circuler un camion publicitaire arborant le même message politique.


Cette nouvelle offensive est la phase deux de la campagne contre les libéraux et caquistes amorcée en juillet. Elle touche principalement 15 circonscriptions. 


Au cours des prochains jours, les militants de la coalition syndicale feront du porte-à-porte pour distribuer les tracts sur lesquels est inscrit «Libécaquiste-Caquibéral, on mérite mieux».


Au dos de chaque tract, un message personnalisé s’adresse aux électeurs des circonscriptions ciblées. «Les cartes sont personnalisées. Par exemple, dans Saint-Jérôme, on rappelle que le candidat caquiste Youri Chassin a déjà dit que le bien commun n’existait pas», explique le président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), section Québec, Denis Bolduc. À l’époque, cette déclaration avait suscité bien des débats.


Une des cartes postales distribuées à Québec rappelle aussi la guerre de l’affichage entre la coalition syndicale et la Ville de Québec. Cette dernière a retiré les quelque 200 affiches posées sur les poteaux d’utilité publique, alléguant qu’elle contrevenait à sa réglementation sur l’affichage. 


La carte présente une caricature de Philippe Couillard et de François Legault, bras dessus, bras dessous. Les deux chefs de parti commandent à «pitbeaume» —un corps de chien avec la tête de Régis Labeaume— d’arracher les affiches de la coalition.



Le message politique sillonnera aussi les routes du Québec grâce aux camions publicitaires loués pour l’occasion. 


Ce nouveau pan de la campagne permettra d’établir des liens plus étroits et d’amorcer un débat politique avec les citoyens, soutient M. Bolduc. «On va aussi être dans les rassemblements publics comme les festivals. Ça permet un contact direct avec la population et de discuter des enjeux électoraux.» 


Enfin, les syndicats mettront bientôt en vente les affiches électorales qui sont posées sur les poteaux dans les municipalités où elles n’ont pas été retirées. Selon le président Bolduc, ils connaissent une popularité croissante auprès des citoyens. «Si des partis politiques veulent les acheter, elles sont aussi à vendre à un prix d’ami. Pour nous, c’est une manière de ne pas devoir les enlever.» Les acquéreurs doivent s’engager à respecter la loi électorale et ne pas les afficher pendant la campagne.


Pour sa part, le directeur québécois du SCFP, Marc Ranger lance un message à ceux qui soutiennent que le mouvement syndical doit demeurer à l’extérieur du débat politique.