COVID-19: l’ancien ministre Raymond Bachand prône un «permis de circuler» en attendant un vaccin

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Vers la normalisation du communisme sanitaire


Alors que la pandémie de COVID-19 se poursuit, l’ancien ministre libéral Raymond Bachand est d’avis qu’il faudrait, en attendant un vaccin, envisager d’autres options pour retourner à la vie normale, comme la mise en place d'un «permis de circuler».  


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Dans une lettre ouverte, datée de ce dimanche, M. Bachand, qui est actuellement conseiller stratégique au sein d’un cabinet d’avocats, dit être prêt, pour y arriver, à perdre quelques droits pour une courte durée.      






Il soutient qu’il y a des solutions technologiques qui sont déjà disponibles ou le seront bien avant un vaccin. Selon lui, il faudrait y avoir recours le plus tôt possible afin de permettre à un maximum de personnes de retourner rapidement au travail tout en assurant la santé publique.          


«Les appareils et les méthodologies pour tester et obtenir des résultats rapidement existent (résultats en 15 minutes en Corée? - ou en 30 minutes à la Maison-Blanche?). D’autres sont en développement, y compris dans nos entreprises locales», écrit-il.          


«Avant d’entrer dans votre usine, chantier, bureau, magasin, cinéma... vous passez un test qui en 15 ou 30 minutes vous déclare négatif (ou vous êtes détenteur d’un certificat récent, type «permis de circuler» sur votre téléphone) ET avant d’entrer on vérifie que vous ne faites pas de fièvre parce que le portier ou gardien vous fait passer un test instantané à l’aide d’un thermomètre thermique. [...] Imaginez un instant un monde où vous êtes assurés que ceux que vous croisez détiennent un «permis de circuler» [...].»          


Il ajoute que cela sera possible dans quelques mois, «beaucoup plus tôt qu’un hypothétique vaccin», à condition qu’on agisse rapidement pour commander des dizaines de milliers de ces tests et qu’on fournisse les capitaux nécessaires pour soutenir ce développement.          


Raymond Bachand dit être personnellement prêt à ce que certaines de ses libertés soient limitées «afin de pouvoir plus rapidement travailler et circuler en sécurité».          


«Qu’on me suive sur Bluetooth? OUI, jusqu'à ce qu’il y ait un vaccin disponible pour tous les Québécois - date à laquelle ce pouvoir exceptionnel devrait disparaître, et les données recueillies détruites.»          


LETTRE INTÉGRALE          


Retour au travail pour tous et santé publique  


Nous faisons face à un dilemme qui entraîne des centaines de milliers de personnes dans la pauvreté.          


D’une part, la santé publique, en l’absence d’un vaccin, exige avec raison que nous restions confinés, sauf si respect de la distanciation sécuritaire, et interdiction de sortie aux 70 ans et plus. Et d’autre part, des centaines de milliers d’emplois ne peuvent respecter cette règle de distanciation, particulièrement dans le secteur des services ou commerces de détail où la proximité est inévitable, coiffure, hôtellerie, théâtre, transports en commun, restaurants..., pour n’en nommer que certains.          


Et envisageons l’hypothèse où le vaccin n’existera pas avant un an! Ou jamais!!          


Ces travailleurs sont-ils condamnés au chômage et à la pauvreté? Et les entrepreneurs de milliers de petites entreprises doivent-ils accepter de voir disparaître l’œuvre de leur vie?          


Comment assurer à la fois la sécurité des travailleurs et celle des clients?          


Imaginez un instant un monde où vous êtes assurés que ceux que vous croisez détiennent un «permis de circuler» parce qu’ils ont passé récemment un test négatif ET qu’ils ne font pas de fièvre, et ce dans votre milieu de travail, dans un magasin, dans le transport en commun.          


Il y a des solutions qui seront bientôt disponibles. Les appareils et les méthodologies pour tester et obtenir des résultats rapidement existent (résultats en 15 minutes en Corée? - ou en 30 minutes à la Maison-Blanche?). D’autres sont en développement, y compris dans nos entreprises locales. Mais il faut agir rapidement pour en commander des dizaines de milliers, et fournir les capitaux nécessaires pour soutenir ce développement.          


Avant d’entrer dans votre usine, chantier, bureau, magasin, cinéma... vous passez un test qui en 15 ou 30 minutes vous déclare négatif (ou vous êtes détenteur d’un certificat récent, type «permis de circuler» sur votre téléphone) ET avant d’entrer on vérifie que vous ne faites pas de fièvre parce que le portier ou gardien vous fait passer un test instantané à l’aide d’un thermomètre thermique.          


En tant que travailleur et comme client, vous êtes sécurisé que ni les employés ni les autres clients ne sont porteurs.          


Sommes-nous prêts à limiter certaines libertés afin de pouvoir plus rapidement travailler et circuler en sécurité? Moi, je suis prêt à accepter que l’État (police? Santé publique? RAMQ?) puisse suivre mes déplacements et ceux des autres citoyens pour assurer que si je me déplace, ceux que je croise dans l’entreprise, le magasin, l’autobus, le commerce ou le lieu de rassemblement sachent que je ne suis pas porteur, et vice-versa.          


Ce sera possible dans quelques mois, beaucoup plus tôt qu’un hypothétique vaccin. À condition que nous fassions diligence pour nous équiper massivement d’appareils de tests et de thermomètres thermiques. Qu’on me suive sur Bluetooth? OUI, jusqu'à ce qu’il y ait un vaccin disponible pour tous les Québécois - date à laquelle ce pouvoir exceptionnel devrait disparaître, et les données recueillies détruites.          


-Raymond Bachand

Ex-ministre du Développement économique et des Finances du Québec.

Conseiller stratégique chez Norton Rose Fulbright




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